Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VII

« Sur la terre comme au ciel. »

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Mais béni soit Dieu! Il n'entend nullement nous laisser dans l'incertitude en présence d'un angoissant point d'interrogation comme celui par lequel se termine le dernier chapitre.

Oui, Dieu a parlé, et sa parole est nette et catégorique. « Soyez saints car je suis saint. » Ce commandement du Père se trouve exprimé sous mille formes diverses dans son Livre.
« Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » Ce commandement du Fils se retrouve dans ses enseignements, à travers tout son ministère terrestre.
Les soixante-six livres dont se compose cette divine bibliothèque, la Bible, nous indiquent tous à leur manière en quoi consiste cette sainteté, que nous devons posséder « comme » Lui. Partant de points de vue infiniment variés, ils concordent tous à désigner l'amour comme étant l'accomplissement de la loi, la nature même de Dieu, le plus grand de tous les dons, l'essence même de la sainteté.

Le commandement suprême donné par Dieu à son peuple, et cité par Jésus-Christ comme «le plus grand de tous les commandements » et les renfermant tous, le voici: « Tu aimeras l'Éternel ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force, - et tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Deutéronome VI, 5 ; Marc XII, 30). Saint-Paul reprend la même pensée, il affirme que l'amour est « l'accomplissement de la loi » et « le don et la voie par excellence » (Romains XIII, 10; 1Corinthiens XII et XIII). Saint Jean abonde dans le même sens. Il désigne l'amour comme l'antithèse absolue du péché - en disant, « l'amour parfait bannit la crainte », car la crainte ne vient au fond que du péché - l'un exclut l'autre. Il résume enfin toute la vérité divine en un seul mot sublime : « Dieu est amour. » (l Jean IV, 8).

« L'amour parfait, l'amour qui « est l'accomplissement de la loi », est donc commandé d'une manière absolue. Il nous reste à voir s'il est possible, et comment il est possible d'obéir à cet ordre.




Dans les chapitres précédents, il a été question surtout de la Création, de la place respective qu'elle donne à Dieu et à l'homme, et de l'obligation pour l'homme de ne rien changer à cet ordre. Dans ce chapitre, je veux parler de la Rédemption. Nous verrons si le même ordre y est observé.
Prenons par exemple la prière qui nous est dictée par le Rédempteur lui-même au commencement de son ministère, dans le sermon sur la montagne. Si nous y trouvons des demandes d'un caractère absolu, ce sera la garantie certaine que les choses que Dieu nous ordonne de demander nous sont accessibles.
Mais avant de l'aborder, il est nécessaire d'indiquer, pour la juste interprétation de toute parole de la Bible, un principe simple et infaillible. On est étonné que chacun ne le découvre pas lui-même par instinct. Et pourtant, combien de gens l'ignorent! Mais l'âme sincère qui a reçu le Saint-Esprit arrive à agir d'après ce principe vital, sans peut-être l'avoir jamais formulé.
Le voici :

1° Tout désir, toute prière, inspirés par le Saint-Esprit sont des promesses, car Dieu ne peut pas nous faire désirer quelque chose qu'il ne veut pas nous accorder.

2° Tout commandement est également une promesse, car il ne peut nous commander l'impossible.

Prenons quelques exemples de désirs, de prières, de commandements dans la Bible, et voyons si c'est l'insaisissable qu'ils cherchent à saisir.

Un désir : - « Comme le cerf brame après les eaux courantes, ainsi mon âme a soif du Dieu vivant »; David pouvait-il le trouver, ce Dieu qu'il désirait? pouvait-il apaiser sa soif en Lui ? Cela équivaut à demander : Dieu a-t-il créé la soif chez le cerf sans avoir créé l'eau pour l'étancher. La Bible dit-elle: « Malheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils ne seront jamais rassasiés », ou bien : « Heureux ceux qui ont faim et soif car ils seront rassasiés? » Avoir soif par inspiration ou par instinct spirituel, c'est donc déjà une promesse.

Une prière : - Dieu a inspiré à Élie d'aller sur la montagne prier pour la venue de la pluie; c'était déjà une promesse; la pluie devait sûrement venir dès qu'Élie accomplirait la condition requise, dès qu'il exercerait une foi persévérante.

Un commandement : - Dieu dit à Moïse devant la Mer Rouge: « Ordonne au peuple d'avancer. » Ce commandement était nécessairement une promesse de délivrance. Le salut était assuré aux Israélites dès qu'ils obéiraient, et quand bien même il fallait accomplir un miracle pour les sauver.

Ainsi encore : Jésus ordonna à l'homme qui avait la main sèche d'étendre la main. Ce commandement était une promesse. A l'instant où il fit l'effort dans la foi pour obéir, il reçut la force, et sa main fut guérie.




