Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

CHAPITRE III

L'activité de Pierre et des autres apôtres

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Après la mention de son rôle à, la conférence de Jérusalem (15, 7-11), Pierre disparaît du livre des Actes. La première épître qui porte son nom, où il est permis de voir sa pensée, rédigée par son compagnon, le Juif helléniste Silas (voir nos Origines, p. 224-225), est muette sur son activité, mais, en déclarant qu'elle avait été composée à Babylone (1 Pierre 5, 13), c'est-à-dire, d'après le langage symbolique du temps, à Rome, elle suggère l'idée d'un séjour de l'apôtre dans cette ville (1). Les renseignements que le Nouveau Testament donne sur lui doivent donc être complétés par ceux des Pères de l'Église.

Le grand événement qu'ils s'accordent à mentionner est son séjour à Rome, mais l'imprécision de leurs détails ou les erreurs manifestes qui s'y attachent empêchent de lui accorder mieux qu'un certain degré de probabilité. Les avis sont très partagés sur ce point. Charles Guignebert, dans son livre sur La Primauté de Pierre et la Venue de Pierre à Rome (Paris, Nourry, 1909, ch. II), n'y voit qu'une légende, à créer un équivalent au rôle de Paul et contredite par l'histoire de l'Église primitive (2). Par contre, Paul Monceaux le regarde comme bien établi (3). Cette conviction. était celle de Basnage : « Tous les anciens, dit-il, qui ont parlé de saint-Pierre le font mourir à Rome, et comment résister à une si grande nuée de témoins ? » Telle est aussi l'opinion de Scaliger, Casaubon, Gieseler, Renan (L'Antéchrist, p. 182-201), Harnack (Manuel, T. I, p. 180), etc. Entre ces deux avis si tranchés se place celui des critiques qui se contentent de reconnaître la probabilité de ce séjour (Pédézert), ou simplement sa possibilité (Goguel).

Passons en revue, en les commentant, les témoignages des Pères. Dans son épître aux Corinthiens (ch. VI), Clément de Rome dit au sujet de Pierre : « Il supporta beaucoup de maux, et, après avoir ainsi rendu témoignage, il alla au séjour glorieux qui lui était dû ». Renseignement très vague, qui n'indique ni temps ni lieu (4). Denys, évêque de Corinthe, écrit, vers l'an 170, aux chrétiens de Rome : « Tous deux (Pierre et Paul), ayant planté dans notre Corinthe, nous ont enseignés pareillement (grec : homoïôs). Après avoir pareillement enseigné l'Italie, ils ont confirmé leur doctrine par leur martyre ». (Cité par Eusèbe, H. E., L. 11, 25). Ce témoignage, d'ailleurs imprécis, est sujet à caution, car il est difficile d'admettre une activité importante de Pierre à Corinthe, sur laquelle les épîtres de Paul et toute l'ancienne littérature chrétienne sont muettes.
D'après Irénée, « l'église de Rome a été fondée et constituée par les deux très glorieux apôtres Pierre et Paul » (Adversus Hoereses, L. III, ch. 3). Affirmation surprenante, car ni Pierre ni Paul n'ont été les fondateurs de cette église (5). D'autre part, le prêtre Caïus, qui vivait à Rome sous le pontificat de Zéphyrin, écrivait à Paulus, hérétique d'Asie : « Je puis montrer les trophées des apôtres, car si tu vas au Vatican ou sur le chemin d'Ostie, tu trouveras les monuments de ceux qui ont fondé cette église » (Cité par Eusèbe, H. E. L. 11, 25). « Ces paroles, dit avec raison Pédézert, prouvent que, au commencement du IIe siècle, on croyait posséder à Rome les sépultures des deux apôtres ; elles ne prouvent rien de plus » (p. 139).

Plus importants sont les témoignages qui vont suivre. Clément d'Alexandrie racontait dans ses Esquisses (Hypotyposes) que Marc écrivit son évangile à Rome et le fit approuver par Pierre (6). Tertullien, à la fin de son De Proescriptione Hoereticorum, parle de « cette heureuse église (de Rome) où les apôtres ont répandu leur doctrine avec leur sang, où Pierre a souffert une passion semblable à celle du Sauveur, où Paul a été couronné de la même manière que Jean-Baptiste » (ch. 36). Cyprien, Lactance, Eusèbe, Jérôme, d'autres encore, mentionnent aussi le séjour de Pierre dans la capitale.
S'il a vraiment eu lieu, plusieurs questions se posent. Quand a-t-il commencé ? Quelle a été sa durée ? Quel rôle Pierre a-t-il joué dans l'église ? Quelle a été sa fin ?

