Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

CHAPITRE VIII

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3) Le septième sceau (v. 1-5).

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a) Un court silence (v. 1).

Le livre de la Rédemption est toujours dans les mains du Christ. Six de ses sceaux ont été ouverts, nous avons vu leur contenu. Le septième est sur le point d'être brisé. De ce septième sceau sortiront les jugements des sept trompettes et des sept coupes. A l'ouverture de ce septième sceau, le ciel devient muet, un silence de mort d'une demi-heure se produit. C'est un court silence, mais sinistre, intolérable, plein d'angoisse. Il respire un déchaînement infernal d'indescriptibles jugements.

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b) Le septième sceau brisé.

Le livre est maintenant ouvert, Jean contemple les sept anges qui sortent du septième sceau; mais avant qu'ils fassent sonner leurs instruments, Jean voit un autre ange qui se tient sur l'autel avec un encensoir d'or. Cet ange est l'Ange de l'Eternel de l'Ancien Testament, Jésus-Christ Lui-même, le Dieu incarné. Il apparaît ici comme Grand Prêtre pour intercéder en faveur des saints persécutés de la

Grande Tribulation, et faire monter leurs prières devant le trône de Dieu. Prière pleine de supplications pour une intervention divine. Et nous voyons l'Ange prendre l'encensoir pour le remplir du feu de l'autel de la sainteté de Dieu et le verser sur la terre. Et il y eut des voix, des tonnerres, des éclairs et un tremblement de terre.

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4. Les sept trompettes - Chapitres 8 : 6 à 11 : 19.

Dans l'interprétation de ces jugements, il n'est pas possible de parler dogmatiquement; nous devons garder une grande souplesse d'esprit et reconnaître qu'il y a bien des choses que nous ne pourrons comprendre parfaitement que lorsqu'elles seront accomplies. Ce qui importe, c'est de rester dans les grandes lignes qui nous sont tracées avec précision et clarté.

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La première trompette (v. 7).

Cette première trompette nous donne une manifestation de la colère divine, telle qu'elle s'est manifestée chez les Egyptiens. La grêle, le feu et le sang sont tous trois des symboles de cette colère. La végétation est le symbole de l'agriculture qui, sous la terreur de la colère de Dieu, est réduite à néant. La petite corne de Daniel, qui s'est manifestée à l'ouverture du premier sceau avec la prétention de réaliser la paix et la prospérité, se voit impuissante devant les éléments de la nature. Le tiers de la terre, qui est particulièrement éprouvé par ces fléaux, représente l'Empire romain. Le monde prophétique est divisé en trois camps. Le premier est l'Empire romain, le deuxième est l'extrême septentrion, la Russie alliée à l'Allemagne et aux nations environnantes, et enfin, troisièmement, toutes les nations qui n'appartiennent ni à un côté ni à un autre. L'Empire romain, qui est le berceau de la chrétienté, le centre où Dieu a manifesté plus particulièrement son amour et sa miséricorde, semble être désigné comme ce tiers spécialement éprouvé. Ce n'est pas à dire que les deux autres tiers seront épargnés ou jugés moins sévèrement. Mais l'Empire romain est seul mentionné, parce que c'est en lui que Dieu a fait le plus éclater Sa gloire.

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La deuxième trompette (v. 8-9).

Il est évident que la montagne mentionnée dans ce passage ne doit pas être interprétée littéralement. «Quelque chose comme ... » révèle clairement que cette montagne est une image symbolique. Dans les Saintes Ecritures, une montagne représente un gouvernement bien constitué. («La montagne de Dieu», le gouvernement de Dieu, voir Esaïe 2: 2, Jérémie 51: 25; Psaume 46 : 3; à comparer avec le verset 7). La mer est le symbole des nations agitées, remuées dans leur fondement par le feu de la révolution. Nous avons ainsi l'image d'un gouvernement bien constitué, mais dans lequel le feu de la révolution est allumé. Il finira par le jeter dans la grande tourmente. Le résultat sera une grande destruction de vie et de commerce, tel qu'il est symbolisé par les navires qui périssent. Ainsi cette deuxième trompette jette une clarté sur la nature du carnage dépeint dans le deuxième sceau.

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La troisième trompette (v.10-11).

