Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

CHAPITRE XIII

Ceux qui sèment avec larmes... Obstacles, Difficultés dans les Hautes-Alpes

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« Il faut semer avec discernement et économie, mais il faut semer et mettre la chandelle sur le chandelier ; car si on attend que le vent ne souffle plus, on la tiendra toujours cachée, et si on regarde toujours les nuées, on ne sèmera jamais. »

F. N. (1)

Neff retourne dans les Hautes-Alpes fin décembre 1824. En arrivant à Orpierre, siège du Consistoire, il apprend qu'un pasteur, « homme profondément immoral, accusé de plusieurs crimes, et chassé, ou repoussé de toutes les églises, était revenu à Orpierre se recommander à quelques anciens du Consistoire, les seuls amis qu'il ait au monde. Ceux-ci ne rougirent pas de le proposer pour l'église du Champsaur, qui n'a jamais été pourvue et que je dessers, comme les autres, provisoirement ». Sans son opposition et l'intervention énergique de quelques amis, Neff aurait été ainsi remplacé dans cette région !

Isolement de Neff

Il souffre de son isolement « car, écrit-il, quoiqu'il y ait presque toujours du monde autour de moi, je puis bien dire que je suis seul, puisque personne ne sent et ne comprend le langage de Canaan. C'est une chose pénible pour le chrétien de ne point trouver de coeur qui réponde au sien, et de vivre ainsi au milieu des morts ! ...

« Pourquoi faut-il que je sois livré à moi-même, n'ayant personne à qui je puisse ouvrir mon coeur, et qui me rende le grand service de me reprendre et de m'avertir ? Pourquoi faut-il que les frères qui m'entourent soient tous placés de manière à me regarder (hélas bien à tort !) comme leur maître et leur docteur, plutôt que comme le plus petit d'entre eux ? Et pourquoi faut-il qu'une convenance, moitié religieuse, moitié mondaine, m'oblige à me tenir à une certaine distance d'eux, et à ne point les entretenir de mes faiblesses et de mes imperfections ? Sans doute, mon orgueil aurait beaucoup à en souffrir; ma paresse, mon esprit d'indépendance et mes affections charnelles supporteraient difficilement ce joug ; et il serait bien dur pour moi, au commencement, de me soumettre à la surveillance, à la correction et aux avertissements de mes frères ; mais plus cela me serait pénible, et plus cela me serait nécessaire et avantageux ; et je suis sûr que, malgré ma répugnance, Dieu me ferait la grâce de m'y soumettre, et que j'en tirerais un bon profit. »

Il souffre de renoncer aux joies du foyer

A tous égards d'ailleurs, la solitude lui pesait, il lui en a coûté de se priver de toute vie de famille. Ne disait-il pas à Martin Dupont (2) : « Moi aussi, je pourrais me marier, avoir une compagne, une vie de famille, un chez-moi ; mais que deviendrait cette oeuvre qui a toutes mes affections, que deviendrait ma femme toujours seule, quand je serais appelé à errer de côté et d'autres ? Elle serait en Queyras, lorsque je serais à Freyssinières ou en Champsaur ; et même en Queyras, elle serait à la Chalpe-d'Arvieux, où est le presbytère, lorsque je serais à St-Véran, à Pierregrosse, à Fontgillarde, à Vars, à trois, quatre, cinq et huit lieues. »

Il ajoutait encore : « J'ai ma mère, je l'aime comme elle m'aime, je serais certes heureux de l'avoir avec moi ; mais où avec moi ? (3) »

En rentrant après son voyage, il avait retrouvé ses paroissiens tels qu'il les avait laissés, ou peu s'en faut.

