C'est ici que nous
attendent les
ennemis de la Bible.
Votre Bible,
s'écrient-ils,
si elle a créé la famille, n'a pas su
protéger sa création! Votre Bible a
sanctionné la polygamie, autorisé le divorce;
elle a réglementé, appuyé ces
destructions du mariage. Tel code tel peuple. Vous dites :
« On reconnaît l'arbre à son fruit! »
Regardez votre nation modèle, ses patriarches, ses
rois, ses moeurs, et prononcez sur votre arbre !
J'y consens.
Regardons.
Seulement, pour
voir, il faut se
mettre au point de vue. Or le point juste, le seul vrai
lorsqu'il s'agit, de constatations historiques, se nomme
comparaison..
A mon tour je dis :
Examinez ! et
j'ajoute - Comparez !
Comparez Israël, tel
quel,
avec ses voisins. Avec Chanaan souillée et perdue,
dont il sort; avec la Phénicie, la mère des
cultes monstrueux, qui, par mille débouchés,
lui verse et ses produits commerciaux et ses infamies sans
nom.
Comparez Israël avec
ces
populations idolâtres, gangrenées
jusqu'à la moelle, acharnées à le
corrompre, qui le pressent de toutes parts. Songez aux
fanges en perpétuelle ébullition dont les
exhalaisons lui arrivent portées sur l'aile du vent,
attachées aux pieds des voyageurs, balancées
on le dirait au pas nonchalant, des caravanes.
Comparez les moeurs,
comparez la
famille. Mettez l'absolue dégradation, sans remords,
sans. retours, mettez le pourrissoir, état
définitif des nations environnantes, en face des
puissants réveils du peuple biblique, des soudaines
horreurs du péché qui tout à coup le
saisissent, des magnifiques résurrections qui lui
restituent une âme, de ses efforts virils, de ses
résolutions à bien faire, de ses
relèvements prodigieux, et prononcez..
Il y a plus; je vous
y rends
attentifs...
Une loi d'or
appliquée
à un peuple essentiellement rebelle, habituellement
entraîné, dont les générations
successives, malgré beaucoup d'écarts,
toujours la respectent et toujours y reviennent, cette loi
ne porterait-elle point le sceau divin? Et si pas un trait
de lettre ne s'en efface; si toutes les révoltes, si
toutes les défaillances de la nation à qui
elle fut imposée n'ont jamais réussi à
en détacher une ordonnance; si tant
d'infidélités ne sont jamais parvenues
à en atténuer un arrêt; si cette loi
s'est maintenue comme une colonne de lumière au
travers des ténèbres, direz-vous que ces Juifs
pervers dont les vices vous scandalisent l'ont
improvisée? direz-vous que ces Israélites
déplaisants et revêches en sont les
promulgateurs, qu'elle vient de ces cruels, que ces bandits
et que ces pillards l'ont inventée comme ils l'ont
conservée!
On nie les miracles.
En
voilà un. J'en connais peu de plus décisifs :
la Bible de Dieu, resplendissante, inébranlable,
debout au milieu du flot des impuretés qui par
moments envahit la nation de Dieu et menace de
l'engloutir!
Or la nation de Dieu
ne
périt point. Par la bouche de ses prophètes,
par la sincérité de ses repentirs, la nation
de Dieu affirme l'éternelle vérité de
la loi, l'éternelle fidélité de son
Dieu. Elle est un témoin. C'est de ce
peuple-là que le Sauveur naîtra. C'est de cette
race-là qu'il prendra douze hommes, douze Juifs, pour
régénérer l'univers.
Maintenant, voyons
les textes
(1).
Moïse a-t-on dit,
sanctionne
la polygamie. Il l'a même organisée. Voici en
quels termes : « Quand tu auras été
à la guerre, si tu vois parmi les prisonnières
quelque belle femme, et qu'ayant conçu pour elle de
l'affection tu veuilles la prendre pour ta femme, tu la
mèneras en ta maison - ici se placent des
prescriptions de deuil; - elle y demeurera un mois durant,
pleurant son père et sa mère, puis tu viendras
vers elle, et il sera son mari et elle sera la femme
(2).
