Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LES PENSÉES DE DIEU

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«Mes pensées ne sont pas vos pensées,

et mes voies ne sont pas vos voies, dit l'Éternel»

(Ésaïe LV, 8).

Les pensées de l'homme à l'égard de Dieu sont fondées sur le sentiment que lui dicte sa conscience, qu'il a tout à craindre de Dieu parce qu'il est pécheur, et sur le fait que le péché l'ayant séparé de Dieu, il ne peut Le connaître.

Adam pécheur, après s'être fait une ceinture de feuilles de figuier, se cache derrière les arbres pour échapper au regard de Dieu, et il lui dit: «J'ai entendu ta voix,... et j'ai craint,... et je me suis caché» (Genèse III, 7-10).

Jacob, après la vision où Dieu ne lui a parlé que de promesses de bénédiction et de protection, a peur et s'écrie: «Que ce lieu-ci est effrayant! C'est ici la maison de Dieu» (Genèse XXVIII, 17).

Le peuple d'Israël dit à Moïse: «Parle, toi, avec nous, mais que Dieu ne parle point avec nous, de peur que nous ne mourions» (Exode XX, 19).

Ainsi les pensées de l'homme, sa conscience troublée, l'ignorance où il est du cœur et des compassions de Dieu, le portent à avoir peur de Dieu, à fuir Dieu et à se cacher de Lui, à douter, non de sa puissance, mais de sa bonté, comme le lépreux qui disait à Jésus: «Si tu le veux, tu peux me rendre net.»

À Dieu ne plaise que je veuille amortir la voix de la conscience, quand, réveillée, elle montre à l'homme son état de péché. Il est bon, il est nécessaire d'être amené devant Dieu pour se voir tel que l'on est.

C'était le but de Dieu quand II criait à Adam: «Où es-tu?»

Il amène Job devant Lui pour que cet homme intègre se reconnaisse vil;

Il apparaît à Ésaïe qui, dans cette présence sainte, se juge souillé et perdu;

II manifeste sa puissance à Pierre, qui s'écrie: «Retire-toi de moi, car je suis un homme pécheur»

(voyez Job XXXIX, 37: Celui qui dispute contre le Tout-Puissant est-il convaincu? Celui qui conteste avec Dieu a-t-il une réplique à faire? Job répondit à l’Éternel et dit: Voici, je suis trop peu de chose; que te répliquerais-je? Je mets la main sur ma bouche; Ésaïe VI, 5: Alors je dis: Malheur à moi! je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j’habite au milieu d’un peuple dont les lèvres sont impures, et mes yeux ont vu le Roi, l’Éternel des armées. ; Luc V, 8: Quand il vit cela, Simon Pierre tomba aux genoux de Jésus, et dit: Seigneur, retire-toi de moi, parce que je suis un homme pécheur.).

Mais, avec tout cela, si l'homme en était réduit à ses pensées, il ne verrait que sainteté et justice de la part de Dieu; péché, jugement et condamnation pour lui-même.

Mais les pensées de Dieu ne sont pas celles de l'homme. Oh! qu'elles sont merveilleuses, profondes et admirables!

Il voit dans l'homme un être qui, comblé de ses bienfaits, s'est révolté contre Lui, un être que le péché a souillé des pieds à la tête, dans toutes les profondeurs de sa nature, où il n'y a rien d'entier, où tout est blessure, meurtrissure et plaie pourrie (Ésaïe I, 6: De la plante du pied jusqu’à la tête, rien n’est en bon état: Ce ne sont que blessures, contusions et plaies vives, Qui n’ont été ni pansées, ni bandées, Ni adoucies par l’huile.); une créature devenue son ennemi; un pauvre misérable pour lequel il n'y a ni paix, ni repos, ni bonheur véritables, qui ne peut trouver Dieu et à qui l'obscurité des ténèbres est réservée pour toujours; un être esclave et jouet de ses convoitises et de Satan.

Et quelles sont ses pensées à l'égard de l'homme ainsi méchant, dégradé et perdu?

Les voici:

cet être, noir de péchés des pieds à la tête,

je vais le rendre plus blanc que la neige;

cet être souillé plus qu'un lépreux,

je vais le nettoyer et le rendre saint, propre pour ma présence;

cet ennemi,

je vais lui donner la paix, le réconcilier avec moi et faire de lui mon enfant, mon enfant bien-aimé;

ce perdu,

je vais le sauver; au lieu de l'enfer, je lui donnerai le ciel, la gloire, une place dans ma maison;

cet être sans paix, sans repos, voué à la souffrance et à la mort,

je vais lui donner la vie éternelle, une joie sans mélange, la jouissance de mon propre bonheur.

Voilà les pensées de Dieu.

Seraient-elles jamais montées au cœur de l'homme?

Mais jetez maintenant un regard sur ses voies.

Comment accomplir ces pensées de grâce, d'amour, de miséricorde, qui étaient dans son cœur?

L'homme n'en eût jamais trouvé le moyen.

Comment pardonner sans blesser sa justice?

Comment recevoir en sa présence le souillé, le pécheur, sans offenser sa sainteté? 


Ah! dit Dieu, POUR EFFACER CES PÉCHÉS, JE DONNERAI MON FILS, MON BIEN-AIMÉ.

Son sang lavera ces péchés odieux qui souillent l'homme;

sa mort abolira le péché devant moi; ma justice et ma sainteté seront satisfaites, et mon amour aura son cours.

Oui, Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique; II ne l'a pas épargné, mais l'a livré pour nous tous (Jean III, 16: Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.; Romains VIII, 32: Lui, qui n’a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui?).

Il a fait tomber sur Lui, le Saint et le Juste, le poids du jugement dû au péché (1 Pierre II, 24: lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris.).

Sont-ce là les voies de l'homme?

«À peine pour un juste, quelqu'un mourra-t-il; pour l'homme de bien peut-être quelqu'un se résoudrait à mourir; mais DIEU CONSTATE SON AMOUR A LUI ENVERS NOUS, EN CE QUE, LORSQUE NOUS ÉTIONS ENCORE PÉCHEURS, CHRIST EST MORT POUR NOUS» (Romains V, 7, 8).

Telles sont, mon cher lecteur, les pensées et les voies de Dieu, «admirable en conseil et magnifique en moyens»; les connaissez-vous et en jouissez-vous pour vous-même?


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