L'oeuvre spirituelle n'avance guère

« Quand je tiens l'assemblée à la Combe, écrit-il, les gens y viennent presque tous et paraissent très attentifs, même touchés ; comme ils ont beaucoup de simplicité, chacun ne craint pas de dire sa raison dans la réunion, et plusieurs en disent de fort bonnes. Mais quand je suis absent un peu longtemps, la plupart se refroidissent. »

Aussi, conclut-il : « En janvier et février (1825) l'oeuvre spirituelle n'avançait guère à Freyssinières ; les catéchumènes, il est vrai, étaient fort assidus et se montraient assez intelligents, mais on ne voyait en eux aucune vie, surtout à Dormillouse. Cependant, quelques-uns qui étaient déjà réveillés, avançaient sensiblement et travaillaient de leur mieux à l'instruction des autres.

« Je n'entrerai point dans le détail de mes courses pendant le reste de l'hiver. Ne pouvant voir que rarement chaque église, je désirais qu'elles fussent toutes pourvues de bons serinons pour leur assemblée du dimanche ; je crus devoir donner la préférence à ceux de Nardin (4). « C'est un livre basé sur la doctrine évangélique la plus pure et sur l'expérience chrétienne la plus profonde et la plus Simple (5). »

Terrain ingrat

Si l'oeuvre est lente à Freyssinières, « pour le Queyras, je n'en dis pas merveille ; c'est un champ bien aride, je ne sais ce qu'il deviendra... On y est plus froid et plus mort, surtout à Arvieux. Depuis que j'ai reconnu leur endurcissement, je leur prêche d'une manière terrible ; je ne conçois pas comment ils peuvent le supporter; mais c'est tirer dans un rempart de terre glaise; le boulet entre, et rien ne bouge. Plus je vis et plus j'éprouve que « celui qui plante ou celui qui arrose n'est rien » ; aussi n'espérai-je pas, avec toute l'énergie de mes discours, prendre les âmes d'assaut, mais seulement garantir mon âme ; en sorte que si la fille de Sion meurt de sa blessure, ce ne soit pas pour avoir été « pansée à la légère ».

« Travailler en vain est certainement la plus rude épreuve d'un évangéliste. Combien j'ai déjà soupiré dans ce pauvre Arvieux ! Combien de fois je leur ai dit en gémissant : « Oh ! si du moins tu avais connu ta visitation dans cette journée qui t'est donnée ! Mais tout cela est caché à tes yeux ! » C'est dans un tel endroit que l'on comprend ce que l'apôtre dit aux Galates du « travail d'enfantement » qu'il souffrait pour eux ! ...

Combien il faut de patience

« On ne saurait croire combien il faut de patience avec ces jeunes gens demi-sauvages pour s'assurer de leurs besoins et y pourvoir. Si on leur demande une explication quelconque sur un sujet étranger à eux-même, ils la font hardiment, suivant leurs lumières ; mais dès qu'il s'agit d'eux-mêmes il est impossible d'obtenir la moindre réponse. Ils demeureront des mois entiers dans le doute et l'angoisse plutôt que d'ouvrir leur coeur ; et pourtant il serait difficile de les traiter avec plus de patience et de simplicité que je ne le fais. De tels caractères sont très fatigants à conduire ; j'en ai trouvé partout, mais ici plus qu'ailleurs... »

« A Arvieux cependant, écrit-il en février 1825, les catéchumènes prennent de l'intelligence et comprennent assez bien la doctrine ; mais ils n'en sont point encore touchés. Les grandes personnes semblent des âmes de terre grasse, qui ne résistent pas, mais qui ne sentent rien du tout ; je leur parle pourtant assez fort et assez franchement, mais la parole de l'homme n'est pas l'épée à deux tranchants, il faut que le Seigneur y mette la main lui-même. »