»
Avant tout,
remarquez ces mots:
« Quand tu auras été à la guerre!
» - Il s'agit d'une circonstance exceptionnelle, d'un
moment de crise; l'heure est aux violences. Trouvez-moi un
législateur qui songe à ces instants d'ivresse
pour en prévenir les excès! Arrêtez-vous
encore, et considérez ces délicatesses de
compassion envers l'opprimée : - Un mois durant, elle
demeurera en ta maison, « pleurant son père et
sa mère. » Montrez-moi cela chez les
Phéniciens gangrenés, montrez-le-moi chez les
crucifieurs de Carthage, faites-le-moi voir chez les Grecs
polis qui violentent leurs captives, ou chez les. durs
Romains qui livrent l'esclave prisonnière aux longues
épingles de leurs épouses et de leurs
matrones, derrière les murs sans écho du
gynécée sans pitié !
Mais là n'est pas la
question : - « Tu la prendras pour ta femme. » -
Qui vous a dit que cet homme, invité au mariage et
non au désordre, remarquez-le, soit
déjà marie? « Tu seras soit mari, elle
sera la femme! » - D'où inférez-vous que
cet homme dont la prisonnière sera la femme, ait
déjà une, deux, trois, plusieurs femmes? Votre
supposition, basée, je l'imagine, sur la coutume qui
mariait les Israélites de bonne heure, n'en demeure
pas moins une supposition absolument gratuite quant au
texte. Moïse prescrit le mariage pour éviter la
débauche : voilà tout.
On cite, au même
chapitre du
Deutéronome, les versets 15, 16 et 17 : - Cette fois,
s'écrie-t-on, nous tenons la polygamie !
Non, vous ne la
tenez pas. Vous
tenez un règlement d'héritage; vous tenez la
répression d'un fait qu'il faut bien mentionner
puisqu'il existe; vous ne tenez pas, puisqu'elle n'existe
pas, la législation de ce fait, seul document qui
eût de la valeur, car seul il légitimerait le
péché en l'organisant.
Prenez le Livre et
lisez
vous-même : - « Quand un homme aura deux femmes,
l'une aimée, l'autre hale, et qu'elles lui auront
enfanté des enfants, tant celle qui est aimée
que celle qui est haïe, et que le fils
aîné appartienne à celle qui est baie,
et que le jour vienne où le père partage son
bien à ses enfants. » - Voilà le fait. -
« Alors il ne pourra pas faire aîné le
fils de celle qui est aimée,
préférablement au fils de celle qui est
haïe, lequel est né le premier. Mais il
reconnaîtra le fils de celle qui est baie pour son
premier-né, en lui donnant double portion de tout ce
qui se trouvera lui appartenir. » - Voilà le
règlement. - La loi ne s'applique pas au fait,
qu'elle sanctionnerait en le réglant; elle s'applique
aux conséquences du fait, dont elle extrait le
venin.
Les adversaires de
la Bible ne se
tiennent pas pour battus. Ils ont par devers eux l'Exode,
chapitre XXI : - « Si un Israélite vend sa fille
(3),
et
qu'elle ait déplu
à son maître, qui ne l'a point fiancée,
il la fera vendre; toutefois il n'aura pas le pouvoir de la
vendre à un peuple étranger, après
qu'il lui aura été infidèle. Mais s'il
l'a fiancée à son fils, il fera pour elle
selon le droit des filles. Que s'il en prend une autre pour
lui, il ne retranchera rien de sa nourriture, de ses habits,
et de l'amitié qui lui est due. S'il ne fait pas pour
elle ces trois choses-là, elle sortira sans payer
aucun argent. »
Fiancée, pas
fiancée! de tels mots, convenons-en, et cet autre :
infidèle! sonneraient étrangement,
appliqués à la corruption la plus
révoltante de toutes : à la corruption
patentée, patronnée, hardiment plantée
en pleine famille, largement épanouie au grand soleil
d'une loi qui est la sainteté de l'Éternel
(4)!
