Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LE BAPTÊME DE JÉSUS

+ CORRESPONDANCE

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Lisez Matthieu III, 13-17


Tout ce qui se rapporte à la personne et à l'œuvre du Seigneur Jésus est si précieux et d'une si grande importance pour l'âme, que nous ne saurions mettre trop de soin à en avoir des pensées justes, selon l'Écriture.

Pour ce qui concerne le baptême, on peut, à première vue et à bon droit, être étonné quand on voit Christ descendre dans les eaux du Jourdain avec la foule de ceux qui confessaient leurs péchés. Jean le Baptiseur en fut surpris le premier, lui qui connaissait par l'inspiration divine l'excellence de Celui qui venait ainsi à lui pour être baptisé (Jean I, 33, 34: Je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser d’eau, celui-là m’a dit: Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et s’arrêter, c’est celui qui baptise du Saint-Esprit. Et j’ai vu, et j’ai rendu témoignage qu’il est le Fils de Dieu. v. Segond). Mais Jésus lui dit: «II nous est convenable d'accomplir toute justice.»

II est évident que, pour Lui-même, Jésus n'avait pas besoin de ce baptême de repentance pour la rémission des péchés. Il était «la sainte chose» née de Marie, par la puissance du Saint-Esprit.

En conséquence de cette naissance sans tache, II était Fils de Dieu, comme homme sur la terre (Luc I, 35: Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu. v. Segond).

Bien plus, II était Dieu manifesté en chair; la Parole éternelle devenue chair:

(1 Timothée III, 16: Et, sans contredit, le mystère de la piété est grand: celui qui a été manifesté en chair, justifié par l’Esprit, vu des anges, prêché aux Gentils, cru dans le monde, élevé dans la gloire;

Jean I, 1-3, 14: Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle / Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. v. Segond), et nous savons que, comme tel, bien que tenté comme nous en toutes choses, ce fut à part le péché, et qu'il ne connut pas le péché (Hébreux IV, 15: Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. 2 Corinthiens V, 21: Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. v. Segond).

Il ne venait donc pas pour Lui-même au baptême de Jean.

Est-ce donc qu'il prenait là nos péchés pour s'en charger, et qu'ainsi II devait participer à ce baptême de repentance?

Non, ce n'est pas là qu'il a porté nos péchés. Jean le voit comme «l'agneau de Dieu qui ôte (il ne dit pas: «qui porte») le péché du monde».

[ Le mot ôte, dans Jean I, 29, est le même que dans Jean XI, 39: Jésus dit: Otez la pierre. Marthe, la soeur du mort, lui dit: Seigneur, il sent déjà, car il y a     zquatre jours qu’il est là. XV, 2: Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’ôte; et tout sarment qui porte du fruit, il le nettoie, afin qu’il porte plus de fruit. On voit par là qu'on ne peut pas limiter le sens à celui de «porter». Du reste, le nom même d'«AGNEAU» implique l'idée d'un sacrifice, d'une victime immolée pour le péché (1 Pierre I, 19: sachant que ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache. v. Segond).]

Dans le péché, il y a non seulement une souillure à laver, mais aussi une offense faite à Dieu et qui attire le jugement. Or, le salaire du péché c'est la mort, et «sans effusion de sang, il n'y a pas de rémission» (Hébreux IX, 22).

Si, dans le baptême, Jésus s'était chargé de nos péchés; si, dès lors, II les portait, II était donc sous le jugement; II aurait été abandonné de Dieu. Or ce n'est pas cela que nous montre la suite du baptême: les cieux lui sont ouverts, et le Père lui rend témoignage: «Celui-ci est mon Fils bien-aimé».

Nous voyons aussi que c'est sur le bois qu'il a porté nos péchés en son corps (1 Pierre II, 24: lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris. v. Segond), et qu'en conséquence c'est là qu'il fut abandonné de Dieu (Matthieu XXVII, 46): Et vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une voix forte: Eli, Eli, lama sabachthani? C’est-à-dire: Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné? v. Segond. C'est dans sa mort qu'il a été fait péché pour nous.

[Le mot «porté», dans ce passage de Pierre (II, 24), est une expression technique qui s'applique proprement aux sacrifices offerts et brûlés sur l'autel. On le trouve dans Hébreux VII, 27: Il nous convenait, en effet, d’avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux, qui n’a pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir chaque jour des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple, – car ceci, il l’a fait une fois pour toutes en s’offrant lui-même.; IX, 28: de même Christ, qui s’est offert une seule fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra sans péché une seconde fois à ceux qui l’attendent pour leur salut. V. Segond .]

