Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LA PRÉSENCE DU SAINT-ESPRIT SUR LA TERRE

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La présence du Saint-Esprit sur la terre caractérise la dispensation chrétienne, c'est-à-dire le temps qui s'écoule entre la première et la seconde venue de Christ.

Le Seigneur Jésus disait à ses disciples: «II vous est avantageux que je m'en aille; car, si je ne m'en vais, le Consolateur ne viendra pas à vous; mais si je m'en vais, je vous l'enverrai» (Jean XVI, 7).

Et dans le même passage, Il ajoute que le Saint-Esprit, le Consolateur, «convaincra le monde de péché, de justice et de jugement; de péché, parce qu'ils ne croient pas en moi; de justice, parce que je m'en vais à mon Père, et que vous ne me voyez plus; de jugement, parce que le chef de ce monde est jugé.»


Nous voyons ici trois choses:

1. que le Saint-Esprit ne pouvait venir avant que le Seigneur Jésus fût glorifié dans le ciel;

2. qu'il est «le Consolateur» pour les disciples de Jésus;

3. qu'il rend témoignage contre le monde.

Relativement au premier point, nous lisons (Jean VII, 37-39) qu'en la dernière et grande journée de la fête des Tabernacles, à Jérusalem, Jésus cria dans le temple, «disant: Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive; celui qui croit en moi, selon ce qu'a dit l'Écriture, des fleuves d'eau vive couleront de son ventre. Or il disait cela de l'Esprit qu'allaient recevoir ceux qui croyaient en lui, car l'Esprit n'était pas encore, parce que Jésus n'avait pas encore été glorifié».


La présence du Saint-Esprit sur la terre est donc une conséquence de ce que le Seigneur est glorifié dans le ciel.

De même, après la résurrection du Seigneur, lorsque les disciples l'interrogeaient au sujet du royaume glorieux que, comme Juifs, ils attendaient, en disant: Seigneur, est-ce en ce temps-ci que tu vas rétablir le royaume en Israël? Il leur répondit:

«Ce n'est pas à vous de connaître les temps ou les saisons que le Père a réservés à sa propre, autorité; mais vous recevrez de la puissance, le Saint-Esprit venant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, et dans toute la Judée et la Samarie et jusqu'au bout de la terre».

La présence du Saint-Esprit avec eux devait remplacer toute la gloire du royaume promis.

Cela ne veut pas dire que ce royaume ne doive pas venir, MAIS IL NE PEUT ÊTRE ÉTABLI AVANT QUE LES JUGEMENTS ANNONCÉS NE TOMBENT SUR LA TERRE.

En attendant, ceux qui croient au Seigneur Jésus ont quelque chose de meilleur, savoir, le Saint-Esprit qui les unit à Celui qui est déjà assis à la droite de la Majesté dans les hauts lieux.

Christ est assis sur le trône de son Père en attendant le moment où II s'assiéra sur son propre trône; et actuellement «celui qui est uni au Seigneur est un seul Esprit avec Lui» (1 Corinthiens VI, 17).

Son cœur et ses pensées doivent être là où Christ est assis; sa vie est cachée avec Christ en Dieu; et quand Christ sera manifesté, alors tous ceux qui sont à Lui seront manifestés avec Lui en gloire (Colossiens III, 1-4).

La gloire du Seigneur Jésus en haut et la présence du Saint-Esprit sur la terre, voilà deux choses intimement liées ensemble, d'après ce que nous venons de lire.

C'est ce que l'apôtre Pierre expliquait à ce nombreux auditoire réuni de tous pays à Jérusalem, le jour de la Pentecôte, quand le Saint-Esprit descendit sur les disciples, conformément à la promesse du Seigneur.