Encore
un coup, nous
demanderons Pourquoi lire, ici comme ailleurs, au
delà de ce qui est écrit? Pourquoi voir une
infamie là où le texte ne nous montre que le
fait, très-légitime en ce temps où
régnait l'esclavage, d'un homme qui achète la
fille de son frère pauvre, qui tantôt la fiance
à son fils, puis, abandonnait l'idée d'une
pareille union, veut en écarter l'objet; qui
tantôt, sans se l'être fiancée à
lui-même, après avoir eu du goût pour
elle n'en ressent plus, lui est infidèle, et cherche
à s'en délivrer! - Vous voulez absolument
qu'il y ait là des profondeurs de vice,
légitimées par des faiblesses de concession
incompatibles avec l'idée de Dieu! Alors je vous
demanderai ce que vous faites des lois qui concernent les
vierges, ordonnant impérieusement au suborneur de
réparer ses torts envers la jeune fille
séduite, de l'épouser, et de la garder
(5)!
C'est bien !
répondez-vous.
Moïse n'a pas expressément favorisé la
polygamie. Mais s'il ne l'a pas favorisée, il ne l'a
pas interdite non plus!
Vous vous trompez.
Dieu condamne
le vice, stigmatise le vice, interdit le vice à ceux
mêmes qui pourraient y trouver excuse ou
prétexte par leurs immenses richesses ou. par cette
sorte d'immunité que donne un rang exceptionnel. Dieu
interdit la polygamie aux rois : « Le roi ne prendra
point plusieurs femmes, afin que son coeur ne se corrompe
point ! (6)»
Remarquez le motif :
afin que son
coeur ne se corrompe point !
Telle est la
défense. Vous
savez ce qu'en ont fait les rois. Mais la défense
demeure incrustée au livre de Dieu, et toutes les
révoltes, et toutes les désobéissances,
et toutes les négations ne l'en arracheront
pas.
Reste le divorce.
Ici, vous avez une
permission, et
vous avez une interdiction.
La permission
concerne le renvoi
d'une femme coupable; soulignez ce trait. L'interdiction
prohibe les secondes noces; elle les prohibe absolument.
Tolérer le divorce en supprimant, les secondes noces,
c'est établir la séparation, purement et
simplement.
L'immoralité du
divorce
consiste en ceci : que les divorcés sont libres de se
remarier. L'immoralité de la séparation
consisterait en ceci : que des facilités d'abandon
mutuel seraient accordées aux deux
époux.
Or la loi défend
positivement le second mariage après le
divorce.
Or la loi n'admet
qu'un cas de
séparation : l'infidélité.
« Quand quelqu'un
aura pris
une femme et se sera marié avec elle, s'il arrive
qu'elle ne trouve point grâce devant ses yeux,
à cause qu'il aura trouvé en elle quelque
chose de malhonnête, il lui donnera par écrit
la lettre de divorce; et la lui ayant mise entre les mains,
il la renverra hors de sa maison. Et quand elle sera sortie
de sa maison, et que s'en étant allée elle se
sera mariée à un autre mari; si ce dernier
mari la prend en haine et lui donne par écrit la
lettre de divorce et la lui met en main et la renvoie de sa
maison (7),
ou que
ce dernier mari qui
l'avait prise pour femme meure; alors son premier mari, qui
l'avait renvoyée, ne pourra point la reprendre pour
sa femme, après avoir été cause qu'elle
s'est souillée; car c'est une abomination devant
l'Éternel. Ainsi, tu ne chargeras point de
péché le pays que ton Dieu te donne. en
héritage (8).
»
Notez-le bien; loin
de favoriser
la rupture, même dans un cas - « parce qu'il aura
trouvé. quelque chose de malhonnête en elle
», - le législateur inspiré
déclare que le mari, offensé oui non, -
devient, lorsqu'il renvoie sa femme, cause de cette
souillure pire que la première : le second mariage de
la femme mariée, une abomination devant
l'Éternel, une charge de péché qu'il ne
faut sous aucun prétexte faire peser sur le pays
(9)
!