Voici le commencement de la prière donnée comme modèle par le Seigneur à ses disciples:
« Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » La dernière des trois demandes renferme les autres.
La volonté de Dieu doit donc être faite ici-bas « comme au ciel »; or, nous savons comment cette volonté est faite là-haut : elle est faite d'une manière absolue. Le seul fait que Notre-Seigneur Jésus-Christ nous inspire et nous ordonne cette prière prouve qu'elle peut être exaucée et que ce que nous demandons petit arriver. L'endroit où la volonté de Dieu doit être ainsi accomplie d'une manière parfaite est nettement indiqué : « Sur Ici terre. » Si cela ne veut pas dire la sainteté, qu'est-ce que cela signifie? Dieu, en donnant par Moïse au peuple d'Israël le commandement de l'aimer avant tout, a prévu l'accusation qu'on ne manquerait pas de formuler contre lui : « Dieu donne des commandements auxquels il est impossible d'obéir. » C'est pourquoi il dit que c'est bien sur la terre que cette volonté divine peut s'accomplir parfaitement. « Ce commandement que je te prescris aujourd'hui n'est point au-dessus de tes forces, ni hors de ta portée. Il n'est pas dans le ciel pour que tu dises : Qui montera pour nous au ciel et nous l'ira chercher, et qui nous le fera entendre afin que nous le mettions en pratique? C'est une chose au contraire, qui est tout près de toi, dans ta bouche et dans ton coeur, afin que tu la mettes en pratique. » (Deut., XXX, 11, 14.)

Reprenons ici ce qui a été dit sous une autre forme au commencement de ce livre, et précisons davantage; voyons ce qui se dégage de toutes ces paroles si catégoriques.

Si d'un côté, comme nous l'avons vu, Dieu exige de nous une soumission absolue, il nous garantit, de l'autre, une délivrance absolue. L'une ne va pas sans l'autre. Si la première est la condition nécessaire de la seconde, la seconde est la conséquence nécessaire de la première. Si Dieu exigeait une demi-soumission, nous pourrions nous attendre à un demi-salut. Reconnaître que Dieu exige de nous une obéissance absolue (et qui ne le reconnaît?) c'est admettre tacitement qu'une vie d'obéissance absolue, autrement dit: la sainteté absolue, nous est assurée. On ne saurait nier que ce soient là les deux côtés d'une même vérité.
En effet, Dieu ne gouverne pas ses créatures par caprice, mais en vue de leur propre bonheur, de leur propre bien. Il ne leur commande jamais plus qu'il ne leur promet, il n'ordonne pas sans donner. Non! noirs ne pouvons pas nous représenter un Être dont la bonté et la justice sont les suprêmes attributs, exigeant de nous ce qu'il sait être impossible, et nous condamnant à cause de notre impuissance à l'accomplir. Son service est un service « raisonnable », ses commandements « ne sont point pénibles. »
Cela est tellement vrai que si la Bible ne contenait que le commandement d'obéir à Dieu en toutes choses, sans renfermer une seule promesse de délivrance, nous pourrions être assurés, par la connaissance que nous avons de l'amour et de la justice de Dieu, que la conséquence infaillible d'un abandon complet à des ordres donnés par un tel Dieu serait le salut complet. C'est pourquoi j'affirmais dans le premier chapitre de ce livre que la plus grande grâce que Dieu pouvait nous accorder était celle précisément de tenir à notre égard un langage absolu en ce qui concerne la soumission et l'obéissance de la foi.




Examinons un instant cette prière de Notre-Seigneur. Elle est d'une précision, d'une clarté, d'une netteté divines. D'où cela provient-il? Simplement du fait que cette prière est absolue.
Tout d'abord, nous y constatons que l'homme ne doit rien réclamer pour lui-même avant d'avoir adressé à Dieu certaines autres demandes ayant trait exclusivement à la gloire de Dieu et à l'avancement de son règne. Elles comprennent tout et n'omettent rien. L'homme avec ses désirs ou ses préférences n'y paraît même pas. Il s'agit de sanctifier le nom de Dieu, de faire avancer son règne et de faire accomplir sa volonté. Voilà donc ce qui doit être la suprême préoccupation de l'homme; voilà ce qu'il doit avant tout désirer et demander. Voilà ce à quoi il doit avant tout coopérer. C'est alors, et alors seulement, qu'il est autorisé à demander son pain.
Ici encore, dans cette prière, c'est donc « au commencement DIEU. » L'homme vient en dernier lieu. L'ordre dans lequel nous trouvons ici les requêtes pour les choses spirituelles et pour les choses matérielles nous montre avec la dernière évidence qu'il est absolument impossible à l'homme de prier avec efficacité pour quoi que ce soit, dans le domaine matériel, si ce n'est comme moyen d'avancer le règne de Dieu sur la terre.

