Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LIVRE 3

Du VIme au IXme SIÈCLE

De Justinien à Charlemagne (527-814)

CHAPITRE I

L'Église d'Orient sous Justinien

-------

Justinien (1), comme son oncle Justin, se posa en défenseur de l'orthodoxie et en restaurateur de l'Empire romain. Singulier personnage que ce paysan macédonien frotté de culture hybride ! « Intelligence médiocre mais travailleur acharné - on le surnomma « l'empereur qui ne dort jamais » - animé d'un perpétuel besoin d'agir, de tout faire lui-même, tarit par défiance que par souci du détail ; avec cela, caractère mal équilibré, dépourvu de sang-froid, parfois d'énergie, mais poussé par Théodora (2), une fille ramassée au cirque, dont l'ambition sans scrupules était doublée d'une volonté obstinée : tel était l'homme qui, durant près de quarante ans (527-565), allait présider aux destinées de l'Empire » (3).

Justinien neutralise le Perse Chosroès, embarrassé dans, des difficultés intérieures, en signant avec lui un traité de paix « perpétuelle » (532), puis il se tourne, contre les Vandales, commandés par Gelimer. En juin 533, une flotte de cinq cents navires transporte en Afrique quinze mille soldats. Leur chef, l'illustre Bélisaire, prend Carthage le 15 septembre et détruit le royaume vandale. Envoyé ensuite contre les Ostrogoths d'Italie, à la fin de 536, il s'empare de Naples et de Rome, mais leur résistance va prolonger les hostilités pendant dix-huit ans (4). Elle s'incarne en Totila, chef assez chevaleresque, qui réussit à reprendre Renie (546) ainsi que l'Italie et les îles. En 551, Justinien, tentant un suprême effort, envoie l'eunuque Narsès, vieillard énergique, avec vingt mille mercenaires. Totila est vaincu et tué en Ombrie (552). Les Goths furent encore battus et leurs garnisons capitulèrent. L'Italie redevint province romaine, avec un vice-roi, l'exarque, résidant à Ravenne (554).

En Espagne, Justinien soutint un seigneur wisigoth, Athanagild, candidat au trône. Vainqueur (554), le nouveau roi prit Tolède pour capitale. Son successeur, Léovigild (567), demanda à Justin Il, qui avait remplacé Justinien en 565, de confirmer sa nomination. Mais, à part cet hommage et à l'exception des côtes, la péninsule échappait à l'Empire. En Gaule, Justinien ne fit aucune tentative. Il abandonna même aux Francs, en 536, la Provence que les Ostrogoths avaient possédée comme annexe de l'Italie (5).

Quoi qu'il en soit, la Méditerranée était redevenue un a lac romain », et l'empereur, qui avait pris les titres de Vandalicus et de Gothicus, pouvait croire son rêve réalisé. Mais « cette grandeur était factice, et son oeuvre fut caduque et même malfaisante » (6).




En Afrique, les Berbères restèrent irréductibles, et leurs soulèvements furent continuels et ruineux pour le pays. L'Italie était sortie épuisée de la lutte. Rome prise et reprise cinq fois, avait perdu les neuf dixièmes de sa population et de nombreux monuments. Le Sénat avait disparu. Le préfet de la ville était tombé sous l'autorité du pape. « Une nuit profonde, dit un historien, s'étendit sur le monde latin, et, dans ces ténèbres, aucune lumière ne brillait plus que les cierges des églises et la lampe solitaire du moine au fond des monastères » (7). L'Italie allait devenir la proie des Lombards.

D'autre part, du côté de l'Orient, la sécurité de l'Empire était bien précaire. Constantinople même fut menacée (558). Antioche avait été ruinée de fond en comble par Chosroès (554). Justinien dut lui acheter à prix d'or une trêve de cinq ans (545), renouvelée à deux reprises et le traité de 561 ne fut pas à son avantage.

Quant à la réforme intérieure, elle échoua, L'administration resta corrompue, vendant la justice, s'appropriant les deniers publics. Les finances étaient aux abois. La plèbe était toujours misérable, sans idéal ni patriotisme, prête aux émeutes, passionnée par les jeux de cirque et les querelles théologiques.