Et cependant on ne doit pas oublier que le baptême de Jean était «le baptême de repentance en rémission de péchés» (Marc I, 4: Jean parut, baptisant dans le désert, et prêchant le baptême de repentance, pour la rémission des péchés. v. Segond).

Jean prêchait en disant: «Repentez-vous, car le royaume des cieux s'est approché» (Matthieu, III, 2).

Il dirigeait les regards vers Celui qui devait ôter le péché du monde et baptiser du Saint-Esprit (ce qui est une conséquence de la rédemption pleinement accomplie).

Mais le baptême de Jean n'ôtait pas les péchés.

Il montrait seulement à ceux qui y venaient que Dieu avait trouvé pour eux un sacrifice efficace pour ôter complètement leurs péchés; en vue de cette grâce divine, leurs consciences devaient être exercées au sujet des péchés qu'ils avaient commis et qui rendaient nécessaire le sacrifice (voyez Actes XIX, 4: Paul dit: Jean a baptisé du baptême de repentance, disant au peuple de croire en celui qui venait après lui, c’est-à-dire, en Jésus. v. Segond).

S'il s'était agi, dans le baptême de Jean, de purification de la souillure des péchés, et si Jésus s'était alors chargé de nos péchés, dans son baptême ils auraient été lavés, et dès lors sa mort devenait inutile.

LA RÉDEMPTION, AVEC UNE PAREILLE DOCTRINE, SERAIT ANÉANTIE.

Mais tout l'enseignement typique des sacrifices de l'Ancien Testament montre qu'il faut que la mort intervienne «pour la rançon des transgresseurs» (Hébreux IX, 15). «C'est le sang qui fera propitiation pour l'âme» (Lévitique XVII, 11).

Gardons-nous aussi de croire que Christ, dans son incarnation, se soit uni à l'humanité pécheresse et perdue pour la restaurer, et qu'il ait voulu montrer cette union par son baptême.

L'union de Christ avec l'homme dans son état de péché est une pensée entièrement opposée à l'enseignement de l'Écriture.

On perd de vue la divinité de Christ pour ne voir que son humanité;

on le considère comme un homme innocent, sans doute, qui n'a jamais péché, mais faillible;

et l'on oublie ce que l'Écriture nous dit de Lui, qu'il était «saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs» (Hébreux VII, 26); qu'il devait être tel pour être notre Souverain Sacrificateur.

On oublie aussi que l'union avec Christ n'est possible qu'après sa mort, quand la rédemption est accomplie, qu'elle est pour les croyants, qu'elle s'effectue par le Saint-Esprit, et qu'il nous a unit à Lui, et non Lui à nous.

Jusqu'à sa mort, II demeure SEUL. «À moins», dit-Il Lui-même, «que le grain de froment ne tombe en terre et ne MEURE, il DEMEURE SEUL» (Jean XII, 24), seul dans sa perfection absolue, séparé des pécheurs. «Mais s'il meurt il porte beaucoup de fruit.» C'est pourquoi nous lisons encore: «Il convenait pour lui, à cause de qui sont toutes choses, et par qui sont toutes choses, que, amenant plusieurs fils à la gloire, il consommât le chef de leur salut par des souffrances» (Hébreux II, 10).

Or, ces fils sont ceux que Christ n'a pas honte d'appeler frères (vers 11-13).

Mais quand est-ce que le Seigneur appelle les siens ses frères?

Pas avant sa résurrection. Alors seulement II leur envoie le message: «Va vers mes frères, et dis-leur: Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu» (Jean XX, 17).

On le voit, cette association avec Christ est le fruit de sa mort; LA RELATION D'ENFANTS AVEC DIEU, DÉPEND UNIQUEMENT DE LA RÉDEMPTION QU'IL A OPÉRÉE; elle est le privilège des croyants, non de l'humanité (Galates IV, 4, 5; Éphésiens I, 5-7). «Vous êtes tous fils de Dieu par la foi dans le Christ Jésus... Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l'Esprit de son Fils dans vos cœurs, criant: Abba! Père»(Galates III, 26; IV, 6).

De plus, l'union du croyant avec Christ s'opère par le Saint-Esprit envoyé du ciel, et pas autrement.

«Celui qui est uni au Seigneur est un seul Esprit avec Lui.»

«Nous avons tous été baptisés d'un seul Esprit pour être un seul corps» (1 Corinthiens VI, 17; XII, 13).


Et enfin C'EST NOUS QUI SOMMES UNIS À LUI, ET NON LUI À L'HUMANITÉ: «Nous sommes membres de son corps, de sa chair et de ses os» (Éphésiens V, 30). Évidemment le «nous» signifie les croyants.


