Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

II

DÉCIDÉ A EN FINIR

-------

« je t'ai vu sous ton figuier », lui dit Jésus.

Ce dimanche soir, dans une des ruelles les plus sombres de Whitechapel, célèbre jadis par les crimes d'une bande dont c'était le centre, un coin où le mal abonde mais où surabonde aussi. je puis le dire, un grand nombre de nobles coeurs, nous cherchions le long des trottoirs et dans les courettes qui pouvoir entraîner avec nous.

Tout près de la station de Leman street, à l'abri de la voie du chemin de fer se trouve une remise. Des paquets d'hommes s'y rassemblaient et plus d'une fois nous avions tenté de les persuader que la vie leur garde encore bien des promesses, malgré leurs rudes expériences quotidiennes.

Ce soir-là, il faisait froid, humide et sombre. Un homme s'accotait au pilier du portail, négligé, misérable et dédaigneux devant toutes mes avances amicales:

- Bonsoir, l'ami, répétais-je sur divers tons aussi chaleureux que possible, sans obtenir autre chose qu'un léger haussement de ses sourcils. Puis-je vous aider ?

Silence obstiné ! Il ne dormait pourtant pas : ses yeux grand ouverts fixaient les dalles de granit à ses pieds. Il paraissait décidé à m'ignorer. Etait-il sourd-muet ? D'apparence, il ne semblait pas étranger. Bien bâti, sous un costume dépenaillé, il portait au plus quarante ans.

- Venez, camarade, insistais-je. Quelqu'un veut vous aider. Venez avec moi jusqu'à notre salle. Vous y trouverez du feu, des amis et qui sait ? Vous trouverez aussi le Grand Ami de tous les hommes. Le Christ vous connaît et vous veut.

Alors il me regarda, ouvrit les lèvres et je crus qu'il allait parler. Mais aucun son ne vint et à nouveau baissant la tête, il retomba dans son mutisme.

Il me fallait aller plus loin. J'ajoutai toutefois:

- Il vous aime, vous savez, et veut vous retrouver.

Le même soir, notre réunion habituelle venait de se terminer lorsqu'un de mes aides me dit qu'on ni ' attendait à l'entrée. A mon grand étonnement je reconnus mon énigmatique sourd-muet de la remise.

Cette fois il avait retrouvé la parole

- Dieu soit béni. C'est Lui qui m'a conduit ici ce soir, articula-t-il calmement. Il faut que je vous parle. Ah ! cela aurait pu tourner de tout autre manière !

Il me suivit chez moi et sans préambule commença

- Hier soir samedi, à cette même heure, je déambulais le long des quais, près de la Tour de Londres. J'étais décidé à en finir. Ma vie ? Une sale loque. Tous ceux qui m'ont connu n'y ont rien gagné que honte et misère. J'ai déçu leur confiance à tous et nul ne veut plus de moi. Pas de travail. Un homme de plus à la dérive. J'ai attendu qu'il n'y eut plus de passant et j'ai escaladé le mur pour me fiche à l'eau. Mais vous savez, on a l'esprit clair à ces moments-là. Le souvenir m'est venu que c'était aujourd'hui dimanche. Des images d'église, de cantiques, du bon Dieu, me sont revenues. Si j'attendais encore de passer le dimanche ? Depuis des lunes, j'avais perdu le chemin de l'église. Tout ce qui touche aux bondieuseries me dégoûtait. Et après tout, si Dieu existait ! Peut-être qu'il me donnerait un petit coup de main pour m'aider. Peut-être qu'il y pensait tout juste en ce moment. Bref sur le mur, j'hésitai et décidai d'attendre. je pourrais peut-être aller à l'église le matin confesser ma vie. J'étais un salopard mais un petit effort pouvait peut-être me rendre un peu de respect pour moi-même et avec quelque chance, je retrouverais du travail. je rêvais ainsi. Les amis me pardonneraient peut-être après tout. Supposons que Dieu me donne une nouvelle chance. Je la saisirais bien. Oh ! Dieu, criai-je, aide-moi. Je veux encore attendre ce jour de dimanche, pour voir venir.

