Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

C. Ecris les choses qui doivent arriver après elles

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Chapitres 4 : 1 à 22: 21.

Dans cette grande division du livre nous avons trois sous-divisions principales:

L'Apocalypse pré-millénaire;

» millénaire;

» post-millénaire.

Le mot millénaire vient du latin «millenarius», mille ans, et désigne le règne de paix sur la terre, dont les prophètes ont parlé. Ce règne sera inauguré et soutenu par la présence même de notre Seigneur Jésus-Christ.

Ainsi nous avons l'Apocalypse pré-millénaire, c'est-à-dire avant les mille ans. Chapitre 4: 1 au chapitre 18.

L'Apocalypse millénaire, ou le règne de mille ans, appelé aussi le règne d'or. Chapitre 19 au chapitre 20 : 6, et enfin

L'Apocalypse post-millénaire, c'est-à-dire après les mille ans. Chapitre 20: 7 à la fin du livre.

Arrêtons-nous à cette première sous-division principale.


1. Apocalypse pré-millénaire

Chapitre 4: 1 à chap. 18.

CHAPITRE IV

 

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1. Vision céleste

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1) Une porte ouverte dans le ciel (chap. 4 : 1).

Après cela. Après avoir vu l'histoire terrestre de l'Eglise, telle qu'elle est dépeinte dans les sept messages aux sept églises: «Je regardai et voici une porte était ouverte dans le ciel.» Une question se pose à notre esprit. Cette porte! que peut-elle bien représenter? Vous vous souvenez que dans le temple il y avait un rideau appelé «le voile»,. Ce rideau séparait le lieu saint du lieu très saint. Le lieu très saint était symboliquement la demeure du Tout-Puissant. Là, personne n'avait le droit de pénétrer, à l'exception du grand-prêtre qui pouvait y entrer une fois l'an et avec du sang. Ce voile fermait pour ainsi dire Dieu dans Ses parvis éternels en en excluant l'homme. C'était comme une puissante séparation dressée entre le Créateur et Sa créature, révélant de cette manière la sainteté absolue de Dieu et la misère complète de l'homme. Ce voile était aussi un type saisissant de cette grande vérité qui atteste que l'homme ne peut rien faire par lui-même pour gagner les faveurs de Dieu et avoir accès auprès de Lui. Car le voile était de fin lin retors, symbole de la sainteté absolue de Dieu.

Mais vous vous souvenez aussi qu'à la mort de Christ, le voile du temple se déchira, non du bas en haut, comme si cette déchirure s'était produite par une force humaine quelconque; mais du haut en bas, afin de démontrer avec netteté que cette déchirure n'était pas le produit de la sagesse humaine, mais l'oeuvre unique de Dieu, montrant par là que la mort de Christ a rempli toutes les exigences du Dieu trois fois saint, concernant le péché. De sorte que, par le sacrifice de Jésus-Christ, une porte a été ouverte dans le ciel, par laquelle nous pouvons avoir accès auprès de Dieu.

Mais à la fin de cette dispensation, tous les rachetés de l'Eternel n'auront pas seulement l'immense privilège d'avoir accès auprès de Lui par la prière, mais seront introduits par cette porte ouverte dans le ciel en la présence de Dieu. L'apôtre Jean, après avoir vu l'Eglise souffrante et agonisante sur la terre, la voit maintenant dans le ciel, environnée de gloire. Et à partir de ce premier verset du quatrième chapitre, nous ne verrons plus jamais l'Eglise mentionnée, comme étant sur la terre; mais toujours dans le ciel. 1 Cor. 15 : 52 et 1 Thess. 4 : 13-18 ont eu leur plein accomplissement.

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2) Le trône dans le ciel (v. 2-3).

Nous voyons un trône d'une majesté indescriptible (v. 2, 5). De ce trône sortent des éclairs, des voix et des tonnerres. Ce trône est établi dans le ciel pour juger la chrétienté apostasiée après la rupture, car après l'enlèvement de l'Eglise, le monde continuera à marcher comme auparavant, rejetant Dieu et son Fils Jésus-Christ, pour suivre le surhomme de leur choix.

