Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L'unité de l'Eglise de Rome et les divisions du Protestantisme

L'unité romaine
Les leçons du 1er siècle
La diversité inévitable
Citations imagées d'Alexandre Vinet à propos du catholicisme

L'unité romaine

Sans avoir été à Rome au cours des quatre sessions du concile, le lecteur attentif des différents exposés en arrive à conclure que cette « unité » de l'Eglise romaine dont on a tant parlé n'est en réalité qu'une unité de façade et que la vérité est tout autre. C'est une erreur grossière que de croire à l'unité catholique quand il n'y a qu'une uniformité dans les choses apparentes.

Au fond, il existe dans cette Eglise, qui se veut « une », un grand nombre d'opinions divergentes et de courants théologiques opposés ; on y rencontre une quantité de sectes, de petites églises et de chapelles et la grande institution romaine n'est « une » que parce qu'elle est dominée par un seul chef visible et absolu, mais la multitude des baptisés ressemble à tout autre chose qu'à un troupeau de brebis idéalement unies... Car si les chefs de l'Eglise avaient laissé au cours des siècles la moindre liberté à leurs brebis, nul ne sait combien de sectes catholiques foisonneraient sur terre. La volonté de réformer l'Eglise n'a manqué à aucune époque, ni les protestations, ni les désaccords, ni les abandons. Une grande partie de l'histoire du « romanisme » n'est faite que de conflits, de disputes, de controverses, de répressions et de persécutions. Au cours du récent concile le cardinal du saint-office a tremblé plus d'une fois pour l'unité de son troupeau, quand il a vu comment tournaient certains débats rendus publics, au grand étonnement surtout des catholiques.

Du point de vue théologique, Rome est l'Eglise la plus divisée du monde. Ce qu'un théologien affirme aujourd'hui peut être démenti demain et puis remis en honneur quelque temps après. On réhabilite aujourd'hui celui qu'on a condamné hier. Une quantité d'idées circulent dans cette Eglise qui ne sont pas officiellement enseignées, donc qui ne font pas partie de la foi définie. Mais tant qu'elles ne gênent pas le dogme, on laisse les théologiens s'éloigner parfois très loin de l'enseignement officiel, quitte à les ramener un peu plus tard, même avec des sanctions. Et, docilement, la plupart se soumettent ; mais il serait difficile de faire croire aux non-catholiques qu'ils obéissent avec une pleine conviction !

Au reste, quand on signale aux prêtres les écrits contradictoires des théologiens catholiques, ils répondent pour la plupart : « Ce n'est pas là l'enseignement de notre Eglise, l'homme que vous citez à parlé en son nom personnel ! » Au fond, personne n'engage valablement l'Eglise, hormis le pape. Voilà la raison de son unité.

Faisons remarquer par ailleurs que le protestantisme n'est pas une super-Eglise (fragmentée et divisée) faisant face à l'unité romaine. C'est un ensemble d'Eglises et au sein de chacune règne une entente au moins aussi réelle qu'à Rome. Qu'il s'agisse des Eglises du type officiel ou des églises locales indépendantes, chacune de ces institutions ecclésiastiques est au moins aussi unie dans sa foi et dans sa structure spirituelle que la hiérarchie romaine. (1)

C'est donc un argument usé que Rome nous présente sans cesse, de l'unité de l'Eglise catholique en face des divisions du protestantisme et surtout des « sectes protestantes ». Le verset biblique dont on se sert à chaque instant est connu de tous : « Père, qu'ils soient un, comme nous sommes un : moi en eux et toi en moi, afin qu'ils soient parfaits dans l'unité. » (Jean 17 : 22.)

Dès les premières leçons de catéchisme les prêtres enseignent aux enfants, et frappent leur imagination par ce raisonnement simpliste, que seule l'Eglise catholique est « une », toutes les autres Eglises sont divisées ; il n'y a donc qu'une seule Eglise vraie et il faut que toutes les autres reviennent au bercail abandonné !

Selon la logique romaine, Jésus a demandé que tous ceux qui se disent peu ou prou « chrétien » soient soumis à un seul chef visible ou vicaire, afin que se réalise la prière du Seigneur. Rome s'attribue en plus le privilège exorbitant d'être « l'unique Eglise, en dehors de laquelle il n'y a pas de salut » ! Prétendre cela, quand on sait qu'il existe un nombre égal ou supérieur de membres dans d'autres confessions (membres « passifs », sans doute, dans beaucoup de cas), c'est pour le moins pécher par manque de modestie et de charité.