Je ne sais plus bien si je descendis du mur ou si je tombai tout seul. J'étais comme en extase, en pensant à tout ce qui pourrait m'arriver. je priai encore. Longtemps je restai assis à terre à rêvasser, et bien sûr je finis par m'endormir.

Il faisait presque jour quand je me sentis toucher du 'bout du pied. J'ouvris l'oeil : l'inévitable agent de police

- Allons, camarade. Faut pas rester là.

Il paraissait assez aimable.

- Marchez un peu. Paraissez tout gelé. Savez pas où aller ?

Je me souvenais bien que c'était dimanche et que je devais aller à l'église, mais pourquoi le lui aurais-je dit ?

- Avez rien à manger ?

Honnêtement, je pus dire non. Sur quoi il me donna 20 francs pour acheter quelque chose de chaud. Etait-ce le premier signe que le vent tournait ? je me décidais donc à lui dire ma résolution. Il écoutait sympathique et me donna l'adresse de deux ou trois églises proches.

- Priez aussi pour moi, camarade, ajouta-t-il, j'en ai besoin. Suis pas un ange. Le service c'est le service. J'aurais déjà dû vous faire déguerpir maintenant qu'il fait clair. Deux fois, je suis passé par ici cette nuit. Bonne chance !

Et il me laissa. Je déambulais de ci delà jusqu'à l'heure d'ouverture des églises. je songeais à la prière que je ferai. Je connaissais une église et m'avançai sous le porche. Deux hommes se tenaient là. L'un d'eux me regarda et me suivit. Comme je passais la porte, il me toucha le bras mais assez gentiment.

- Où allez-vous comme ça ?

- Là-dedans, fis-je.

Avec une grande douceur, il me dit :

- Vous savez... Nous sommes ici une église plutôt correcte.

Il regardait mes guenilles, ma figure pas lavée. D'un tour de reins je reculai et l'insultai en face. je lui crachai ma colère contre l'église et la religion et je blasphémai. Mes rêves m'avaient trompé. Il n'y avait rien à faire, rien qu'à crever.

- Correcte ? oui, assez correcte pour m'envoyer au diable, lui criai-je, en dégringolant les marches.

Mes paroles m'effrayaient. Le diable. L'enfer. Est-ce que cela existait ? Bien sûr et j'y étais en plein depuis des mois. Rien de plus infernal que ma vie. J'attendrai encore le soir et ce serait tout. J'étais contre cette remise pour attendre qu'il fasse noir.

Ensuite vint votre groupe de chanteurs et je les ai maudits pour tout leur vacarme. je méprisais leur ignorante naïveté, leur ridicule bonne volonté : « En marche vers la patrie céleste » qu'ils chantaient. Les idiots

Comme si ça existait.

Vous êtes venu. Mais j'avais le coeur si plein de sale rancoeur à vous cracher au visage, que si j'avais ouvert la bouche, je vous aurais horrifié. Et puis comme vous me parliez, je ne trouvais pas un mot à dire : rien ne sortait. Si j'avais eu un couteau, je vous aurais peut-être tué, mais parler ça m'était impossible. Le Diable était là-dedans, mais une autre force plus grande tenait ma bouche close. Maintenant je suis rudement content de n'avoir rien dit.

