Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

CHAPITRE III

Saint Augustin

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 (1)Pendant le premier quart du Ve siècle, l'Église latine gravita autour d'un astre de première grandeur, qu'elle voyait briller au loin, au-dessus d'une petite ville d'Afrique.

À cette époque, Augustin, évêque d'Hippone, est « le pape vénéré vers qui se tournent les yeux de la chrétienté d'Occident, et à qui les empereurs eux-mêmes jugent indispensable d'adresser un double des lettres officielles qu'ils expédient au primat de Carthage. De tous côtés on le consulte... Avec une ardeur, une bonté inépuisables, il console, il instruit, aussi prompt à fournir à une communauté religieuse un minutieux règlement de vie qu'à traiter les grandes questions de la grâce, du libre arbitre, ou de la légitimité du métier des armes » (2).

Augustin (Aurelius Augustinus) naquit le 13 novembre 354 à Thagaste, village de Numidie, lieu de transit et de trafic (3). Son père, Patrice, était un païen assez brutal, qui s'occupait des affaires de la cité. Sa mère, Monique, était une fervente chrétienne, élevée par une vieille esclave. Douce et passionnée à la fois, consciencieuse et même rigoriste, elle était douée de sens pratique et de tact. Soumise à son mari, elle ne lui répondait rien quand celui-ci s'emportait, et « quand il était revenu à lui, dit son fils, elle lui rendait raison de sa conduite » (4), espérant l'amener à sa foi, grand bonheur qui devait lui échoir. Le jeune Augustin fut un mauvais élève. « Je n'aimais qu'à jouer », et quelles distractions, celles de ces petits Africains qui se battaient à coups de bâton et de pierres ! Il détestait le grec et l'arithmétique, mais son intelligence était précoce et l'histoire le passionnait. Monique lui inculqua ce qu'il devait appeler plus tard les « semences très vraies de la religion » (religionis verissima semina), mais, selon l'usage courant, elle ne le fit pas baptiser. Il demanda, il est vrai, le baptême pendant une violente crise d'estomac, mais on le différa quand le petit malade se sentit guéri, « parce que l'on savait que les péchés où nous tombons après avoir été baptisés sont bien plus graves » (Confessions, L. 1, ch. 11).

Dans sa seizième année, sa mère le retira de Madaure, ville voisine, égayée par les fêtes, où il avait commencé ses études et s'était nourri de Virgile, et elle l'envoya à Carthage. Dans cette Babel de races, de religions et de philosophies, Augustin mena une vie à la fois studieuse et dissipée. Dans l'école du rhéteur, il était le premier et ses camarades l'avaient pris pour chef ; il aimait son art avec, passion, il déclamait avec ivresse et avec succès. Il fréquentait le théâtre, avec quelques amis, Alype, le futur évêque de Thagaste, qui l'avait suivi à Carthage et devait le retrouver à, 'Milan, et Nébride, dont la mort prématurée devait l'affliger. Son coeur passionné (5) le poussa même à une liaison précoce, qui allait lui donner un fils, au nom inattendu d'Adéodat (don de Dieu). Union orageuse d'abord, qui lui révéla le revers de « ces fausses douceurs », la crainte, la jalousie, la colère et les discussions (6).

Toutefois, pour ce coeur tumultueux, l'heure d'une meilleure orientation allait à dix-huit ans, la lecture d'un dialogue de Cicéron, l'Hortensius, où la philosophie est célébrée avec éloquence, lui inspira le goût de la sagesse. Ce qui le refroidissait pourtant, c'est qu'« il n'y voyait point le nom de Jésus-Christ qu'il avait pour ainsi dire sucé avec le lait » (L. III, ch. 4). Il se mit à l'étude des Écritures, mais la forme rudimentaire des traductions latines le rebuta. « J'étais, ajoute-t-il, trop enflé pour m'accommoder de cette bassesse apparente, et je n'avais pas d'assez bons yeux pour pénétrer ce qu'elle cache » (L. III, ch. 5).

