Les progrès surprenants du Christianisme, au 1er
siècle, s'expliquent avant tout, non pas par son caractère syncrétiste
qui lui aurait permis de satisfaire les besoins religieux du temps,
mais, comme l'a bien montré Holl, dans sa remarquable brochure
Christianisme primitif et Histoire des Religions (Gutersloh, 1925),
par
sa vertu propre, sa fraternité débordante et sa grande idée de la
Grâce
divine qui sauve le pécheur. Toutefois, il ne faut pas oublier que des
circonstances favorables ont soutenu ses ailes et élargi son essor.
Ce qui a facilité sa propagande, ce
furent d'abord l'essaimage et les privilèges légaux des communautés
juives, à l'ombre desquelles (l'image est de Tertullien) il fit ses
premiers pas.
La Dispersion (Diaspora) juive, qui
avait atteint son apogée au temps d'Auguste, avait semé de colonies
l'Arabie, l'Égypte, la Babylonie et d'autres contrées .
(1). Philon
d'Alexandrie évaluait à un million le nombre de ses coreligionnaires
fixés dans son pays. La juiverie de Rome comptait au moins dix mille
hommes, auxquels s'ajoutaient les femmes et les enfants. Cette
diffusion du Judaïsme s'explique en partie par les privilèges légaux
qui lui permettaient le libre exercice de sa religion et lui concédaient
le droit d'avoir des juges
pour rendre la justice selon la Loi (Schürer, p. 97-121). « À
Alexandrie, dit Strabon, un quartier considérable leur a été assigné.
À
leur tête est placé un ethnarque qui administre les affaires de la
nation » (2).
Dans ces divers milieux, où il faisait bande à part avec sa religion
fermée, hostile à toute idolâtrie, au risque de déchaîner des accès
d'antisémitisme (3),
le Judaïsme recruta de nombreux prosélytes, attirés par son culte
austère, son monothéisme et les efforts de ses apologètes qui, rompant
avec l'hostilité témoignée par les pharisiens à l'hellénisme,
présentaient la révélation mosaïque comme la vraie philosophie, dont
la
pensée profane n'avait été qu'une série d'ébauches. À côté des
convertis, circoncis et pratiquants, dits « prosélytes de la justice »
(4),
se pressaient les prosélytes de deuxième zone, qui se bornaient à
professer le monothéisme et à observer les préceptes moraux de la Loi
et quelques-unes de ses prohibitions. On les appelait les « craignant
Dieu » (5).
L'Église naissante trouva des
auxiliaires inconscients parmi les Juifs dispersés, et elle bénéficia
d'abord des lois favorables qui les protégeaient (6).
On
confondait les chrétiens avec eux. C'est ce que montrent l'expulsion
en bloc des Juifs de Rome par Claude, vers l'an 49 ou 50, signalée par
Suétone (Vita Claudii, 25), et l'attitude du proconsul d'Achaïe
renvoyant le chef de la synagogue de Corinthe et l'apôtre Paul (Actes,
18,
12-17). Cette immunité, il est vrai, ne
dura pas longtemps, comme nous le verrons plus loin, mais elle permit
à
la nouvelle religion de se donner quelques solides points d'attache et
de s'organiser.
Ce qui facilité également l'essor du
Christianisme, ce fut l'unification romaine.
Elle avait été préparée par la
civilisation hellénistique, propagée par Alexandre-le-Grand, qui avait
soudé, avec un ciment trempé dans le sang, le monde oriental au monde
européen. Cette culture eut pour véhicule le grec, devenu la langue
universelle, parlée en Occident, où Marc-Aurèle devait l'utiliser pour
ses Pensées, et jusque chez les Parthes, dont le roi Orode, au dire de
Plutarque, faisait représenter les Bacchantes d'Euripide pour célébrer
sa victoire sur Crassus ; langue devenue « vulgaire » ou « commune »
(grec Koïné), dépouillée de la correction et de la finesse attiques,
chargée de locutions empruntées aux divers dialectes (7).
