SECTION V. - Des secours extérieurs qui peuvent être employés pour l'interprétation de la Bible. (Suite 4)

 

D. Impôts et revenus. On n'a que peu de détails sur le système des impôts en Palestine jusqu'aux jours de la domination romaine. Les revenus royaux comprenaient diverses branches très-distinctes : il y avait d'abord les présents (1 Sam., X , 27; XVI, 20. 2 Chron. , XVII, 5); puis les troupeaux de la couronne ( 1 Sam. , XXI, 7. 2 Chron. , XXVI, 10; XXXII , 28, 29) ; les champs et les vignes , confisqués comme amende ou extorqués par le bon plaisir (1 Rois, XXI, 9-16. 1 Chron. , XXVII, 28) ; le tribut régulier qu'on suppose (Gesenius) avoir été le dixième du revenu annuel de chacun (c'est probablement le plus ancien exemple d'un impôt sur le revenu) (1 Sam., VIII, 15; XVII, 25); les dépouilles des nations conquises (2 Chron. , XXVII , 5); un droit de transit imposé aux marchands appelés à traverser le territoire (1 Rois, X , 15). Plus tard, nous trouvons, probablement en lieu et place de quelques-unes des ressources qui viennent d'être indiquées , un droit de péage et une taxe sur les articles de consommation, l'un et l'autre d'origine perse ou assyrienne (Esdras, IV, 13).

Mais peu après que la Judée fut tombée sous le joug de fer des Romains, un recensement général fut fait des noms et de la fortune des nouveaux citoyens , et il devint la base d'une capitation directe et d'un impôt personnel. Cette taxe fut établie et fixée par les magistrats de chaque ville, et donna lieu à beaucoup de discussions et à plus d'une insurrection (Actes, V, 37). Notre Seigneur lui-même fut appelé à se prononcer sur cette question (Matth. , XXII , 17). L'impôt était perçu par des collecteurs spéciaux; on pouvait le payer en argent romain (denier) ou en argent grec (drachme) ; mais dans ce dernier cas on perdait sur le change, le trésor de Rome n'acceptant que la monnaie romaine.

Outre l'impôt direct et personnel, il y avait encore l'impôt indirect , les droits d'entrée et de sortie (Matth., IX, 9). Ils étaient déterminés par la loi , mais affermés à des officiers publics qui les faisaient percevoir par des employés subalternes; ces derniers, appelés péagers dans le Nouveau-Testament, avaient dans chaque ville un chef au-dessus d'eux. Etrangers pour la plupart, et n'ayant d'autre intérêt que de faire rendre à l'impôt le plus possible, n'importe par quels moyens, ils étaient généralement impopulaires, méprisés et détestés.

Une troisième espèce d'impôt était le demi-sicle du sanctuaire fixé par la loi; il devait être payé à la trésorerie du temple, en monnaie juive, et par tous les Juifs, même par ceux qui n'habitaient pas la Palestine. Les changeurs, qui étaient établis dans les bâtiments du temple, se chargeaient de fournir à tous la monnaie juive contre de l'argent grec ou romain, moyennant un bénéfice qui était probablement quelquefois exagéré (Matth, , XXI, 12. Jean, II, 16). Cet impôt était censé payé à Dieu , ce qui explique la réponse de notre Sauveur à Pierre (Matth., XVII, 26). Comme Fils du Père, il pouvait être exempt d'une charge qui ne devait peser que sur les étrangers.

La distinction entre ces trois sortes de tributs est toujours maintenue dans le Nouveau-Testament. ,

E. Poids et mesures. La Bible nous parle souvent des mesures des Israélites , et quelquefois elle en détermine les grandeurs relatives, mais nulle part elle ne contient une donnée sûre et positive sur leur grandeur absolue. C'est aux indications de Josèphe qu'il faut recourir pour cela, sans même pouvoir accepter ses calculs comme toujours exacts, car rien ne prouve que de son temps les anciennes mesures des Hébreux fussent encore bien connues.

Mesures de pesanteur.

Le guérah (obole) équivalent à peu près à 0 gramme 58.

Le békah (demi-sicle ou drachme) = 10 guérahs, soit 5 gr. 83.

Le sicle 20 guérahs, soit 11 gr. 667.