Découragement

Et Neff, après deux années de travail parmi eux, et de quel travail, va même jusqu'à se décourager : « Oh ! combien j'ai besoin que le Seigneur me donne patience et qu'il travaille avec moi ! Priez pour moi, cher ami, et engagez les frères et soeurs à intercéder pour les pauvres âmes que j'évangélise ; car si elles ne se convertissent Pas, les paroles qu'elles entendent seront comme un feu qui les consumera dans l'éternité !... C'est d'un côté un triste métier que celui d'évangéliste, quand on voit si peu d'âmes disposées à recevoir la Bonne Nouvelle... On jetterait des fois les outils, de détresse. Mais si nous considérons, d'un autre côté, que ce n'est pas notre oeuvre, mais celle du Seigneur lui-même ; si nous pensons que ce métier, si décourageant, Jésus a daigné le faire lui-même, et qu'il a éprouvé aussi toutes ces difficultés, qu'il a eu d'abord peu de succès... et si nous lisons les livres des prophètes, nous verrons qu'Elie, Esaïe, Jérémie, Ezéchiel, etc... trouvaient des coeurs endurcis et plus rebelles qu'aujourd'hui, et que souvent, dans tout Israël, ils ne rencontraient pas un frère à qui ils pussent confier leurs peines. Quelquefois même, Dieu leur annonçait d'avance qu'ils ne seraient point écoutés (Ezéch. II, 5-7 ; III, 7-11 ; Jérémie VII, 26). Ils étaient quelquefois bien découragés ; et nous voyons comment ils se plaignaient, et que quelquefois ils prenaient la résolution de tout abandonner (Jérém. XX, 9 ; I Rois XIX, 4 ; Nombres XI, 11-15). Mais Dieu ne le leur permettait pas parce que c'est à lui, c'est à Dieu seul qu'appartiennent les temps et les moments, et qu'il nous suffit de lui obéir (6). »

Neff obéit ; et l'exaucement ne devait point tarder: preuve en est cet émouvant récit, dont le début se place à cette époque.

Une âme oppressée

Une jeune femme, Marie Philippe, née catholique, mais qui avait épousé un protestant, avait une grande connaissance de sa misère ; elle en était abattue, malade. « Son mari, rapporte Neff, me dit un jour en pleurant : « Ma pauvre Marie veut mourir, je ne sais ce qu'elle a, mais elle ne prend aucune nourriture ; on la voit fondre comme la neige ». - Je lui dis que cette maladie n'était point à la mort, mais pour la gloire de Dieu, et que je désirerais que lui-même et bien d'autres en fussent atteints. »

Ce qui l'oppressait était de ne pouvoir prier. Neff lui parle à l'étable, à la lumière d'un flambeau de pin. Marie s'ouvre alors complètement : « Il y a trois ans que Dieu me fit la grâce de connaître mes péchés ; je fus tout l'hiver malade, comme à présent ; je voulais me convertir ; et voilà, j'ai tout abandonné je me suis rendormie ; j'ai laissé passer mon heure à présent, mon coeur s'est endurci, et Dieu me rejette. Il a raison, je ne mérite pas autre chose. »

Un psychologue avisé

« Ces paroles, rapporte Neff avec un sens psychologique combien avisé, prononcées avec le calme du désespoir, me firent craindre que cette affreuse idée ne fût déjà fixée dans son esprit. Je lui demandai si, à cette époque dont elle parlait, elle avait vu quelqu'un qui lui eût indiqué le chemin du salut. « Non. - Eh bien, comment pouviez-vous le trouver ? Ne craignez rien, c'est aujourd'hui votre heure, puisque jusqu'ici vous n'avez point connu le bon Berger. »

L'obsession dont Marie Philippe ne pouvait se délivrer tomba enfin, mais point encore assez pour faire place à la paix.

Neff la visita souvent. « Pendant que je lui parlais, elle semblait prendre un peu de force, mais elle retombait aussitôt dans l'abattement.

