Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LE BIEN SORTANT DU MAL

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Le mal que vous aviez pensé à me faire, Dieu l'a changé en bien.
(Genèse, L. 20.)


Mes Frères,

L
orsque Jacob fut mort en Égypte, le livre de la Genèse nous raconte que ses fils crurent aussitôt que leur frère Joseph, n'étant plus retenu par la présence de leur père, allait se venger d'eux. Cette page des Livres saints produit sur nous une impression pénible. Bien des années, en effet, s'étaient écoulées depuis que Joseph avait été livré par ses frères; il leur avait dès lors accordé loyalement le plus généreux des pardons, Comment croire que, sous ces nobles apparences, il cachât dans les profondeurs de son âme une rancune invétérée ? Comment l'en soupçonner? Cependant, avec la rude franchise qui nous frappe si souvent dans ses récits, l'auteur de la Genèse affirme que les fils de Jacob redoutèrent le ressentiment de leur frère. Au fond, cela ne doit pas nous surprendre. L'oubli complet des injures est une vertu surhumaine. Jamais aucun moraliste païen ne l'a commandé, si ce n'est pour des raisons politiques. Le bouddhisme seul fait exception, et c'est dans l'un de ses livres que se trouve cette parole sublime : « Imite le bois de santal qui parfume même la hache qui le frappe; » mais la douceur impassible que le bouddhisme commande n'est pas encore l'amour chrétien des ennemis. Les hommes de l'Ancien Testament ont presque tous poursuivi sans scrupule leurs rêves de vengeance. Jésus-Christ a, le premier, fait de l'amour une puissance active qui doit consumer toute haine, mais vous savez combien rarement sa pensée a été comprise et sa volonté pratiquée. On a même pu dire, avec quelque apparence de raison, que les rancunes religieuses étaient les plus tenaces de toutes, ce qui est d'accord avec le principe que rien n'est pire que la corruption de ce qui devait être le meilleur.

Joseph, cependant, qui nous apparaît comme une des figures les plus pures de l'époque patriarcale, avait entièrement pardonné le crime de ses frères, et lorsque ceux-ci font un appel nouveau à sa miséricorde, il explique le motif de ce pardon par cette parole profonde : « Le mal que vous aviez pensé à me faire, Dieu l'a changé en bien. »

J
e désire aujourd'hui, en méditant ces mots, vous montrer l'action incessante par laquelle Dieu fait sortir le bien du mal commis par les hommes; nous trouverons, dans l'étude de cette conduite divine, d'abord une lumière pour éclairer les voles providentielles puis un exemple qu'il nous faut imiter.

Dieu permet le mal. L'Être saint permet la souillure, l'Être juste permet l'iniquité, l'Être qui est l'amour même permet la haine, l'Être souverain permet les révoltes de ses créatures. Ce fait est pour nous un sujet toujours renaissant de trouble et de scandale. Sur dix athées, neuf diront que c'est là le motif qui les empêche de croire en Dieu. Et pourtant, lorsque nous y réfléchissons nous sommes forcés de convenir que l'impossibilité absolue du mal chez la créature serait la négation de la liberté. Dieu, dans sa sagesse infinie, a jugé que la liberté, avec toutes ses conséquences même les plus terribles, valait mieux que l'absence le la liberté.

Dieu permet le mal, mais de ce mal il tire continuellement le bien : voilà notre croyance. Osons le dire : si le bien ne devait pas l'emporter sur le mal, Dieu serait vaincu, ou plutôt Dieu ne serait pas; il n'y aurait plus de but providentiel dans l'histoire, plus d'ordre dans le monde, rien que des alternatives capricieuses d'ombre et de lumière, de joie et de souffrance, de justice ou d'arbitraire se succédant à travers les siècles sur la surface de notre planète, jusqu'au jour où celle-ci, comme un astre usé, s'éteindrait dans les cieux. Le bien doit l'emporter sur le mal, non pas sans doute dans l'espace borné de la vie d'une génération d'hommes ou d'une nation (car la mesure de Dieu n'est pas la nôtre, et les siècles sont pour lui ce que sont pour nous les minutes), mais dans la durée totale de l'histoire de l'humanité; le dernier but du monde, le seul qui nous explique sa raison d'exister, doit être de prouver la bonté divine. Comme Balaam, le prophète de mensonge envoyé pour maudire Israël et qui fut contraint de le bénir, ce monde, dont les blasphèmes ont si longtemps monté vers le ciel à travers les siècles, joindra sa voix au concert universel des créatures qui diront dans l'éternité : « Gloire à Dieu! »

