Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

«ATTENDS-TOI A DIEU»

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Par une belle matinée de juillet, un jeune homme chrétien monta dans un compartiment de chemin de fer, après avoir demandé à Dieu, dans son cœur, de le guider dans le choix de sa place. Il savait que des occasions sont offertes au chrétien de parler, à ceux qui voyagent, du salut parfait et éternel que Dieu présente à chacun de ceux qui veulent l'accepter; il continua donc à prier silencieusement, afin que Dieu lui choisît ses compagnons de voyage.

Plusieurs personnes regardèrent dans le compartiment et passèrent outre; mais, juste au moment où le train allait se mettre en marche, un homme d'une trentaine d'années, proprement vêtu et d'apparence paisible, entra et s'assit près de la portière, du côté opposé à celui qu'occupait le premier voyageur.

Celui-ci, persuadé que ce n'était pas là, pour lui, un compagnon, tira sa Bible de sa poche; mais, en le faisant, il remarqua que l'autre voyageur était penché sur un livre qui, à n'en pas douter, était aussi la parole de Dieu. Bientôt après, le plus âgé des deux voyageurs quitta sa place, s'approcha du jeune homme, et, le regardant en face, lui dit avec un profond sérieux:


«Pourriez-vous me dire comment une personne, quelle qu'elle soit, peut être sauvée?»

Après un court silence, l'autre répondit:

«Fondé sur ce que Dieu a dit dans le troisième chapitre de l'Évangile de Jean, je puis vous dire que, qui que ce soit, «quiconque», croit au Seigneur Jésus-Christ, présenté ici comme Fils de Dieu, a la vie éternelle.

Si le salut est une chose aussi facile, comment donc se fait-il que si peu semblent le posséder?

Cette simplicité même en arrête plusieurs qui connaissent en quelque mesure leur danger et leur état désespéré. Mais le grand obstacle est cet orgueil naturel et cet esprit d'indépendance qui pousse l'homme à préférer le mensonge de Satan à la vérité de Dieu. «Les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, parce que leurs œuvres sont mauvaises». «La pensée de la chair est inimitié contre Dieu».

Or, c'est à des pécheurs que Dieu, dans sa riche grâce, offre la vie éternelle (1 Timothée I, 15; Romains V, 8); mais LES PÉCHEURS DOIVENT VENIR COMME NE MÉRITANT RIEN AUTRE QUE LE JUGEMENT; c'est ainsi que Dieu peut les bénir à cause de l'œuvre que son Fils bien-aimé a accomplie.

Et si je crois au Seigneur Jésus-Christ, comment saurai-je que j'ai cette vie éternelle
et que je suis sauvé?

En croyant ce que Dieu dit dans sa parole.


Le Seigneur Jésus dit:

«En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole et qui croit celui qui m'a envoyé "a" (et non aura) la vie éternelle et ne vient pas en jugement; mais il est passé de la mort à la vie.»

Nous lisons aussi, dans ce même Évangile:

«CELUI QUI CROIT AU FILS A LA VIE ÉTERNELLE», et, dans l’Épître de Jean, Dieu montre qu'il veut qu'un croyant sache qu'il a cette vie, en disant:

«Je vous ai écrit ces choses, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu.»


Le plus jeune voyageur demanda alors à son compagnon s'il était pleinement convaincu que ce qu'il venait de dire et de lire était vrai de lui, puis il lui fit le récit suivant de sa propre conversion:

«Une nuit, comme j'étais au lit, la pensée de la sainteté de Dieu et celle du jugement qui m'était dû saisirent mon esprit avec tant de force, que je ne pouvais m'endormir. Plus j'y songeais et plus il me semblait terrible d'avoir à rencontrer Dieu.

Je savais qu'il est miséricordieux, et, pendant quelque temps, cette pensée tranquillisa ma conscience, mais bientôt cet apaisement disparut, et, quoi que je fisse durant plusieurs jours, je ne pouvais échapper à cette terrible réalité, qu'un jour je devrais me trouver face à face avec Dieu.

«Je priais quelquefois avec ferveur, dans l'ardent désir d'essayer d'apaiser sa colère par mes efforts; souvent j'ouvrais ma Bible, mais en tremblant, craignant de la lire, car toujours je m'y trouvais condamné.

Plus je lisais, plus mon cas me paraissait désespéré; chaque mot semblait me dire que bientôt je serais perdu, car je lisais beaucoup l'Ancien Testament, et la sainteté parfaite de Dieu qui s'y trouve déployée d'une manière si frappante, me mettait à la torture quand j'y arrêtais ma pensée.

«Me trouvant aucun repos, ni dans les prières, ni dans les observances religieuses, éprouvant au contraire un sentiment croissant de ma misère, je pris à la fin le courage d'aller trouver un homme qui, professant d'enseigner aux autres la religion, serait certainement capable, pensais-je, de mettre tout en ordre et de me dire ce que je devais «faire» pour trouver la paix avec Dieu.

Je lui racontai mon cas, à quoi il me répondit d'une manière très encourageante de ne pas me tourmenter moi-même, mais de lire ma Bible, de dire mes prières, d'aller régulièrement à l'église, d'être honnête et droit et de vivre sobrement, puis de laisser le reste à Dieu, et qu'à la fin tout irait bien.

«Mais j'avais essayé tout cela sans y avoir trouvé aucune satisfaction, et comme je le pressais pour savoir s'il n'avait rien de plus à me dire, il me regarda d'un air de défiance, comme quelqu'un qui aurait des vues particulières.