La mine égale 100 sicles (?) , soit 1 100 gr.

Le talent égale 30 mines, soit environ 15 kil.

Il y a beaucoup d'incertitudes sur ces deux derniers poids et sur leurs valeurs relatives; la mine vaudrait selon les uns 100 sicles, selon d'autres 50, selon d'autres 60, selon d'autres 15. Le talent de même valait, selon les uns , 50 mines; selon les autres, seulement 30 (voyez les dictionnaires et les ouvrages spéciaux).

Mesures de longueur.

Le doigt, équivalent à 0 mètre 0225.

La (largeur de la) main, 4 doigts, = 0 m. 0900.

La palme 3 mains, = 0 m. 36.

La coudée ? = 0 m. 54 (?) ou 1 m. 08.

La canne 6 coudées (Ezéch., XLI, 8) 3 m. 24 ou 6 m. 48.

La canne à mesurer (Ezéch., XL, 3) = ?

La brasse (Actes, XXVII, 28) = ?

Mesures de distance.

Le pas (2 Sam., VI, 13) = à peu près 0 m. 54.

Le stade (Luc, XXIV, 13) = à peu près 220 m.

Le chemin d'un sabbat (Actes, I , 12) = à peu près 1292 m.

Le mille (Matth., V, 41) = à peu près 1800 m.

Le parasange = à peu près 3 milles.

La journée de voyage = 8 parasanges.

Même observation que ci-dessus.

Mesures de capacité pour les liquides.

Le log (Lév., XIV, 10) = environ 0 litre 486.

Le hin (Exode, XXX, 21) =12 logs, soit environ 5 lit. 832.

Le bath (1 Rois, VII, 26) = 6 hins, soit environ 35 lit.

On peut ajouter encore le homer ou core qui valait 10 baths, et quelques-uns de ceux qui suivent, mais qui n'étaient pas habituellement employés pour les liquides.

Mesures de capacité pour les choses sèches.

Le cab ou chénix (2 Rois, VI, 25. Apoc., VI, 6) 1 lit. 94.

Le gomer (Exode, XVI, 36) = 3 lit. 50.

Le sat (2 Rois, VII, 1) = 11 lit. 70.

L'épha = 35 lit.

Le léthek = 175 lit.

Le homer = 10 baths, soit 350 lit.

Monnaie juive. (Note de "Regard": le change correspond aux années 1857)

Le guérah (obole) (Exode, XXX, 13) 0 franc 081.

Le békah (demi-sicle) (Exode, XXXVIII, 26) = (?) 0 fr. 81.

Le sicle (Exode, XXX, 13) = 20 oboles, soit environ 1 fr. 62 1/2

La mine (Luc, XIX, 13) = 50 sicles, soit 84 fr.

Le talent = 60 mines, soit environ 486 fr.

Le sicle d'or valait environ 35 à 40 fr.

Le talent d'or est évalué, par le docteur Angus, à 5.475 liv. sterling, soit environ 136,875 fr. (aux alentours de 1857)

Ici plus qu'ailleurs il faut faire de nombreuses réserves , d'autant plus qu'à proprement parler les Juifs n'ont pas eu de monnaie; l'or et l'argent se pesaient, et servaient comme objets d'échange. Ce fut sous Simon Maccabée que fut frappé le premier sicle.

Monnaie romaine mentionnée dans le Nouveau-Testament.

Le lepton (Marc, XII, 42) = 0 fr. 07.

Le quadrain, double du lepton, ibid, = 0 fr. 14.

Le denier (Matth., XXII, 49) = 0 fr. 83 (1).

La livre ou mine, environ 80 fr.

Le drachme grec avait à peu près la même valeur que le denier; le didrachme ou double drachme avait double valeur (1 fr. 66).

Le darique des Perses, traduit par drachme 1 Chron., XXIX, 7. Esdras, II, 69; VIII, 27. Néh., VII, 70-72, est la première monnaie mentionnée dans l'Ecriture, et peut-être aussi la plus ancienne que connaisse l'histoire. Elle pesait un peu plus qu'une guinée.

Sans exagérer la valeur de ces connaissances toutes matérielles et même imparfaites, il est sûr qu'elles donnent un prix nouveau et une importance plus grande à certains détails auxquels, sans cela on ferait peu attention.