Le trône est environné d'un arc-en-ciel (v. 3). L'arc-en-ciel est l'emblème de la grâce. Même dans ces jours terribles du jugement, Dieu n'abandonnera pas entièrement cette humanité, comme nous le verrons plus loin.

Nous n'avons ni nom, ni description de Celui qui est assis sur le trône, sinon qu'Il avait l'aspect d'une pierre de jaspe et de sardoine, non comme forme, mais comme éclat et magnificence. Ces deux pierres sont comme du cristal empourpré de différentes nuances qui se confondent dans une ineffable beauté, jetant tout autour d'elles des flots de lumière.

Magnifique image de Celui qui est gloire et majesté. Ses attributs se confondent comme les nuances de ces pierres, de sorte qu'il est impossible de parler de Sa miséricorde sans parler de Sa sainteté, et de Son amour sans parler de Sa justice.

Devant le trône brûlent sept lampes ardentes qui sont les sept esprits de Dieu (v. 5). Dans l'exercice de ses jugements, Dieu ne se laisse pas influencer par l'apparence ni par l'ouï-dire.

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3) Les vingt-quatre vieillards (chap. 4 : 4).

Autour du trône, Jean vit vingt-quatre trônes, et sur ces trônes, vingt-quatre vieillards assis, revêtus de vêtements blancs, et sur leur tête, des couronnes d'or.

Quelle peut bien être l'identité de ces vieillards ? Ce ne sont pas des anges, mais des créatures humaines, comme l'affirme le chant qu'ils chantent et par lequel ils donnent gloire à l'Agneau, de ce qu'ils ont été rachetés pour Dieu par son sang, de toute tribu, de tout peuple, de toute nation.

Ils ne sont pas des créatures non déchues, mais des pécheurs rachetés, car ils donnent gloire au Rédempteur.

Ce ne sont pas des saints dépouillés de leur enveloppe terrestre, mais des sujets de Sa grâce glorifiés, car ils sont assis sur des trônes et couronnés. Or nous savons qu'au jour de Sa venue pour les Siens, tous les rachetés ressusciteront corporellement, seront couronnés et régneront avec Lui (1 Cor. 6: 2 et 2 Tim. 4: 8).

Ces vieillards sont des doyens. Dans le sens qu'ils sont les premiers-nés d'entre les morts, les premiers glorifiés de toute la compagnie des rachetés, ainsi que dans le sens qu'ils sont admis dans la gloire avant la Grande Tribulation.

L'apôtre Jean en voit vingt-quatre, pas un de plus ni un de moins. Pourquoi ce nombre de vingt-quatre? Il y avait dans l'ancienne économie beaucoup de prêtres et de lévites, ainsi que de chantres; mais ils étaient tous divisés en groupes de vingt-quatre, de sorte qu'il n'y en avait jamais plus de vingt-quatre qui officiaient à la fois dans le service de Dieu. Ces vingt-quatre étaient ainsi les représentants de plusieurs milliers appartenant à cette classe de privilégiés. Oh ! magnifique image de l'Eglise glorifiée autour du trône de Sa majesté.

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4) Les quatre êtres vivants (chap. 4: 6-11).

Ces quatre êtres vivants ne sont pas les quatre grands animaux de Daniel 7. Ces quatre êtres vivants se tiennent constamment devant le trône, louant et glorifiant Celui qui est assis sur le trône.

Il est difficile de se prononcer sur leur identité. Les uns pensent qu'ils représentent les quatre évangélistes, ce qui n'est pas probable. D'autres pensent qu'ils représentent les conducteurs spirituels des rachetés de l'Eternel, autre type des quatre étendards du peuple de Dieu dans le désert (Nom. chapitre 2) ou les quatre faces de la nouvelle Jérusalem. D'autres encore pensent qu'ils sont identiques aux quatre êtres vivants d'Ezéchiel, ce qui semble le plus vraisemblable. La chose qui nous intéresse, c'est qu'ils jouent un grand rôle devant la sainteté de Celui qui est assis sur le trône.

 


CHAPITRE V

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5) Le livre scellé de sept sceaux (5: 1-14).