Cette loi, par laquelle Dieu tire le bien du mal, nous apparaît lumineuse lorsque nous lisons dans l'Écriture l'histoire de ceux qui furent en Israël les serviteurs de Jéhovah; nous sommes frappés de la manière dont une sagesse supérieure dirige les moindres incidents de leur vie et fait tourner à leur avantage les obstacles, les persécutions, les douleurs qui sont si souvent leur partage. Dans la vie de Joseph, on suit comme à l'oeil cette action providentielle : son abandon, les calomnies qui le frappent, sa captivité ne servent qu'à préparer sa gloire. La proscription qui devait détruire Moïse est la cause même de sa grandeur extraordinaire; les épreuves exceptionnelles qui ont fondu sur David, son élévation suivie de tant d'amertumes, les contrastes poignants de sa destinée ont fait vibrer les cordes de son âme et produit ces hymnes merveilleuses qui fortifient et consolent tant de milliers d'âmes sous tous les cieux. C'est au creuset de l'épreuve que s'épure l'or divin de la prophétie, et jamais Salomon, dans toute la gloire de sa prospérité terrestre, n'aurait trouvé les accents des vrais serviteurs de Dieu. Israël est foulé aux pieds par les nations, jeté comme la poussière à tous les vents de l'exil, et c'est par cette calamité sans pareille qu'il devient dans l'ancien monde le témoin de Jéhovah. Heureux, il se serait endormi à l'ombre de sa vigne et de son figuier martyr, il a porté partout le nom de l'Éternel.

Mais jamais cette loi providentielle que nous étudions ne nous semble plus évidente que dans la vie de Jésus-Christ. C'est ici que le mal apparaît dans son intensité la plus effrayante, et c'est de cet excès même que va sortir le salut de l'humanité. Rassemblez dans votre mémoire toutes les humiliations, toutes les souffrances dont cette existence est pleine : pauvreté matérielle, ignorance profonde et grossièreté de son entourage, préjugés fanatiques du peuple, astuce haineuse des pharisiens, abandon de ses disciples, reniement de Pierre, trahison de Judas, lâcheté politique de Pilate, insultes et soufflets du prétoire, angoisse mortelle de Gethsémané, couronne d'épines, manteau de pourpre, brutalité de ses bourreaux, malédictions des prêtres et de la foule, ténèbres de l'heure suprême, quelle somme effrayante de maux ! Eh bien! il n'est pas un d'eux d'où ne procède quelque bénédiction; de cet abîme incommensurable de douleurs, Dieu fait jaillir depuis bientôt dix-neuf siècles un fleuve intarissable de consolation, de joie et d'espérance. De cette croix est sorti le salut; de cette mort, la vie éternelle.

Telle est la méthode divine; c'est ainsi que Dieu tire à chaque heure le bien du mal. La vieille confession de foi de nos pères a exprimé cette vérité dans des termes rudes et naïfs que je veux vous citer : « Nous croyons, dit-elle, que Dieu gouverne et conduit tout, disposant, ordonnant selon sa volonté de tout ce qui advient au monde, non pas qu'il soit auteur du mal ou que la coulpe lui en soit imputée, vu que sa volonté est la règle souveraine et infaillible de toute droiture et équité; mais il a des moyens admirables de se servir tellement des diables et des méchants qu'il sait convertir en bien le mal qu'ils font et duquel ils sont coupables. Et ainsi, en confessant que rien ne se fait sans la providence de Dieu, nous adorons en humilité les secrets qui nous Sont cachés, sans nous enquérir par-dessus notre mesure, mais plutôt appliquons à notre usage ce qui nous est montré en l'Écriture sainte pour être en repos et sûreté, d'autant que Dieu, qui a toutes choses sujettes à soi, veille sur nous d'un soin paternel. tellement qu'il ne tombera point un cheveu de notre tête sans sa volonté (1). » Cette langue a vieilli, mais la doctrine qu'elle exprime est toujours actuelle et saisissante, et je n'en connais pas qui puisse donner à nos coeurs plus de force et de consolation.

Il y a dans cette croyance une grande lumière. 11 y a là aussi pour nous un grand exemple. Puisque l'Écriture nous convie à être les imitateurs de Dieu, nous devons, comme lui, tirer le bien du mal.

O
n pratiquait, au moyen âge, une science étrange, l'alchimie. Des hommes, à l'intelligence souvent admirable, poursuivaient un rêve insensé : transformer en or la matière informe et grossière. Ils étaient là, penchés sur leur creuset; au dehors, les misères navrantes de ces tristes temps, pauvreté, disettes, oppression, gibet, tortures; ils oubliaient tout cela, et les longs hivers et les froides pluies; leur imagination enfiévrée souriait à la vision enivrante; l'or liquide coulait à flots sous leurs yeux égarés.