Il s'en dégagea une disposition
cosmopolite, sensible surtout dans ce qu'on appelle, d'après une
expression de Plutarque, le syncrétisme religieux, essais de fusion de
tendances philosophiques et de religions diverses, et cette
orientation
vers l'universalisme ne fut pas sans favoriser la nouvelle foi qui,
sous l'impulsion de Paul, s'adressait à tous les païens.
Mais l'unification fut surtout.
l'oeuvre du génie romain. Tous les points du cercle immense qu'il
avait
lentement constitué, furent reliés au centre, la Rome triomphante, par
des rayons directs. Réseaux de route conçus et exécutés avec soin,
relations postales régulières, lignes de transports maritimes, rôle
civilisateur des villes, tous ces progrès, qui activaient les
échanges d'idées, contribuèrent au
succès du message évangélique. Un autre facteur favorable fut la
misère
sociale. Les paysans d'Italie et les artisans des cités avaient été
plus ou moins ruinés par la concurrence des blés et des objets
étrangers. De plus, le poids des impôts directs retombait sur les
provinciaux (8),
charge inique d'autant plus douloureuse qu'elle enrichissait trop
souvent les fonctionnaires qui les percevaient. Toute cette détresse
économique, qui avait fait affluer les âmes, avides d'oubli et de
consolation, dans la forêt des rites orientaux, disposa nombre d'entre
elles à se réfugier au pied de la croix. Ce fut surtout le cas pour
les
esclaves, que la prédication d'égalité morale ne pouvait pas manquer
d'attirer.
Ce qui facilita enfin sa diffusion,
ce fut la multiplicité des collegia, associations professionnelles
(corps de métiers, commerçants, musiciens, prêtres, etc.), mutualités
avec caisses de secours pour maladies et en cas de décès. Ces
dernières
(collegia funeraticia) assuraient à leurs membres une sépulture
(columbaria). Il y eut d'autres associations de caractère religieux,
avec cultes offerts à des divinités le plus souvent étrangères. Tout
cela favorisa l'établissement des églises, au moins au 1er siècle
(9).
D'autre part, la propagande
chrétienne fut affaiblie, au dehors par l'opposition juive et païenne,
au dedans par certaines hérésies.
Dès que les dirigeants du Judaïsme
se furent rendu compte de la volonté des disciples de rendre témoignage
à leur Maître, ils les
combattirent avec fureur. Durs pour Étienne, ils le furent encore
davantage pour Paul, le renégat. On les trouve à l'origine de la
plupart des persécutions qu'il dut subir (10).
Moins passionnée mais plus brutale
fut l'opposition païenne, à partir de l'an 64. À cette date, les
chrétiens sont nettement distingués des Juifs. Déjà, dès l'an 41, ils
semblent avoir été soupçonnés, si l'on en juge par une lettre de
Claude
à la cité d'Alexandrie, dont il exhorte la population juive à se
montrer moins turbulente et à ne, pas « accueillir ou appeler » des
Juifs arrivant de Syrie ou d'Égypte (11).
Quoi qu'il en soit, au lendemain
de l'incendie de Rome, qui éclata le 19 juillet 64, Néron, désireux de
détourner sur d'autres têtes que la sienne le courroux du peuple, «
fit
souffrir les tortures les plus raffinées à une classe d'hommes
détestés
pour leurs abominations et que le vulgaire appelait chrétiens ».
Tacite, qui raconte ainsi ce crime (Annales XV, 44), ajoute : « On
saisit d'abord ceux qui avouaient leur secte, et, sur leurs
révélations, une infinité d'autres, qui furent bien moins convaincus
d'incendie que de haine, pour le genre humain ». Vient ensuite la
description de cruels supplices exécutés dans les jardins de Néron.