C'est dans son oeuvre de législation qu'est la gloire de Justinien. Le célèbre jurisconsulte Tribonien, grand chancelier et ministre de la justice, publia en 529, (2e édition 534), avec une commission impériale, un Codex Justinianeus, en douze livres, fusion des codes antérieurs. C'est une collection de 4.652 constitutions, depuis le règne d'Hadrien jusqu'à, l'année 534. On édita trois autres recueils : le Digeste (ou Pandectes), compilation des commentaires de quarante jurisconsultes romains (533) ; les Institutes, manuel de droit (533), et les Nouvelles, réunion de 168 constitutions de Justinien, postérieures à la seconde édition du Codex (de 534 à 565). Ce Corpus Juris civilis exerça une grande influence sur la civilisation, qu'il pénétra de l'idée du droit.




Un autre titre de gloire de Justinien fut l'essor de l'art byzantin (8).

Ses origines premières sont en Syrie, où collaboraient, selon la remarque de Ch. Diehl, « ces trois forces : le christianisme, l'hellénisme et l'Orient ». Ce peuple si bien doué, auquel le culte chrétien doit d'heureuses innovations, avait substitué la pierre à la brique et construit des églises à coupoles, invention empruntée, semble-t-il, à la Perse (9).

Pour bien mettre en lumière l'originalité de l'art byzantin, il est nécessaire de rappeler les traits essentiels du style latin qui l'a précédé, en particulier à Rome.

Sous Constantin, les monuments chrétiens s'étaient multipliés dans cette ville (10) : le mausolée d'Hélène, sa mère, et celui de ses filles (11) ; la basilique de saint Pierre et celle de saint Paul, élevées sur les tombeaux supposés des apôtres, l'une à l'ouest de la ville, sur la via Cornelia (rive droite du Tibre), au pied de la colline du Vatican, l'autre au sud, au milieu du cimetière qui bordait la route d'Ostie ; la basilique de saint Laurent hors les murs, érigée sur la tombe de ce martyr dans le cimetière de I'Ager Veranus (nord-est de Rome), et celle de Latran, par Constantin près du palais de ce nom qui devait devenir la résidence des papes. Les éléments de cette architecture étaient empruntés au style païen. Délaissant la coupole chère à l'Orient, elle comportait en général, un plan rectangulaire. La basilique de saint Pierre, qui fut démolie au XVIe siècle pour laisser la place du chef-d'oeuvre de Michel-Ange, avait un péristyle, grande cour carrée entourée de portiques, au milieu desquels jaillissait une fontaine où les fidèles se trempaient les mains et les pieds. Elle était ouverte aux catéchumènes et aux pénitents. L'église elle-même était une salle immense, divisée en cinq nefs par quatre files de colonnes (12). La nef centrale était bien plus élevée que les autres. Elles avaient toutes un plafond de bois (13). Au bout de la nef principale, une grande arcade (qu'on appela plus tard l'arc triomphal), s'ouvrait sur une nef transversale (le transept), aboutissant à, un mur percé d'une énorme niche voûtée (l'abside).

Quelles sont les origines de cette architecture ?

Dérive-t-elle des basiliques civiles, celle d'Auguste par exemple, caractérisées par des portiques ? On a objecté avec raison qu'ils faisaient le tour de l'édifice, sans se diriger vers un sanctuaire unique, et que l'abside et le transept y manquaient (Berteaux, ouvrage cité, p. 27). D'après la science allemande, les églises seraient la copie des maisons particulières où le culte se célébrait au début (14). Elles seraient le développement de l'atrium, cour d'honneur entourée de portiques, et du tablinum, salle de réception ouverte au fond de cette cour, où se plaçait l'officiant. Mais il manquait à ces maisons la nef centrale et le transept, bras d'une croix très élevée. Il paraît plus naturel de voir dans la basilique, avec Berteaux, un emprunt aux édifices des cultes dionysiaques et orientaux, dans le genre d'une chapelle retrouvée, il y a un siècle, sur la côte du Janicule.