Mes frères, pour les âmes croyantes, il y a une divine alchimie. Elle peut transformer le mal en bien.
Le mai, envisagé comme épreuve, nous vient de trois sources : de Dieu, par les afflictions de la vie; des hommes, par leur hostilité; de nous-mêmes, par nos fautes.
Aux afflictions, nous pouvons opposer la révolte, violente ou sourde; nous pouvons les accepter en apparence dans une morne apathie, dire à notre manière ce qu'avait écrit sur son blason une veuve d'autrefois : « Rien ne m'est plus, plus ne m'est rien. » Nous pouvons braver Dieu ou écrire à la place de son nom auguste ce nom maudit : « Fatalité. »
Ou bien nous pouvons courber la tète, essayer de comprendre, chercher la leçon divine qui est dans l'épreuve, la lumière qui luit dans ces ténèbres, et trouver au milieu de ce chaos la bénédiction cachée, le sentiment plus réel de notre dépendance envers Dieu, le détachement du mal, la sanctification de la volonté, l'élargissement du coeur ouvert aux sympathies et aux pitiés profondes (2). Chaque jour, il y a des âmes qui passent par cette école; elles vont par la nuit à la lumière, par l'amertume à la douceur, par les déceptions à l'espérance qui ne confond plus. Dans la maladie du corps, elles trouvent la santé de l'âme, dans les deuils affreux l'amour vrai. Dieu, pour elles, a changé le mal en bien.

Il y a les épreuves qui viennent des hommes, souvent plus dures que celles qui viennent de Dieu : critiques, jugements précipités, malveillance, haines, calomnies, perfidies. Faut-il accueillir tout cela d'un regard superbe? N'y a-t-il point d'or dans ce fumier, point de vérité dans ces attaques? L'orgueil seul peut nous le faire croire.
Soyons sûrs que nous avons beaucoup à apprendre de nos ennemis.
Prenons un exemple dans un autre domaine.

Lorsqu'il s'agit de l'ordre politique, nous reconnaissons que la libre discussion des actes d'un gouvernement est la condition même des sociétés modernes. Malheur aux pouvoirs aveugles qui l'étouffent! Malheur à ceux qui ne veulent autour d'eux que des adulateurs! Le respect de la liberté oblige à accepter l'opposition des partis avec leurs préjugés, leurs étroitesses, leurs ignorances, leurs calomnies passionnées, leurs haines souvent fanatiques. Empêchez tout cela; fermez l'arène politique à tous ces vents d'orages: la nation que vous aurez mise à l'abri des souffles du dehors ne sera pas sauvée, car dans la serre étroite et basse où vous la forcerez à grandir, dans cet air humide et lourd, voici des abus sans nombre qui pousseront comme une végétation malsaine et maudite et l'enlaceront jusqu'à l'étouffer.

Croyez-vous donc qu'il en soit autrement dans l'ordre religieux? Je le dis avec une conviction profonde : l'Église a besoin d'être discutée, attaquée. Tout, même la calomnie, lui vaut encore mieux que la paix dans la jouissance et l'adulation servile. Avec quelle effrayante rapidité germent les abus spirituels! Comme les passions se donnent libre carrière quand elles se justifient en invoquant les intérêts de Dieu! Comme aisément la vérité fléchit pour atteindre un bon but, comme la fin justifie les moyens ! L'avidité devient légitime quand il s'agit de fondations pieuses; l'habileté, la ruse même semblent presque des vertus. Faut-il discréditer un adversaire, étouffer une voix importune? Il. est si facile de prendre la violence pour du zèle et l'adhésion du nombre pour l'approbation de Dieu. L'histoire de toutes les Églises nous en offre des exemples souvent navrants. L'opposition, les attaques des hommes, leurs âpres critiques tiennent l'Église en éveil et l'empêchent de s'enfermer dans l'orgueil ou de s'endormir dans une lâche inertie. C'est par les épreuves que l'Église a grandi. Ce sont ses ennemis qui ont été souvent ses bienfaiteurs. Pour elle comme pour son Maître, la croix est l'instrument de son triomphe, ce qui devait l'écraser sert à son relèvement.

Voilà ce qu'ont toujours compris les âmes fidèles. Elles l'ont exprimé souvent en termes admirables, témoin ces vers d'une vieille poésie intitulée Complainte de l'Église affligée, que nos pères récitaient, il y a deux siècles, lorsqu'à la révocation de l'Édit de Nantes ils devaient fuir comme des proscrits le sol de la France :

Où sont donc les faveurs divines?
Nous quittent-elles sans retour?
Elles seront, ô Dieu, l'objet de notre amour.
Quel fléau que tu nous destines!
Oui, toujours en les implorant,
Nous irons à tes pieds attendre le supplice;
S'il faut périr sous ta justice,
Nous périrons en t'adorant.
 