Il est vrai, aux temps d'ignorance Rome pouvait se vanter d'être l'unique Eglise, mais à quel prix ? La liberté de conscience était alors inconnue et les « fidèles » obligés de croire, même sans la moindre conviction. Toute dissidence était alors réprimée par le fer et par le feu. Nul doute que cette unité-là fût l'oeuvre du « Père du mensonge » plutôt que de l'Esprit de vérité. Car cette Eglise vit sous un régime permanent de crainte et d'autorité, pour la même raison qui oblige les dictateurs à ne tolérer chez eux qu'un seul parti politique. Aujourd'hui comme autrefois les insoumis sont excommuniés, alors qu'ils étaient condamnés à mort au temps des plus épaisses ténèbres. Il est donc facile de comprendre comment a été forgée l'unité romaine sans cesse citée en exemple aux autres. Il est étonnant que l'on ose encore se servir de cet argument qui, en vérité, est une condamnation sans appel du système romain.

Ainsi, quand la « Sainte Eglise » de l'Inquisition (la plus inexpiable invention diabolique de tous les temps) vante son unité et son apostolicité, c'est tout simplement une malhonnêteté. Car une Eglise qui avait parmi ses fils des Torquemada et autres « grands inquisiteurs » (ô suprême insulte à la foi !), ne peut parler au nom de la Vérité, de la Justice et de la Charité. C'est pourquoi, quand on lit l'argumentation de la minorité conciliaire, qui s'est opposée à la promulgation du texte sur la liberté religieuse, on se demande quelle est la conscience de ces prélats :

«Le titre même de la déclaration est malheureux, car il n'y a qu'une seule religion juste... Quand on parle de liberté on commet une grave erreur, car seule la vérité catholique est libre et la liberté est toujours soumise à celle vérité. Il vaut donc mieux parler de tolérance et ceci uniquement parce que les temps actuels nous obligent (!) à tolérer l'erreur qui, elle, n'a aucun droit. »

De telles paroles se passent de commentaire. Elles sont la condamnation même de la Rome du saint-office. C'est un manque total de loyauté et de sens moral à l'égard des « frères séparés » que de leur reprocher leur diversité, conséquence naturelle du respect qu'ils témoignent à la conscience, et puis de leur refuser le droit à la liberté religieuse. Mais, heureusement, ces quelques attardés de l'époque du « saint-tribunal » viennent trop tard...

Or, il est infiniment préférable qu'il y ait des confessions différentes qui s'accordent réciproquement la liberté de penser et de croire, plutôt qu'une seule Eglise qui s'impose par la violence, au mépris de la conscience. L'être humain doit être libre de choisir sa religion, ou de n'en pas choisir du tout. Cette liberté de professer la foi selon les convictions intimes du croyant a fait la gloire et la grandeur du christianisme, tandis que l'intolérance est une cause d'infamie pour les institutions responsables.

Le rappel de tels faits est parfois considéré comme un manque de charité. C'est passer pour étroit et sectaire. Naturellement, l'Eglise romaine se réserve le droit de juger et de condamner ; elle proclame partout son inviolable « unité » en face des « sectes désunies du protestantisme ». Elle oublie seulement de dire que ces « sectes protestantes » ont été une avant-garde des grandes libertés qui font aujourd'hui la fierté de notre civilisation. Car ce n'est pas de Rome que la liberté nous est venue.


Les leçons du 1er siècle

Il est absolument sûr, selon le Nouveau Testament, que Jésus n'a pas parlé de l'unité de toutes les Eglises dans un seul organisme. Rien ne permet de croire que les apôtres aient voulu instituer une Eglise hiérarchisée et cléricalisée selon le modèle catholique. Au contraire, ils ont fondé partout des assemblées locales démocratiques, indépendantes les unes des autres, sans chef spirituel commun, à part Jésus-Christ. Nul n'a jamais revendiqué une telle charge, surtout pas l'apôtre Pierre. Au surplus, il n'y a pas la moindre trace d'un pape dans les Ecritures, ni d'un système quelconque de gouvernement universel de l'Eglise de Jésus-Christ. De l'aveu même de l'évêque de Rome, Grégoire le Grand, au VIe siècle, il n'y avait pas de « souverain pontife » au cours des premiers siècles. La fameuse « chaîne » n'a donc de point d'attache nulle part.

Certes, il est question dans le Nouveau Testament d'une Eglise « sans tache ni ride, sainte et irrépréhensible » (Ephésiens 5 : 27). Mais seul Dieu la connaît et la contemple pour le moment, puisque formée de tous les vrais croyants de tous les temps et de tous les lieux. C'est donc contre cette grande famille des rachetés de Jésus-Christ que « les portes de l'enfer ne prévaudront pas », tandis que les Eglises établies ici-bas (certaines d'une manière que l'on pourrait croire définitive !) ont donné trop souvent prise au Malin et les meilleures ne sont pas sans imperfections. Les chrétiens sont donc dispersés dans les diverses communautés ou Eglises, dont chacune en contient un nombre plus ou moins grand, selon le degré de fidélité à la Parole de Dieu.