D'après la Chronique d'Eusèbe, il vint à Rome sous Claude, en 42, et y resta vingt ans. Au dire de Jérôme, ce séjour dura vingt-cinq ans. Ces dates sont erronées (7). Pierre n'a pu être établi dans cette ville en 42, avant la conférence de Jérusalem, qui eut lieu probablement en 44. Il n'y résidait pas vers l'an 57, époque de l'envoi de l'épître de Paul aux Romains, puisque cet apôtre ne l'y fait par. saluer (eh. 16). Il ne s'y trouvait pas non plus vers l'an 60, à la venue de Paul à, Rome, puisque les Actes ne le mentionnent pas (ch. 28). Thiersch a supposé que Pierre, en fuyant la persécution de Jérusalem (Actes, 12, 17), avait fait une première visite à Rome pour retourner ensuite en Judée à l'occasion de la conférence, mais alors comment expliquer le silence de Paul, dans son épître, sur ce premier ministère ?
L'erreur d'Eusèbe a sa source dans la tradition, propagée par Justin Martyr, de la venue de Simon le Magicien à Rome, au temps de Claude, et de son très vif succès (Apologie, ch. 36), complétée par celle des Homélies, Clémentines, ouvrage judaïsant du IIe siècle, au sujet des victoires remportées sur lui par Pierre en Asie-Mineure et en Italie. Après Eusèbe, Jérôme accepte cette légende, qu'Arnobe (fin du IIIe siècle) avait enrichie en racontant la triste fin de l'imposteur, qui, après s'être cassé les jambes, se serait laissé tomber du haut d'une maison. Lactance (fin du IIIe siècle) est moins éloigné de la vraisemblance quand il raconte, dans son traité sur La Mort des Persécuteurs (ch. 2), que Pierre vint à Rome sous le règne de Néron et y fit tant de conversions qu'il fut dénoncé à l'empereur et mis à mort. Il s'accorde sur ce point avec Origène, qui déclarait que Pierre n'était allé qu'assez tard dans la capitale.
Sur la fin du séjour, le mystère est aussi épais. Eusèbe et Jérôme placent la mort de Pierre en l'année 68, la dernière du règne, de Néron. Il est probable qu'il périt, avec Paul, dans la persécution de juillet 64. D'après Rufin, il fut crucifié la tête en bas, assurant, au dire de Jérôme, qu'« il n'était pas digne d'être crucifié comme son Seigneur » (De Viris, 1). Selon Ambroise, évêque de Milan, Pierre, quittant Rome pour échapper à la mort, rencontra sur sa route le Christ chargé de sa croix. « Seigneur, dit le fugitif, où vas-tu ? (quoi vadis ?) » - « Je vais à Rome pour être crucifié une seconde fois. ». L'apôtre comprit et revint sur ses pas.

Si Pierre vint dans la capitale, comment faut-il concevoir les fonctions qu'il y remplit ? La tradition lui attribue celles d'évêque (8). C'est là un titre qui n'est mentionné ni par Denys de Corinthe ni par Irénée (9). Pierre était un apôtre avant tout. « Qui a songé, observe Pédézert, à faire de Paul un évêque de l'Église de Corinthe ?... Dans les anciens catalogues, on ne considérait pas les apôtres comme les premiers évêques des villes, et on avait raison. Si l'on a fait une exception pour Jean, c'est à cause de son séjour exceptionnellement long à Éphèse» (p. 151).

Que reste-t-il de tous les récits des Pères sur la question qui nous occupe ? Un séjour tardif et court, plutôt probable que certain. Sur ce roc à peu près solide, la piété chrétienne a bâti plusieurs légendes.
Elle les a même étayées par des constructions véritables. Elle a érigé sur la route d'Ostie l'église Domine, quo vadis ? Elle a marqué le lieu du sépulcre de Pierre et permis ainsi à Michel-Ange de l'ombrager sous une incomparable coupole.