Après avoir cité le passage du prophète Joël qui parle de ces choses, et raconté en peu de mots la vie et la mort du Christ, il montre l'accomplissement de la prophétie en disant: «Ce Jésus, Dieu l'a ressuscité, ce dont nous, nous sommes témoins. Ayant donc été exalté par la droite de Dieu, et ayant reçu de la part du Père l'Esprit-Saint promis, il a répandu ce que vous voyez et entendez» (Actes II, 32-33).

Le premier effet de la puissance de l'Esprit sur les disciples, ce jour-là, fut de leur donner de s'énoncer en d'autres langues qu'ils n'avaient pas apprises, afin que tous les Juifs pieux, rassemblés alors à Jérusalem pour la fête, pussent entendre, chacun dans sa propre langue, les choses magnifiques de Dieu.

Le bruit de ce prodige s'étant répandu, la multitude s'assembla, et c'est ce qui donna lieu au discours de l'apôtre Pierre.

Dieu, par le moyen de l'apôtre, faisait comprendre à tous comment II voulait que l'Évangile fût annoncé à toute la terre, et que là où le péché avait plongé les hommes dans la confusion et le désaccord, le Saint-Esprit pouvait les réunir en un. C'était la contrepartie divine du jugement de Babel. Voilà ce qu'a été depuis lors son œuvre, malgré l'incrédulité des chrétiens mêmes, et malgré les choses que les hommes ont inventées pour empêcher son action et nier sa présence ici-bas.

En second lieu, le Saint-Esprit devait être «le Consolateur» pour les chrétiens.

Dans le livre des Actes, qui nous fournit quelques détails sur l'Église primitive, on voit que le Saint-Esprit animait et conduisait tout.

Par Lui, les apôtres annonçaient la parole de Dieu avec hardiesse, rendant témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus (Actes IV, 31, 33; VI, 10).

Les assemblées croissaient par sa consolation (Actes IX, 31).

Tous les divers dons de Dieu opéraient par Lui; II les distribuait à chacun en particulier comme il lui plaisait (1 Corinthiens XII, 11).

Il envoyait les missionnaires et les dirigeait;

II donnait ses ordres, par les apôtres, aux assemblées des Gentils;

Il annonçait d'avance les jours de famine, afin que les frères eussent le temps d'envoyer des secours à ceux qui étaient dans le besoin;

II avertissait aussi Paul du sort qui l'attendait à Jérusalem (Actes VIII, 29, 39; XIII, 2, 4; XV, 28; XX, 23; XXI, 11).

Ananias mentait «à l'Esprit»; il tentait l'Esprit du Seigneur (Actes V, 3, 9). En maintes occasions, les apôtres et d'autres furent, d'une manière spéciale, «remplis de l'Esprit», et tous les croyants le recevaient et II habitait en eux.

La question adressée par l'apôtre Paul aux disciples qu'il trouvait à Éphèse, montre que tous les croyants devaient s'attendre à recevoir le Saint-Esprit (voyez Actes XIX, 2, 6, et comparez Éphésiens I, 13, et Galates IV, 6). C'est ce qui les caractérisait comme chrétiens.

En présence de témoignages aussi clairs et aussi nombreux, comment se fait-il que des chrétiens persistent à demander à Dieu de renouveler le jour de la Pentecôte en versant sur eux le Saint-Esprit?

Quand a-t-il quitté la terre pour qu'il soit possible qu'il revienne?

Ou bien, est-ce que les paroles du Seigneur dans le chap. XIV de Jean ont perdu toute signification?

Car II a dit: «Je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur, pour être avec vous éternellement.»

Hélas! à mesure que la mondanité prend pied et se développe au milieu des croyants, ceux-ci, se laissant aveugler par Satan, retombent sur le terrain du monde, au sujet duquel le Seigneur disait, dans le même passage, que LE MONDE NE PEUT PAS RECEVOIR LE SAINT-ESPRIT, «parce qu'il ne le voit pas et ne le connaît pas».

Satan triomphe lorsque les chrétiens se laissent priver des privilèges si élevés qui leur appartiennent et ne savent plus distinguer entre l'Église et le monde.