Le chapitre XXII du
même
livre, plus explicite encore, condamne le mari qui aurait
injustement accusé et renvoyé sa femme
à la reprendre, à la garder malgré sa
haine; et les anciens de la ville châtieront cet
homme-là.
Vous avez ici tous
les textes de
la législation sur le divorce; il n'en existe pas
d'autres; je les ai mis sous vos yeux dans leur
intégrité (10).
Les sacrificateurs,
modèles
de pureté, « ne prendront point une femme
répudiée, car ils sont saints à leur
Dieu (11).
»
Ces mots, qu'on
retrouve à
tout instant lorsqu'il s'agit de l'épouse : « Il
ne la pourra point laisser tant qu'il vivra »,
affirment et consacrent l'indissolubilité du mariage.
Voulez-vous quelque chose de plus? vous faut-il le
blâme le plus énergique? vous faut-il la
condamnation la plus énergique du divorce? Malachie,
ce prophète dont le cri de reproche, d'appel et
d'espoir clôt l'Ancien Testament, Malachie vous la
donnera. Les Israélites ont couvert l'autel
d'oblations; ils l'ont mouillé de larmes; ils se
plaignent que l'Éternel ne les exauce plus.
Pourquoi?
Voici la réponse de
Dieu:
« C'est parce que l'Éternel est intervenu comme
témoin entre toi et la femme de ta jeunesse, contre
laquelle tu agis perfidement; et toutefois elle est ta
compagne, et la femme qui t'a été
accordée. Or il n'en a fait qu'un; et
néanmoins il y avait en Lui abondance d'esprit!
Gardez-vous donc dans votre âme. Et quant à la
femme de ta jeunesse, prenez garde qu'on agisse perfidement
envers elle; car l'Éternel, le Dieu d'Israël, a
dit qu'il hait qu'on la renvoie ! (12)
»
Le peuple juif a
fait de cette
loi, précise, incisive, d'une infinie tendresse en
même temps que. d'une infaillible autorité, ce
qu'il a fait des autres lois, de la loi qui
anathématisait l'idolâtrie, de la loi qui
proscrivait toute alliance avec les peuples païens. Il
en a fait ce que trop souvent, hélas ! nous faisons,
nous les chrétiens, de la Parole de Dieu: il l'a
violée.
Ni la prescription
n'est
effacée du Livre, ni la sainteté du Livre
n'est altérée. L'homme s'est une fois de plus
montré dur et désobéissant.
L'Éternel, une fois de plus, lui a montré sa
patience avec ses compassions. Voilà
tout.
Avant de quitter
Israël, si
fréquemment révolté, contemplons-le un
instant encore.
Tout rebelle qu'il
est, je vous
affirme qu'il garde sur son front, en rayons lumineux, la
trace de ses entretiens avec l'Éternel, au
désert, au Sinaï, sur les montagnes de
Judée.
Voyez ces jeunes
filles à
la démarche aisée, fières et modestes,
chastes, pures, de bonne grâce, que
célèbrent sans les flatter, sans les amollir,
les prophètes d'Israël, tout
pénétrés du sentiment exquis de la
poésie qui accompagne leurs pas lorsque,
s'avançant à la rencontre des guerriers
vainqueurs, elles chantent des cantiques, ou qu'elles
pleurent vers les fleuves de Babylone, ou qu'elles
amènent, le tenant par la main, un _fiancé
dans la chambre de leur mère (13).
Regardez ces femmes,
la femme
forte, et aussi la femme aimable, la femme aimée,
celle à laquelle les Proverbes reviennent sans cesse
: « Réjouis-toi de la femme de ta jeunesse comme
d'une biche aimable et d'une chevrette gracieuse. Sois
continuellement épris de son amour »
(14)!
