Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

CHAPITRE TROISIÈME

LES JOIES DE L'INTELLIGENCE

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J'ai vu des familles qui possédaient les principaux éléments du bonheur, et qui semblaient cependant languir. Il manquait là je ne sais quoi ; la circulation était trop lente, une sorte de lassitude pesait sur tous. D'où venait cela? Les idées faisaient défaut.

Il faut des idées à la famille; son bonheur a besoin d'être nourri. Sans les joies de l'intelligence, celles du coeur subissent elles-mêmes un réel appauvrissement. Joignez beaucoup de tendresse à beaucoup d'esprit. si vous retranchez l'aliment journalier que l'esprit réclame, vous aboutirez aux conversations insipides, pis que cela, aux médisances. Quand on ne sait rien, quand on n'apprend rien, quand on ne s'intéresse à rien, on tombe dans cette impuissance qui est proche parente de la méchanceté. Un des grands moyens de n'être pas un peu méchant, c'est de se développer et de s'instruire. Nos entretiens de famille se transforment, comme par miracle, dès que nous nous mettons à lire de bons livres et à nous intéresser aux belles causes.
Quelles bonnes soirées on passe alors ! Au lieu de se séparer, on se réunit. L'heure de la lecture en commun est attendue avec impatience; ce sera un moment de joie. Car il ne s'agit pas, entendons-nous bien, de dévorer chacun dans son coin un livre ou une revue ; il s'agit de lire ensemble, de jouir ensemble, de débattre ensemble les questions soulevées par le livre, de couronner enfin une journée de travail par une réunion intime dont rien ne peut rendre le charme et la douceur. Comparez cela aux soirées passées ou dans un monde indifférent, ou avec des amis douteux !

Si vous voulez vous serrer autour du foyer, enchanter les vieux, retenir les jeunes, employez ce moyen, je vous en garantis l'efficacité. Les enfants eux-mêmes aspirent avec passion au temps où on leur permettra enfin de prendre leur place autour de la table de lecture, où on cessera de les envoyer coucher au moment précis où cette grande fête journalière de la famille va commencer.
Pour que cette fête soit ce qu'elle doit être, pour que la lecture du soir s'affermisse et devienne une institution, il faut savoir choisir de bons livres.
Et qu'est-ce qu'un bon livre ? Avant tout, c'est un livre qu'on peut lire sans embarras devant sa femme et devant ses enfants, un livre qui ne souille pas l'imagination et ne dessèche pas le coeur. Voilà le côté négatif de la question : je n'y insiste pas, parce qu'en pareille matière peu de mots suffisent pour être compris. Disons-le seulement, si nous n'apportions pas un soin scrupuleux dans le choix de nos lectures, nous ferions un mal infini. Mieux vaudrait alors n'avoir jamais établi ces réunions de famille. Certains poisons agissent lentement, mais ils agissent. Certaines idées, certaines images ne tuent pas l'âme dès le premier jour, mais elles demeurent, elles reparaissent, elles se joignent à d'autres tentations et déterminent des chutes profondes. Il est des moqueries au sujet de la foi qui semblent avoir glissé sur nous, et que nous retrouverons peut-être, un an, dix ans plus tard; le virus a circulé, la croyance s'en est allée, peu à peu, pièce à pièce, décomposée par un scepticisme latent dont nous n'avons pas même eu conscience.
Après les livres corrupteurs, rejetez bien loin de vous les livres ennuyeux. Dans cette heure lumineuse qu'elle se réserve, la famille a l'intention de s'amuser; j'ajoute qu'elle en a le droit. Elle ne vient pas s'adonner à une étude. Des livres instructifs peuvent être fort intéressants, et ils ont alors un double mérite. Des livres édifiants peuvent être d'une lecture entraînante, et ceux qui les écrivent sont de véritables bienfaiteurs de la famille. Qu'elle est reconnaissante aussi envers ceux qui lui procurent de francs rires, un délassement honnête, envers ceux qui la font vivre en bonne, spirituelle et joyeuse compagnie!