En troisième lieu, le Saint-Esprit rend témoignage contre le monde.

Il convainc le monde de péché, parce qu'il ne croit pas au Seigneur Jésus-Christ. Dieu a envoyé son Fils pour être le Sauveur du monde, mais le monde ne l'a pas connu: il l'a rejeté et crucifié. Toutefois, il n'y a pas d'autre nom donné sous le ciel par lequel il nous faille être sauvés, et Dieu veut que tout genou fléchisse devant le nom de Jésus et que toute langue confesse qu'il est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père (Actes IV, 12; Philippiens II, 9-11).

La grande question pour chaque âme maintenant est:

Que penses-tu du Christ? «Qui croit au Fils de Dieu a la vie éternelle; mais qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui» (Jean III, 36).


Le Saint-Esprit convainc le monde de justice, — non de la justice humaine, il n'y en a pas que Dieu puisse reconnaître (Romains III, 10, 23), — , mais de la justice de Dieu.

Dieu a été juste en plaçant à sa droite Celui qui avait parfaitement accompli sa volonté sur la terre.

Dieu a été juste en glorifiant comme homme Celui qui s'est fait homme pour mourir et ôter le péché, afin que Dieu pût donner cours au propos arrêté de sa grâce, qui était d'avoir «beaucoup de fils dans la gloire» (Hébreux II, 10). Car Dieu a cherché cette famille non au milieu des anges (verset 6), mais au milieu des hommes pécheurs.

Il a envoyé son bien-aimé Fils dans le monde; le monde n'a pas voulu de Lui, en sorte que Dieu a été juste en le retirant, et à présent le monde ne le voit plus, en attendant le jour de son retour pour le jugement, alors qu'il rendra à chacun selon ses œuvres.

Finalement, le Saint-Esprit convainc le monde de jugement, parce que le chef de ce monde est jugé.

Satan a reçu pour la première fois ce titre de chef de ce monde lors de la crucifixion de notre Seigneur Jésus-Christ (Jean XIV, 30). C'est alors que le véritable caractère de ce monde a été pleinement dévoilé, que toute son inimitié contre Dieu a été constatée.

Satan «le chef», et avec lui le monde sur lequel il domine, ont reçu leur jugement à la croix de Christ.

Le jugement n'est pas encore exécuté, il est vrai; car Dieu attend en grâce, DÉSIRANT ENCORE SAUVER DES PÉCHEURS EN LES POUSSANT À LA REPENTANCE; mais:

1. ce jugement a été arrêté dès le moment où Christ a été crucifié,

2. il atteindra ce monde aussitôt que la porte de la grâce sera fermée.

3. Il tombera avant tout sur la chrétienté corrompue (1 Pierre IV, 17; 2 Thess. II, 10-12).


Cher lecteur, pensez-y!

Où en êtes-vous quant au témoignage du Saint-Esprit?

Cherchez-vous à fermer vos yeux à la vérité, en vous attachant encore au monde qui a rejeté le Sauveur?

Acceptez-vous Satan pour chef?


Réfléchissez-y!

Voulez-vous aller avec lui en jugement? Ou bien, vous tournant vers le Sauveur dès à présent, est-ce que votre cœur tressaille de joie d'entendre que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que le monde a crucifié? (Voyez Actes II.)

Et vous, croyant, qui vous êtes déjà rendu aux doux appels de la grâce de Dieu, avez-vous saisi l'étendue de la vérité comprise dans le grand fait de la présence du Saint-Esprit pour toujours avec nous, sachant que c'est par Lui que toute la vérité de Dieu est communiquée, interprète et comprise? (Voyez 1 Corinthiens II, 10-14; 1 Pierre I, 12; 2 Pierre I, 21).

Que Dieu nous y rende attentifs, afin que nous ne contristions pas le Saint-Esprit par lequel nous avons été scellés pour le jour de la rédemption (Éphésiens IV, 30).


 

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