Regardez
quelle place elle
occupe, point abaissée, point encensée, debout
à côté de son mari qui s'appuie sur
elle, objet d'une tendresse grave comme son beau visage,
profonde comme son regard sérieux et doux, avec des
sourires comme ses lèvres en savent
avoir.
Considérez la mère,
cette mère que rien, dans le respect des enfants, que
rien dans la royauté de l'intérieur ne
sépare du père; qui est honorée ainsi
que lui, obéie ainsi que lui, qui est mère en
Israël!
Enfin voici le
mariage, le voici
tel qu'il rayonnait dans son éclatante beauté,
au paradis de Dieu! Il s'altérera plus tard,
toutefois il nous est apparu jeune, saint, idéal. Et
qui donc nous l'a dévoilé dans sa
fraîcheur première? Qui nous l'a
révélé dans ses droits souverains :
« l'homme quittera son père et sa mère
pour se joindre à sa femme » (15).
Qui nous l'a fait
connaître dans sa suprême unité : «
Ils seront une seule chair » (16)
? Qui donc, a écrit
cette loi du nouveau marié, touchante jusqu'à
l'émotion, si parfumée d'amour qu'on croirait
entendre, le doux murmure de la tourterelle? Durant toute
une année, le nouveau marié n'ira point
à la guerre, on ne mettra point de charge sur lui;
durant toute une année, il lie connaîtra ni la
rudesse des jougs ni la pesanteur des faix qui
écrasent la vie, « afin, déclare la
parole de Dieu, qu'il soit en joie à la femme qu'il a
prise » (17)
! Qui
donc, dites-moi, nous
a montré le; mariage si austère et si fort:
deux coeurs liés pour le travail, pour la bonne
guerre; l'homme s'assurant en sa femme; la femme, son aide,
sa vaillante, lui faisant du bien tous les jours? Qui a
protégé l'union par ces terribles foudres dont
l'éclair va frapper l'adultère, proclamant du
même coup l'inviolable sainteté de l'oeuvre
parfaite de Dieu, ce couronnement de la création? Qui
donc saisissant le mariage et l'enlevant d'un trait, le
porte dans les cieux, sur les ailes de ces comparaisons
splendides, éternelle expression de
l'éternelle dilection de Dieu (18)?
Qui a fondé la
famille et qui nous l'a racontée : Isaac pleurant sa
mère, Joseph pleurant sur le cou de ses
frères; Moïse, le bel enfant, caché,
conservé en dépit de l'arrêt du Pharaon,
tandis que sa soeur se tient aux aguets parmi les roseaux du
Nil? Qui nous a fait voir les fils, les filles,
sauvés avec les pères; les liens de la
parenté fortement serrés par le noeud des
ordonnances; les caravanes se rendant en famille aux belles
fêtes de Jérusalem? - Ce cri dont l'accent, on
le dirait, traverse, en dépit des égarements,
l'histoire entière du peuple de Judée: «
Pour moi et ma maison, nous servirons l'Eternel »
(19)
! qui
donc l'a
proféré, bâtissant la maison sur le roc!
(20)?
Le Livre reste
unique :
lumière au milieu des ténèbres,
pureté au milieu des corruptions, vivant au milieu de
tout ce qui meurt, parlant «espoir quand tout se
détruit et que tout se dissout.
Le peuple reste
unique - souvent
infidèle, mais connaissant Dieu, mais trouvant pour
Dieu des élans, d'adoration, des virilités
d'obéissance, des dévouements étrangers
aux-autres peuples; souvent révolté, mais
conservant dans le vase d'élection la sainteté
du mariage, l'intégrité de la famille,
effacées partout ailleurs; et quand le souverain
Législateur viendra, son peuple lui tendra le rouleau
du Livre, intact, fidèlement gardé; son
peuple, élevé à l'école, du
Livre, lui fournira ces douze ignorants qui, en fait
d'éternité, de divinité, de
vérité, en savent plus que les plus savants
des écoles d'Athènes on de Rome, et qui, en
fait de sainteté, mettons d'honnêteté,
rougiraient de dire ce que pratiquent ceux-là.
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