Fermant les livres saints, il se tourna vers les manichéens, très nombreux alors en Afrique (7). Ce qui l'avait attiré vers eux, comme il l'a noté lui-même dans ses Confessions (III, 7 et 11 ; V, 10), c'était leur méthode, qui invoquait l'évidence, au lieu d'en appeler à l'autorité comme le faisaient parfois les chrétiens ; leur notion de Dieu, matière extrêmement subtile qui plaisait à, son imagination plus que l'idée de pur Esprit ; la dualité des Principes premiers, le Bon et le Mauvais, qui élucidait alors pour lui le redoutable problème du Mal, (8). Enfin, la mention qu'ils faisaient du Christ achevait de le rassurer. Il devait leur rester attaché pendant neuf ans, au grand désespoir de Monique. Ce qui pourtant la rassura (III, 12), ce fut un songe où elle vit un ange qui lui montrait son fils tout près d'elle, et surtout un entretien avec un évêque qui lui conseilla d'attendre qu'Augustin se détrompât tout seul. Comme elle insistait pour qu'il discutât, avec lui, il lui adressa ces paroles mémorables : « il n'est pas possible qu'il périsse, le fils pour lequel de telles larmes sont versées ! ».

Devenu professeur de grammaire à Thagaste, vers 374, Augustin alla bientôt se fixer à Carthage, où une place de rhéteur lui était offerte. Il devait y rester environ huit ans. Il y fut aux prises avec les difficultés matérielles, car il devait pourvoir à la subsistance de sa compagne et de leur fils. Il lui restait fidèle, mais il sentait avec amertume « la différence qui sépare l'amour irrégulier de l'affection conjugale ». il fréquenta les manichéens de Carthage, Fauste surtout. « C'était, dit-il, un homme fort dangereux, dont le démon se servait comme d'un piège, car il parlait très agréablement ». Mais il lui fit l'effet d'un charlatan « qui aurait versé à boire de fort bonne grâce dans des coupes très précieuses et très propres, mais sans rien avoir à mettre dedans ». L'incompétence philosophique et scientifique de ce grand chef l'avait, en effet, beaucoup refroidi.




Vers l'automne de 383, semble-t-il, dégoûté de la brutalité des étudiants de Carthage, il résolut d'aller professer à Rome. Monique s'efforça, vainement de le retenir. Il trompa sa surveillance, et s'embarqua pendant qu'elle reposait dans une chapelle (memoria) consacrée à Cyprien. À peine arrivé dans la capitale, il fut atteint d'une fièvre violente qui faillit l'emporter. Pourtant, il ne demanda pas à être baptisé. Après de pénibles démarches, il réunit quelques élèves, surtout grâce à l'appui d'Alype, qui était juge fiscal Là Rome. Il continua ses relations avec les manichéens, tout en les critiquant. Il trouvait étrange la gourmandise de ces « élus », qui, tout en s'interdisant la viande, habitacle du Principe mauvais, absorbaient force légumes sous prétexte de libérer les parcelles de lumière qui y étaient emprisonnées, et se donnaient de fâcheuses indigestions. D'ailleurs, leur évêque à Rome était un rustre, qui fut, convaincu d'avoir volé la caisse commune. Malgré, tout, Augustin restait leur « auditeur », d'autant plus qu'il partageait encore leur opinion sur le Dieu corporel.

Cette faiblesse le servit, au reste, car les manichéens le recommandèrent, à, Symmaque, préfet de Rouie. Grâce à lui, il devint, en 384, professeur de rhétorique à Milan, poste officiel qui lui apportait la sécurité matérielle et lui fit oublier l'indélicatesse des étudiants romains qui l'avaient quitté sans le payer. Il avait alors trente ans.

À Milan, il rencontra le principal artisan de sa conversion, l'évêque Ambroise. « Il m'accueillit, dit-il, en vrai père, et, comme évêque, il se réjouit assez de mon arrivée » (peregrinationem meam salis episcopaliter dilexit, V, 13). Il eut de la peine à obtenir de lui un entretien, car l'évêque était débordé, et il dut se contenter d'écouter ses discours. Venu d'abord pour « juger de son éloquence », il fut frappé par son érudition et sa profondeur. Ambroise lui fit comprendre que Dieu était un pur Esprit, et que la foi a sa place dans l'esprit humain aussi bien que l'adhésion rationnelle (VI, 5). Il lui plut aussi par son interprétation allégorique des Écritures. Bref, son auditeur subjugué rompit avec les manichéens, et, résolut d'être catéchumène en attendant d'être « éclairé ».

Cette décision remplit de joie sa mère, qui était venue le rejoindre à Milan. Pleine d'espoir, elle lui fit part de sa conviction qu'elle le verrait devenir un vrai chrétien. Elle suivait assidûment les sermons d'Ambroise. Pieuse, elle était aussi superstitieuse. Elle portait sur les tombeaux des martyrs des corbeilles pleines de pain et de vin, coutume condamnée par l'évêque, à laquelle elle dut renoncer.

