Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

ÊTRE ENFANT DE DIEU

***

J’eus dernièrement une conversation avec une jeune personne qui, je l’espère, est au Seigneur. Mais je fus frappé de quelques expressions dont elle se servit et qui dénotent un état d’âme qui est celui de plusieurs, je n’en doute pas. J’ai donc cru utile d’écrire les lignes suivantes, résumé de ce que je lui dis à ce sujet.

Comme je m’informais de la manière dont Dieu l’avait amenée à Lui et de son état actuel, elle me dit: «Je sens que je suis enfant de Dieu, qu’il me conduit.»

Ce fut cette expression «je sens», qui devint le point de départ de notre conversation.


Se fier en ses sentiments, s’appuyer sur eux, est toujours une chose dangereuse et peu sûre.

Nos sentiments sont trompeurs, instables, et nous portent à regarder en nous-mêmes. De là résulte que les doutes, les troubles envahissent l’âme.

- Si je sens moins, je suis troublé, je suis porté à me demander: «Suis-je bien en effet un enfant de Dieu?»

- Si je sens plus, cela peut provenir d’une impression charnelle, d’une excitation passagère.

Il faut à notre paix, à notre sécurité, quant à notre position devant Dieu, quelque chose de stable, qui ne varie pas, et cela doit être en dehors de nos sentiments. Nous ne saurions le trouver en nous-mêmes.


Comment devient-on enfant de Dieu?

Par nature nous ne le sommes pas; nous sommes des enfants d’Adam; or, ce qui est né de la chair est chair, et, comme tels, nous sommes des enfants de colère. Il faut donc une nouvelle nature qui nous rende capables de connaître Dieu et de l’aimer, et il faut entrer avec Dieu dans une toute nouvelle relation.


Comment cela s’opère-t-il?

La nouvelle nature nous est communiquée par le Saint-Esprit: «Ce qui est né de l’Esprit est esprit.»

C’est cette nature spirituelle qui seule me rend capable de connaître Dieu qui est Esprit, et les choses de Dieu. L’Esprit communique donc la vie, qui est celle d’un «enfant de Dieu»; mais la possession de la vie ne me fait pas jouir de cette relation nouvelle avec Dieu.

- Un homme peut avoir la vie éternelle et être très malheureux, parce qu’il voit et approuve les saintes exigences de la nature de Dieu, et qu’il se sent incapable d’y répondre.

- On peut être né de nouveau et cependant ne pas oser se dire enfant de Dieu.

La connaissance que l’on est enfant de Dieu ne repose sur AUCUN SENTIMENT NI SUR RIEN QUI SE PASSE AU DEDANS DE NOUS!

Elle découle directement d’un fait accompli hors de nous, mais pour nous, d’une œuvre qui permet à Dieu d’adopter pour ses enfants, de recevoir dans sa famille, ceux qui sont par nature enfants de colère.


Cette œuvre, c’est la rédemption accomplie par le Seigneur Jésus.

C’était le dessein de l’amour de Dieu d’amener plusieurs fils à la gloire, de nous adopter pour Lui-même; mais pour cela il fallait d’abord nous sauver. Il était ABSOLUMENT NÉCESSAIRE, puisque nous étions des pécheurs, QUE LES EXIGENCES DE LA JUSTICE DE DIEU FUSSENT SATISFAITES.

Elles l’ont été par la mort du Seigneur Jésus, et maintenant:

«À tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, savoir, à ceux qui croient en son nom, qui sont nés, non pas de sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu».

Être né de Dieu est donc nécessaire; recevoir Jésus-Christ, envoyé de Dieu, donné par son amour, élevé sur la croix, ne l’est pas moins (Ce sont les deux choses que le Seigneur Jésus présente à Nicodème dans Jean III, 6, 7, 14, 15.)

L’œuvre du Seigneur Jésus étant accomplie, Dieu étant glorifié et satisfait par ce sacrifice parfait:

celui qui croit à Jésus n’a pas à sentir qu’il est enfant de Dieu,

mais à recevoir le témoignage de Dieu qui dit qu’il l’est.


«Vous êtes tous fils de Dieu», dit l’apôtre Paul, «par la foi au Seigneur Jésus-Christ.»


La base est posée sur laquelle Dieu peut accomplir ses desseins d’amour envers ceux qui croient en son Fils: Il les adopte pour ses enfants.

Si donc, comme un pauvre pécheur perdu, vous êtes venu à Christ qui a porté vos péchés en son corps sur le bois et qui, ainsi, a pleinement satisfait Dieu quant au jugement que vous méritiez;

si vous avez pris de la main de Dieu le pardon et la paix que le Sauveur a faite par le sang de la croix, vous pouvez en même temps dire: Dieu est mon Père, béni soit-il; je suis son enfant.

Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans votre cœur l’Esprit de son Fils. «Et l’Esprit Lui-même rend témoignage avec notre esprit que nous sommes enfants de Dieu».


C’est un fait et non un sentiment; bien que ce fait, saisi par nous, produise des sentiments qui y correspondent.


«Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu».


Et nous le sommes maintenant, comme il est dit plus loin. C’est donc un fait réel pour le croyant: il est enfant de Dieu; et comme cela ne vient pas de nous, mais de Dieu, cela ne repose pas sur nos sentiments, c’est une chose parfaitement reçu et cru, suivant ce qui est dit: «NOUS AVONS CONNU ET CRU L’AMOUR QUE DIEU A POUR NOUS», c’est là ce qui rend heureux.


Et si nous marchons dans l’obéissance et la séparation du mal, comme il convient à de bien-aimés enfants, nous jouirons de tout ce que comporte cette relation (lisez 1 Pierre I, 14-17; Éphésiens V, 1,2; 2 Corinthiens VI, 17, 18).


Mais ce n’est pas le sentiment que j’éprouve qui me constitue enfant de Dieu, ni qui me donne la certitude que je le suis:


C’EST LE TÉMOIGNAGE DE DIEU, SEUL FONDEMENT SÛR ET CERTAIN.



 

Chapitre précédent Table des matières Chapitre suivant