Que représente ce livre? Les uns pensent qu'il est le symbole du jugement. Il est vrai que ce livre parle de jugement, mais lui-même, de quoi parle-t-il? Ecoutez le chant que psalmodient les quatre êtres vivants et les vingt-quatre vieillards, et vous comprendrez que ce livre n'est pas le symbole du jugement, mais plutôt celui de la rédemption.

Lorsque nous parlons de l'oeuvre de la rédemption, nous avons trop souvent dans l'idée, uniquement la naissance miraculeuse de notre Seigneur Jésus-Christ, Sa mort expiatoire et Sa résurrection d'entre les morts, comme si la rédemption commençait à la crèche pour se terminer au tombeau ouvert. Ceci est absolument inexact. L'oeuvre de la rédemption de notre humanité a commencé il y a six mille ans et n'est pas encore achevée, et ne le sera que lorsque l'humanité sera à nouveau réinstallée dans le paradis perdu.

La naissance, la mort et la résurrection de notre Seigneur ne sont que les fondements de la rédemption, sans lesquels il n'y a pas de rédemption possible. Mais la rédemption elle-même étend son oeuvre sur toutes les dispensations, passée, présente et future. C'est en vertu de la rédemption que l'humanité subsiste. Sans elle Adam aurait péri le jour de sa chute. Toutes les bénédictions, toutes les grâces et tous les bienfaits que l'humanité possède et dont elle jouit, elle les possède et en jouit en vertu de la rédemption. Mais tout cela ne peut être comparé à ce que la rédemption apportera à l'humanité une fois achevée. Ce sera la réponse de Dieu au soupir de toute la création (Rom. 8: 18-25). Lie monde, par la chute, a passé des mains de l'homme aux mains de Satan, Satan est devenu le Prince de ce monde; mais toute la Parole de Dieu pointe vers le jour de la délivrance où Satan sera détrôné.

Pour bien saisir le glorieux enseignement de ce livre, il nous faut porter notre attention vers certaines lois juives concernant l'héritage des terres, et leur rachat en cas de vente.

Nous nous souvenons que Josué, après sa conquête du pays de Canaan, divisa selon l'ordre de l'Eternel, le pays entre les familles d'Israël. Chaque famille devenait héritière d'une portion du pays. Cet héritage était perpétuel, et devait être considéré comme une chose très sainte.

Cependant, Dieu, dans sa divine sagesse, ordonna une loi par laquelle il était possible à un Israélite de vendre son héritage en cas de nécessité matérielle. Mais à chaque année du Jubilé, son héritage lui était rendu. Si, après la vente et avant l'année du Jubilé, sa condition matérielle s'améliorait, et qu'il devînt en mesure de racheter son héritage, son devoir était de le faire, et malgré le désir que pouvait avoir l'acheteur de le garder, il était obligé de le céder. Cette loi donnait aussi droit de rachat à tous les membres de la famille, en commençant par les plus proches parents, de sorte qu'un terrain vendu à un étranger pouvait être directement racheté.

Au jour de la vente, deux livres ou contrats d'acquisition étaient amenés, sur lesquels étaient écrits, au dedans et au dehors, les conditions et le prix du rachat. L'un de ces livres était scellé de sept sceaux, l'autre restait ouvert, puis ils étaient remis entre les mains du secrétaire de l'Etat pour être gardés dans les archives (Jér. 32 : 6-14 et chap. 36) jusqu'au jour où quelqu'un se présenterait et qui pourrait prouver qu'il a droit de rachat et qu'il est disposé à payer le prix exigé tel qu'il est stipulé sur le livre. Cette personne était appelée «le rédempteur».

Maintenant nous arrivons au coeur de notre sujet. Dans le premier chapitre de la Genèse, nous avons la description de la réorganisation de notre planète bouleversée. Lorsque ce monde lut recréé, que le chaos fut remplacé par l'ordre, que cette terre réorganisée fut embellie et enrichie des beautés naturelles qui charment nos yeux et répondent à nos besoins, Dieu créa l'homme à Son image et à Sa ressemblance, et le plaça en Eden comme gouverneur de cette terre. Mais nous voyons, au troisième chapitre de la Genèse, le récit de la terrible catastrophe, de la chute qui causa la perte de cet héritage. A partir de ce moment, Satan est devenu le Prince de ce monde. Dieu, le divin archiviste de toutes les actions des hommes, possède ce livre scellé de sept sceaux, et ce livre restera entre les mains de Celui qui est assis sur le trône, aussi longtemps que quelqu'un ne se présentera pas étant capable de *remplir les conditions pour en faire le rachat.

