Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

CHAPITRE IV

La réaction orthodoxe contre le Gnosticisme

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L'opposition des églises aux hérésies, surtout au Gnosticisme, leur plus redoutable, adversaire, s'exprima par des ouvrages de controverse (1), et par un mouvement de concentration qui fortifia le pouvoir des évêques et prépara l'unité dogmatique.

Les écrits polémiques sont presque tous perdus, comme la plupart des traités qu'ils réfutaient. Il est probable, en effet, qu'on cessa de les copier avec la disparition du péril qui les avait fait naître (2).

Parmi les fervents défenseurs de l'orthodoxie naissante, il faut nommer Hégésipe et Irénée.
Dans ses Mémoires (cf nos Préliminaires, p. 14), Hégésippe consigna les résultats d'une enquête qu'il avait faite dans plusieurs églises, celles de Corinthe, où Primus était évêque, de Roule, dirigée par Anicet (de 155 à 166), de Jérusalem, dont le chef était Siméon (fils de Clopas), successeur de Jacques « le juste ». Son dessein était d'y rechercher, selon l'expression d'Eusèbe, « la sûre tradition de la prédication apostolique » (H. E. IV, 8). Il déclare avoir constaté partout « la droite doctrine » (orthos logos), et sa provenance directe des apôtres par une succession (diadokhé) bien suivie. Il crut l'établir, en particulier, pour Corinthe et pour Rome. À propos de l'église de Jérusalem, troublée par des sectes, Hégésippe s'élève contre les hérétiques chrétiens, « pseudo-prophètes, pseudo-apôtres qui ont divisé l'unité de l'Église par des discours corrupteurs contre Dieu et contre son Christ ». En fait, « son livre était une démonstration, contre les gnostiques de la vérité de l'enseignement officiel » (Tixeront).

Le plus ardent adversaire de ces hérétiques fut Irénée, évêque de Lyon (3).
Né en Asie-Mineure, disciple de Polycarpe, qu'il avait connu fort âgé (4), il avait été aussi l'auditeur de presbytres considérés. En 177, on le trouve à Lyon, prêtre de l'église dont Pothin était évêque. Des chrétiens prisonniers le chargèrent, à cette époque, d'un message pour Eleuthère, évêque de Rome, au sujet du montanisme, en lui rendant le beau témoignage d'être « un zélateur de l'alliance du Christ » (Eusèbe, H. E. V, 4). Devenu peu après successeur de Pothin, il s'appliqua tout d'abord à reconstituer l'église décimée par la persécution de Marc-Aurèle, puis à propager le christianisme en Gaule (5). Il combattit les hérésies, le Gnosticisme surtout, dans divers ouvrages, dont le plus important est La Gnose mensongère démasquée et réfutée (Elenkos caï anatropé tés pseudonymou gnôseôs), connue sous le titre (6) de Adversus Hoereses (contre les Hérésies). Les trois premiers livres de ce traité datent des années 180 à, 189, comme le montre une allusion (L. II, 3) à l'évêque Eleuthère. Les deux derniers ont été rédigés, semble-t-il, sous le pontificat de Victor (entre 189 et 198) (7). Vers l'an 190, Irénée intervint auprès de cet évêque, intransigeant sur la date de la fête pascale, en faveur de la paix. Il mourut, croit-on, en l'an 202-203. D'après Jérôme, il subit le martyre, sans doute au cours de la persécution de Septime Sévère.

Insistons à présent sur l'Adversus Hoereses, dont l'importance est considérable. Le livre I démasqué, en les exposant, les erreurs gnostiques. « Explorateur très curieux de toutes les doctrines », comme a dit de lui Tertullien, Irénée avait fait des recherches consciencieuses, et il se montre sincère et assez bien informé (Carl Schmidt). Le livre, Il réfute les erreurs avec une dialectique souple et non sans les ridiculiser parfois (cf III, 15, 2). Les trois livres suivants ajoutent aux arguments logiques des preuves tirées de la tradition et des écrits sacrés, en particulier d'épîtres pauliniennes et de « paroles du Seigneur » (Domini sermones). Le style de la version latine est un peu lourd, mais celui de l'original grec est clair dans sa simplicité. L'auteur se montre nourri de l'Ancien Testament et au courant de la littérature et de la philosophie grecques, qu'il jugeait d'ailleurs sans malveillance.