Un petit groupe africain s'établit chez Augustin. On y voyait sa compagne qu'il avait fait venir avec son fils, et quelques amis, Alype surtout, noble esprit, intègre jusqu'à l'héroïsme, de moeurs exemplaires, mais affligé d'une terrible passion pour les jeux sanglants de l'amphithéâtre (9), qu'il réussit pourtant à réprimer. Mais cette intimité fut bientôt rompue. Monique ayant persuadé son fils qu'il devait se marier, il la laissa éloigner sa compagne. Plus grande, en cette circonstance que Monique et son fils, cette femme se sacrifia. Elle partit pour l'Afrique, après avoir promis de mener une vie pure, et elle leur laissa Adéodat. Augustin en fut très affecté. « Quand on me l'arracha, dit-il, mon coeur se déchira ». Pourtant, vaincu par ses sens, comme il l'avoue (VI, 15), - ce fut la page la plus vile de sa vie - il n'attendit pas que la jeune fille à laquelle il s'était fiancé eût l'âge de se marier, et il prit une autre compagne...
Malgré tout, ce philosophe sensuel, qui trébuchait si lourdement, était en marche vers la conversion.

À cette époque, il lut quelques livres « platoniciens - » (10), traduits en latin par le rhéteur Victorin. Ils l'aidèrent à comprendre que le mal procède, non de la matière mais de « la dépravation d'une âme dont la volonté se détourne de la substance par excellence, c'est-à-dire de Dieu » (VII, 16). Il fut frappé de leur doctrine du Logos, analogue à celle de l'orthodoxie, mais il sentit aussi leurs lacunes. « Il manque à ces pages, écrit-il, les larmes de la confession, l'esprit de sacrifice et de contrition » (VII, 21). Par contre, les épîtres de saint Paul le touchèrent par leur accent paternel et leur onction. Elles lui apprirent qu'il faut, nuit seulement entrevoir Dieu, mais s'unir à lui, et, dans ce but, se purifier par la pénitence. Passionné pour la musique, il était aussi attiré par les chants d'église, qu'Ambroise avait organisés. D'autre part, il était encore retenu par les passions, « ses vieilles amies ». D'elles s'élevait « un épais brouillard » qui lui cachait « l'éclat serein de la vérité ». Le tirant « par son vêtement de chair », elles tentaient de l'effrayer par l'évocation des sacrifices qui allaient s'imposer. Grande était sa confusion, surtout quand il rongeait à la conversion complète de Victorin, dont le récit, fait par le vieux prélat Simplicien, l'avait beaucoup ému (VIII, 2).

L'heure de la sienne approche. Un de ses compatriotes, Pontitien, vint lui rendre visite (VIII, 6). Trouvant sur une table les épîtres de Paul, il lui dit sa joyeuse surprise. Puis, il lui parle d'Antoine, il lui raconte l'histoire de deux officiers, qui, à la lecture du livre d'Athanase sur cet étonnant solitaire, avaient renoncé au mariage et s'étaient consacrés, ainsi que leurs fiancées, à la vie ascétique. Ces traits d'héroïsme l'enthousiasment et l'humilient à la fois. Tourné vers Alype, présent à l'entretien, il lui crie fort agité : « Quoi ! des ignorants s'emparent du ciel, et nous, avec toute notre science, nous sommes assez misérables et lâches pour croupir dans la chair et le sang 1 » Il se lève, suivi par son ami, et descend dans son petit jardin. Il lui semblait entendre en lui-même la continence lui dire : « Ne pourras-tu pas ce qui est possible à tant d'autres de tout âge et de tout sexe, par la force toute-puissante de Dieu ? » (VIII, 11). S'éloignant d'Alype, Augustin se jette à terre sous un figuier en versant « des torrents de larmes ». A ce moment, il entend une voix d'enfant qui chantait d'une maison voisine : « Prends et lis » (tolle, lege). Il voit là un appel et court chercher le livre des épîtres de Paul. Son regard tombe sur le verset qui commande de se « revêtir de Jésus-Christ » (Rom., 13, 13). Éclairé et calmé, il se tourne vers Alype, et l'ami, frappé par la sérénité de son visage, se convertit à son tour. « Aussitôt, conclut Augustin, nous allâmes trouver ma mère... Elle en fut transportée de joie » (VIII, 12).

