Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

CHAPITRE X.

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 .5. Deuxième parenthèse

Entre la sixième et la septième trompette. Chapitres 10 à 11 : 14.

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a) L'ange puissant (v. 1-7).

La première chose qui nous frappe dans cette parenthèse est la proclamation de l'ange puissant. Premièrement, qui est cet ange puissant? Avant d'arriver au septième sceau, soit dans la première parenthèse, nous avons vu le Seigneur apparaître sous la forme d'un ange (chap. 7: 2) avec la dignité de grand prêtre. Ici nous le voyons à nouveau, avant le retentissement de la septième trompette, sous la même forme, mais avec l'adjectif puissant. Pourquoi cet adjectif dans cette parenthèse? C'est qu'ici Il apparaît dans Sa dignité royale. La nuée, l'arc-en-ciel, son visage semblable au soleil, ses pieds comme une colonne de feu, sa voix comme celle d'un lion, les sept tonnerres, tout confirme l'exactitude de notre interprétation sur cet ange puissant. Les fortes voix qui se font entendre dans le ciel sont claires, précises. «Le Royaume du monde est remis à notre Seigneur et à son Christ; et Il régnera aux siècles des siècles» (11 : 15).

L'heure solennelle, attendue du ciel et de la terre, est sur le point de sonner. Le jour de l'homme est à son terme. Le mystère de Dieu va prendre fin. Les multiples «pourquoi» de son silence à travers les siècles, en face des innombrables iniquités, trouveront leurs fins.

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b) Le petit livre (v. 8-11).

Nos regards sont à nouveau attirés sur le petit livre, qui parle des prophéties non encore achevées. C'est le livre de la rédemption. Les sceaux ont été brisés. Le livre est maintenant ouvert. La rédemption se poursuit légalement. Jean entend un cri, comme le rugissement du lion, puis un grondement de tonnerre indique que Dieu est à l'oeuvre pour l'exécution de la scène finale.

Jean reçoit l'ordre de prendre le livre de la main de l'ange et de l'avaler. Ceci nous rappelle le rouleau de la parole de l'Eternel dans Ezéchiel 3: 3. Jean prend le livre et, selon l'ordre qui lui est donné, il l'avale. Dans sa bouche il est doux comme du miel; mais quand il l'a avalé, ses entrailles sont remplies d'amertume. Doux comme le miel par le fait que le livre contient les glorieuses espérances pour Israël et la création tout entière. C'est une joie et un délice de pouvoir méditer et s'approprier un tel message. Mais ces vérités lues, comprises, digérées et assimilées produisent une amertume dans l'âme. Car si elles parlent d'espérance, elles parlent aussi de jugements, jugements qui doivent précéder les bénédictions, et Jean est appelé à prophétiser encore de sombres choses en rapport aux événements, sur beaucoup de peuples, de nations, de langues et de rois. Ah! si nous nous nourrissions davantage de l'évangile de la grâce comme nous devrions le faire, si cette nourriture était prise régulièrement et mastiquée au point de l'assimiler à toutes les fibres de notre âme, nous ne serions pas si souvent abattus, las et découragés; mais nous serions rayonnants d'une paix et d'une joie divines. D'un autre côté, nous serions profondément émus et remplis de tristesse et de douleur, dans la pensée des malédictions qui pèsent sur ce monde au point que nous ne pourrions pas rester tranquilles. Il nous faudrait aller proclamer les desseins de Dieu, par nos actes comme par nos paroles, à ce monde qui se perd. Le monde court follement vers l'abîme. Le mal arrive à son point culminant. Maintenant, plus que jamais, nous devons avertir le monde et l'exhorter à fuir la colère à. venir. Le faisons-nous comme nous devrions le faire? Que le Seigneur nous vienne en aide.


CHAPITRE XI.

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c) Le temple et le temps des nations (v. 1-2).

Le temple de Dieu est mesuré. Nous croyons au sens littéral de cette déclaration. Sur la montagne de Morija, trois temples ont été construits. Le premier par Salomon (2 Chr. 3: 1) et détruit en l'an 586 avant J.-C. par Nébucadnetsar. Le deuxième par Zorobabel (Zach. 4 : 9) et détruit par Antioche Epiphane en 168 av. J.-C., et enfin le troisième par Hérode et détruit par Titus en l'an 70 après J.-C. Ce temple trois fois détruit se rebâtira. Il y a environ vingt-cinq ans, nous lisions dans un journal israélite chrétien de New-York, que des architectes juifs avaient fait les plans du nouveau temple de Jérusalem et avaient confié, les travaux à des entrepreneurs juifs également, à travers le monde, et que la plus grande partie des pièces, toutes numérotées, étaient achevées et mises de côté pour le jour voulu. Nous ne pouvons pas confirmer le fait. Nous ne faisons que signaler ce que nous avons lu. Que cela soit juste ou non, le temple se reconstruira.

Les Juifs retournent en Palestine. De grands progrès se sont réalisés durant ce dernier quart de siècle, malgré toutes les oppositions auxquelles ils ont à faire face. A l'heure présente, l'on compte plus de Juifs en Palestine que du temps de Jésus-Christ. Quand les Juifs seront en possession de leur héritage, ils érigeront leur temple et restaureront le culte mosaïque. Le résidu d'Israël y affluera pour adorer l'Eternel.