Une partie de la légende du séjour à Rome - celle qui a trait aux rapports de Pierre avec Paul - a subi une évolution qu'il est intéressant de préciser.
Elle a revêtu deux formes différentes et même opposées. La première, issue des milieux ébionites judaïsants et représentée par les Homélies Clémentines, voit dans Paul l'hérétique révolté, « l'homme ennemi », adversaire du Christ et de ses apôtres, de Pierre surtout. Il est flétri sous le nom de Simon le Magicien, père des hérésies, que Pierre finit par confondre. « Je suis la pierre solide, lui dit ce dernier, le fondement de l'Eglise... Si tu n'étais pas un ennemi, tu n'irais pas me calomnier partout... Quand tu seras devenu disciple de la vérité, tu pourras collaborer avec nous » (Homélie XVII, 19). L'autre forme insiste au contraire sur les rapports fraternels des deux grands apôtres. Ce point de vue, sensible déjà dans le parallèle tracé entre eux par les Actes canoniques, est esquissé dans la double notice de Clément de Rome, où d'ailleurs, comme dans les Actes, le rôle de Paul est plus brillant que celui de Pierre.
Les citations déjà rappelées, d'Ignace et de Denys de Corinthe les présentent comme deux docteurs également vénérés. Les Actes (apocryphes) de Pierre et de Paul, détachant ce dernier du personnage de Simon, font de lui le lieutenant et le collaborateur du premier, Ils montrent ces deux apôtres se décernant, devant Néron, des attestations mutuelles d'orthodoxie (ch. 60 et 62). Mais, à partir du IIIe siècle, la légende de Pierre, devenu cher à la hiérarchie ecclésiastique, finit par dominer celle de Paul. « Il eut alors, dit Auguste Sabatier, son trophée, son monument commémoratif au Vatican, au-dessus de la Ville Éternelle. Paul avait le sien sur la route d'Ostie et restait hors des murs. Symbole parlant de l'inégale destinée que le catholicisme a faite à ces deux apôtres » (Religions, p. 206).




Sur l'activité des autres apôtres, le livre des Actes est muet, sauf pour Jacques, frère de Jésus (12, 17 ; 15, 13 ; 21, 18), Jean, fils de Zébédée (1, 13 ; 3, 1 et 11, etc.), son frère Jacques (12, 2) et Thomas (1, 13). Quant aux détails fournis sur eux par les Pères de l'Église, ils sont rares et sujets à caution.

Jacques, « frère du Seigneur » (10), dont la tradition a fait le premier évêque de Jérusalem, est dépeint par Hégésippe comme un ascète qui s'était interdit de se laver et de se couper les cheveux. Il restait si longtemps en prière que ses genoux s'étaient durcis comme ceux des chameaux. Invité par les Juifs à parler de Jésus à la foule, il lui rendit, du haut du temple, un tel témoignage que, dans leur fureur, ils le précipitèrent en bas. Il mourut en priant pour ses bourreaux.

Au sujet de Jean l'apôtre, Clément d'Alexandrie, dans son petit livre Quel est le riche qui peut être sauvé ? raconte la conversion qu'il aurait faite d'un jeune brigand. « Ce récit est très touchant, écrit Pédézert, mais le silence de tous les Pères antérieurs sur un fait aussi intéressant doit le faire considérer comme une douce et pieuse légende» (p. 133). Au dire de Tertullien (De Proescriptione Hoereticorum, ch. 36), Jean aurait été plongé, à Rome, dans une chaudière d'huile bouillante sans éprouver de mal, et il aurait été ensuite exilé à Patmos. D'après Irénée (Adv. Hoer., L. V, ch. 30), cet exil aurait eu lieu vers la fin du règne de Domitien, tradition répétée par Eusèbe et Jérôme. Clément et Origène mentionnent cet exil sans nommer le «tyran » qui l'avait ordonné. Épiphane, par contre, l'identifie avec Claude. Possible au temps de cet empereur, le fait ne peut qu'être rejeté si on le fait descendre à l'époque de Domitien.

Quant à Thomas, Papias, évêque d'Hiérapolis, en Phrygie, le mentionne parmi les apôtres dont il s'êtait fait répéter les paroles. Eusèbe lui assigne un ministère chez les Parthes (H. E. III, 1). Au IVe siècle, on racontait qu'il était mort à Edesse. D'autre part, d'après une tradition venue de cette ville (11), il aurait fait un séjour au sud de l'Inde.