Heure solennelle entre toutes ! Heure du miracle... une volonté littéralement recréée, une nouveauté radicale apparue au centre le mieux défendu, dans cette réserve suprême de l'être qu'est le désir » (11), une âme longtemps inquiète se reposant enfin en Dieu et lui disant : « Tard je t'ai aimée, ô Beauté si ancienne et si nouvelle, tard je t'ai aimée ! Et voici, tu étais au dedans de moi, et, j'étais, moi, en dehors de moi-même !... Tu m'as touchée, et je brûle d'ardeur pour la paix que tu donnes ! »




Il ne fut baptisé que huit mois plus tard, le 24 avril 387. Dans l'intervalle, il avait renoncé à professer la rhétorique. Cet « art de déguiser la vérité » lui déplaisait, et il se sentait la gorge abîmée par les brouillards de Milan. Il se fixa dans une villa prêtée par un de ses amis, à Cassiciacum, non loin de Milan, en un pays fertile qui est un verger perpétuel, en vue des Alpes blanchies par les neiges. Il partageait cette retraite studieuse avec sa mère, son frère Navigius et son fils Adéodat, esprit supérieur et âme angélique. On y voyait aussi quelques amis, dont Alype et Romanien. Des discussions philosophiques qu'ils eurent à cette époque sortirent trois dialogues, sténographiés puis retouchés par Augustin (12). Il écrivit aussi les Soliloques, méditations ardentes en quête de Dieu. Il avait alors trente-trois ans.

Peu de temps après (automne 387), il résolut de fonder une communauté monastique à Thagaste, où il avait un petit domaine. Il partit avec ses compagnons, auxquels s'était joint Evodius, le futur évêque d'Uzalum. À Ostie, où l'on séjourna en attendant le bateau pour l'Afrique, il eut avec Monique un entretien des plus émouvants (IX, 10). Appuyés à une fenêtre (13), la mère et le fils se demandaient ce que pouvait être la vie éternelle. « Un soudain transport de nos coeurs, dit Augustin, nous fit arriver jusqu'au point de l'entrevoir et de la goûter en quelque sorte, et la vue de ce grand objet nous fit soupirer d'amour et de douleur de n'être pas encore en état d'en jouir dans sa plénitude ». Monique murmura : « Pour moi, mon fils, je ne vois plus rien dans la vie dont je puisse être touchée : qu'y ferais-je davantage ?... Car la seule chose qui me faisait souhaiter de vivre, c'était l'envie que j'avais de te voir chrétien... Dieu m'a exaucée avec surabondance... »

Cinq ou six jours après, Monique fut terrassée par la fièvre, et, à la suite d'une syncope, elle demanda qu'on l'ensevelit à Ostie. Elle ne réclama pas son transport dans le monument qu'elle s'était préparé dans son pays. « Le lieu (le nia sépulture, dit-elle, importe peu. La seule chose à laquelle je tienne, c'est que, en quelque endroit que vous soyez, vous vous souveniez de moi à l'autel du Seigneur ». Son fils lui ferma les yeux dans une extrême douleur. Il pria pour « demander le pardon de ses péchés » et la recommander à la grâce de Dieu (14).

Revenu à Rome pour mie courte période, Augustin regagna l'Afrique en 388. Après un bref séjour à Carthage, il se retira à. Thagaste et y resta trois ans, avec Adéodat, qu'il allait bientôt mourir, Alype, Evodius et Sévère, le futur évêque de Milève. Il vendit « quelques petits champs » et en donna le produit aux pauvres, et, à ce qu'il semble (d'après L. Bertrand), en accord avec une coutume du temps, il donna sa maison à l'Église en s'en réservant la jouissance. Dans cette retraite semi-monacale, il écrivit un traité de grammaire, six dialogues sur la musique, et un ouvrage intitulé Le Maître, en l'honneur du Christ révélateur de la vérité.

Soudain, en 391, il est élevé au sacerdoce. De passage à Hippone, où l'a fait venir un fonctionnaire impérial désireux de le consulter, il assiste à un sermon où le vieil évêque, Valère, déplorait la pénurie d'ecclésiastiques. Quelques fidèles se lèvent et l'entraînent au pied de la chaire en criant : « Augustin prêtre ! Augustin prêtre ! » Il reçut le sacerdoce avec humilité non sans demander un congé pour approfondir les Écritures. Revenu à Hippone, il établit, dans un jardin de l'évêque, une sorte de communauté, d'où devaient sortir dix évêques, dont Alype et Possidius.