Les nécessités de la polémique ont fait de cet ouvrage, selon l'expression de Batiffol, « un véritable et le plus ancien traité de l'Église ÷. Sa grande arme contre l'hérésie c'est l'unité de sa loi. Irénée donne à, plusieurs reprises son credo, qu'il appelle « règle de la vérité » (canôn tés alethéias). En voici les articles : un Dieu, père tout-puissant ; un Jésus-Christ, fils de Dieu, incarné pour notre salut ; le Saint-Esprit, qui a annoncé par les prophètes les desseins de Dieu ; la conception virginale, la passion, la résurrection, l'ascension du bien-aimé Jésus-Christ notre Seigneur, enfin sa venue pour la résurrection de la chair du genre humain I, 10, 1). L'Église n'a qu'une âme (8). Elle est une, comme le soleil est le même pour l'univers (Sicut sol in universo mundo unus et idem est, I, 10, 2).

Irénée met en lumière l'autorité de cette foi. Elle repose (III, 3, 1) sur la parole du Christ, déposée dans les évangiles et commentée dans les écrits apostoliques, transmise par les églises, où elle est garantie par la succession régulière des évêques, qui remonte jusqu'aux apôtres. Dans son désir de fortifier le crédit des évangiles, il affirme, avec plus de fantaisie et de piété que de compétence critique, leur origine apostolique directe ou indirecte. Jean a composé son évangile à Éphèse. Matthieu a écrit le sien en hébreu, au temps où Pierre et Paul « prêchaient l'évangile à Rome et fondaient l'église ». Marc, disciple et interprète de Pierre, a mis par écrit la prédication de son maître, et Luc celle de Paul. Quant à l'enseignement non écrit des apôtres, il a été conservé par leurs successeurs immédiats, les presbytres (presbyteroï ou seniores), qui ont connu en Asie saint Jean, demeuré avec eux jusqu'au temps de Trajan (II, 22, 5).

En ce qui touche la succession régulière des évêques dans les églises, Irénée la précise pour Rome, où, d'après lui, la liste s'élève à douze, de Pierre à Eleuthère (9), et pour Smyrne, où la grande liaison a été faite par Polycarpe, disciple des apôtres (III, 3). L'Église, fondée sur cette succession, est le canal par lequel passe l'Esprit. « Ceux qui ne courent pas à elle ne peuvent y participer. Car là où est l'Église, là est l'Esprit de Dieu, et là où est l'Esprit de Dieu, là est l'Église et toute grâce » (Adv. Hoer. Ill, 24).

Dans ce vaste ensemble se détache une église spéciale, celle de Rome, qu'exalte Irénée (10) Rappelons le passage le plus saillant, « Ad hanc Ecclesiam, propter potentiorem principalitatem, necesse est omnem convenire ecclesiam, hoc est eos qui sunt undique fideles, in qua semper ab his qui [sunt undique] conservata est ea qu0e est ab apostolis traditio » (III, 3). Le sens, très contesté, paraît être le suivant : « A cette Église (celle de Rome), à cause de sa prééminence, doit venir toute église, c'est-à-dire les fidèles de partout, dans laquelle (l'église de Rome) la tradition apostolique a toujours été conservée par ceux qui président » (11).

Si telle est l'essence de l'Église, l'hérésie (le Gnosticisme surtout) apparaît comme une formation hétérogène à elle, viciée par ses variations qui la réduisent à l'état d'écoles et la discréditent en face de l'unité et de la fixité de la foi orthodoxe. Pour l'achever, Irénée, reprenant un argument employé par Hégésippe et Justin, dresse la généalogie (diadokhé) des hérétiques, et les rattache à Simon le Magicien (1, 27).