« Elle a passé, écrit Neff plus tard, trois ou quatre mois dans ce pénible état ; et quoique maintenant elle ait goûté la miséricorde de Dieu, et jeté l'ancre au delà du voile, elle est encore habituellement triste, sa conscience délicate s'alarme à la moindre apparence du mal... La vie de son âme semble consumer son corps. Jamais je n'avais vu une âme plus profondément touchée, si lumineuse et si simple en même temps. »

Plus tard encore, Neff écrira : « Elle a plus de forces maintenant ; mais sa joie ne dure pas longtemps et souvent elle retombe dans la frayeur. C'est une âme qui a été terriblement secouée ; le fondement n'y sera pas posé sur le sable. »

Victorieuse

Et deux ans après, de Genève, il pourra enfin lui adresser ces lignes : « Je vois avec joie que, de votre côté, le même Dieu vous donne victoire et vous soutient contre les assauts de l'ennemi (7). »

A Freyssinières, en mars 1825, Neff constate que pourtant, son travail a porté quelques fruits (8) :


CL. J. REBOULET
MAISON DE F. NEFF A DORMILLOUSE

Quelques fruits à Freyssinières

« Mes catéchumènes (il y en a quarante-cinq dans le seul village), quoique assez intelligents et ayant appris tous les passages de ma liste, n'avaient, à l'exception de la petite Suzette Baridon, donné aucun signe de vie. Ils semblent se réveiller en partie. L'approche de leur confirmation peut y contribuer. Dimanche, au temple, où se trouvaient tous ceux de la vallée, je leur parlai très sérieusement de ce qu'ils allaient promettre, et lundi, à Dormillouse, je. leur manifestai combien j'étais content de leurs dispositions et leur parlai de manière à tout briser ou à faire quelque bonne impression. Après la prière, plusieurs restèrent longtemps prosternés en versant des larmes, et après un long silence, chacun se retira sans proférer une parole, excepté quelques-uns, qui me suivirent à la cuisine (on se réunit dans l'étable, et c'était le soir). Le fils de mon hôte restait avec moi jusqu'à minuit. Je vis à ma grande surprise qu'il était réveillé depuis quelque temps : c'est un jeune homme de vingt-deux ans environ. Le lendemain, je vis encore d'autres fruits : quelques jeunes filles paraissaient sérieusement touchées, elles vont chercher de la lumière auprès de Suzette et de son père, la première est pleine de vie pour le peu de temps et s'exprime avec une grande facilité, et même avec beaucoup d'esprit, elle est d'une bonne mémoire. Plusieurs jeunes hommes, d'âges très divers, me parurent aussi plus sérieux, de même que quelques chefs de famille, ils ont déjà pris deux exemplaires de Nardin et en demandent encore autant, peut-être davantage. Ils ne manquent pas d'intelligence et sont humainement bien supérieurs à ceux de la Combe, mais l'orgueil et la légèreté leur font une cruelle guerre.

« Priez pour eux, chers amis, car je ne me sens pas suffisant pour ces choses. Oui faites cela, priez tous ensemble dans vos réunions et en particulier pour ces intéressants enfants des anciens martyrs, car ils sont de la semence d'Abraham, selon la chair et leurs pères ne vinrent habiter ces affreux déserts, il y a près de sept cents ans, que pour se dérober si possible aux poursuites du dragon roux, qui exterminait le reste des enfants de la femme (9). »

Neff travaillait jusqu'ici avec douleur dans ces contrées, sans y trouver à peine quelques âmes qui commençassent à le comprendre. La lettre qui ouvre le chapitre suivant nous montre le missionnaire dans les chants de triomphe.

