Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VI

GUERRE À LA FAMILLE

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En criant : À bas les tyrans ! en appelant les femmes à la révolte, voici ce qu'on demande en réalité. On demande à renverser, d'une part, l'autorité du chef de famille; d'autre part, le mur qui s'élève entre la femme et la vie publique.
À bas les tyrans ! - cela veut dire : à bas la vie de famille, à bas le mariage digne de ce nom, a bas le soin maternel des enfants, à bas la vocation féminine dans son humble beauté et dans sa grandeur !

La campagne est ouverte contre la famille, car elle est ouverte contre l'Évangile. Il n'en saurait être autrement; qui touche à l'un démolit l'autre.
George Sand et son école, d'autres auteurs dont les écrits empoisonnés pénètrent partout ont préparé le soulèvement actuel. Des livres malsains ont troublé les idées. Bien des esprits se sont demandé si le mariage tel quel n'est pas une tyrannie, s'il n'y a pas à en briser le joug, si une réforme radicale de la famille, si une absolue émancipation de la femme ne font point partie du programme de l'avenir. Rien de funeste comme ces vagues rêveries qu'on ne peut attaquer en face, précisément parce qu'elles n'ont pas pris corps. te ne connais guère de parole plus dangereuse que celle-ci : Il y a quelque chose, à faire!
Quelque chose! non point ce que demandent ces gens-là, Dieu nous en préserve! mais quelque chose.

D'autres, les esprits logiques, allant jusqu'au bout de leur pensée, arrivent à la suppression du mariage. C'est brutal, mais c'est non moins logique que brutal. En effet, si lit femme devient un homme, il ne saurait y avoir ni mariage ni famille. On fera bien d'inventer autre chose et d'établir sur une base nouvelle, base ignoble, absurde, impossible, les relations de l'homme et de la femme, des parents et des enfants. Du jour où la femme appartiendra plus ou moins à la vie publique, elle cessera d'être l'épouse et la mère de famille que nous connaissons, elle descendra de son piédestal, elle mutilera sa vocation loin de l'agrandir.
Mêlée aux luttes politiques, occupée de meetings et d'élections, nous pourrons voir en elle un camarade, et encore ! nous ne verrons plus la souveraine aimable et aimée, influente et respectée du royaume de l'intérieur
Contre la diversité des aptitudes et la miss; on des femmes, nos réformatrices invoquent Sparte et Platon Sparte dont les jeunes filles prenaient part aux exercices virils, la République de Platon qui effaçait presque entièrement l'épouse et la mère! On trouve cela beau. Je pense, quant à moi, qu'on ne. saurait citer des exemples plus révoltants. Sparte violentait la nature même, Platon se proposait de la violenter encore plus. Dans l'un ou l'autre cas, c'en était fait de la famille, autant dire de la femme.

Au surplus, un lien étroit unit ces trois choses socialisme, antichristianisme, émancipation féminine. L'association internationale des femmes correspond exactement à l'association internationale des hommes. Prenez Saint-Simon, Fourier, Babeuf, remontez à Lycurgue, toujours vous trouverez le mépris, toujours la destruction de la famille.

C'est bien la question sociale qui se pose sous couleur de réforme. L'émancipation dont il s'agit fait partie du grand plan de bouleversement général. Les deux socialismes, celui des femmes et celui des hommes, se donnent la main; il s'agit, toujours de ruiner dans ses bases mêmes la société telle que Dieu l'a fondée. Les uns l'attaquent du côté de la propriété, les autres du côté de la famille, tous du côté de Dieu. Ces trois bases sont solidaires; qui secoue une les ébranle toutes. On ne peut établir l'égalité politique des sexes sans rejeter la religion de sainteté et d'ordre qui a établi ces deux principes contradictoires en apparence, d'une admirable harmonie au fond : qui a fondé l'égalité des sexes, qui a sanctionné l'autorité chef de famille!

Pour que la femme reste dans son rôle féminin, il faut que la société conserve ses assises divines et que l'Évangile se maintienne debout. La femme ne cessera d'être femme qu'en cessant d'être chrétienne; or, et son bonheur et son honneur demandent qu'elle reste femme.

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