Cette proscription des chrétiens
est-elle attribuable au caprice passager d'un fou couronné, ou bien
a-t-elle été sanctionnée à, cette époque par une législation positive
?
Cette seconde alternative, repoussée par Boissier et Harnack, paraît
la
vraie (12). Rappelons
le
témoignage de Tertullien : « Consultez vos archives, s'écrie-t-il, et
vous verrez que Néron, le premier, a sévi contre cette secte avec le
glaive impérial » (Apologétique, ch. 5). Cette allusion aux archives
et
au glaive semble indiquer une proscription légale. Il y a plus : un
texte de Suétone vient confirmer cette supposition. Cet historien,
dans
sa Vie de Néron (ch. 16), rattache les persécutions contre les
chrétiens, non pas à l'incendie de 64, mais à une série de lois
édictées par cet empereur. Il mentionne, entre des mesures prises
contre les cabarets et contre les cochers, « les supplices infligés
aux
chrétiens, race d'hommes adonnés à une superstition nouvelle' et
malfaisante ».
Si une loi a été vraiment promulguée
contre eux, elle ne semble pas avoir été longtemps observée. Ce qui
les
fit le plus souffrir pendant les années qui suivirent, ce fut
l'hostilité de la foule qui voyait d'un mauvais oeil leur vie à
l'écart
et leur indifférence à l'égard des affaires publiques. Vespasien et
Titus les laissèrent tranquilles, mais leur sécurité fut troublée par
Domitien, prince ombrageux et cruel, persécuteur des républicains et
des stoïciens. Il les tourmenta pendant la dernière année de son
règne,
en 96. Ce que fut cette persécution, on n'a pu l'élucider, faute de
sources précises (13).
En tout cas, elle ne fut pas continuée par Nerva, qui fit un édit
général de pacification.
Ce qui, avec les vexations
officielles ou officieuses, vint troubler (14)
la marche conquérante du
christianisme, ce furent aussi des ennemis intérieurs, les hérésies.
Les principales hérésies combattues
par Paul et la seconde génération chrétienne peuvent être désignées
par
le terme général de Prégnosticisme (15).
Ce furent des ébauches (16)
du puissant effort de spéculation religieuse qui devait se déchaîner
au
IIe siècle, « forme particulière, dit Harnack, du grand mouvement de
fusion que produisirent alors le mélange des religions et l'influence
exercée sur elles par la philosophie grecque » (17).
Il s'est épanoui en systèmes
divers, en particulier ceux de Basilide, Valentin et Marcion, mais
sous
cette variété on a pu constater une certaine unité, des traits
distinctifs (18)
: une même aspiration intellectuelle à la connaissance du monde
supra-sensible, conçu, à la façon des mythes platoniciens, comme une
hiérarchie d'abstractions (entités) ; une préoccupation religieuse,
dans l'esprit du stoïcisme et des religions -orientales, de la
rédemption universelle, celle des âmes et celle du monde (cosmos),
appelés à revenir à, Dieu ; une, tendance morale ascétique analogue à
celle des stoïciens et des platoniciens du temps, hostiles à la
matière
tenue pour source du mal ; une poussée d'orgueil spirituel conduisant
à
attribuer une supériorité, non pas simplement de degré mais de nature,
aux âmes pénétrées de gnose.
Au milieu du 1er siècle, la flamme
gnostique couve encore, jaillissant çà et là en étincelles. Certains
esprits, attirés par le message ardent de Paul et par la personne
sacrée de Jésus, conçurent les idées chrétiennes
sous les formes de spéculation courantes, qui. satisfaisaient leurs
besoins métaphysiques mieux que ne le faisait le message sans
prétentions philosophiques des chrétiens de cette époque, assez peu
intellectuels (19).