Quelles sont ces conditions? La première est que la personne qui se présente puisse donner des preuves qu'elle a droit de rachat, deuxièmement qu'elle est en mesure d'en faire le rachat et disposée à payer le prix convenu.

Maintenant quels sont ces droits et ce prix du rachat de notre humanité?

Pour avoir droit de rachat, selon la loi d'Israël, il fallait être de la parenté du destitué et avoir les ressources nécessaires. De même en est-il pour notre rachat. C'est l'humanité qui a péché, c'est l'humanité qui doit expier son péché. Dieu ne peut ainsi agréer comme rédempteur qu'un membre de la parenté humaine. Mais quel est l'homme qui possède les moyens de faire le rachat de sa race? Par exemple, un homme en banqueroute pourrait-il se présenter devant des juges pour payer les dettes d'un ami ?

La dette qui écrase l'humanité, c'est le péché. L'apôtre Paul dit aux Romains que tous ont péché, que tous sont privés de la gloire de Dieu, qu'il n'y a pas un juste, pas même un seul. Donc aucun, parmi nous, qui puisse se présenter comme rédempteur.

Lorsque l'ange puissant crie d'une voix forte : Qui est digne d'ouvrir le livre et d'en rompre les sceaux? personne dans le ciel, ni sur la terre, ni sous la terre ne peut ouvrir le livre, ni le regarder. Ceci est parfaitement évident. Le ciel n'est pas la demeure des humains, mais celle des ordres angéliques, tels que les chérubins, les séraphins, les archanges, mais il ne s'y trouve aucune créature humaine, et au cri de l'ange, pas un son ne se fait entendre du ciel. Le même silence règne sur la terre, car il ne s'y trouve aucune créature sans défaut et sans tache, aucune qui puisse répondre aux exigences de la sainteté absolue de Dieu pour s'offrir en substitution pour le rachat de ses frères.

Nous pouvons ainsi comprendre l'apôtre Jean qui, en présence de cet angoissant silence, prend sa tête entre les mains et pleure amèrement. L'apôtre avait compris l'effroyable signification de ce silence. Cela voulait dire que, puisqu'il n'y avait ni dans le ciel, ni sur la terre aucune créature qui pût se présenter, ayant droit de rachat, que cette humanité devait continuer à vivre indéfiniment sous la malédiction.

Mais quelque chose se passe. Quelqu'un brise ce terrifiant silence. L'un des vieillards me dit: Ne pleure pas, voici le Lion de la tribu de Juda, le rejeton de David a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux. Ici jaillit toute la sagesse de Dieu, qui sut réconcilier les droits impérissables de Sa justice et de Sa sainteté avec Son amour et Son incomparable miséricorde en s'offrant Lui-même comme rédempteur. Acceptant de se dépouiller de toute Sa gloire, de quitter les voûtes éternelles pour s'incarner dans notre humanité en prenant une forme semblable à la nôtre en toute chose, à l'exception du péché, et devenir ainsi notre frère et notre rédempteur. Ceci fait comprendre, plus que toute autre chose, l'importance vitale des deux natures de notre Seigneur, Jésus-Christ Fils de Dieu et Jésus-Christ Fils de l'homme. Sans la divinité absolue de notre Sauveur, il n'y aurait pas de pardon possible, et sans l'humanité absolue de Jésus-Christ, pas de rédempteur, pas de salut. A l'ouïe de la voix du vieillard, Jean en larmes relève la tête et voit, au milieu du trône, un agneau qui était là comme immolé.

Cela paraît étrange et nous avons peine à voir l'harmonie qui existe entre ces deux figures: «un agneau» et «un lion». Le lion, roi des forêts qui jette la terreur et l'épouvante, symbole de la force et de la majesté, avec un agneau, créature inoffensive, type de la douceur et de l'humilité.

