Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

CORRESPONDANCE

***

Question.

Est-ce comme Dieu ou comme homme que Christ a été abandonné, lorsque sur la croix II a crié: «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?» (Matthieu XXVII, 46; Psaume XXII, 1.)

Dans le Psaume XXII, vers. 5, II dit: «Moi je suis un ver, et non point un homme».


Réponse.

Il est évident, d'après les Écritures, que le Seigneur Jésus-Christ s'est anéanti, étant fait à la ressemblance des hommes, et cela afin de mourir (Philippiens II, 6-8; Hébreux II, 9).

La mort est entrée par «un homme» qui a péché, de même la résurrection des morts est introduite par «un homme», par Christ, qui est appelé «le second homme» (1 Corinthiens XV, 21. 47).

Or on ne peut pas ressusciter sans avoir passé par la mort.

Nous avons donc là un témoignage bien clair, relativement à l'humanité de Christ en rapport avec la mort, et il y en a d'autres, comme par exemple Romains VIII, 3.

Mais, d'un autre côté, il faut se garder de perdre de vue la divinité du Seigneur. Il était la Parole «faite chair» qui habita au milieu de nous, «et la Parole était Dieu» (Jean I, 1, 14).

En devenant homme, il n'a pas mis de côté sa divinité. «Avant qu'Abraham fût, JE SUIS», dit-Il, et les Juifs comprirent si bien que par ces paroles II affirmait sa divinité de la manière la plus positive, qu'ils prirent des pierres pour le lapider.

Ce fut la même chose, lorsqu'il disait: «Moi et le Père, nous sommes un» (Jean VIII, 58, 59; X, 30, 31, 33).


Il est donc impossible de séparer en Christ l'humanité et la divinité.

- Dans sa nature, Il était Dieu,

- et Il est devenu homme en entrant dans ce monde.

On comprend donc que dans sa mort Il puisse être envisagé sous différents aspects, ainsi que nous le voyons dans les quatre Évangiles.

Dans les deux premiers, Matthieu et Marc, Il nous est montré comme «abandonné» sur la croix.

Là il est donc question de l'expiation. Dans Matthieu, Christ est présenté comme «Fils de David, et Fils d'Abraham» (Matthieu I, 1), par conséquent, il s'agit de son humanité.

Mais dans Marc, Il est «Fils de Dieu» (Marc I, 1), le parfait serviteur de Dieu, son Fils bien-aimé en qui II trouvait son plaisir (vers. 11). Nous trouvons donc là sa divinité, et ainsi nous avons une réponse à la question.

Les Écritures sont encore plus explicites sur ce point.

Matthieu et Marc, les deux seuls évangélistes qui rapportent les paroles de Christ: «Pourquoi m'as-tu abandonné?» sont aussi les seuls qui donnent le témoignage du centurion au sujet de la mort de Jésus: «Certainement Celui-ci était Fils de Dieu» (Matthieu XXVII, 54; Marc XV, 39).

De plus, Marc appuie davantage sur l'expression: «Certainement, cet homme était Fils de Dieu», et il fait ressortir très clairement que la mort du Seigneur était un acte positif, et non l'effet de l'assujettissement de notre race déchue au péché et à la mort.

Le Seigneur avait pris VOLONTAIREMENT sur Lui NOS péchés, aussi rendit son âme à Dieu par son propre acte; Il laissa sa vie de lui-même (Marc XV, 37-39; comparez Jean X, 17, 18). «Ayant jeté un grand cri, Il expira». C'est là ce qui frappe tellement le centurion et lui fait rendre ce témoignage: «Cet homme était Fils de Dieu».


Enfin n'oublions pas que la rédemption obtenue par le Seigneur est une «RÉDEMPTION ÉTERNELLE», infinie dans sa valeur.

Il fallait donc un sacrifice à la hauteur de cette rédemption, c'est-à-dire un sacrifice divin, incorruptible dans son caractère, préconnu dès avant la fondation du monde (1 Pierre I, 18-20).

C'est par le sang de son propre Fils que Dieu a acquis l'Église (Actes XX, 28).

Et c'est ainsi que la vie et l'incorruptibilité ont pu être mises en lumière par l'Évangile (2 Timothée I, 10).


L'expression: «Je suis un ver et non point un homme», montre le profond degré d'abaissement auquel le Seigneur de gloire avait bien voulu descendre.


«ALLEZ ET APPRENEZ CE QUE C'EST QUE:

JE VEUX MISÉRICORDE ET NON PAS SACRIFICE.»

(Matthieu IX, 13.)



 

Chapitre précédent Table des matières Chapitre suivant