J'ai proscrit les livres ennuyeux; j'ai bien envie de proscrire en outre les livres médiocres. La médiocrité n'est pas toujours ennuyeuse, par malheur, et certains succès en témoignent. Que nous lisions à part nous des livres ennuyeux ou médiocres, cela nous regarde; il se peut qu'ils rentrent dans le cercle de nos recherches et que d'ailleurs, parcourus en hâte par un lecteur solitaire, ils deviennent supportables. Seulement n'allons pas infliger à notre famille le supplice de ces lectures incolores que personne n'écoute, pas même celui qui tient le volume et dont l'esprit est ailleurs. Il n'en faudrait pas plus pour compromettre l'institution, pour donner raison aux indisciplinés (il y en a toujours) qui essayent, dans les premiers temps surtout, de la battre en brèche.
Allons aux grands esprits, avec eux nous n'aurons point de mécompte. Nourrissons-nous de la moelle des lions. Qu'on se trouve bien dans cette société choisie! Comme il nous fortifie, ce courant d'idées saines et simples !

Et ne pensez pas que la liste des bons livres doive s'épuiser promptement. Après avoir exclu les mauvais, les ennuyeux et les médiocres, il nous restera une provision très-rassurante d'ouvrages utiles et intéressants. Entre ce qui est supérieur et ce qui est médiocre, les degrés sont nombreux, Dieu merci. Il y a là tant de livres excellents à lire, que chez nous, depuis vingt ou trente ans tantôt, nous ne sommes pas arrivés au bout. Je compte bien que nous n'y arriverons jamais.

Il est vrai que nous avons pris un parti que je me permets de recommander : nous ne sommes pas trop difficiles. Ceci est important. Quand on est difficile quand on repousse tout ce qui n'est pas la fleur du panier, quand on ne daigne agréer que des oeuvres de génie, quand, non content d'écarter la perversité, la médiocrité et l'ennui, on cherche querelle à des livres intéressants parce qu'ils ne concentrent pas en eux tous les mérites à la fois, alors on se condamne à cesser bientôt les lectures du soir, ou (ce qui ne vaut guère mieux) à les continuer en maugréant.

Les délicats sont malheureux;
Rien ne saurait les satisfaire.


La Fontaine n'a que trop raison. Les familles qui renferment de ces « délicats » ont mission de les ramener le plus tôt possible à des sentiments moins sublimes. Et le moyen d'y parvenir, c'est tout uniment de ne pas trop s'arrêter aux objections, de résister à l'esprit de critique, de le noyer dans l'esprit sympathique et naïvement admirateur ; jouissez beaucoup, amusez-vous beaucoup, et ne vous inquiétez pas. Les bons gouvernements se rient des oppositions ; les bonnes familles, qui ont de la vie et de l'entrain, mettent à la raison leurs rebelles. Dans ce milieu-là les natures compliquées et quintessencées se font simples à vue d'oeil; il y a là une contagion de vérité, de bon sens et de joie.
Je mets en fait que les lectures du soir n'ont jamais été établies et maintenues sans soulever divers genres de résistance.