Les églises romaines étaient très simples à l'extérieur : de longs murs eu briques, percés de fenêtres sans ornements (15), mais, à l'intérieur, quelle majesté La décoration en était d'une richesse éblouissante : clôtures de marbre, mosaïques, tentures de soie, venues d'Orient, de Perse surtout, brodées d'images ou de scènes sacrées, tissus alourdis par For et les pierreries, bas-reliefs ou statues d'argent et d'or. On y voyait aussi des sculptures très délicates d'ivoire et de bois (16), des fresques d'inspiration ,orientale, et surtout de belles mosaïques, telles que celles de l'église sainte Marie Majeure (de Libère), reconstruite et décorée, entre 432 et 440, par le pape Sixte III, en l'honneur de Marie (17), celles de l'abside de la basilique Pudentienne, de la fin du IVe siècle (18), et celles de l'arc triomphal de saint Paul hors les murs, datant du Ve siècle (19). Les artistes chrétiens ont imité le pavé des maisons romaines, mais ils ont remplacé la petite marqueterie de marbre découpé (opus sectile) par une peinture incrustée aux murs touche par touche, en cubes d'émaux, d'après le genre oriental (opus vermiculatum).

À Constantinople, à partir du Ve siècle, on préféra à la longue salle rectangulaire la forme ronde ou polygonale employée pour certains temples romains, tels que ceux de Vénus à Rome et à Tivoli. Elle comportait la voûte en coupole. Pour gagner de la place, on fut amené à percer le mur circulaire qui devait la porter et à y mettre des colonnes rangées en cercle, au nombre de huit ou douze. On obtint ainsi des bas-côtés où les fidèles pouvaient se placer. On créa même deux étages superposés de ces colonnes, afin d'avoir des galeries supérieures, réservées aux femmes. Avec l'église de Sainte-Sophie, élevée par Justinien, apparut le style dit byzantin (20). Il est caractérisé par la multiplicité. des coupoles. La plus grande, reposant sur des voûtes triangulaires (pendentifs) jaillies de vastes piliers, est placée au centre d'une croix grecque, à quatre branches à, peu près égales. Cette croix est formée de quatre nefs couvertes par de petites coupoles. La nef d'Occident part de l'entrée principale, celle d'en face renferme le sanctuaire, les nefs latérales sont coupées, à une certaine hauteur, par des galeries réservées aux femmes. Des couronnes de petites fenêtres cintrées sont percées à la base de la grande coupole et des coupoles latérales.
On y joignit l'ornementation orientale, petites sculptures représentant des feuillages fantastiques, mosaïques brillantes à fond d'or et incrustations de métaux précieux, qui honorent les artistes de Constantinople. Ce style devait être définitivement adopté par l'Église grecque lors de sa séparation d'avec l'Église latine, et se maintenir à peu près intact. Uri grand nombre d'églises furent construites sur ce modèle en Russie et en Grèce (21). On le retrouve dans le dôme d'Aix-la-Chapelle, à Saint-Marc de Venise, et à Saint-Front de Périgueux, quoique les détails de ces deux derniers édifices n'appartiennent pas au style byzantin. On le retrouve surtout, du moins pour les grandes lignes, dans certaines mosquées musulmanes, celle d'Hassan au Caire (1356) et d'Achmet, à Constantinople (1610).




Justinien, épris d'ordre et d'unité, se posa en champion ou plutôt en législateur de l'orthodoxie (22), mais il commença par favoriser, sans s'en. douter, la tendance monophysite, égaré par Théodora qui s'y était ralliée en secret (23). Il était, en effet, peu apte à comprendre les subtilités dogmatiques où se complaisait l'esprit grec, au détriment de la paix religieuse. L'impératrice l'amena tout d'abord à introduire dans la liturgie officielle la formule monophysite « Dieu crucifié pour nous », qui laissait dans l'ombre la nature humaine du Christ. Elle le décida ensuite à nommer un de ses protégés au siège de Constantinople ; mais, informé par Agapet, évêque de Rome, alors présent à la cour, des véritables opinions du nouveau patriarche, Justinien le remplaça par Mennas. Cette mesure fut le signal de persécutions dirigées contre les monophysites. Elles eurent pour effet de décider de nombreux partisans de cette doctrine, en Arménie, à ouvrir leur pays à Chosroès, roi de Perse.