Oh! béni soit Dieu de ce que tout est si simple, parce que tout est si absolu. L'assurance vient quand l'équivoque disparaît. Quand nous savons et sentons que la passion dominante qui règne suprême au dedans de nous, c'est le désir de voir Dieu honoré, son règne venir, sa volonté s'accomplir, alors nous pouvons demander avec assurance le nécessaire pour nous ou pour les nôtres. L'homme qui ne vit pas exclusivement pour Dieu n'a pas le droit de demander même son pain, car alors il le demanderait avant la gloire de son Créateur. Il n'y a que deux places possibles pour le pain dans cette prière, ou avant ou après l'avancement du règne de Dieu. Or il est inutile d'adresser des prières au Seigneur sinon dans l'ordre établi par lui; hors de cet ordre ce ne sont plus des prières dans le sens biblique, mais des demandes anarchistes, car elles font fi du gouvernement divin en renversant l'ordre établi par l'Éternel lui-même. Selon la prière du Seigneur le boire, le manger, le vêtement, la société, les relations de famille, tout cela ne doit servir que de moyen pour avancer le règne de Dieu dans un monde en révolte contre lui.




Dans chaque coeur humain il n'y a que deux concurrents en présence : Dieu et l'homme, le créateur et la créature. Celui qui ne prend pas l'Éternel pour Dieu a nécessairement le « moi » pour dieu. Le culte de l'un exclut toujours le culte de l'autre. Même notre amour pour les nôtres, ou pour l'humanité en général n'est qu'une forme d'amour pour soi aussi longtemps que Dieu n'est pas absolument à la première place dans nos coeurs, par la simple raison que l'homme déchu est incapable d'aimer dans le sens divin. Il y aura toujours l'égoïsme au fond de son amour : il s'aimera lui-même dans les siens et dans son prochain.
La preuve en est qu'il est incapable d'aimer ses ennemis, de prier pour eux, de se sacrifier pour eux. L'amour vrai n'a pas de limites, mais son amour à lui en a: il dépend de ses sentiments personnels et du degré de sympathie que les autres lui témoignent.




Puisqu'il n'y a que deux places dans le coeur, si Dieu n'occupe pas la première, il occupe donc la dernière. Notons-le bien: donner à Dieu « la seconde » place, c'est lui donner la dernière. C'est pourquoi tout est forcément absolu. dès qu'il s'agit de Dieu.
Voilà pourquoi le langage de la Bible est partout si intransigeant et pourquoi nous y voyons constamment paraître des affirmations comme celle-ci :

« Celui qui n'est pas pour moi est contre moi. » Jésus n'a pas dit : « Celui qui n'est pas pour moi est neutre, mais CONTRE moi. »

Il s'ensuit que le « demi-christianisme » n'existe pas de fait. Ceux qui revendiquent pour lui droit de cité prétendent qu'il fait partie du royaume de Dieu quand, en réalité, il appartient à celui du démon et est au fond plus dangereux que la franche mondanité.
Un chrétien mondain n'existe pas plus qu'un vivant-mort, qu'un véridique-menteur, qu'un voleur honnête, qu'un ange diabolique.
Jésus-Christ n'a pas dit qu'il est difficile de servir Dieu et Mamon, mais que cela est impossible. « Vous NE POUVEZ », dit-il.




Il s'ensuit en outre que la prière du mondain doit être forcément l'opposé absolu de celle du chrétien. Ici encore il n'y a pas de moyen terme, puisque le but de la vie du mondain est lui-même et non pas Dieu.
Et comme tout est diamétralement contraire dans ces deux mondes, nous n'avons qu'à renverser l'ordre et la nature des requêtes dans la prière du chrétien pour trouver celle du mondain. La voici :

« Que mon nom soit honoré, que mon règne vienne, que ma volonté soit faite. » - « Donne-moi mon pain religieux. »

Ici l'homme vient en premier, Dieu et les choses spirituelles viennent en dernier.
Il en résulte que l'homme en changeant l'ordre établi par Dieu, ne peut dès lors demander qu'un genre de religion propre à venir après les préoccupations relatives à sa propre réputation, à son propre règne et à sa propre volonté. Et quelle espèce de religion celle-là peut-elle bien être? C'est le « christianisme-mondain », ce qui revient à dire que ce n'est pas le christianisme du tout, mais la mondanité.




Nous voyons poindre maintenant la cause secrète de la haine invétérée du demi-christianisme contre la proclamation d'un plein salut. Il voit avec horreur se lever l'aurore de l'absolu - aurore saluée avec une joie indicible par tous les coeurs sincères qui désirent le règne de Celui qui est la Lumière.
Il est commode, en effet, de proclamer que Dieu ne peut pas sauver entièrement, car dès lors la mondanité est excusable au sein du christianisme. Pourquoi abandonner le monde tout-à-fait si nous ne pouvons pas posséder Dieu entièrement ? Pourquoi renoncer au certain pour l'incertain? Pourquoi rompre avec cette chose délicieuse à l'âme corrompue, l'amour du monde, s'il est impossible de posséder cette chose délicieuse à l'âme sainte, l'amour de Dieu.