Les uns n'aiment pas les habitudes régulières. Qu'on lise de temps en temps, quand on se trouve entre soi, quand un ouvrage nouveau pique la curiosité, ils ne demandent pas mieux; mais qu'on n'aille pas s'imposer une servitude, gêner peut-être des amis qui pourraient venir, entraver ou interrompre une conversation déjà commencée. Ils ont le goût du décousu ; il ne leur déplaît pas d'échanger des riens avec le premier venu, et de répéter pour la centième fois la même nouvelle défraîchie ou le même apophthegme (1) politique.
D'autres adhèrent en principe au projet de lire seulement chaque lecture en particulier leur cause une répugnance presque invincible.
Celui-ci déclare une fois pour toutes qu'il n'aime pas à entendre lire ; bien plus, qu'il lui est impossible d'entendre lire. Celui-là n'a jamais le temps. Cet autre interrompt et se met à disserter.
Et cela est toujours ainsi, toujours et partout. Qu'en faut-il conclure? Que les lectures du soir sont impraticables? Non certes. Concluons simplement qu'elles réclament un effort, comme tout ce qu'il y a de bon ici-bas. Ici s'offre une occasion d'avoir du support, de sacrifier ses goûts, de s'oublier , de penser aux autres ; c'est le métier de la famille.
Nous n'aurons pas plutôt vaincu nos préventions, nous n'aurons pas plutôt consenti à essayer, quoique convaincus que nous nous trouvons dans les conditions les plus défavorables et que ce qui est facile ailleurs est très-difficile chez nous, que nous verrons les obstacles s'abaisser et disparaître. On a commencé par se résigner, on finit par se passionner; ceux qui ont le plus médit des lectures de famille ne sont pas ceux qui s'en enchantent le moins.
Ici l'on m'arrête : Les difficultés dont vous parlez, s'écrie-t-on, ne sont pas les véritables. Qu'importent ces fantaisies musquées ! Ailleurs, dans d'autres conditions sociales, les joies de l'intelligence ne sont pas entravées par des répugnances d'esprits blasés ou par des habitudes d'esprits mondains, elles rencontrent devant elles la barrière insurmontable du travail.
Il ne faut pas qu'il en soit ainsi. Dieu a fondé la famille pour qu'il n'en soit pas ainsi. Il l'a chargée de maintenir la saine démocratie, les grandes égalités d'ici-bas. Si l'une d'elles est en péril, c'est que la famille elle-même est affaiblie. Là est le mal, là doit se porter le remède.

Et maintenant, comment les choses se passent-elles? - Le travail des champs est demeuré ce qu'il était; il est loin d'exclure les joies de l'intelligence.
Peut-être le temps viendra-t-il où l'agriculture se transformera en manufacture, où les machines envahiront tout, où nous aurons des villages industriels : en attendant, la vie rurale n'a porté aucune atteinte grave à la famille. Si l'on rentre tard en été, l'hiver apporte des loisirs. Alors les lampes s'allument et les veillées se prolongent ; c'est la saison des lectures à haute voix, dans les familles où l'on sait lire, où l'on aime à lire et où l'on est heureux de se sentir réunis.
Quant à l'atelier, quant à la fabrique, il en va autrement, hélas ! Là se pose, en termes tragiques, je l'ai dit, la question la plus grave qu'ait à résoudre notre génération. Nous la résoudrons, ou nous y périrons corps et biens; c'est le cas d'appliquer une formule devenue célèbre : Ceci tuera cela.

J'ai bonne espérance, parce que je me souviens de la famille, et parce que je sais quelle est la puissance de l'Évangile. Il a vaincu des ennemis non moins redoutables que l'industrie; il a trouvé le mot de questions sociales qui valaient bien celle d'aujourd'hui.
L'industrie est le grand fait du dix-neuvième siècle, celui qui le distingue de tous les siècles précédents ; elle marche avec les découvertes contemporaines de la science et avec leur application aux manufactures. Arrêter cette marche triomphante, impossible; nous ne devons ni le tenter ni le désirer. Les hommes d'avenir sont ceux qui acceptent l'industrie et qui n'acceptent pas le mal qu'elle fait.
Or, son crime, nous le retrouvons presque par tout, c'est la démolition de la famille. Sous mille formes diverses, toujours le même attentat. Elle prend l'homme, eue prend la femme, elle prend l'enfant; elle éteint et disperse le foyer; plus de repas pris en commun ; Pins de soirées passées ensemble; la fabrique absorbe les soirées, empiète sur les nuits ; la fabrique crée des habitudes nouvelles, des habitudes socialistes; elle manufacture en grand du communisme et de l'immoralité. Dans plusieurs des villes où son influence domine, les épouses se font rares, et les mères aussi. Il faut du temps pour être épouse et mère; il en faut pour gouverner un ménage, pour élever des enfants; il en faut pour être honnête; il en faut pour être heureux.
Ce n'est pas ici le lieu de développer ces pensées; une des études que j'espère écrire, si Dieu me donne la force de mener à bien mon enquête et de traiter sous tous ses aspects le sujet de la famille, me fournira l'occasion de sonder ce que je ne fais qu'indiquer aujourd'hui. Il m'était cependant impossible de rencontrer l'industrie sans. montrer du doigt les hécatombes qu'elle immole, ces corps, ces âmes qui succombent devant nous, et sans dire qu'il est temps de prendre au sérieux les détresses de nos frères.