Les origines du Gnostisme sont
encore mal éclaircies, malgré les recherches de savants éminents. À la
suite des vastes travaux de Cumont et d'autres sur les cultes
d'Égypte,
de Babylone et de Perse, d'Usener, Dieterich, 'Bousset et Reitzenstein
sur l'histoire comparée des religions, on a cru trouver ces origines
en
Orient. Dans son Essai sur le Gnosticisme égyptien (1882), Amelineau
s'est efforcé d'expliquer le valentinianisme par les monuments
antérieure à lui. La même année, Kessler signalait les antécédents
babyloniens du Gnosticisme (20).
Cette thèse fut reprise avec force
par Anz (21).
Il postulait l'existence d'une spéculation primitive, tributaire de la
religion babylonienne, devenue mère du Gnosticisme après son alliance
avec l'intellectualisme grec et les doctrines chrétiennes de la grâce
et de la rédemption. Après lui, Bousset, dans son important ouvrage
sur
« les Problèmes capitaux de la Gnose » (1907), a bien montré
l'influence des religions orientales, sinon sur les grands théoriciens
de cette spéculation, du moins sur une partie de ses promoteurs (22).
En attendant que la science démêle
mieux les origines du Gnosticisme, on peut dire que son principal
inspirateur a été le Juif Philon, d'Alexandrie. Ce penseur, né l'an 20
environ avant notre ère, se signala par de nombreux commentaires
philosophiques sur le Pentateuque. Très attaché à la Loi mosaïque et
en
même temps tout pénétré de culture hellénique, il aimait à retrouver
dans ces livres sacrés, grâce à, la méthode allégorique courante à
cette époque, les idées des grands spéculatifs grecs, parcelle de la
vérité déposée dans la Loi. Avec lui, les personnages bibliques
devenaient les symboles de notions abstraites : ainsi l'histoire
d'Adam
et d'Eve représentait les rapports de l'intelligence et des sens.
Métaphysicien lui-même, il avait construit un système avec des
matériaux, mal liés, puisés dans le platonisme, le stoïcisme, le
syncrétisme religieux et la théologie juive. Il posait d'abord
l'Intelligence suprême, Dieu, indéfinissable, absolu, immuable,
l'Être,
la Raison dernière de tout. En face de lui il mettait la Matière,
au-dessous de toute détermination, pur non-être. D'autre part, d'après
lui, Dieu gouverne le monde il est Père. Comment concilier ces idées
disparates ? Par l'action d'intermédiaires qui sont le produit du
rayonnement de Dieu (Philon ne les définit pas), et dont l'ensemble
constitue le Logos. Pour lui, la cause du mal est l'obscurcissement de
l'âme par la matière, et la vertu est le fruit de la connaissance.
Elle
s'exprime par un ascétisme, modéré d'ailleurs, qui assujettit le corps
à l'esprit (23).
'Tout le Gnosticisme. est en germe dans cette spéculation.
Ses premiers promoteurs, de nous
connus, sont les docteurs de Colosses, visés par Paul dans son épître
aux chrétiens de cette ville. « Les Phrygiens, écrit P. Prat, dans sa
Théologie de Saint Paul (T. I., p. 342), ont
été de tout temps célèbres par leur tendance à l'illuminisme. On eût
dit que leur sol même les y portait. Cette nature âpre, tourmentée,
secouée périodiquement d'affreux tremblements de terre, déchirée de
crevasses qui vomissent encore des vapeurs sulfureuses, semblait le
théâtre, d'anciennes luttes entre puissances surhumaines. On montrait
à
Hiérapolis, non loin de Colosses, une bouche de l'enfer appelée
Plutonium... Les rites pratiqués en l'honneur de Cybèle et de Diane
nous montrent jusqu'où pouvait aller l'exaltation mystique de ces
peuplades ».
