Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

DEUX PAROLES DE L'ÉCRITURE

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Deux choses remarquables, mais très différentes, sont dites de «l'Écriture» dans le troisième chapitre de l'Épître aux Galates. Au verset 22, nous lisons: «L'Écriture a renfermé toutes choses sous le péché»; et au verset 8: «l'Écriture... a annoncé la bonne nouvelle».

Dans le premier, nous voyons le juge passant la sentence;

dans le second, nous entendons le héraut proclamant les bonnes nouvelles.

Le livre qui condamne est celui qui fait connaître le moyen d'échapper.

Précieux livre! indiciblement cher à la conscience qui a reconnu la force de ces paroles, que toutes choses sont renfermées sous le péché. Avec quel sérieux cette conscience écoutera l'Évangile que l'Écriture annonce! Quelles nouvelles! quelles paroles de miséricorde, de paix, d'amour, de pardon, de grâce et de gloire à venir! C'est ce que font entendre les pages précieuses de ces Écritures de vérité, si peu appréciées!

Je dis «peu appréciées»; il en est ainsi, en effet, parce que l'on ne connaît pas leur valeur. Elles sont, pour l'homme naturel, comme la lumière du soleil à l'aveugle, ou sa chaleur pour un mort; et cependant lumière et chaleur existent, bien qu'elles ne soient pas ressenties. «L'Écriture a tout renfermé sous le péché».


À CETTE RÈGLE, IL N'Y A PAS D'EXCEPTION, non, pas une, depuis Adam jusqu'à vous, lecteur. Sauf un seul, notre précieux Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, tous sont démontrés pécheurs.


Pensez maintenant à la conséquence qui résulte de cette déclaration: l'homme est absolument sans espérance. Il est vrai que cela ne dit pas qu'il soit condamné, mais cela l'implique.

En effet, s'il est sous le péché, de quoi peut lui servir une loi qui réclame la sainteté et qui promet la vie uniquement sur le fondement de cette sainteté?

Elle ne peut que démontrer sa culpabilité; elle ne peut ni le sauver, ni l'aider. La sentence est passée; le jugement est inévitable.


Écoutez donc, cher lecteur, la parole de Dieu!

Que l'autorité de «l’Écriture» impose silence aux objections que votre cœur naturel oppose à cette déclaration solennelle. En vain plaideriez-vous votre supériorité morale sur plusieurs de ceux qui vous entourent ou même sur tous. J'accorde qu'elle existe, mais la sentence demeure: «Vous êtes sous le péché» par suite de votre relation avec Adam, pour ne rien dire de milliers de péchés commis peut-être sans que vous eu ayez conscience.

«TOUS ONT PÉCHÉ ET N'ATTEIGNENT PAS À LA GLOIRE DE DIEU.»

Reconnaître sincèrement sa culpabilité est le premier pas dans le droit chemin.

En fait, c'est la repentance, état qui prépare toujours l'âme à recevoir l'Évangile. Pour une âme impénitente, l'Évangile n'a aucun attrait. Sa lumière et sa chaleur ne sont point ressenties, ni par conséquent appréciées. Lecteur, vous êtes-vous reconnu coupable?

Si tel est le cas, écoutez l'autre côté de la vérité: «L'Écriture a annoncé la bonne nouvelle».

Précieuse parole! Proclamation de l'amour de Dieu!

Longtemps avant la loi et longtemps après, ont retenti et retentissent les doux accents de la grâce qui appelle les pécheurs.

La loi a accompli son œuvre, elle a fait ressortir le péché, lui a donné le caractère de transgression et puis a fait place à la foi. Mais jamais elle n'a pu donner la vie; cela était réservé à l'Évangile. C'est pourquoi l'Écriture, prévoyant que Dieu justifierait les Gentils par la foi, a d'avance annoncé la bonne nouvelle à Abraham, en disant: «En toi toutes les nations seront bénies».

C'est là une promesse inconditionnelle faite à Abraham. Évidemment donc, la bénédiction devait être accordée aux nations en dehors de tout mérite personnel de leur part. Cette promesse fut faite à Abraham au temps où le Dieu de gloire l'appela à sortir de la Chaldée (Genèse XII). La même promesse lui fut confirmée après qu'il eut offert Isaac (Genèse XXII): «Toutes les nations de la terre seront bénies en ta semence».


Remarquez qu'à ce moment, Isaac avait passé, en figure, par la mort; c'est alors, et sur ce fondement, que la promesse fut confirmée à Abraham.

La mort d'Isaac (en figure) nous présente la base de la bénédiction. Elle préfigure la mort du Seigneur Jésus-Christ. C'est sur ce fondement que l'Écriture a annoncé la bonne nouvelle à Abraham. Ainsi nous sommes bénis à cause d'un autre, et en conséquence nous sommes justifiés par la foi.

C'est donc sur ce fondement que l'Écriture apporte la bonne nouvelle à ceux-là mêmes qu'elle a déclarés être sous le péché.

Elle ne regarde à aucun mérite personnel qui serait en eux, elle les envisage comme étant des pécheurs.

Elle connaît l'entière étendue de leur état de ruine, mais c'est, en dépit de tout, à ceux-là qu'elle apporte la bonne nouvelle.

Elle leur dit que Celui qui était plus grand qu'Isaac est mort et a été ressuscité; que le Fils, sur qui reposaient toutes les promesses, est venu comme étant la semence indiquée, et que, par sa mort et sa résurrection, II a posé le fondement de la plus entière et la plus parfaite bénédiction.

Le garant et le sacrifice vont ensemble, et la valeur des deux est mise au crédit du croyant.

Tel est l'Évangile que l'Écriture annonce, et combien il est digne d'être proclamé par un tel prédicateur. Quel esprit aurait pu concevoir un dessein semblable? Il est divin.

Le résumé en est le suivant:


L'homme est sous le péché et sans espoir,

La grâce intervient et pose le fondement du salut

DANS LA MORT ET LA RÉSURRECTION DE CHRIST.


Ce salut est offert gratuitement, et celui qui le reçoit par la foi jouit de la bénédiction.

Aucun autre élément, loi ou œuvres, méritoires ou de reconnaissance, ne peut y entrer.

Le fondement est autre part, tout à fait en dehors de tout effort humain, et le croyant repose sur l'œuvre merveilleuse accomplie sur la croix. Cela est suffisant. Il est vrai que les œuvres suivent comme conséquence nécessaire; mais, en elles-mêmes, elles n'ont rien à faire avec la base de la bénédiction.


 

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