Les lacunes des Actes des Apôtres sur l'activité de Pierre, Paul, Jean et Jacques, et leur silence sur celle des apôtres moins marquants ont inspiré à la piété chrétienne le désir de la raconter en détail. De là l'essor des Actes apocryphes aux II et IIIe siècles (12).

Deux d'entre eux se rapportent à Pierre : la Prédication de cet apôtre (Kérygma Pétrou), suite de discours reliés par un récit, composée, en Égypte ou en Grèce, probablement dans la première moitié du IIe siècle (13), et les Actes de Pierre (Praxéis Pétrou), dont il s'est conservé deux parties, le martyre et la lutte contre Simon le Magicien. C'est là que se trouvent les détails bien connus du Quo vadis ? et de la crucifixion de l'apôtre la tête en bas. Cet écrit, qui porte des traces de docétisme (14), a été rédigé en Asie-Mineure, vers l'an 200 (15).
Il y eut, de même, deux ouvrages relatifs à Paul une prédication, très peu connue, et surtout les Actes de Paul. Ils se composent de trois parties, comme l'a montré Carl Schmidt : les Actes de Paul et de Thécla, la correspondance de cet apôtre avec les Corinthiens et enfin son martyre. La première raconte en détail la conversion de Thécla à Iconium, son activité d'évangéliste et sa mort à Séleucie. La seconde est une réponse de Paul aux Corinthiens qui s'étaient plaints à lui de deux hérétiques. La troisième relate son supplice et sa résurrection. Les Actes de Paul, dus (d'après Tertullien, De Baptismo, 17) à un prêtre d'Asie-Mineure (vers l'an 170), sont tout imprégnés d'ascétisme (16).

Un autre écrit, intitulé Actes des saints apôtres Pierre et Paul, remontant, d'après Bardenhewer, à la première moitié du IIIe siècle, raconte la venue de Paul à Rome, où Pierre se trouvait déjà, leur activité commune et leur martyre. L'inspiration en est orthodoxe, comme pour les Actes de Paul.

La légende d'André, frère de Pierre, a suscité les Actes de l'Apôtre André, signalés par Eusèbe (H. E. III, 25) et d'autres auteurs, qui les présentent comme un ouvrage hérétique (17). Il s'en est conservé trois épisodes : les Actes d'André et de Matthias dans la ville des anthropophages, récit fantastique qui dépeint le premier délivrant le second, emprisonné par ce peuple avide de se nourrir de sa chair ; les Actes des saints apôtres Pierre et André, qui les montrent pénétrant, avec trois compagnons, dans une ville des Barbares, grâce à un miracle grotesque, et y prêchant la continence ; enfin une Passion, qui se donne pour une lettre du clergé d'Achaïe sur la crucifixion d'André par le proconsul, irrité de voir sa femme gagnée par l'apôtre à un ascétisme excessif.
Les Actes de Jean, mentionnés aussi par Eusèbe qui leur assigne une origine hérétique, perdus mais reconstitués avec des fragments et aussi à l'aide de recensions catholiques, font un récit très simple, mais déparé par les discours ampoulés et de nombreux miracles, de la mission de l'apôtre Jean en Asie-Mineure, où la tradition a placé son long ministère. On y trouve l'histoire d'un certain Lycomède, qui, par reconnaissance pour l'apôtre qui a guéri sa femme Cléopâtre, expose son portrait dans sa chambre et lui rend des hommages, à sa grande indignation (18). Relevons-y également un hymne à Dieu, entrecoupé d'Amen, que Jésus est censé avoir fait chanter à ses disciples dans la chambre haute, ainsi qu'un récit de la Passion et de la Résurrection imprégné de docétisme.

Les Actes de Thomas, connus par deux recensions, dont une syriaque, racontent l'activité de cet apôtre en quatorze épisodes. Ils le montrent parcourant l'Inde, où il prêche la chasteté absolue, au point de causer des troubles. À Andrapolis, il s'attire la colère du roi pour avoir inculqué cet idéal à sa fille et à son fiancé. Ailleurs, il irrite Charisios en persuadant à sa femme de se détourner de lui, et il est percé de quatre lances. Entre temps, il accomplit divers miracles. Ce roman pieux fait une place importante aux prières et aux rites. Le plus saillant est celui de l'initiation à la foi chrétienne par onction d'huile, avec une prière où l'on a reconnu des formules gnostiques. Cette particularité, ainsi que la couleur ascétique de ces Actes, expliquent leur vogue, de même que celle des Actes d'André et de Jean, dans les milieux hérétiques. Ils paraissent dater du IIIe siècle.