Cependant, si la fusion de tous les chrétiens en une seule Eglise est inconcevable et irréalisable, une autre UNITE reste possible et nécessaire. C'est l'unité de coeur et d'esprit de tous les disciples de Jésus-Christ, et c'est elle que le Maître demandait dans sa prière : « Père, qu'ils soient un comme nous sommes un ». C'est-à-dire qu'ils soient unis entre eux et qu'ils s'aiment de l'amour même de Jésus-Christ, répandu dans les coeurs par son Esprit. Mais cette unité-là, bien que toujours perfectible, n'est pas l'oeuvre du Conseil oecuménique des Eglises. Dès la Pentecôte les Juifs émerveillés de ce qu'ils voyaient chez les premiers chrétiens, disaient : « Voyez comme ils s'aiment ! » Et le récit ajoute : « Ils n'étaient tous qu'un coeur et qu'une âme ».

Il existe en effet une unité d'esprit très réelle entre les chrétiens que l'amour de Dieu anime, quelle que soit l'Eglise à laquelle ils se rattachent au cours de leur vie présente. Ils sont frères malgré certaines divergences d'opinions, pourvu qu'elles ne deviennent pas des divergences de coeur. Christ les unit sans les contraindre à entrer dans une même communauté religieuse si leur conscience n'y consent. On peut aimer ses frères sans partager nécessairement toutes leurs idées.

L'histoire nous apprend que les hommes étant ce qu'ils sont, une Eglise unique est impossible à établir sans contrainte, donc sans intolérance ni persécution. La liberté, en revanche, si elle produit la diversité, favorise aussi l'épanouissement des consciences dans le respect d'autrui. Aussi nul ne voudrait-il retourner, même parmi les catholiques clairvoyants, aux sombres temps du pouvoir absolu de la papauté. Pourtant, il en est encore qui voient un danger dans la liberté de conscience et qui regrettent le passé ! Le défunt cardinal Ségura, persécuteur des chrétiens évangéliques espagnols, disait : « J'aurais aimé vivre au temps de la « sainte inquisition » ! C'est pourquoi les chrétiens évangéliques ont un si grand respect pour la conscience individuelle, dont Rome ne fait aucun cas. Au surplus, quand on est fidèle à l'Evangile, il faut obéir à cette voix intérieure, éclairée par la vérité, plutôt qu'à une institution religieuse qui prétend penser et agir à notre place. Car la foi sans la conscience ne produit que des automates : « J'aime mieux la conscience sans la foi, que la foi sans la conscience », disait A. de Gasparin.


La diversité inévitable

Chacun sait que le protestantisme dans son ensemble est l'aboutissement des nombreux et nobles efforts des consciences pour redécouvrir la source du christianisme, après de longs siècles d'erreurs, d'abus, de scandales et d'infidélités aux Saintes Ecritures. Or, ce retour à l'autorité de la Bible ne s'est pas effectué partout de la même manière. Et dans cette remontée vers la source certains groupements religieux se sont arrêtés à peine partis ; d'autres se sont arrêtés plus haut, mais ont établi leur foi sur des bases où la Bible et la tradition se trouvaient encore entremêlées. Enfin, les plus persévérants et les plus courageux, au mépris des menaces et des persécutions, sont remontés jusqu'au siècle apostolique qui a vu naître la foi chrétienne.

La diversité des Eglises s'explique donc partiellement du fait des retours inégaux vers les origines bibliques du christianisme. Par exemple, les Eglises orthodoxes et l'Eglise anglicane sont demeurées visiblement sur le terrain de la tradition, d'où leurs liens de proche parenté avec Rome. Et lorsque des membres du clergé de ces Eglises (car elles ont conservé un clergé) se « convertissent » au catholicisme, il ne leur reste en vérité qu'un tout petit parcours à faire sur le chemin de Rome. Ces changements d'Eglises sont donc beaucoup moins surprenants qu'on ne le pense. Ils sont pour ainsi dire inconnus chez les évangéliques « fondamentalistes ». Et les récentes « conversions » d'épiscopaliens aux Etats-Unis ne signifient rien du point de vue évangélique.

Il y a quelques années un pasteur luthérien a quitté son Eglise pour devenir prêtre de l'Oratoire (le R.P. Bouyer). Il a écrit ses expériences sous le titre « Du Protestantisme à l'Eglise ». Là encore il faut remarquer que certaines Eglises luthériennes sont restées très près du catholicisme par leur attachement aux sacrements. Ce pasteur était de toute façon sur la route de la tradition dans sa propre Eglise. A propos de son ouvrage, le pasteur Pierre Fath (prêtre catholique devenu pasteur de l'Eglise réformée) a écrit :

« Ce livre s'adresse donc en premier lieu aux protestants et veut les convaincre, non seulement qu'ils n'ont à renoncer à rien d'essentiel en devenant catholiques, mais encore que seule l'Eglise catholique est capable d'épanouir leurs principes religieux. Dans ce but, il s'efforce de montrer aux protestants combien les points essentiels de leur foi se retrouvent dans la tradition et la doctrine catholique. » (Du Catholicisme romain au Christianisme évangélique, p. 1.)