La branche prégnostique qui
bourgeonnait à Colosses faisait partie du tronc judaïque, comme le
prouve la couleur de ses préceptes d'abstinence (Col, 2, 16), et elle
ne devait pas être négligeable, si l'on en juge par l'importance de la
colonie juive qui avait été transplantée dans ce pays par Antiochus le
Grand, roi de Syrie. À l'observation de la Loi elle mêlait des
préceptes arbitraires, tels que les restrictions relatives aux
boissons
1(2, 16), et des spéculations issues d'un syncrétisme bizarre, que
Paul
appelait « tradition des hommes » et « tromperies vaines ». Elles se
résumaient dans un ascétisme excessif (24)
et le culte des anges. Comme l'a
soutenu Lightfoot (25), ces
docteurs, alliés, à cette
époque, du Judaïsme dont ils devaient se séparer plus tard, avaient
des
affinités pour les tendances esséniennes.
Cette hérésie apparaît un peu plus
tard, vers la fin du 1er siècle, à Éphèse et en Crète, comme le montre
le tableau tracé d'elle dans les deux épîtres à Timothée et l'épître à
Tite. En voici les traits essentiels.
Les prédicateurs sont Juifs ou
judaïsants. Ils appartiennent
surtout à la circoncision, ils se disent docteurs de la Loi (Tite
1,
10 ) ils s'attachent à des fables judaïques (Tite
1,
14) ils se livrent à des disputes concernant la Loi (Tite
3,
9)... Ce sont des séducteurs, des hypocrites, des esprits
brouillons, des hommes à l'entendement perverti, à qui les oreilles
démangent, incapables de saisir la vérité, des gens avides de lucre et
de popularité, qui organisent des coteries et préparent des schismes.
Les doctrines qu'ils propagent sont moins des hérésies que des
nouveautés qui entretiennent une curiosité malsaine. Ils s'attachent à
des fables et à des généalogies sans fin » (Prat, p. 405-406).
Il s'agit là, sans doute, de
commérages dans le genre de ceux qu'on trouve dans le Talmud, et dans
les Apocryphes de l'Ancien Testament datant des environs de l'ère
chrétienne, et d'allusions aux êtres intermédiaires de Philon. Cette
hérésie était aussi de nature morale. Elle avait tantôt une tendance
libertine, menaçant de faire surgir une génération cupide,
intempérante
et cruelle (2
Tim. 3, 2-5), tantôt des dispositions
ascétiques risquant de mener à l'interdiction du mariage et de
certains
aliments. On le voit, cette hérésie ressemble à celles que mentionnent
les épîtres aux Romains et aux Colossiens. Toutefois, comme l'observe
Goguel, elle est à un stade plus avancé. Les « faibles » (Rom.
14,
1 ss) sont des timorés, et Paul recommande de les
ménager. Les hérétiques de Colosses sont agressifs : ils blâment ceux
qui n'observent pas leurs pratiques (Col.
2,
16, 20-21).
Quant
à ceux que visent les Épîtres pastorales, ils font une propagande
insidieuse, se glissant dans les maisons et cherchant surtout à agir
sur les femmes (2
Tim. 3, 6) (26).
Au-dessus de la forêt obscure de
cette hérésie se dressent, comme des arbres séparés mais à la vague silhouette,
quelques noms sauvés de
l'oubli mais non du mystère (27).
Simon le Magicien, simple
charlatan dont la tradition a fait le père des hérésies, séducteur de
Claude mais se dérobant sans cesse devant Pierre, instructeur de
quelques disciples, au dire d'Irénée et de Clément -d'Alexandrie ;
Ménandre, qui, d'après Justin Martyr, -était un magicien d'origine
samaritaine, exerçant son industrie à Antioche; Cérinthe, théosophe
judéo-chrétien qui enseignait à Ephèse que l'élément divin (appelé par
lui Christ), communiqué à Jésus lors de son baptême, lui avait été
retiré avant sa passion (28), et
enfin Cerdon, qui, d'après
Irénée., vécut à Rome, où il fut le maître de Marcion, titre confirmé
à
diverses reprises par Tertullien dans son traité contre ce dernier
hérétique.
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