La famille seule, appuyée sur l'Évangile, sera capable de les protéger. Elle seule peut dicter à l'industrie les conditions d'un traité de paix. Elle seule fera une seconde fois l'émancipation des femmes, menacées d'un joug plus lourd que celui du monde païen. Elle seule stipulera le temps de liberté nécessaire au mari et à l'enfant. Elle seule fermera les bouges infâmes et arrachera leurs victimes aux cabarets. Qu'il y ait des familles, quelques-unes seulement, qu'il se forme une opinion attentive aux droits des familles, et nous verrons des lois protectrices s'inscrire ailleurs que dans nos codes, et la limitation du travail deviendra une réalité, et la limite descendra plus bas, surtout pour les femmes et les enfants, et la bienfaisance des fabricants multipliera les maisons d'ouvriers à l'exemple de Mulhouse, et l'école partagera avec l'atelier, et le jeu des enfants aura aussi sa part, et la famille aura la sienne, et l'on se retrouvera, et l'on s'aimera, et l'on rapprendra les joies du foyer, et les corps ruinés reprendront vie, et les âmes se redresseront, et les populations se porteront mieux, et l'industrie ne se portera pas plus mal. L'Évangile fera cela, par la famille.
Ce n'est pas sa faute, à lui, si les joies de l'intelligence sont devenues presque inaccessibles aux ouvriers des manufactures, qui en auraient plus besoin que personne. Ce n'est pas sa faute non plus si ces joies dans tant de pays ont un air de privilège, un caractère aristocratique.
Les pauvres n'y savent pas lire, ou ce qui revient au même, ne lisent qu'imparfaitement; quand on lit mal ou quand on ne lit pas du tout, il n'y a pas moyen de songer aux soirées de lecture !
D'accord. Mais pourquoi ne sait-on pas lire? Voici dix-neuf siècles bientôt qui se sont écoulés depuis que nous avons devant nous l'Évangile. En nous donnant une révélation écrite, Dieu nous invitait certes à la lire; l'Écriture appelait la lecture. Et en l'année de grâce 1865, la majorité des hommes portant le nom de chrétiens ne lit pas assez bien rouir lire volontiers!

En présence d'un tel fait mon esprit demeure confondu. Je me perds à le comprendre, et j'ai besoin de me dire que par nous-mêmes nous n'aimons pas la lumière, pas plus que nous n'aimons le progrès et la liberté. Nous sommes obscurantistes, de notre nature. Mais Dieu (passez-moi cette parole) Dieu est libéral. Il y a un libéralisme divin, qui fait ma joie quand je le contemple. Dieu ne demande pas que nous fermions les yeux, il demande que nous les ouvrions; mieux nous les ouvrirons, mieux nous verrons la vérité, laquelle n'est pas faite pour des aveugles. Les yeux ouverts, le coeur ouvert, voilà comment notre père céleste nous veut.

