Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LA GRÂCE

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«Je me suis fait rechercher de ceux qui ne me demandaient point, et je me suis fait trouver à ceux qui ne me cherchaient point; j’ai dit à la nation qui ne s’appelait point de mon nom: Me voici, me voici!» (Ésaïe LXV, 1).

Quel est celui qui prononce ces paroles?

C’est Dieu Lui-même, et, en les faisant entendre, Il nous dévoile ce que c’est que la grâce.

C’EST LA BONTÉ ET L’AMOUR venant, pour les combler de bienfaits, à la rencontre de ceux qui, bien que ruinés et perdus devant Dieu, sont indifférents, ne sentent aucun besoin, sont éloignés, ennemis même dans leur cœur.

L’homme demandait-il Dieu? cherchait-il Dieu? Non!

«Il n’y a personne qui recherche Dieu».

La pensée de la chair, c’est-à-dire de l’homme dans son état naturel, est inimitié contre Dieu. L’homme est ennemi de Dieu quant à son entendement, dans les mauvaises œuvres.

Est-ce vrai, lecteur?

Si vous descendez en vous-même, et si vous jetez un regard autour de vous, ne serez-vous pas obligé de reconnaître que c’est la vérité?

Non seulement l’homme ne se soucie pas de Dieu, mais Dieu le gêne, il voudrait le supprimer; «toutes ses pensées sont qu’il n’y a point de Dieu

Et dans cet état, quelle espérance y aurait-il pour lui?

Tout est borné à ce monde rempli de déceptions, d’illusions et de souffrances, où l'on ne poursuit que la vanité, où le bonheur auquel on aspire et que l'on croit tenir échappe comme un vain songe, où l'on s’agite pour des choses de néant, où la mort, suspendue sur nos têtes, nous menace continuellement, et pour introduire... où?...


«SANS DIEU ET SANS ESPÉRANCE DANS LE MONDE», tel est le douloureux état de l’homme; sans Dieu et sans espérance pour l’avenir au delà de la tombe; état terrifiant!

Que faire?

Qui agira?

Qui viendra vers cet être perdu, mais qui ne voit ni ne sent sa misère, et qui, s’il la sent, ne saurait en sortir?


Dieu est venu:

«Je me suis fait rechercher de ceux qui ne me demandaient point, et je me suis fait trouver à ceux qui ne me cherchaient point, j’ai dit: Me voici, me voici!»

Dieu s’adresse à l’homme pauvre, misérable et nu, d’autant plus misérable, qu’il ne sentait pas sa profonde ruine, et Il lui dit: «ME VOICI».


Cher lecteur, c’est Dieu Lui-même qui se présente ainsi à vous, qui est venu vers vous qui ne le cherchiez ni ne le désiriez.

Il n’a pas envoyé, comme dans les temps passés, un ange ou un prophète pour vous parler de sa part.

Il est venu Lui-même, non dans l’appareil terrifiant de sa gloire, qui consume le pécheur, mais plein de grâce et de vérité dans la personne de son Fils unique et bien-aimé.

Voyez-le dans la Samarie. Une pauvre pécheresse sort de la ville, chargée de toute la honte de ses fautes, malheureuse et sans espérance, ne cherchant assurément pas Dieu. Assis sur le bord du puits, Dieu, dans la personne de Christ, se présente à elle et lui dit: «Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit: Donne-moi à boire, tu lui eusses demandé, et il t’eût donné de l’eau vive».

Et bientôt ce Dieu qui est venu au-devant d’elle fait couler dans son âme cette fontaine de bonheur, de paix, de joie qui jaillit éternellement.

Ainsi Il cherche la brebis perdue.

Ainsi, ô cher lecteur, en ce moment, Il est venu se présenter à toi et dit:

- Me voici, me voici;

- je viens te sauver; pour cela,

- je suis mort sur la croix;

- je viens te donner le bonheur que tu poursuis en vain dans le monde, le repos de la conscience et du cœur, la gloire dans le ciel, quand tu auras quitté cette terre.

Lecteur, veux-tu te détourner de ce Dieu qui vient à toi?


* * *

LES OBJETS DE LA GRÂCE

«J’ai tout le jour étendu mes mains au peuple rebelle, à ceux qui marchent dans le mauvais chemin, savoir, après leurs pensées» (Ésaïe LXV, 2).

«L’imagination des pensées du cœur de l’homme n’est que mal en tout temps» (Genèse VI, 5).

«La pensée de la chair est inimitié contre Dieu» (Romains VIII, 7).

Telles sont les déclarations de Dieu Lui-même; comment donc les pensées de l’homme pourraient-elles le conduire dans le bon chemin?

Se rechercher soi-même, se satisfaire soi-même dans ses désirs et ses passions, se glorifier soi-même, voilà le but des pensées de l’homme.

Marcher d’après ses propres pensées, c’est s’éloigner toujours plus de Dieu, et par conséquent du bonheur vrai et durable. Certes, UN TEL CHEMIN ABOUTIT À LA MORT ET À LA PERDITION.

Mais quelqu’un est là, étendant ses mains vers l’homme qui s’égare dans ses pensées d’orgueil et d’incrédulité, et le suppliant de laisser son mauvais chemin. «Venez», dit-II, «je vous montrerai le sentier éclairé d’une lumière inaltérable; le sentier dans lequel se trouve la paix et qui aboutit à la vie.»

C’est le sentier du juste, de celui qui a renoncé à ses propres pensées pour recevoir les pensées de Dieu qui sont miséricorde, salut, amour, paix et vie. Il est comme la lumière resplendissante dont l’éclat augmente jusqu’à ce que le jour soit en sa perfection (Proverbes IV, 18).

Une fois entré dans ce sentier, vous entendrez la voix de Celui qui sera derrière vous, qui vous guidera afin de vous faire arriver au but glorieux qu’il a préparé pour vous (Ésaïe XXX, 21).

Voudriez-vous être rebelle et repousser cette main qui s’étend vers vous pleine de tendre compassion?



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