Le peu de longueur du chemin d'un sabbat nous rappelle la sainteté de ce jour ; tout ce qui pouvait provoquer la fatigue du corps était défendu.

On admire le désintéressement d'Elisée qui refuse les 6,000 sicles d'or de Naaman , c'est-à-dire environ 240,000 fr. On comprend mieux , sans pour cela l'excuser, la chute de Guéhazi, devant une tentation aussi forte.

La parabole des deux créanciers (Matth., XVIII, 24) est mise en relief. L'un doit à l'autre environ 83 fr. , mais ce dernier doit à son maître 4,860,000 fr.

Judas vendant son maître pour 30 pièces d'argent, pour 70 ou 80 fr., le prix d'un esclave, nous comprenons mieux la profondeur de cette parole d'Esaïe, qui dit en parlant du Messie « Il est le méprisé et le rejeté des hommes. »

Si 10 journaux de vigne ne rapportent que 35 litres de vin, et qu'en semant 350 litres de blé, on n'en recueille que 35 (Esaïe, V, 10) , on comprend la vanité des biens de ce monde et la nécessité de s'attacher à ce qui ne périt pas, aux seuls biens éternels, à ce Dieu dont la crainte est le commencement de la sagesse.

Pour la supputation du temps, les Hébreux avaient deux années. L'année sacrée commençait en mars ou en avril avec la nouvelle lune, en souvenir de la délivrance d'Egypte; l'année civile commençait avec les semailles, en septembre ou octobre , également d'après la lune. Les prophètes comptaient par années sacrées; mais pour l'agriculture et dans les affaires civiles, on comptait par années civiles. L'année était partagée en douze mois lunaires, auxquels tous les trois ans on ajoutait un treizième mois. Jusqu'au retour de la captivité, les mois n'étaient désignés que par leur place dans l'année, le premier, le sixième, le dixième, etc., à l'exception du premier qui s'appelait abib, mois des épis, ou nisan, en souvenir de la sortie d'Egypte (Exode, XII, 33. Ester, III, 7). Après la captivité l'on se servit des noms babyloniens pour désigner les mois.

Il y avait aussi deux sortes de jours : le jour naturel , du lever au coucher du soleil; il était divisé en douze parts égales dont la longueur variait suivant les saisons; et le jour civil, qui était celui de la vie ordinaire; il allait de six heures du soir au lendemain à la même heure, tandis que chez les Romains, comme chez nous, le jour est compté de minuit à minuit. On le divisait en deux parties d'égale longueur, le jour et la nuit. Quant à celle-ci on la divisa d'abord en trois veilles; l'avant-minuit (Lament., II, 19) ; le milieu de la nuit, de minuit à trois heures (Juges, VII, 19); et la veille du matin, qui finissait à six heures (Exode, XIV, 24). Plus tard, à l'époque de notre Seigneur, les Juifs, à l'exemple des Romains, la divisaient en quatre veilles , de trois heures chacune, qui sont nommées Marc , XIII , 35 , cf. Matth. , XXVI , 34. Le jour proprement dit, de six heures du matin à six heures du soir, était partagé en douze heures, dont la troisième, la sixième et la neuvième étaient consacrées à des actes publics de culte. Cette division est encore en usage parmi les Juifs d'aujourd'hui. Dans les temps plus anciens et jusqu'à la captivité, on trouve encore les divisions suivantes : l'aurore; le matin; la chaleur du jour, de neuf heures à midi; le milieu du jour, de midi à trois heures; la fraîcheur, de trois à six heures, et le soir. On appelait encore soir la seconde partie de la journée , depuis midi jusqu'à six heures, et cette partie du jour se divisait à son tour en deux soirs ou vêpres (Exode, XII, 6. Lév., XXIII, 5.