Sans doute, ceux qui lisent, lisent souvent de fort mauvais livres et ceux qui savent quelque chose s'en font souvent accroire. Resterait à décider lequel est le plus intraitable, l'orgueil de ceux qui savent quelque chose ou l'orgueil de ceux qui ne savent rien. Nais à quoi bon nous engager dans de telles controverses? La science dont il s'agit ici, c'est tout simplement celle de l'A B C. Est-elle dangereuse, celle-là? Les faits répondent. Il y a, de par le monde, quelques peuples qui savent lire. Sont-ils plus pervertis que les autres? L'orgueil s'y est-il développé davantage? La révolte contre l'Évangile y a-t-elle fait de plus grands progrès ? Ces peuples renferment-ils moins de chrétiens humbles, soumis à la parole de Dieu, priant, rendant grâce, se repentant de leurs fautes? Trouve-t-on chez eux moins de familles unies; et saintement heureuses? Demandez aux États-Unis et à l'Écosse; allez interroger, sous les neiges de l'Islande, ces braves gens qui trouvent tous dans la lecture une des joies de leurs longs hivers.
Chez ces peuples liseurs (et je n'en ai certes pas épuisé la liste), vous verrez partout des bibliothèques publiques dont les ouvrages les plus sérieux sont mis à contribution par des paysans, par des bergers; vous verrez d'autres bibliothèques, spécialement destinées au peuple, suffire à peine aux besoins de leurs abonnés; vous verrez de pauvres gens acheter des livres. Et ce que vous verrez aussi, c'est la lecture à voix haute établie au sein des familles. Elle y occupe sa place auprès du culte domestique. Ceux qui lisent sont d'ordinaire ceux qui s'agenouillent; les professeurs de scepticisme se rencontrent au cabaret.
Me suis-je fait comprendre? En parlant des soirées de lecture, je n'ai pas prétendu indiquer un procédé infaillible et en quelque sorte obligatoire. Parmi les joies de l'intelligence, j'en ai montré une; elle est simple, vive, inépuisable et à la portée du plus grand nombre (2). Mais chacun est libre, cela va sans (lire, d'être heureux à sa façon. Seulement, et c'est le point sur lequel j'insiste, quelle que soit notre méthode, n'oublions pas les joies de l'intelligence, il en faut à la maison.
Les cours publics et gratuits offrent dans beaucoup de villes, surtout en Angleterre et en Suisse, une ressource qui est à la portée de tous, dont la famille entière peut quelquefois profiter le soir, dont quelques-uns de ses membres profitent du moins, et qui est propre à maintenir chez elle la circulation, des idées.
Les conversations bien nourries entre gens qui aiment et cherchent la vérité, qu'émeuvent les affaires politiques ou les intérêts religieux, qui ont étudié et réfléchi, qui échangent leurs pensées sans prétention, qui se fortifient et s'éclairent les uns les autres, ces conversations pleines de bonhomie et qui ne sont pas des dissertations, ont leur place marquée parmi les joies de l'intelligence.
La musique y a sa place marquée aussi. Il est des pays où tout le monde naît musicien, où, sans avoir appris les notes, les enfants entonnent avec justesse et s'acquittent de leur rôle dans un choeur. Mais, même dans les contrées moins favorisées, la musique a sa mission à remplir au sein des familles. Elle égaie, elle attendrit, elle fait penser; soit qu'elle se mêle aux travaux de la journée, soit qu'elle vienne le soir apporter un délassement aimable après le travail, toujours elle est la bienvenue.

Vivent les maisons où l'on entend chanter! Je les place tout à côté des maisons où l'on entend lire. Il est vrai que ce sont ordinairement les mêmes.

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1. parole mémorable, pensées exprimées d'une façon concise (Petit Larousse) 
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2. Le grand nombre, et non pas tous, je le sais. Il y a des yeux fatigués, des voix hors de service; il y a des familles où personne ne lit assez bien pour être écouté avec plaisir. Oui, mais il y en a bien plus encore où, sans motif, sans prétexte, on se prive d'une joie précieuse. 
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