Jean reçoit l'ordre de mesurer le temple, l'autel et ceux qui y adorent. Dieu montre ainsi, par cet ordre, qu'Il reconnaît ce temple comme Sa maison, et ces adorateurs, comme Son peuple élu.

Le parvis extérieur ne doit pas être mesuré, c'est le lieu ouvert à tous, le rassemblement des apostats du judaïsme et de la chrétienté que Dieu livre aux puissances du mal. Le parvis et la ville sainte seront foulés par les nations pendant 42 mois, l'équivalent des 1260 jours, ce qui correspond à un temps, des temps et la moitié d'un temps de la prophétie de Daniel et aux trois ans et demi de la même prophétie, précisant ainsi la durée exacte de la Grande Tribulation, soit la dernière moitié de la 70me semaine du prophète. Dans ce temps-là, Israël apostasié, se livrera à l'idolâtrie et aux puissances occultes, et sa condition spirituelle sera pire que jamais. C'est alors que les Gentils envahiront la ville, la dévasteront et qu'Israël passera par la plus grande épreuve de sa longue et sanglante histoire. En rapport avec ce passage, lire la prière du résidu d'Israël contenue dans le Psaume 79 et le deuxième chapitre de Zacharie en rapport avec le mesurage du temple.

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d) Les deux témoins (chap. 11 : 3-6).

On a beaucoup spéculé sur l'identité de ces deux témoins, sans être arrivé à unie interprétation qui offre toutes les garanties désirées. Néanmoins, après un travail d'élimination des différentes interprétations présentées, nous nous sommes arrêtés aux personnes de Moïse et d'Elie pour plus d'une raison. Premièrement nous trouvons dans Malachie 4: 5 l'affirmation de la venue d'Elie sur la terre avant le grand jour de Sa colère. Deuxièmement, le pouvoir qu'exercent ces deux témoins sur leurs ennemis est précisément celui qu'exerçaient ces deux prophètes de l'Eternel, sur leurs propres ennemis. Comparer le verset six avec 1 Rois 17: 1 et Jacques 5: 17; Elie fit venir sur la terre une période de jugement de trois ans et demi. Les opérations mentionnées dans ce sixième verset correspondent remarquablement à cette période. Nous faisons les mêmes constatations au sujet de Moïse. Moïse changea l'eau en sang (Exode 7 : 19) et frappa la terre de toutes espèces de plaies identiquement comme ces deux témoins. La transfiguration où apparurent Moïse et Elie, était une vision prophétique de ces temps, comme nous le fait comprendre 2 Pierre 1 : 16-18.

Nous trouvons dans ce septième verset la première mention de la bête qui sort de l'abîme. Que représente cette bête? Elle est l'anti-type de la petite corne de Daniel, le grand dictateur qui personnifiera l'Empire romain lorsqu'il reparaîtra à la fin des temps. Au milieu de son règne, il tournera sa face contre Israël et tuera les deux témoins, et fera la guerre aux saints.

L'horreur de ces jours où Satan régnera sur la terre apparaît dans le traitement infligé aux cadavres des deux serviteurs de Dieu. Cette foule bestiale et satanique trouvera un diabolique plaisir à contempler ce choquant spectacle. Sa conscience enténébrée n'étant plus mordue et tourmentée par le puissant témoignage de ces deux envoyés de Dieu, elle se livre à un tel délire de joie qu'elle ne permettra pas qu'on enterre leurs corps, afin de pouvoir mieux nourrir ses regards du fruit de son égarement et de sa monstrueuse cruauté.

Dieu manifeste sa puissance en ressuscitant et en transmuant leur corps. Cette foule apostasiée des Juifs et des Gentils de toutes dénominations qui a ridiculisé la résurrection corporelle et qui s'est moquée de l'espérance bénie de l'enlèvement des saints, se voit obligée de constater, de ses propres yeux, ces deux grands faits. Il n'est pas étonnant qu'elle fut saisie de terreur.

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e) Le tremblement de terre (v. 13-14).

Cette terreur fut encore accrue lorsque toute la ville fut secouée par un grand tremblement de terre, une véritable convulsion de la nature par laquelle la dixième partie de la ville fut détruite et sept mille hommes tués. Ceci marque la fin du deuxième malheur. Ceux qui échappent à cette catastrophe donnent gloire à Dieu, mais, hélas! non parce qu'ils y sont poussés par une repentance et un retour sincère vers Dieu, mais par une simple terreur de ce qui arrive.

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f) La septième trompette (v. 15-19).

Cette septième trompette nous transporte vers l'extrême fin de la Grande Tribulation, pour nous laisser sur le seuil du règne de mille ans. Elle renferme en elle-même tous les éléments qui doivent terminer la purification de la terre et qui sont symbolisés par les sept coupes.

C'est pourquoi le ciel est en émoi, et qu'à l'ouïe du son de cette dernière trompette, une voix puissante se fait entendre, disant: «Le Royaume du monde est remis à notre Seigneur et à son Christ, et Il régnera aux siècles des siècles. Et les vingt-quatre vieillards, qui étaient assis devant Dieu sur leurs trônes, se prosternèrent sur leurs faces, et ils adorèrent Dieu en disant: Nous te rendons grâces, Seigneur Dieu Tout Puissant, qui es, et qui étais, de ce que tu as saisi ta grande puissance et pris possession de ton règne» (v. 15-17).

Puis nous avons un coup d'oeil sur le jugement dernier et le temple de Dieu établi dans le ciel (v. 18-19).


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