Cependant, malgré le grand contraste entre ces deux représentations, nous pouvons dire qu'il n'existe aucun conflit, mais qu'au contraire, l'un complète l'autre.

L'ouverture des sceaux ne peut se faire que par un acte de puissance, c'est l'acte guerrier qui arrache d'une main ennemie l'héritage qu'Il possède de droit. Mais le caractère avec lequel Il a gagné ce droit est celui qui est dépeint par l'Agneau, c'est-à-dire l'obéissance et la soumission. Il a été obéissant jusqu'à la mort, jusqu'à la mort de la croix, et comme une brebis qu'on mène devant celui qui la tond, Il n'a point ouvert la bouche.

Quoique ayant été immolé, Il se tient debout devant le trône. Notre foi ne s'arrête pas au tombeau, mais va jusque devant le trône où nous voyons notre Rédempteur approuvé et accepté de Dieu, prêt à prendre possession du Royaume.

Il avait sept cornes, l'union parfaite des deux figures, car les cornes, comme le lion, sont le type de la force.

Il avait aussi sept yeux qui sont les sept esprits de Dieu (Esaïe 11 : 1-3). Les sept cornes représentent la plénitude de Sa puissance impériale, comme Roi des rois, et ses sept yeux représentent la plénitude de Sa puissance intellectuelle.

Il s'avance pour prendre le livre et en rompre les sceaux. Ceci est l'acte le plus sublime de toute l'Apocalypse et après lequel toute l'humanité soupire depuis six mille ans. C'est l'acte par lequel Babylone sera jugée, la bête et le faux prophète jetés vivants dans l'étang ardent de feu et de soufre et par lequel Satan sera lié et vaincu pour toujours.

Il n'est pas étonnant que les anges, par myriades de myriades, disent d'une voix forte: «L'Agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire et la louange. Et que toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer et tout ce qui s'y trouve disent: à Celui qui est assis sur le trône et à l'Agneau soient la louange, l'honneur, la gloire et la force aux siècles des siècles, et que les quatre êtres vivants disent: amen, et que les vieillards se prosternent et adorent.»

Voici bientôt deux mille ans que notre Rédempteur a payé de son sang le prix de notre rachat. Sa résurrection d'entre les morts est le gage concluant que son sacrifice a été agréé par Dieu le Père. Comment se fait-il alors que Satan soit encore le Prince de ce monde, et que nous soyons encore sous son empire?

La deuxième épître de l'apôtre Pierre en donne la réponse dans son troisième chapitre, verset neuf: « Le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de sa promesse comme quelques-uns le croient, mais Il use de bonté envers nous, ne voulant qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance.»

Le fait que le livre de la Rédemption est encore dans la main droite de Celui qui est assis sur le trône, et que ses sept sceaux ne sont pas encore brisés après deux mille ans, provient de Sa patience. Mais cette patience, qui est d'essence divine, n'est cependant pas éternelle. Elle aura une fin. Alors Dieu interviendra avec puissance dans les affaires des hommes et arrachera son Royaume des griffes du Prince de ce monde pour le remettre à son Fils Fils bien-aimé.

Il en sera ainsi comme d'un homme qui aurait acheté une propriété. La propriété étant habitée par un locataire peu désirable, l'acquéreur fait savoir au locataire qu'il doit évacuer les lieux. Celui-ci fait comme si de rien n'était. Le propriétaire patiente, il patiente encore, il patiente longtemps; mais voyant que rien ne se fait, et qu'en plus, le locataire se met à détériorer la place, à saccager la maison, à mettre tout sens dessus dessous, il mettra fin à sa patience, fera appel aux autorités et, par la force, le fera évacuer.

Voici exactement où nous en sommes. La patience de Dieu arrive à son terme, bientôt nous n'entendrons Plus l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde, offrir à tous le pardon. Ce sera le rugissement du Lion de la tribu de Juda. En ces jours-là, les hommes diront aux montagnes et aux rochers : «Tombez sur nous et cachez-nous de la face de Celui qui est sur le trône et devant l'Agneau, car le Grand Jour de Sa colère est venu, et qui peut subsister?» (chap. 6: 16-17).


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