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Que signifie donc le baptême de Jésus?

Que voulait montrer le Seigneur en venant ainsi prendre place au milieu de ceux qui confessaient leurs péchés?

L'enseignement de la parole de Dieu à ce sujet est très simple. L'Esprit de prophétie, dans le Psaume XVI, parle des «saints», ces excellents de la terre, en qui Christ mettait son plaisir, avec lesquels II prenait part (voyez encore Zacharie XI, 7: Alors je me mis à paître les brebis destinées à la boucherie, assurément les plus misérables du troupeau. Je pris deux houlettes: j’appelai l’une Grâce, et j’appelai l’autre Union. Et je fis paître les brebis. v. Segond; Hébreux II, 14-17: Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même, afin que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable, et qu’il délivrât tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude. Car assurément ce n’est pas à des anges qu’il vient en aide, mais c’est à la postérité d’Abraham. En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu’il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple... v. Segond).

Au chapitre X de l'Évangile de Jean, nous voyons le bon Berger entrer dans la bergerie d'Israël par la voie que Dieu ouvrait, «la porte», gardant la loi, se soumettant en toutes choses aux ordonnances de Dieu. Il accomplissait «toute justice». Il était le serviteur obéissant.

Au moment où le Seigneur allait commencer son ministère public, il y avait parmi le peuple d'Israël un résidu au milieu duquel Dieu agissait par son Esprit, par la prédication de Jean-Baptiste. C'étaient ceux qui confessaient leurs péchés.

Jésus, dans la plénitude de sa grâce, s'abaisse jusqu'à prendre place avec eux, glorifiant Dieu en acceptant pleinement le ministère de Jean que Dieu avait envoyé. «Ainsi», disait-Il, «il nous est convenable d'accomplir toute justice.»

II descendait, dans sa grâce, jusqu'à eux, s'identifiant, non avec leur péché, mais avec le mouvement de l'Esprit dans leur cœur, qui leur faisait prendre leur vraie place devant Dieu.

En se plaçant Lui-même avec eux, par cette parfaite bonté, II rassurait leur cœur, II montrait qu'il sympathisait, comme étant l'un d'eux, avec leurs peines et leurs difficultés.

Ayant ainsi pris place en justice et en obéissance au milieu des hommes et plus spécialement au milieu du résidu repentant, Lui qui n'avait aucun péché à confesser, II est immédiatement justifié. Les cieux lui sont ouverts, et l'Esprit de Dieu descend sur Lui comme une colombe.

Seul d'entre tous les hommes, II était absolument sans tache, et sans qu'aucune rédemption fût nécessaire, l'Esprit peut descendre sur Lui.

Il est, à cause de Lui-même, l'objet unique des affections de Dieu; à Lui seul, comme tel, les cieux sont ouverts.

Encore une fois nous les trouvons ouverts, après la rédemption, quand, en vertu de l'œuvre de Christ, le Saint-Esprit a été envoyé: alors, c'est pour qu'un homme sur la terre (Étienne, le martyr) voie Jésus, le Fils de l'homme, dans la gloire de Dieu (Actes VII, 55, 56: Mais Étienne, rempli du Saint-Esprit, et fixant les regards vers le ciel, vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu. Et il dit: Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu. v. Segond).

Dieu montre donc ainsi l'espace infini qui existait entre Jésus et ceux au milieu desquels II avait pris place, jusqu'à ce que, par sa mort et sa résurrection, ils pussent être unis à Lui; avant ce moment, II est SÉPARÉ des pécheurs.

L'Esprit descend sur Lui comme une colombe, image de la pureté, seul oiseau offert en holocauste selon la loi, et cela, «sans être partagé» (Genèse XV, 10: Abram prit tous ces animaux, les coupa par le milieu, et mit chaque morceau l’un vis-à-vis de l’autre; mais il ne partagea point les oiseaux. Lévitique I, 17: Il déchirera les ailes, sans les détacher; et le sacrificateur brûlera l’oiseau sur l’autel, sur le bois mis au feu. C’est un holocauste, un sacrifice consumé par le feu, d’une agréable odeur à l’Éternel; V, 8: Il les apportera au sacrificateur, qui sacrifiera d’abord celui qui doit servir de victime expiatoire. Le sacrificateur lui ouvrira la tête avec l’ongle près de la nuque, sans la séparer... v. Segond), montrant ainsi la perfection personnelle du Seigneur Jésus comme homme.