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1. Ibid., p. 39.
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2. MARTIN-DUPONT, Op. Cit., P. 90.
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Une lettre à sa mère
3. Le 14 janvier 1824, il écrivait lui-même à sa mère Je suis très loin de croire qu'un jour je serai placé de manière à pouvoir te faire venir près de moi, quel que soit le désir que j'en aie, je ne veux pas être exposé à faire comme notre pauvre Bost qui promène sa famille de ville en ville : je n'ai pas assez de foi pour cela. je trouve que j'ai bien assez de ma personne 1 Avoir toujours devant les yeux une perspective de repos et de bien-être sur la terre, c'est, pour le chrétien, une tentation, c'est avoir l'oeil charnel, surtout pour un évangéliste ; j'y suis sujet comme un autre, mais je me le reproche comme une grande sottise. Saint Paul promet du repos aux fidèles, mais c'est seulement lorsque le Seigneur sera revenu avec ses saints anges (Il Thes. 1 :7). »
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4. Mais que de peine pour trouver quinze francs, le prix de ces volumes. Certains veulent acheter, mais le père observe que l'argent manque.
- « Quoi, dit l'un des fils, ne voulions-nous pas acheter un jeune porc ? Eh bien, nous nous en passerons ; ce livre nous fera plus de profit. - Et puis, dit une autre jeune fille, ne pouvons-nous pas engraisser un bouc ? Cela fera également. Prenez les sermons, papa. - Oui, oui, s'écrièrent-ils tous à la fois, les sermons, les sermons, point de cochon ; nous ferons la soupe tout de même ! - Soit ! dit le père ; si vous le voulez tous, je le veux bien aussi. »
A Dormillouse, je fus témoin de scènes semblables. Un jeune homme, jusque-là peu estimable, dit en achetant deux volumes : « J'irai travailler aux carrières (d'ardoises) et je gagnerai de quoi prendre le reste. » D'autres dirent : « Nous irons ce printemps en Provence aider aux bergers à monter leurs troupeaux ; nous gagnerons vingt-quatre francs ; notre voyage et notre passeport payés, il nous restera bien pour un exemplaire des sermons. »
Il est d'autant plus touchant de voir ces pauvres montagnards consacrer gaîment leurs deniers à de telles acquisitions, qu'ici le cuivre vaut de l'or ; bien des familles mangent leur soupe sans sel, et souvent sans pain. »
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5. A. MARCHAND, Op. Cit., P. 39.
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6. « Oh ! admirable acte de foi au moment du découragement! Or ceci était écrit deux mois à peine avant qu'éclatât ce magnifique réveil de Freyssinières qui fit couler à Neff tant de larmes de reconnaissance et de joie. » (P. Gothié).
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7. Lire dans les Lettres de direction spirituelle une lettre adressée aux enfants Philippe, après la mort de leur mère.
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8. Freyssinières avait d'ailleurs été un terrain moins ingrat qu'Arvieux, en septembre 1824, Neff en écrivait :
« Isolé dans un désert et presque comme les exilés qui errent sur les rives glacées du Tobol et de l'Irkisch, il est impossible de ne pas soupirer après le pays où j'ai laissé mes meilleurs amis et frères en Jésus-Christ.
« ... Ne pensez pas que ce soit l'âpreté du climat et le triste aspect du pays, non plus que les fatigues continuelles que j'endure, qui me fassent trouver ici le temps un peu long ; non, le Seigneur m'est témoin que si je voyais germer, çà et là, quelques grains de la semence sainte qu'il m'a donnée à répandre, je me réjouirais ; et ces affreuses montagnes me seraient agréables comme le Liban ou le Carmel. Freyssinières, où, comme je l'ai dit, il y a quelques âmes qui semblent prendre vie, me plaît infiniment plus que le reste, quoique la vallée soit bien plus sauvage et plus triste par elle-même. Oh ! quel affreux désert que ce monde tout entier, s'il n'y avait pas sur sa surface quelques enfants de Dieu ! Mais, que dis-je ? ce monde n'existerait déjà plus, car la colère n'attend, pour l'embraser, que le moment où toute l'Eglise militante sera entrée dans le palais de gloire. Les mondains méprisent les serviteurs du Crucifié ; et ils ignorent qu'ils ne sont supportés que par l'amour d'eux (Mathieu XVIII, 29). »
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9. Lettre communiquée par M. le pasteur E. Marchand.
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