Vers la fin de 396, Valère, après s'être assuré de l'approbation d'Aurèle, évêque de Carthage, profita d'une réunion d'évêques à Hippone pour faire conférer l'épiscopat à son auxiliaire Augustin (15). Peu de temps après, il mourut, et son collègue dirigea le diocèse jusqu'à sa mort, survenue le 28 août 430, au début du siège de la ville par Genséric. Il avait été l'âme de la résistance, soutenant par sa foi le gouverneur Boniface. Alité, frissonnant de fièvre, il relevait sans cesse les courages défaillants, lisant les psaumes de pénitence copiés sur les murs de sa chambre, soutenu lui-même par la sollicitude de ses amis et les prières de l'Église. Quatre ans auparavant, il avait fait agréer par ses fidèles le prêtre Héraclius pour son successeur (16).

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(1) L'édition de ses oeuvres par les Bénédictins do Saint-Maur a été très laborieuse. Retardée par les Jésuites mais défendue par Bossuet., elle acheva de paraître en 1700 - A consulter : Poujoulat, Hist. de s. Augustin 7e ed. Paris 1886 ; A. Hatzfeld, S. A., Paris 1897 (coll. : Les Saints) ; J. Martin, S. A., Paris 1901 ; H. Becker Augustin, Leipzig 1908 ; Louis Bertrand, S. A., Paris 1913 et Les plus bettes pages de S. A., Paris 1914 ; Prosper Alfaric, L'Évolution intellectuelle de S. A., trois vol. Nourry, Paris 1918 ss ; H. Dörries, Fünfzehn lahre Augustine Forschung (Theologische Rundschau, mai 1929) ; G. Papini, S. A., trad. Paul Michel, 1930 ; père Thonna-Barthet L'Évangile commenté par S. A. (extraits de ses oeuvres), Paris 1930 ; Gilson, Introduction à l'étude de S. A. (Vrin, Paris). 
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(2) Labriolle, Littér. lat. chrétienne, p. 560. 
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(3) Sources : Vie d'Augustin, écrite peu après 430, par son élève et and Possidius, évêque de Calama (Guelma) : son ouvrage, Retractationes (Remaniements), révision qu'il lit, en 427, de ses nombreux écrits ; les neuf premiers livres (je ses Confessions, composées vers Fan 398 (trad. franç de P. Janet, Paris 1872, et celle de P. de, Labriolle, dans la série G. Budé, Paris ; voir Douais, Les confessions de S. A., Paris 
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(4) Confessions, L. IX, ch. 9. Nous citons d'après la trad. Du Bois, Poussielgue, Paris 1838. 
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(5) Il l'a dit lui-même : Nondum amabam et amare amabam. 
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(6) La mort de son père (en 371) n'interrompit pas ses études. Romanien, riche bourgeois de Thagaste, qui lui avait accordé des subsides, les continua sans doute. 
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(7) Voir les détails donnés plus haut, p. 133-135. 
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(8) il devait aimer aussi cette façon d'excuser les péchés en en rejetant la responsabilité sur le principe mauvais. 
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(9) Voir le récit pathétique qu'en fait Augustin (Confessions, VI, 8). 
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(10) Sans doute des ouvrages de Plotin et de Porphyre (Cf. Nourrisson, La philosophie de S. Augustin, 2e éd. Paris 1886 ; Grandgeorge, S. Augustin et le Néoplatonisme, Paris 1896, p. 36 ss ; P. Alfaric, op. cit. p. 375 ss). 
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(11) Pierre Maury, Trois Histoires spirituelles, Paris M. 
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(12) Le Contra Academicos, le De Vila beata et le De Ordine. 
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(13) Elle donnait, fait observer L. Bertrand, non sur la mer qui y est invisible, mais sur le vaste horizon mélancolique de l'Ager romanus. 
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(14) Ici s'arrête le récit proprement dit des Confessions. Les livres X-XIII sont une suite d'élévations religieuses magnifiques qui justifient le titre de l'ouvrage Louanges (de Dieu). On y trouve aussi des dissertations pénétrantes et subtiles, des aperçus ingénieux sur la mémoire (X, 8-19) et la vie heureuse (X, 22-28), des instructions contre la sensualité, l'orgueil et la curiosité et une longue discussion sur la notion de temps (voir l'ouvrage de Gilson, 3e partie).  
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(15) Mégalius, évêque de Guelma, protesta contre cette faveur, contraire au 8e canon de Nicée, accordée à l'ancien manichéen, mais il regretta son attitude et s'excusa. 
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(16) Le procès-verbal en a été conservé (pièce 213 des lettres d'Augustin).
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