Ces explications jetteront quelque jour sur bien des passages qui seraient obscurs avec notre manière de compter; les ouvriers de la onzième heure sont bien les ouvriers de la dernière (Matth. , XX , 6). La troisième heure de Actes, Il , 15, était l'heure du sacrifice du matin chez les Juifs, et personne n'osait manger ni boire avant ce moment. Les ténèbres de la crucifixion durèrent de midi à trois heures, et comme c'était la pleine lune de Pâque, on ne peut essayer de les expliquer par une éclipse de soleil. - Il est probable que la sixième heure de Jean, XIX, 14, doit être comptée depuis minuit, commencement du jour civil des Romains, car après la destruction de Jérusalem et de la nationalité juive, le jour civil de l'Europe et de l'Egypte fut naturellement adopté par les chrétiens. - Le Seigneur apparut à ses disciples, marchant sur les eaux, dans la quatrième veille de la nuit; il avait donc passé toute la nuit en prières (Marc, VI, 48). - Les trois jours de Jésus, passés dans le sépulcre, peuvent n'avoir été qu'un jour plein, et deux portions de jour , la veille et le lendemain; cependant ce calcul ne répond pas exactement à la précision de certains passages, tels que Matth. , XII, 40, et l'on peut essayer d'une autre solution (1).

F. Diverses autres coutumes. Les Juifs , même les riches , avaient l'habitude, dans les temps les plus anciens, de faire apprendre à leurs enfants un état manuel, soit pour leur assurer une ressource en cas de malheur, soit pour les préserver de l'oisiveté. C'est ainsi que saint Paul, qui avait peut-être reçu une éducation libérale , était en même temps faiseur de tentes (Actes, XVIII, 3).

A l'époque annuelle de la célébration de la Pâque, les habitants de Jérusalem apprêtaient des chambres particulières dans lesquelles les étrangers pouvaient manger l'agneau pascal; notre Seigneur pouvait donc, sans faire un acte spécial et d'autorité, envoyer deux de ses disciples demander une chambre pour cet objet (Marc, XIV, 15).

Dans l'ancienne Rome un acte et officiel d'adoption était précédé de l'adoption privée qui pouvait être un temps d'épreuve. Les enfants ainsi adoptés devenaient de droit les héritiers de leurs nouveaux parents. De même saint Paul peut dire (Rom., VIII) que les chrétiens sont adoptés de Dieu , et en même temps ajouter qu'ils soupirent en attendant l'adoption, c'est-à-dire l'acte de la ratification de leurs droits par l'avènement du Seigneur.

La salutation ordinaire de l'Orient est un baiser, soit sur la barbe (2 Sam., XX, 9), soit sur la joue, soit sur le front comme marque de déférence et de respect. Quand deux Juifs se rencontraient, ils se saluaient par de nombreuses cérémonies; aussi les personnes, chargées d'un message pressant, devaient-elles s'abstenir de saluer en chemin (2 Rois, IV, 29. Luc, X, 4). On peut voir diverses formules de salutation Juges, XIX, 20. 1 Sam., XXV, 6. Ruth, III, 10 ; II, 4. Ps. CXXIX, 8.

Quand on rendait visite à un supérieur, on avait l'habitude de lui porter des présents. Les rois et les princes faisaient aussi des présents à ceux qu'ils voulaient honorer. Ne pas porter des vêtements qu'on avait reçus, était une marque de mépris (Prov., XVIII, 16. Gen., XLV, 22. Matth., XXII, 11).

Déchirer la barbe de quelqu'un, lui cracher au visage, l'employer à (les travaux vulgaires (Juges, XVI, 21), battre des mains ou le siffler (Job, XXVII, 23), parler avec mépris de sa mère (1 Sam. , XX, 30), profaner les morts de sa famille (Jér., XXVI , 23), étaient de sanglants outrages que chacun devait ressentir.

Dans les temps primitifs il n'y avait pas d'hôtelleries; les voyageurs s'arrêtaient dans les rues ou aux portes des villes jusqu'à ce que quelqu'un leur offrît l'hospitalité (Gen., XIX, 2. Juges, XIX, 13-21. Au temps de notre Seigneur il y avait déjà pour les voyageurs des espèces d'hôtelleries où l'on pouvait s'arrêter, mais où chacun devait apporter tout ce qui lui était nécessaire, nourriture, lit et couverture. C'est dans l'étable d'une de ces hôtelleries que notre Seigneur est né, toutes les autres places étant déjà occupées. Dans l'Orient actuel, on les appelle des khans. Des enceintes semblables, mais sans propriétaire résidant, semblent avoir existé déjà du temps des patriarches (Gen., XLII, 27; XLIII, 24. Exode, IV, 24) ; ce sont les caravansérails d'aujourd'hui. La différence entre ceux-ci et les précédents, c'est que les premiers étaient mieux tenus, mieux entretenus, et que par conséquent une rétribution était exigée des voyageurs , tandis que les autres étaient de simples enceintes, peut-être abandonnées, d'une origine souvent accidentelle, et que les voyageurs étaient eux-mêmes intéressés à entretenir sur les grandes routes de communication.