Nous pensons que le R.P. Bouyer n'a réussi à convaincre aucun chrétien réellement évangélique, tandis qu'il est possible que d'autres protestants retournent à Rome, dont ils ne s'étaient jamais assez éloignés.

En résumé, la diversité des Eglises est une conséquence soit de l'abandon des Ecritures (I'Eglise romaine et les Eglises apparentées), soit du retour inégal à la Parole de Dieu (Eglises de la Réforme). Cette diversité est aussi le résultat inévitable de la liberté de conscience, totalement inconnue à Rome. La liberté entraîne toujours et partout ce risque de la diversité et le christianisme lui-même devait accepter de s'y exposer. Mais diversité ne veut pas dire nécessairement division, ni opposition, ni hostilité. L'essentiel reste d'aimer les frères (1 Jean 4 : 7-21) et de persévérer dans la saine doctrine (2 Timothée 4 : 1-5). On peut donc rappeler cette vérité élémentaire, que plus on se tient près du Nouveau Testament plus on est près de la Source de l'enseignement chrétien.

Finalement, les vrais successeurs des apôtres, ce ne sont pas les papes, les cardinaux et les évêques de Rome, mais tous les chrétiens fidèles qui se tiennent strictement à la doctrine des apôtres. Les textes bibliques, l'histoire et le bon sens s'accordent pour le proclamer irréfutablement.

 

Achevons ce chapitre par un texte d'Alexandre Vinet :

« Le catholicisme a placé deux fantômes en sentinelle à la porte du sanctuaire : l'un est la prétendue unité romaine, l'autre la prétendue diversité protestante. Il s'empare du préjugé vulgaire qui existe en faveur du nombre et de l'uniformité. Il érige ce préjugé en principe; il fait du nombre et de l'uniformité le critérium du vrai; et on le laisse faire; puis, fort d'une adhésion obtenue, il obtient plus facilement encore l'aveu que l' uniformité, le nombre et le temps sont exclusivement son partage; que la nouveauté, les variations, la diversité, sont la part du protestantisme. C'est là, c'est sur le seuil, que le catholicisme triomphe ; aussi tout son effort est d'y retenir ceux qui, d'eux-mêmes, seraient allés plus loin ; et, pour appliquer ici le langage des assemblées politiques, c'est au moyen de la question préalable, et en prévenant la discussion sur le fond, que, dans la plupart des cas, il enlève le résultat désiré. » (Semeur, tome X, P. 23).


Citations imagées d'Alexandre Vinet à propos du catholicisme

« ... Il en est du catholicisme comme de ces lutteurs de la palestre antique, dont les membres, frottés d'huile, glissaient entre les mains de leurs adversaires. Le catholicisme est toujours prêt à désavouer ce qu'il tolère, à tolérer ce qu'il a désavoué ; la diversité des mets dont il laisse, en fermant les yeux, se couvrir sa table splendide, flatte les goûts les plus divers et lui attire de nombreux convives ; mais, le festin est-il épié, les viandes malsaines disparaissent et l'on nie, avec une espèce de sincérité, qu'elles aient été comprises dans le menu du repas. Qui veut des aliments plus sains et une nourriture frugale pourra, s'il le veut, s'y réduire, et celui dont le goût blasé en demande d'autres n'a qu'à les chercher au bout de la table, où ils ont été placés on ne sait comment, ni quand, ni par qui. La vérité est accueillie, mais le mensonge n'est pas exclu ; et il y a place dans cette Eglise pour toutes les doctrines, ainsi que dans l'antique Panthéon romain il y avait place pour tous les dieux. » (« Semeur », tome XII. P. 244.)

Sublime et vulgaire à volonté, le catholicisme se fait « tout à tous » d'une manière dont saint Paul, à qui ces mots peuvent servir de devise, serait probablement étonné. Dans le sens inférieur du terme, le catholicisme est plus humain que l'Evangile. Une multitude d'hommes du monde (2), pour qui les enseignements de cette religion sont des fables et ses pratiques des simagrées, lui veulent du bien toutefois, prennent au besoin sa défense contre l'hérésie, et l'acceptent comme une barrière contre l'invasion de quelque autre religion qui les obligerait à la fin, affirmativement ou négativement, à prendre Dieu au sérieux. (Semeur, tome XV, p. 116).


1) Quand le mot Eglise se trouve mentionné avec majuscule, il s'agit d'une vaste organisation centralisée, avec minuscule il est question toujours des églises locales.

2) « Procatholiques » sans foi catholique.

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