Pour réparer cet échec, l'impératrice forma un nouveau plan de campagne avec deux évêques, qui affichaient un grand zèle pour l'orthodoxie. Mennas essaya de provoquer leur disgrâce en faisant condamner Origène, dont ils étaient grands admirateurs ; mais les deux prélats déjouèrent son attaque en signant bravement - ou lâchement - les quinze formules d'anathème qu'un synode, réuni en 544 à Constantinople, avait lancées contre le célèbre docteur alexandrin. Prenant à leur tour l'offensive, ils décidèrent Justinien à se prononcer contre trois partisans renommés de la théorie des deux natures en Christ, Théodore de Mopsueste, Théodoret de Cyr, et lbas, d'Edesse. Ils pensaient porter ainsi atteinte à l'autorité du concile de Chalcédoine, qui avait proclamé l'orthodoxie des deux derniers. L'empereur condamna, dans un édit (544), ce qu'on appela « les trois chapitres » (grec céphalaïa), c'est-à-dire les vues christologiques de ces trois docteurs. Mennas et les évêques d'Orient donnèrent leur adhésion à cette sentence, mais ceux d'Occident la refusèrent. Vigile, que Théodora avait fait nommer évêque de Rome à condition qu'il soutînt sa théologie, suivit leur exemple. Mandé à Constantinople, il finit par signer une formule ambiguë (le Judicatum), où il approuvait la condamnation des « trois chapitres », non sans réserver « en toutes choses » l'autorité du concile de Chalcédoine ; mais l'opposition faite à cette formule par l'épiscopat d'Occident fut si énergique que Vigile demanda à Justinien de la lui rendre. Il l'obtint, mais après avoir promis de favoriser ses projets d'union.

Désireux de donner à son oeuvre la sanction ecclésiastique, l'empereur convoqua, en 353, à Constantinople, le cinquième concile oecuménique. L'assemblée ratifia son édit. Vigile, après avoir refusé d'y souscrire, céda sous la menace d'être excommunié, et il obtint l'autorisation de regagner son diocèse, mais il mourut en route (555). Pélage 1er, son successeur, souscrivit aux décrets de 553, mais les Églises de l'Italie septentrionale, d'Illyrie et d'Afrique, refusant de l'imiter, tirent un schisme qui ne devait cesser que sous l'influence du pape Grégoire le Grand (fin du VIe siècle). Justinien voulut continuer sa malencontreuse politique autoritaire de paix religieuse, mais la mort l'en empêcha (565). L'édit de tolérance publié par Justin II, son successeur, devait permettre au monophysitisme de subsister sans être inquiété. Il s'est maintenu jusqu'à nos jours en Syrie et en Mésopotamie, en Arménie, en Égypte et en Abyssinie (voir l'Appendice I).

Si les décisions du concile de Chalcédoine eurent des adversaires acharnés, elles eurent aussi des défenseurs passionnés (24) - Macédonius, patriarche de Constantinople, de 496 à 511, auteur d'un recueil d'opinions des Pères défavorables à la foi monophysite ; Ephrem, patriarche d'Antioche, qui écrivit un ouvrage en quatre livres en faveur du concile, et surtout Léonce de Byzance (25), qui, d'après le cardinal Mai, premier éditeur de ses oeuvres, fut le premier théologien de son temps (dcd. vers 543). Son esprit pénétrant, apte à trouver les formules heureuses, s'est appliqué à montrer, dans le Christ, à la fois deux natures et une seule personne. Les écrits qu'on peut lui attribuer sont deux réfutations de Sévère d'Antioche et un traité contre les nestoriens et les eutychiens. Il faut nommer aussi Justinien lui-même, qui écrivit un traité contre les monophysites (vers 542), un mémoire contre Origène (543), suivi en 553, d'un rapport au cinquième concile oecuménique sur le même sujet, et deux ordonnances contre « les trois chapitres » (26).