Au retentissement de cette troisième trompette, une grande étoile enflammée tombe du ciel, et affecte gravement les sources des eaux qui deviennent amères. Cette étoile symbolise une créature rationnelle, diabolique, qui vient empoisonner les sources des eaux et augmenter la mortalité. Dans le troisième sceau, nous avons vu le monde livré à la famine, ici, la situation s'aggrave, la famine est accompagnée du manque d'eau. Mais le caractère de l'étoile déchue révèle que le monde ne sera pas seulement livré à la famine et à la soif physique, mais sera privé de toute nourriture et de tout breuvage spirituel (Amos 8 : 11).

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La quatrième trompette (v. 12).

A partir du moment de la chute de la grande étoile enflammée, une puissance de ténèbres morales envahit toutes les autorités de l'Empire romain réorganisé, du plus petit au plus grand. Le soleil, symbole de l'autorité suprême, en est affecté. La lune, symbole d'une autorité dérivée, subit le même sort, ainsi que les autorités subordonnées symbolisées par les étoiles.

Puis nous voyons un aigle, oiseau de proie, symbole des jugements futurs, qui vole au milieu du ciel en proclamant à haute voix trois grands malheurs qui doivent frapper les habitants de la terre, au son de la trompette des trois derniers anges.


CHAPITRE IX

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La cinquième trompette (v. 1-12).

L'étoile mentionnée dans le jugement de cette cinquième trompette est indiscutablement symbolique. C'est, selon toute évidence, la même étoile que nous avons considérée lorsque le troisième ange sonna de la trompette. Jean la vit comme étant déjà tombée. L'identité de cette personnalité nous est donnée dans le neuvième verset du douzième chapitre: « Il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre.»

Il ouvre le puits de l'abîme, et du puits monte une épaisse fumée, symbole de ténèbres et d'obscurité. De cette fumée sortent des sauterelles qui se répandent sur la terre, symbole de puissances démoniaques. Satan et ses anges furent précipités avec lui. L'ouverture du puits inaugure le règne de Satan sur la terre. C'est la Grande Tribulation proprement dite, qui doit durer trois ans et demi, soit 1260 jours ou 42 mois, soit la dernière moitié de la 70me semaine de Daniel (Dan. 9: 27).

Les grands chefs occultes du jour nous parlent d'un grand et rapide développement du spiritisme. Ici, à l'ouverture du puits, il atteint son apogée. Ces démons reçoivent l'ordre de ne point faire de mal à la végétation, mais seulement aux hommes qui n'ont pas le sceau de Dieu sur leur front. Ainsi les grandes victimes de cet horrible fléau seront la masse des Juifs et de la chrétienté apostasiée.

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La sixième trompette (v. 13-21).

A la sixième trompette, le sixième ange reçoit l'ordre, d'une voix venant des cornes de l'autel, de mettre en liberté les quatre anges qui sont liés sur le grand fleuve de l'Euphrate. Ces anges étaient là, immobiles, prêts à un travail précis qui devait s'accomplir à une date précise.

C'est aux cornes de l'autel que le sang des victimes était apporté au jour de l'expiation. Ce moyen, désigné par Dieu pour le salut des hommes perdus, est considéré avec un grossier mépris. Un antagonisme farouche pour la Croix est manifesté. Mais le jour est venu où l'autel, lieu de miséricorde, crie vengeance, et c'est des cornes de l'autel que l'ordre est donné de délier les quatre anges qui retiennent l'armée sur les bords du fleuve. Que représente cette immense armée? Il est difficile de le préciser. Dans le premier malheur que nous venons de considérer au son de la cinquième trompette, nous avons vu des sauterelles infernales. Ici nous avons des chevaux infernaux. C'est une grande armée qui s'avance avec deux myriades de myriades de cavaliers, soit deux cent millions. Les chevaux de guerre représentent le défi. L'esprit de défi règne partout. Le monde est comme entraîné par des puissances infernales, les éléments mêmes de l'enfer sortent de la bouche des chevaux (v. 17). Les adorateurs de Satan remplissent la terre (20). Le matérialisme vulgaire et grossier est en vogue partout. La vie humaine a perdu sa valeur, le crime est à l'ordre du jour (v. 21). Des milliers s'abandonnent à la sorcellerie. La corruption des moeurs n'a plus de retenue. La vie est un véritable enfer pour tous.


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