Je vous ai pris pour un de ces sales hypocrites professionnels dont c'est le métier de dire : mon ami, à des salopards de ma sorte. Et pourtant le ton, la manière... Il m'a fallu vous regardez en face. A peine vous parti, j'ai pensé à la rivière. je voulais courir mais comme ma langue, mes jambes refusaient d'obéir. Je me sentais tituber comme pris de boisson et je dus m'appuyer de la main pour ne pas tomber. Un agent de police que je croisais me fit penser à celui du matin, le brave type. Y a encore du bon en ce monde. Peut-être vous aussi, vous étiez un brave homme. Peut-être vous auriez un mot à me dire de la part du bon Dieu. Le désir me prit de venir ici et j'entrai dans votre salle sans me faire remarquer. Vous annonciez un chant : « Redites-moi la vieille histoire... » je connaissais par coeur toutes les strophes mais ne pus pas en articuler une syllabe jusqu'au moment où il est dit : « Souviens-toi que je suis un pécheur que Jésus est venu sauver. » Ça c'était mon cas. je priai encore. Et alors, vous qui ne saviez rien de moi, vous avez tout juste raconté toute mon histoire. Comment pouviez-vous savoir tout ce que j'avais pensé depuis hier soir ? Vous le racontiez. Puis vous avez demandé qui voulait se laisser trouver par le Christ et recevoir son pardon. J'ai dit : Moi ! Et me voici maintenant. Dieu soit béni. C'est Lui qui m'a amené ici...

Devant mes yeux. j'avais donc le même homme trouvé quelques heures plus tôt contre la remise. Et déjà ce n'était plus le même homme. Dans ses yeux, tout à l'heure si las, l'éclat d'une détermination virile, Voix, gestes, attitude, tout semblait autre. Une « nouvelle création » ! Ensemble nous fîmes monter vers Dieu une ardente prière de reconnaissance.

Le lendemain j'appris toute l'histoire. Journaliste, il avait beaucoup voyagé, fréquentant toutes sortes d'amis et souvent de ceux qui quittent la vieille Angleterre « pour le plus grand bien de celle-ci ». Il gardait le contact avec sa famille, et l'idéal de sa jeunesse. Un jour il retournerait au pays, auprès des siens et de la jeune fille qu'il avait promis d'épouser. Mais ses amis l'accaparaient. Il se mit à boire. Jamais chez lui, on n'aurait pas supporté même l'idée de voir un homme ivre. Mais loin du home, il se lança en toutes sortes de gaies parties où l'on ne se faisait point scrupule de dépasser la mesure. Les semaines filaient et la pente où il glissait descendait toujours plus rapide. Il oubliait d'écrire chez lui. Sa fiancée ne l'intéressait plus. Un jour il reçut une lettre qui lui reprochait sa négligence et furieux décida de ne plus « les embêter ».

Il perdit son emploi car sa capacité de travail déclinait.

Une lettre lui ayant apporté la nouvelle de la mort de sa mère et tôt après de celle de son père, il se plongea dans l'alcool. A bout d'expédients, il trouva place pour la Nouvelle-Zélande sur un cargo à court de matelots qui le prit comme serveur. Mais là encore, par suite de son inconduite, il perdit sa place, se réveillant seul à terre après une nuit de beuverie, le bateau déjà loin en mer. Il vagabonda de lieu en lieu, travaillant par chance, souvent torturé par la faim. Sans scrupule, il se mit à voler et s'en tirait habilement sans dommage. Musant sur un quai. il entendit offrir une place à un homme qui refusa. Il se présenta au quartier-maître, sans aucun papier en poche, et on le prit. C'est ainsi qu'il débarqua à Londres où sa paie lui permit de vivre quelques semaines. Une ancienne connaissance lui offrit un emploi qui bientôt lui parut assez louche : les questions d'un détective le mirent en éveil et il quitta son patron sans même l'avertir. Il se remit à boire plus que jamais et dut subir à l'hôpital un traitement énergique qui le désintoxiqua un moment mais ne pouvait guère lui refaire une volonté. Maintenant le moral déclinait. La mélancolie le hantait. Il ne se sentait aucune raison de vivre et aucun espoir de sortir de sa misère. Il décida d'en finir.

Et c'est alors que la vigilance miséricordieuse d'En Haut parvint à lui faire entendre raison et par grâce le sauva. Quelques semaines le remirent d'aplomb au point qu'un directeur de journal colonial, intéressé aux régions qu'il connaissait si bien, l'engagea. Bientôt il gagnait aisément sa vie tout en demeurant un aide précieux pour l'église où il avait été accueilli malgré ses apparences fort peu « correctes ».