Quand une personne mourait , ses proches parents se couvraient de poussière ou de cendres (2 Sam. , III, 31. Job, II, 12), et déchiraient leurs vêtements de la tête aux pieds; les assistants déchiraient aussi les leurs, mais moins complètement. Des pleureurs à gage ajoutaient quelquefois à la grandeur du deuil par leurs lamentations et par une musique lugubre (Jér. , lX, 17 , 18. Matth. , IX, 23. Actes, IX, 39). L'habitude d'embaumer les corps était assez générale; mais, sauf en Egypte, l'opération était peu compliquée, se réduisant à oindre le corps d'huiles parfumées et à l'entourer de plantes odorantes. Les funérailles avaient lieu dans les vingt-quatre heures de la mort. Le corps n'était pas enfermé dans un cercueil , mais placé sur une civière ou brancard, complètement enveloppé de linges : On le transportait ainsi au cimetière, qui était toujours, sauf pour les rois et les personnages de distinction, situé à quelque distance hors des villes. Pour les pauvres, il y avait un cimetière banal ; les riches avaient d'ordinaire un sépulcre dans leurs champs ou dans leurs jardins, taillé dans le roc, avec autant de niches que de corps (Job, X, 21. Esaïe, XIV, 9. Ezéch., XXXII, 18). Aucune cérémonie particulière n'accompagnait la sépulture, mais elle était suivie d'un repas de deuil (2 Sam. , III, 35. Osée, IX, 4).

Le supplice de la croix était infligé aux esclaves seuls, ou à ceux qu'on avait l'intention arrêtée de déshonorer ignominieusement. Il ne faisait pas partie du code pénal juif, et ne pouvait pas davantage être infligé à un citoyen romain. Jésus-Christ a été livré aux Gentils et mis au nombre des malfaiteurs ( Matth. , XX, 19).

A la fête des Tabernacles , au dernier jour, le peuple puisait de l'eau à la source de Siloé qui jaillissait d'un rocher au pied du temple. Ils en buvaient une partie au milieu de joyeuses acclamations, en chantant ces paroles d'Esaïe (XII, 3) : Vous puiserez des fontaines de cette délivrance des eaux avec joie. Le reste était répandu sur le sacrifice du soir. - Voyez Jean , VII , 37.

Luc, XIX, 12, s'explique par l'habitude qu'avaient les rois de Syrie, à leur avènement, de se rendre à Rome pour y obtenir de l'empereur et du sénat la confirmation de leur titre. Hérode-le-Grand se rendit auprès d'Auguste dans ce but, et ses fils visitèrent également Rome.

Les cruches ou bouteilles des anciens n'étaient pas en verre, mais en cuir; on les séchait à la fumée (Ps. CXIX, 83), et elles éclataient quand on les emplissait de vin nouveau non encore fermenté (Matth., IX, 17).

Quand quelqu'un était accusé d'un crime contre l'Etat, les juges, appelés à se prononcer, votaient l'acquittement en déposant dans l'urne une pierre blanche, ou la condamnation en déposant une pierre noire. Celui qui vaincra, dit l'Esprit, recevra un caillou blanc (Apoc., II, 17).

Le sceau, ordinairement une bague portant gravé le nom de son propriétaire, était le symbole d'une sûre et fidèle conservation (Job, XIV, 17); il garantissait la propriété (Esaïe, XXIX, 11), donnait de l'autorité à une lettre ou à un document (Néh, , IX, 38. Ester, VIII, 8. Dan., VI, 9) , et servait à constater que l'objet sur lequel il était empreint, était bien la propriété de celui dont il portait le nom (2 Tim., II, 19. Rom., IV, 11. Apoc., VII, 2, 3).


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(1) Voyez Lutteroth, La préparation de la Pâque.