«Fatigué de mes propres efforts, que je sentais complètement vains pour ma pauvre âme perdue, amèrement désappointé de voir quelqu'un qui prétendait enseigner les autres et être établi de Dieu pour expliquer sa parole et montrer aux hommes le chemin du salut, ne pouvoir m'indiquer un seul pas dans cette voie à cause de sa propre ignorance, je m'abandonnai au désespoir, quelquefois insensible, d'autres fois lisant la Bible aussi souvent que possible, mais me voyant condamné chaque fois.

Je désirais être capable de faire quelque chose, mais je ne trouvais rien que les dix commandements à observer, et je savais que je ne le pouvais pas. Bientôt cette terrible anxiété de mon âme et le manque de sommeil et de nourriture agirent fortement sur mon corps. Les médecins me défendirent de lire, mais à quoi bon cette défense? Je ne pouvais m'empêcher de passer des nuits entières à lire la parole de Dieu.

«À la fin, ma santé n'y tint plus, et l'on me fit entrer dans un des grands hôpitaux de Londres; mais tous les efforts de l'art médical ne pouvaient atteindre l'âme, et, bientôt après avoir été amené là, je tombai si bas, que les médecins jugèrent que je n'avais plus que quelques jours à vivre.

Le peu de forces qui me restait disparaissait graduellement, mais en même temps l'angoisse de mon âme augmentait, au point qu'il me semblait que je devenais fou. J'avais la conscience d'être presque mourant, et quand le médecin faisait sa tournée, j'écoutais, l'oreille tendue, pour saisir quelques mots touchant mon état. Ainsi que je le craignais, je l'entendis prononcer mon arrêt, disant à voix basse que j'avais à peine encore quelques heures à vivre. Il passa, ne s'attendant pas à me revoir vivant, et s'étonnant de ce mal qui déjouait toute son habileté et qui ne présentait que des symptômes si incertains.

«Alors sembla fondre sur moi l'affreuse réalité à laquelle j'avais frémi de penser. Je descendais réellement en enfer. Oui, je pouvais sentir que chaque instant m'en rapprochait. J'étais pleinement convaincu que j'allais mourir, et qui pourrait dire la terreur de mon âme, qui savait qu'après la mort suit le jugement!

Combien vide et méprisable m'apparaissait tout ce que j'avais fait pour obtenir le salut! Toute ma religion, ma moralité, mes bonnes paroles et œuvres, sur lesquelles j'avais bâti mes espérances pour l'avenir, ne pouvaient pas couvrir mes péchés et ne servaient qu'à me les montrer avec plus d'évidence.

«Tremblant sous l'effet d'une terreur indescriptible, je me cramponnais au petit lit sur lequel j'étais couché, et dans l'angoisse de mon âme, sans y penser, j'ouvris mes yeux: ils tombèrent sur un des textes de l'Écriture qui se trouvaient sur les murs de la salle. C'était le verset 5 du Psaume XLII.

Ces paroles arrêtèrent mon attention. Je lus lentement: «Mon âme, pourquoi t'abats-tu et frémis-tu au dedans de moi? Attends-toi à Dieu!»

Je fermai les yeux; mais les mots que je venais de lire étaient comme écrits en lettres de feu dans ma tête:


«ATTENDS-TOI À DIEU!»


Quoi! m'attendre à Dieu? À ce Dieu même que je redoutais de rencontrer, aux yeux duquel je savais n'être autre chose qu'un vil et misérable pécheur, devais-je m'attendre à Lui? Je lus encore: «Attends-toi à Dieu, car je le célébrerai encore, son regard est la délivrance même.»

«II m'est toujours impossible de trouver des paroles pour exprimer le flot d'étonnement et de joie qui inonda mon pauvre cœur angoissé pendant que je lisais ces dernières paroles. Je les lus et relus, chaque fois plus certain que c'était l'Esprit de Dieu qui parlait à mon âme, et quoiqu'il n'y eût rien sur quoi me reposer, sauf ces mots, je crus qu'ils m'étaient spécialement adressés de la part de Dieu, de sorte que je m'abandonnai à Lui avec la confiance qu'il me sauverait et que je vivrais pour le louer.

Bientôt après je tombai dans un profond sommeil, duquel je m'éveillai très faible, mais très rafraîchi, et me reposant avec calme sur cette parole écrite en face de mon lit. En un temps étonnamment court, je fus capable de quitter l'hôpital, à la grande surprise des docteurs, de mes amis et de tous, mais non pas sans avoir saisi, quoique encore faiblement, un autre aspect de la croix, la vérité que Jésus, le Fils de Dieu, avait porté mes péchés en son corps sur le bois.

Depuis lors, Dieu m'a enseigné peu à peu; j'apprends toujours plus de sa parole et je trouve que les Écritures seules peuvent repousser Satan dans ses efforts pour me ravir ma paix et la jouissance du fait que Dieu m'a sauvé. Chaque jour ajoute à ma confiance en Lui, et je puis maintenant louer Dieu.»

Le train s'arrêta et les deux voyageurs se séparèrent en échangeant des expressions mutuelles d'affection et de reconnaissance pour s'être ainsi rencontrés, ne devant plus peut-être se revoir avant ce moment où, soit endormis, soit vivants, ils se trouveront ravis au-devant du Seigneur pour être toujours avec Lui (1 Thess. IV, 17).


Cher lecteur, où en êtes-vous?

Avez-vous mis en Dieu votre espoir, votre confiance?

Êtes-vous sauvé?

Avez-vous la vie éternelle?

Pouvez-vous louer Dieu?

Oh! s'il n'en était pas encore ainsi pour vous, n'attendez pas; jetez-vous dans les bras de Celui qui seul peut vous abriter et qui en a acquis le droit en payant votre rançon, en se donnant pour vous.

«Comment échapperez-vous, si vous négligez un si grand salut?»


 

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