Il n'hésitait point à s'afficher « chrétien », toujours prêt à rendre service. Souvent il se proposait pour veiller la nuit quelque malade nécessiteux. Et ce fut à cette occasion qu'il retrouva le chemin du retour au pays de son enfance. Ses parents étaient morts mais il savait qu'une femme continuait là-bas à penser à lui. peut-être à prier encore pour le revoir.

L'une des habituées de notre communauté avait pour mari un matelot que l'on venait de débarquer fort malade. Le cas s'aggravant, on pouvait craindre le pire. Et ce furent des nuits et des nuits d'anxiété et de veilles. Notre nouvel ami. B..., en entendit parler et s'offrit à prendre la garde pour soulager la famille à bout de forces.

Ce malade, souvent absent de chez lui, je le connaissais fort peu. Laissant sa femme et ses filles fréquenter nos réunions, 9 trouvait toujours d'excellents prétextes de s'en abstenir lui-même. Maintenant je le visitais mais son état rendait toute conversation presque impossible. Il acceptait qu'on lui lise quelques versets de la Bible et remerciait toujours.

B... a son chevet croyait discerner en lui un trouble plus profond, sans se douter lui-même où tout ceci nous mènerait. Et moi je me réjouissais beaucoup de voir cet homme, encore tout nouveau-né à la vie de la foi, déjà si préoccupé d'en chercher d'autres.

- Il m'a demandé lui-même. m'expliquait B... comment je suis devenu chrétien et mon histoire a paru l'intéresser fort, surtout certains détails. Mais dans son état on ne peut jamais lui parler bien longtemps. Chaque fois il m'en demande davantage. Il aimerait savoir si Dieu exauce vraiment les prières qu'on lui adresse. Il doit y avoir quelque chose là-dessous, vous ne croyez pas ?

Je le pensais aussi. La femme de ce marin ou quelqu'autre personne lui avait peut-être dit avoir prié pour lui.

- Ça doit être cela. Un jour je lui ai offert de prier avec lui et j'ai cru comprendre que d'autres en avaient fait autant.

- Que savez-vous de son passé ? Peut-être à l'hôpital un aumônier s'est intéressé à lui.

- Je ne sais, mais il aimerait quelques explications et je lui ai promis de vous en parler.

- Bon. je puis venir le voir ce soir même.

Nous trouvâmes la femme toute souriante. La journée avait été excellente, le docteur reprenait espoir et le malade désirait revoir sa « garde de nuit ».

Nous le trouvâmes en état de supporter un entretien et je proposais, puisque notre malade ne pouvait se déplacer, d'avoir dans sa chambre, entre nous, un culte du soir. Sur son acquiescement je priai B... de nous lire un psaume de la Bible. Il choisit le 103 et commença au verset 10. Sa voix tremblait en lisant. Le malade écoutait, les yeux fermés mais tout à coup interrompit :

- Arrêtez. Tout ça est bien vrai, chacun de ces mots. Mais relisez-moi encore les premiers.

- « Bénis le Seigneur, ô mon âme. Que tout en moi célèbre son nom sacré. Bénis le Seigneur et n'oublie aucun de ses bienfaits envers toi. C'est Lui qui pardonne toutes tes fautes passées. Il guérit tes maladies. Il arrache ta vie des mains du destructeur. Il te couronne de sa miséricordieuse tendresse, de sa bienveillance gracieuse. »

Le malade leva la main.

- C'est tout juste cela qu'elle me lisait, dit-il.

- Qui donc ? demandai-je.

- Une infirmière à l'hôpital, aux colonies. Elle m'a même donné un petit livre. Tenez, là dans le tiroir, voulez-vous le prendre et me le faire passer.

B... ouvrit le tiroir et trouva le livre, un petit volume relié en cuir, intitulé : « Dieu entend la prière ». B... le tendit lentement au malade qui l'ouvrit à la page de garde et me le montra ainsi ouvert. J'y lus ces mots tracés d'une écriture ferme :

« Espérant qu'un jour vous reconnaîtrez la vérité de chaque mot de ce livre.