.
(1) Cf. Charles Diehl, Justinien cl la Civilisation byzantine aux Vie siècle, Paris 1902 ; Holmes, Tite Age of Justinian and Theodora, deux vol. Londres 1903-1907. 
.
(2). Diehl, Théodora, impératrice de Byzance, Paris 1904. 
.
(3) Halphen, Les Barbares, p. 94. 
.
(4) Elles sont racontées par Procope, de Césarée, secrétaire de Bélisaire, dans son Histoire des Guerres gothiques. 
.
(5) G. de Manteyer, La Provence du 1er au XlIe siècle. 
.
(6) F. Lot, La Fin du Monde antique, p. 311 (voir IIIe Partie, ch. III et IV). 
.
(7) F. Gregorovius, Geschichte der Stadt Rom im Mittelaller (éd. italienne illustrée, quatre vol. Rome 1900-1901). 
.
(8) Cf. G. Millet, L'Art Byzantin, Paris 1905 ; Louis Bréhier, L'Art Byzantin, Paris 1924 ; Ch. Diehl, Manuel d'Art Byzantin, 26 éd. Paris 1925 ; Clouzot et van Berchem, Mosaïques chrétiennes du IVe au Xe siècle, Genève 1924. 
.
(9) Voir un remarquable article de Macler. Chrétientés orientales (Revue d'Histoire et de Philosophie religieuses.juillet-août 1923). 
.
(10) Cf. Émile Bertaux, Rome (de l'ère des Catacombes à l'avènement de Jules II). Renouard et Laurens, Paris, 3e éd. 1916 (ch II et III). 
.
(11) Il a gardé le nom de l'une d'elles, Constance. 
.
(12) Il reste deux files de colonnes de saint Laurent, seul vestige des églises du IVe siècle. L'église de Latran a été, rebâtie au IXe siècle. Celle de saint Clément, reconstruite au XIIe siècle, est la seule qui ait conservé le plan primitif. 
.
(13) Sauf la basilique constantinienne du Forum, couverte d'énormes voûtes.
.
(14) C'est ainsi que celle de Pudens, où Pierre aurait prêché, devint l'église Pudentienne, appelée plus tard « sainte Pudentienne ».
.
(15) Pourtant, saint Pierre de Rome avait un portique de douze colonnes torses en marbre, avec, des statues de métaux précieux sur l'entablement des colonnes ont passé dans l'église de Michel-Ange). 
.
(16) Un des spécimens les plus typiques est la porte de l'église sainte Sabine, sur l'Aventin (Ve siècle). On y a gravé des scènes de la Passion et une glorification du Christ et de l'Église.
.
(17) Les mosaïques de la nef, conservées en grande partie, retracent l'histoire biblique d'Abraham à Josué ; celles de parc triomphal, en meilleur état, racontent les débuts de l'histoire du Christ : on y voit la Vierge avec un vêtement de brocart, chargé de pierreries, et le diadème d'une princesse de Byzance.
.
(18) on y aperçoit les apôtres assis à côté du Christ siégeant sur un trône élevé.
.
(19) Vision terrifiante du Christ triomphant.
.
(20) Voir le bel article d'Emile Lichtenberger, Architecture chrétienne (Encycl. Licht). 
.
(21) L'une des plus vastes est celle de Salonique. 
.
(22) J. Pargoire, L'Église byzantine de 527 à 847 (Paris 1905). 
.
(23) Voir le lumineux article de Jundt sur le Monophysitisme (Encycl. Licht.).
.
(24) Il faut signaler les écrits appelés le Pseudo-Denys l'Aréopagite qui furent invoqués par les deux partis. C'est l'oeuvre, non du sénateur Denys (Actes 17, 34), mais d'un inconnu, du Ve siècle, qui semble avoir été un théologien conciliateur partisan de l'Hénonque. Ils se composent de dix lettres à de quatre traités dédiés à son « collègue en presbytérat », Timothée : la Hiérarchie céleste, qui énumère trois classes d'anges, la Hiérarchie ecclésiastique, calquées sur celle des cieux, avec la description des rites, les Noms divins avec les perfections qu'ils impliquent, et surtout la Théologie mystique, traité profond, d'inspiration néo-platonicienne et de style souvent obscur. Un passage de ces écrits mentionne la coutume de chanter le Credo à la messe, adoptée par les monophysites à Antioche, en 476, et imitée depuis par les orthodoxes. 
.
(25) Loofs, Leontius von Byzanz, Leipzig 1887 ; Junglas, L. von Byzanz, Paderborn 1908.
.
(26) Glaizolle, Justinien, son rôle théologique dans les controverses, Lyon 1905.
Chapitre précédent Table des matières Chapitre suivant