Insistons à présent sur le rôle conciliateur d'Irénée dans la controverse pascale, dont nous avons déjà parlé. Polycarpe, on s'en souvient, était venu voir Anicet, à Rome, pour conclure un accord, mais n'y avait pas réussi. En 167, la question se posa de nouveau avec l'église de Laodicée, dans des circonstances qui restent obscures. Apollinaire, évêque d'Hiérapolis, et Méliton, évêque de Sardes, intervinrent pour soutenir l'usage quarto-déciman .(12). Vers 191, Victor, évêque de Rome, écrivit à son collègue d'Éphèse, Polycarpe, le priant de réunir les évêques d'Asie pour décider le ralliement de leurs églises à la coutume romaine, fondée, disait-il, sur la tradition apostolique, celle de Pierre et de Paul. Polycarpe répondit avec fermeté « à, Victor et à l'église des Romains », en invoquant l'autorité de Philippe, de l'apôtre Jean, de Polycarpe, etc... Il les assura que les évêques réunis à Éphèse refusaient, comme lui, de modifier leur date. Il ajouta qu'« il ne perdait pas la tête quoi que l'on fît pour l'effrayer ». Vers le même temps, Victor obtint l'adhésion de nombreuses églises, celles de Palestine, du Pont, de Gaule, des environs d'Edesse, de Corinthe (d'après Eusèbe). Fort de ces appuis, il eut l'audace d'exclure les Asiates de la communion non pas simplement romaine mais « catholique ». Il souleva d'énergiques protestations, dont Eusèbe a eu le texte sous les yeux. Irénée écrivit à Victor que la date pascale n'était pas une question essentielle justifiant une excommunication, et il fit part de son sentiment à la plupart des évêques.
Il fut approuvé, et Victor n'osa pas renouveler son geste d'excommunication.

L'opposition au Gnosticisme et aux autres hérésies se traduisit par un renforcement de la hiérarchie et de la solidarité entre les églises.
Le fait saillant fut la croissance du pouvoir épiscopal. Parmi les causes, déjà indiquées (p. 127), de ce grand événement, la plus agissante fut le besoin des fidèles, inquiets des nouveautés hérétiques, de se grouper autour de l'évêque, devenu vraiment un rempart. Ce qui vint la fortifier, ce fut l'action personnelle des grands évêques du IIe siècle, surtout celle d'Ignace et d'Irénée, qui prônèrent l'épiscopat, non sans l'illustrer par leur caractère et leur martyre. Ils donnèrent ainsi à l'évolution hiérarchique, lente et uniforme partout ailleurs, l'aspect de mutations brusques. À côté d'eux figurent quelques évêques dont l'influence fut réelle : Méliton de Sardes et surtout Denys de Corinthe. Pour accroître encore l'autorité de l'épiscopat, l'idée vint d'en faire une institution fondée sur la succession apostolique. Irénée, grand théoricien de cette prétention, donne la liste des évêques de Rome et de Smyrne. Eusèbe, se faisant l'écho d'une vieille tradition, en énumère quinze qui se seraient succédé à la tête de l'église de Jérusalem, à partir des origines jusqu'à la révolte des Juifs en 132. « Les deux premiers, dit Duchesne, sont Jacques et Siméon, avec lesquels on arrive à l'an 107. Il resterait treize évêques à répartir en vingt-cinq ans : c'est beaucoup » (Histoire I, p. 210).
L'existence de l'épiscopat à Jérusalem, à cette époque, est attestée par Hégésippe. Il raconte que, avec Siméon, des division furent déchaînées dans cette église par un certain Thébouthis, « parce qu'il n'était pas devenu évêque » (Eusèbe, H. E. IV, 22). L'invraisemblance des indications d'Eusèbe et la faible autorité d'Hégésippe font penser, en accord avec les savantes recherches de Lipsius et d'Harnack, que cette liste d'évêques, comme les autres listes d'évêques du 1er et même du IIe siècles, est très sujette à caution. Plus digne de créance est la mention (Eusèbe, H. E. V, 23 et 25) de Narcisse, évêque de Jérusalem, présidant, avec Théophile, son collègue de Césarée, le synode palestinien réuni, vers 190, au moment de la controverse pascale, sur la demande de Victor, évêque de Rome.