Votre amie H... S ... » et une date.

Comme je montrai ces lignes à B ... il me regarda stupéfait. Il nous regarda les uns après les autres. blanc comme un linge. je le crus près de s'évanouir. Mais il se remit :

- Priez maintenant, dit-il d'une voix sourde, et surtout pour moi.

Le malade n'avait rien remarqué. Nous nous mîmes à genoux et du temps que je priais à voix haute, demandant à Dieu de guider le médecin, de bénir notre malade, sa famille et nous-mêmes, j'entendais B... soupirer à voix basse et comme gémir.

- Amen ! conclut-il dans un sanglot.

Je souhaitais rapidement bonsoir et allais partir lorsque B... demanda à la femme de bien vouloir l'excuser. Il reviendrait reprendre sa garde dans une heure ou deux, car il avait une affaire urgente. Nous partîmes ensemble.

A peine dehors, il commença sans attendre :

- Le croirez-vous ? La femme qui a écrit sur ce livre est ma fiancée. jadis elle m'a donné un livre tout semblable et j'y avais, de ma main, écrit ces mêmes mots, mais avec un tout autre sentiment, en manière de plaisanterie, car bien que je la sus croyante, je me donnai pour un parfait sceptique. Et maintenant comment le nier ? Ma propre vie témoigne que chacun de ces mots dit vrai. N'est-ce pas un message que Dieu lui-même m'envoie ce soir ?

- A n'en pas douter, dis-je.

Nous échafaudâmes quelques projets, puis il retourna reprendre sa garde. Et le lendemain une lettre partit pour un certain hôpital, loin là-bas en Extrême~Orient. Mais en même temps, à l'insu de B.... un télégramme touchait la même destination, avec ces seuls mots -

- Dieu exauce prières. Lettre suit. B... retrouvé.

Le hors la loi, le désespéré tombé trop bas pour pouvoir être admis dans une église respectable retournait peu après vers ses amis, apportant là-bas en ce pays lointain la preuve tangible de la vérité du texte évangélique :

« Alors qu'il était encore fort loin, le Père le vit et il frémit d'émoi. Il courut et se jeta à son cou et l'embrassa... Car, dit-il, mon fils était perdu et le voici retrouvé. »

On fit là-bas aussi, comme dans la parabole de Jésus, de grandes réjouissances. Et maintenant, en ce pays éloigné, vous pourriez rencontrer beaucoup de frères à la peau bronzée qui, jadis, ignoraient tout de cette « glorieuse liberté des enfants de Dieu ». B... et sa femme ont consacré leur vie à ses petits. Et seule là grande aurore qui vient bientôt pourra révéler tout ce que Dieu réalisa à la suite des événements d'un certain dimanche soir, à l'Est d'Aldgate, à Londres, lorsqu'une poignée de braves gens sortit dans le froid « chercher des hommes ».

Aujourd'hui les merveilleuses découvertes de nos grands savants maîtrisent les forces de la nature et pourraient devenir de précieux instruments pour l'avancement en ce monde de la Paix et de la Justice. Par malheur, aussitôt qu'il nous est permis de déchiffrer quelque nouveau mystère, nous l'exploitons non pas seulement à gaspiller quelque misérable somme d'argent, mais hélas! pour le malheur de milliers d'êtres humains.

Le matin où j'envoyais ce télégramme, je dus faire queue au guichet pour permettre à une poignée de ruffians, bien connus de moi, d'utiliser cette magnifique invention au mieux de leurs intérêts crapuleux. Et que fait-on du cinéma ? Et pourquoi construit-on des avions capables de jeter sur des milliers d'hommes, femmes et enfants, des engins d'une puissance de mort satanique.

Pourtant Dieu garde le dernier mot. Sa puissance dépasse celle de la plus profonde science. jamais nous ne viendrons à bout de sa sagesse ni de son pouvoir. La prière vers Lui reste encore le seul instrument capable d'arrêter homme ou démon, sur le chemin de la mort.


Chapitre précédent Table des matières Chapitre suivant