Ton courroux veut-il nous éteindre?
Nous nous retirons dans ton sein.
De nous exterminer formes-tu le dessein?
Nous formons celui de te craindre.
Malgré nos maux, malgré la mort,
Nous bénissons les traits que ta main nous apprête
Ce sont les coups d'une tempête,
Mais ils ramènent dans le port (3)

Mes frères, ce qui est vrai de l'ensemble d'un corps s'applique aussi aux membres qui le composent. L'hostilité des hommes peut servir au bien de l'âme individuelle comme au bien de l'Église.
Nous avons tous un profit certain à retirer des jugements sévères, des médisances et même des calomnies et de la haine de nos ennemis. Il faut nous demander d'abord si nous n'y avons pas donné prise par quelque côté, car il est rare qu'une accusation soit purement imaginaire. L'inimitié est clairvoyante, elle a des yeux de lynx lorsqu'il s'agit de discerner nos défauts et nos misères; le moindre indice lui sert pour cela, Devant ces insinuations, la tentation est grande pour nous de nous raidir dans le sentiment de notre dignité et de crier à la calomnie : sûr moyen de ne pas voir en quoi nos accusateurs pouvaient avoir raison et de quel penchant, ils pouvaient nous guérir! Ce n'est pas que le chrétien doive tenir peu de compte de sa réputation, c'est là un dépôt sur lequel il est obligé de veiller, et l'Écriture nous ordonne d'éviter tout scandale et de chercher les choses de bonne renommée. Mais puisqu'il est absolument impossible à un homme droit de plaire au monde en suivant sa conscience, puisque notre Maître a dit : « Malheur à vous quand tous les hommes diront du bien de vous», il faut nous attendre aux attaques, et de ces attaques il faut tirer tout le profit qui nous en peut advenir. Et quand la calomnie serait absolue, quand la haine serait sans prétexte, ne croyez pas qu'elle n'amène avec elle aucune bénédiction. Comme les obstacles accumulés devant un fleuve élèvent son niveau et lui font un cours plus imposant et plus magnifique, ainsi toutes les injures, tous les mensonges par lesquels la malveillance entrave la sainteté véritable lui assurent un essor souvent inattendu. Sans les ignominies et les malédictions du Calvaire, jamais le monde n'aurait entendu ce cri sublime : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font. »

J
'en viens enfin aux maux que nos propres fautes nous ont attirés et dont nous sommes les auteurs responsables. Or, j'affirme que, même dans ces humiliantes épreuves, il y a beaucoup de bien à recueillir. Il ne s'agit pas, comprenez-le, de justifier nos fautes en montrant les résultats heureux qu'elles peuvent produire. Non, jamais, jamais le mal ne produit directement et naturellement le bien; on ne cueille pas des raisins sur des épines, on ne puise pas une eau salutaire à une source empoisonnée. Le résultat logique du mal et son salaire le plus terrible, c'est le mal; le mensonge engendre une duplicité plus grande, l'impureté rend les convoitises plus ardentes et la volonté plus débile, un premier mouvement de vengeance ouvre l'âme à des haines souvent infernales chaque chute nouvelle nous livre plus faibles, plus désarmés, à la puissance du tentateur, et la dernière étape de cette progression effrayante, c'est la servitude morale absolue exprimée par cette parole de l'Écriture : « Vendu au péché. » Mais quand un acte de repentir sincère a transféré un homme de cet esclavage sous la domination divine, alors Dieu peut, dans son infinie sagesse, tirer du mal qu'il a commis une instruction lumineuse et des fruits admirables. Au creuset intérieur où l'âme se renouvelle, les fautes et les crimes de son passé laissent dégager de leurs impures scories l'or pur d'une volonté régénérée et d'un coeur humilié. C'est sur les lèvres souillées de David que passent pour la première fois les chants de repentir qui donneront une voix sans pareille à tous les croyants de l'avenir; c'est du coeur brisé de l'ancien persécuteur de l'Église, de Saul de Tarse, que sortira l'exposition magnifique de l'oeuvre de la grâce, et dans tous les siècles de l'histoire on verra des milliers d'âmes, obéissant à un instinct de justice, s'efforcer de réparer un passé qui les condamne par une vie nouvelle qui puisse glorifier Dieu.

Instruisez-vous donc par vos fautes elles-mêmes. Rappelez-vous vos erreurs pour éviter l'orgueil spirituel, vos faiblesses et vos entraînements pour être plus vigilants à l'avenir, et que le souvenir de vos chutes vous inspire cet esprit de miséricorde qui doit être le caractère distinctif des rachetés de Jésus-Christ. Qu'ainsi l'homme nouveau se dégage en vous et se fortifie, et que les puissances du mal qui devaient vous entraîner dans l'abîme vous obligent à chercher votre refuge au port du salut éternel !

(1) Conf. de la Rochelle, art. VIII. 
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(2) Voir sur ce point l'un des discours précédents : Les effets de la douleur. 
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(3) Les proscrits ont toujours tort. Si cette dernière strophe était dans Polyeucte, elle serait classique, et chacun la saurait par coeur. 
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