L'engouement pour l'épiscopat gagna même les milieux judéo-chrétiens. La troisième Homélie Clémentine attribue à Pierre, sur le point de quitter Césarée, la nomination en règle de son successeur, l'« évêque » Zachée, appelé « le chef ». L'apôtre lui aurait imposé les mains en disant : « O Dieu notre Père, donne à l'évêque de délier ce qui doit être délié et de lier ce qui doit être lié ! »

Pourtant, il s'en faut que cette évolution ait été précise et rapide. L'identité des fonctions. d'évêque et de celles de presbytres subsista longtemps dans certaines églises. Polycarpe, écrivant aux Philippiens, ne mentionne pas d'évêque directeur. La confusion de ces charges se voit aussi dans le Pasteur d'Hermas et même chez Irénée (Adv. Hoer. III, 2, 3). Il n'y avait pas non plus, à cette époque, de ligne de démarcation entre le clergé (13) et les simples fidèles, les laïques (laïci), comme les appellera Tertullien (dans son Exhortation à la Chasteté, ch. 7). Tandis qu'il y avait une distinction entre les fidèles (baptisés) et les catéchumènes, les membres de l'église ne formaient pas alors une classe subordonnée à celle des prêtres. « Tous les justes, disait Irénée lui-même, ont l'ordre sacerdotal » (Omnes justi sacerdotatem habent ordinem, Adv. Hoer. IV, 20).

Un fait important à noter dans cette évolution, c'est le prestige spécial acquis par certains sièges épiscopaux, ceux de Jérusalem, Antioche, Éphèse, Alexandrie, Rome. Ils le durent à leur origine apostolique, au chiffre de leur population, à, l'importance historique de leurs villes ou à leur situation géographique, mais ce ne fut en aucune manière une primauté créée par Jésus ou ses premiers disciples. Dans ce groupe se détacha, comme Irénée l'a noté avec insistance, l'épiscopat de Rome qui, pour des raisons faciles à deviner, joua le rôle d'un grand aimant central attirant peu à peu les parcelles de la chrétienté. Son autorité était déjà grande à la fin du IIe siècle, avec l'évêque Victor, qui obtint l'adhésion de nombreuses églises au point de vue des églises d'Occident sur la date pascale. Mais, comme on s'en souvient, ses prétentions autoritaires se heurtèrent à la ferme résistance de Polycarpe, évêque d'Éphèse, soutenu par de nombreux collègues, et il n'osa pas réaliser ses menaces contre les Asiates. Il serait donc prématuré d'ériger en papauté son épiscopat, ou, si l'on tient à lui donner ce nom, il doit être appliqué aussi aux autres évêques, qui portaient le titre de pape (père) aussi bien que lui.

Un dernier fait saillant à indiquer, c'est le renforcement de la foi en l'Église une et universelle, célébrée par Irénée. On le constate dans les relations entre les églises, où s'esquisse une sorte de régime synodal officieux. Rappelons les assemblées, non pas régulières mais assez fréquentes, composées d'évêques sans que les laïques en fussent exclus (14), appelées à délibérer sur de graves questions, en particulier la fixation de la date pascale (synodes de Palestine, de Mésopotamie, des Gaules, etc.). Que l'on songe encore aux échanges de vues par lettres, au message envoyé aux frères d'Asie-Mineure de la part des « serviteurs de Christ » lyonnais et viennois, à la mission dont Irénée fut chargé pour les chrétiens de Rome. Ajoutons l'importante circulaire que Sérapion, évêque d'Antioche, écrivit aux églises d'Asie-Mineure, au sujet de l'hérésie montaniste, et qui reçut la signature de nombreux évêques (H. E. V., 19). Cet instinct naturel de concentration d'intérêts spirituels, avivé par les périls communs et indépendant de toute autorité centrale, fut la force harmonieuse qui rassembla en un monument durable les éléments dispersés de l'Église.