Il a existé aussi des Actes de Thaddée, l'un des douze disciples (Matth. 10, 3), analysés par Eusèbe (H. E. 1, 13), écrits en syriaque (première moitié du IIIe siècle), des Actes de Philippe (fin du ive siècle) et des Actes de Matthieu (ive siècle), dont il reste deux récits.

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(1) La « seconde épître de Pierre », qui date du IIe siècle, ne fournit sur notre sujet aucune indication utile. 
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(2) Telle était l'opinion d'Edouard Zeller, La légende de Saint Pierre premier évêque de Rome (trad. Marchand 1876). Voir aussi Drews, Die Petruslegende, 3e éd. Iéna 1925. Il va jusqu'à nier l'existence de Pierre. 
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(3) l'Apostolat de Saint-Pierre à Rome, à propos d'un livre récent (Revue Loisy, mai-juin 1910). 
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(4) A noter aussi la déclaration d'Ignace, dans son épître aux Romains : il dit qu'il ne leur donne pas d'ordres comme Pierre et Paul. « Selon toute probabilité, remarque Pédézert, il s'agit d'exhortations écrites. (Les Pères, p. 137). 
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(5) On a objecté (Schaff, Histoire au Siècle apostolique, T. I, p. 368), que le terme de fondateur s'emploie ici dans le sens d'organisateur (exemple de Paul et de Barnabas, à Antioche). Mais peut-on comparer l'église de Rome, constituée depuis longtemps, à ce noyau d'Antioche ? 
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(6) Cité par Eusèbe, H. E. L. Il, ch. 15. Cet historien reproduit également (même endroit) un passage de Papias attestant ce fait. 
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(7) C'est ce que reconnaissent Duchesne, Histoire, T. 1, p. 55. et l'abbé Turmel Histoire du Dogme de la Papauté, Paris 1908, P. 6 ss. 
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(8) Déjà Eusèbe le faisait évêque d'Antioche (H.E. L. III, 35). Chrysostome, de son côté, dans son Éloge d'Ignace, parle d'un long épiscopat de Pierre dans cette ville, où ce Père l'aurait remplacé. L'historien protestant Schaff réduit à un an l'épiscopat de Pierre à Rome. Certains théologiens catholiques. le placent à la fin du règne de Néron, lui assignant ainsi une courte durée. 
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(9) Irénée ne décerne ce titre qu'à Linus, choisi par les deux apôtres (Adv. Haer., III, 3).
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(10) Cf de la Garenne, Le Problème des « frères du Seigneur » (Leroux, 1928). 
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(11) Elle est regardée comme probable par Farquhar : The Apostle Thomas in South India (Bulletin of the RyLand's Library, 1927, p. 20). 
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(12) Tischendort, Acta Apostolorum apocrypha Leipzig 1851 ; Lipsius, Die apokryphen Apostelgeschichten und Apostellegenden, Brunswick 1883-1890 ; Lipsius et Max Bonnet, Acta apostolorum apocrypha, 3 vol. Leipzig 1891, 1898, 1903. - Voir Puech (T. II L. IX, Ch III).
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(13) Elle était connue de Clément, Origène et Eusèbe.
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(14) Le docétisme est l'hérésie qui soutenait que le Christ n'avait eu de corps qu'en apparence (grec dokéô, paraître).
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(15) Cf Flamion, Les Actes apocryphes de Pierre (Revue d'Histoire Ecclésiastique, 1908-1911) ; Vouaux, Les Actes de Pierre, Paris 1922.
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(16) Cf Carl Schmidt. Acta Pauli, Leipzig 1902 et L. Vouaux. Les Actes de Paul et ses lettres apocr. Paris 1913 
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(17) Voir Flamion, Les Actes apoc. de l'apôtre André, Louvain 1911. Ils datent, semble-t-il, de la fin du Ile siècle. 
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(18) Au concile de Constantinople, en 754, on invoqua ce récit contre le culte des images. 
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