Pourquoi renoncer au plaisir de faire sa propre volonté en mille petites choses s'il ne nous est plus possible de faire exclusivement la volonté de Dieu.
En attendant que « l'amour parfait » soit possible, pourquoi ne pas garder un peu de l'amour de soi? Si le coeur ne peut être « rempli » de Dieu, pourquoi ne pas donner la place vacante à l'amour du monde? Il faut bien que l'amour égoïste et charnel prenne possession de l'espace laissé libre par l'amour désintéressé et divin.
Ah! certes, si Dieu ne peut pas sauver réellement, « mangeons et buvons car demain nous mourrons! »




Oui, on a fait à Dieu une mauvaise réputation sur cette terre, et personne n'a travaillé à cela avec plus d'assiduité, et n'y a consacré plus d'études que les demi-chrétiens. Ils ne veulent pas qu'il soit dit que Jésus sauve du péché. Tout au plus tolèrent-ils que l'on affirme qu'il sauve dans le péché. Ils traitent Dieu de faible. Ils le regardent comme inférieur en force au diable. Ils admettent que Satan peut rendre un homme absolument mauvais, mais non que Dieu puisse le rendre « très bon » comme « au commencement. » Ils veulent que l'oeuvre du diable puisse rester plus grande et plus complète que celle de Dieu.
Et derrière cette « croyance » de ces « croyants », viennent se cacher toutes les infidélités, et surtout l'infidélité suprême, celle de ne pas chercher à arracher ce monde au cruel usurpateur qui le ruine et le damne. Le glorieux drapeau de la patrie céleste peut dès lors être traîné dans la boue. La cause du Maître ne saurait être victorieuse, disent-ils. Le coeur d'un chrétien ne saurait jamais devenir aussi loyal à son Roi divin, que le premier soldat venu peut l'être à son roi terrestre. Dès lors, c'est l'éternelle défaite, et à quoi bon se mettre en guerre?

Il n'est donc pas étonnant de voir tout mis avant la gloire de Dieu et la venue de son règne sur la terre, et les choses matérielles occuper la première place, - toutes les plus fortes préoccupations du coeur et de l'intelligence y étant consacrées. Car si l'on croyait réellement dans le monde chrétien que Dieu est ce qu'il est en réalité, qu'il peut faire ce qu'il promet de faire, cela provoquerait un tel enthousiasme, une telle ardeur pour sa gloire et l'avancement de son règne, qu'on envisagerait toute autre chose comme secondaire, comme infiniment petite, « comme de la boue », en comparaison de ce but suprême.




On trouvera donc, si l'on examine les choses de près, qu'un christianisme affadi et l'hostilité contre la croyance en la sainteté vont toujours ensemble. Rencontrer l'un, c'est rencontrer l'autre.
L'inverse est également vrai : partout où vous verrez l'esprit du christianisme apostolique, le courage viril pour Dieu, un tendre amour pour les perdus, amour qui se sacrifie pour leur salut, cet état spirituel que Jésus a désigné par les mots « chaud » « bouillant », le mépris des dangers et des difficultés, l'insouciance quant à l'opinion du monde, l'esprit qui met Jésus avant « famille et terres », qui « donne son fils bien-aimé » comme martyr pour le salut des âmes, partout, dis-je, où vous rencontrerez cet état, soyez sûr que la croyance en la sainteté n'y est pas étrangère.




Dès lors il n'est pas étonnant que la toute première demande que nous devions adresser à Dieu est : « Que ton nom soit sanctifié, » - en d'autres termes, que ta réputation soit rétablie : comme Créateur qui doit régner absolument, et Sauveur qui peut sauver absolument.

Je me demande quelquefois comment il est possible pour quelqu'un de prier cette prière s'il ne croit pas à la sainteté. Mais celui qui croit que Dieu peut « sauver entièrement » comme dit la Bible, celui-là peut s'écrier avec une joyeuse confiance : « Ton nom soit sanctifié! » sachant que dans son coeur n'est pas caché en traître un seul doute quant à la puissance qu'implique ce NOM.
Celui-là peut aller plus loin et dire : « Ton règne vienne », et combattre pour cette venue avec l'assurance que son Dieu peut le garder « pur et irrépréhensible » lui-même tandis qu'il combat le mal dans le monde.
Et enfin celui-là seul peut prier. « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » Demander cela sans croire à la possibilité de l'exaucement, est effectivement ce que fait celui qui ne croit pas à la possibilité de la sainteté.




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