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(1) Déjà, vers la fin du 1er siècle avait paru le IVe évangile qui, avec la 1re épître de Jean, réagit contre le docétisme, conséquence assez naturelle de la théorie du Logos incarné (cf Origines, p. 77-79 et 232). 
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(2) Tel fut le cas pour le Syntagma de Justin contre les grands gnostiques, surtout Marcion, le traité de Théophile d'Antioche contre Hermogène, celui d' Agrippa Castor, contemporain d'Hadrien, contre Basilide, les livres de Rhodon, ancien élève de Tatien, contre Marcion et Apelle, ceux de l'apologiste Miltiade et de Zachée, évêque de Césarée, contre les disciples de Valentin (cf Eusèbe, H. E., L. IV et V).
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(3) A consulter : Albert Dufourcq, Saint Irénée (coll. Les Saints), Paris 1904 ; P. Beuzart, Essai sur la Théologie d'Irénée, Leroux 1908 ; Hitchcock, Irenus, Cambridge 1914 ; Batiffol, L'Église (ch. IV : Le catholicisme de saint-Irénée). 
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(4) Cf Adversus Haereses (III, 3) et sa lettre à Florin. 
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(5) C. Jullian, Histoire de la Gaule, T. IV, p. 40-512. 
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(6) C'est celui de la version latine, d'une fidélité très littérale dans laquelle l'ouvrage nous est parvenu. Une partie du texte grec - le premier livre presque en entier - a pu être reconstitué grâce à des citations. Édition Manucci Rome 1907 ss) du texte latin. 
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(7) Il reste aussi un traité d'Irénée postérieur à l'Adversus Hoereses, la Démonstration de la Prédication apostolique, découvert à Erivan en 1904, dans une traduction arménienne et édité, avec une traduction allemande en 1907. Rappelons sa lettre à Florin Sur la Monarchie (divine) ou Sur ce que Dieu n'est pas l'auteur du mal (fragments cités par Eusèbe). Cet historien lui attribue un livre d'Entretiens, plusieurs lettres sur la question pascale, etc.
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(8) Si le mot « catholique » manque à Irénée, ainsi qu'à son traducteur latin, il en a du moins l'idée (Harnack, p. 407). 
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(9) Voici les noms qu'il indique : Linus, Anaclet, Clément, Évariste, Alexandre, Sixte, Télesphore, Hygin, Pie, Anicet, Soter et Eleuthère (voir Duchesne, T. I, p. 92 ; Turmel, Histoire du dogme de La Papauté, Paris 1908 , T. I, p. 49-61 ; Michiels, Origine de L'Épiscopat, p. 306-366 ; Caspar, Die atteste romische Bischofliste «Jans Papstum und daisertum 1926, p. 1-22). 
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(10) J. Forget, Le Témoignage de saint Irénée en faveur de la Primauté romaine (Éphémérides theologioe Lovanienses, 1928). 
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(11) La traduction « ceux qui président » n'est acceptable que si l'on admet la correction que Dom Morin propose des mots sunt undique, mis par un copiste à la place de praesident. (Une erreur de copiste, Revue Bénédictine, 1908, p. 515-520) 
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(12) Il consistait à célébrer là fête le 14 nisan. (Voir plus haut, p. 53). 
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(13) Le terme de clergé vient du latin clerus, qui signifiait « classe ». Son application aux charges ecclésiastiques n'apparaît que chez Tertullien (La Monogamie, ch. 12). C'est également à lui que l'on doit l'emploi du mot ordre dans ce même sens (ordo, terme juridique qui signifiait « l'autorité constituée » : cf L'Exhortation à la Chasteté, ch. 7). Il lui donne aussi le sens d'« organisation » (La Monogamie, ch. 11). 
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(14) Même plus tard, Origène, encore laïque prêchait à Césarée devant un synode d'évêques (H. E., VI, 19). 
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