Lorsque, plus tard, le même Esprit descend sur les disciples, c'est sous la forme de «langues de feu», comme évidence du jugement qu'il est toujours nécessaire de porter sur nous-mêmes à cause du péché (la racine du mal) qui existe en nous, mais que Jésus n'avait aucunement et qu'il n'a jamais pris: «II n'a pas connu le péché» (2 Corinthiens V, 21).

Remarquez encore que, dans le baptême du Seigneur Jésus, la Trinité est clairement révélée pour la première fois, et cela au milieu du cercle béni de ces âmes sincères et repentantes qui venaient confesser leurs péchés sur les rives du Jourdain.

Leurs cœurs furent préparés par cette confession à recevoir la révélation de l'œuvre de l'Agneau de Dieu, comme une chose dont ils avaient personnellement besoin; c'est ce que témoignait, du reste, leur confession.

L'Agneau de Dieu devait ôter le péché du monde, et par conséquent TOUS LES PÉCHÉS DE CEUX QUI VENAIENT À LUI.

Le baptême de Jean leur donnait, de la part de Dieu, le témoignage d'une complète rémission, qui, toutefois, ne pouvait être accordée qu'en vertu du précieux sang de Christ; mais ils pouvaient l'attendre de Dieu, avec la confiance de la foi.

Alors aussi ils jouiraient de la relation avec le Père, qui était déclarée et manifestée pour ce qui regardait la personne de Jésus seul, lorsque, pour la première fois, II prit place d'une manière ostensible et publique avec ceux qui confessaient leurs péchés. Mais ni la connaissance de la pleine rémission des péchés, ni celle de la relation avec le Père, ne furent données avant que le Saint-Esprit ne fût descendu du ciel le jour de la Pentecôte, et cela en vertu de l'œuvre de Christ sur la croix

(Actes II: Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d’un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d’eux....

Romains III, 24-26: ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. C’est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience, afin, dis-je, de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus.;

breux X, 15-17: C’est ce que le Saint-Esprit nous atteste aussi; car, après avoir dit: Voici l’alliance que je ferai avec eux, Après ces jours-là, dit le Seigneur: Je mettrai mes lois dans leurs coeurs, Et je les écrirai dans leur esprit, il ajoute: Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités. ;

1 Pierre I, 12: Il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu’ils étaient les dispensateurs de ces choses, que vous ont annoncées maintenant ceux qui vous ont prêché l’Évangile par le Saint-Esprit envoyé du ciel, et dans lesquelles les anges désirent plonger leurs regards.

Galates IV, 6: Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans nos coeurs l’Esprit de son Fils, lequel crie: Abba! Père!

Romains VIII, 16: L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. v. Segond).

Puissions-nous nous attacher toujours plus à la vérité telle qu'elle est en Jésus, pour jouir pleinement et avec une bonne conscience de notre relation avec le Père.

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CORRESPONDANCE.


Question.

(1) Quel est le sens de l'expression «a condamné le péché dans la chair»? (Romains VIII, 3.)

(2) En quoi le péché diffère-t-il de la chair?

(3) Si quelqu'un pèche après avoir cru, peut-il avoir
l'assurance que Jésus a porté ce péché-là sur la croix?

Réponse.

Le péché est le principe du mal qui, depuis la chute d'Adam, est en l'homme et qui régit son être entier comme «une lo», une puissance s'exerçant d'une manière constante.

Les péchés sont les actes, paroles ou pensées, produits par ce principe.

L'expression «la chair» (bien que ce mot soit pris souvent dans une autre acception) a une portée plus générale que «le péché». ELLE EMBRASSE L'ÊTRE ENTIER, c'est-à-dire l'homme naturel, non régénéré.

Le péché étant le principe du mal qui agit dans le cœur naturel, est ce qui caractérise la chair; de là l'expression «le péché dans la chair».

Nous avons ainsi répondu à la seconde question; avant de répondre à la première, nous ferons quelques remarques suggérées par la différence indiquée plus haut entre le péché et les péchés.

Il est important de bien saisir que, dans le salut, il y a deux parties distinctes.

La première est «la rémission des péchés», c'est-à-dire des actes passés qui attiraient sur nous le jugement de Dieu.

La seconde est la délivrance de la puissance de Satan sur nous et du péché en nous.

Cela se rapporte à notre état présent, à la position et à la relation nouvelles dans lesquelles nous sommes introduits auprès de Dieu comme ses enfants, ses héritiers et cohéritiers de Christ.

L'histoire des enfants d'Israël nous présente un type remarquable de ces deux parties du salut.

D'abord, étant encore en Égypte, ils furent mis à l'abri du jugement de Dieu par le sang de l'agneau placé sur les portes de leurs maisons.

Ensuite ils furent délivrés de l'esclavage et de toute la puissance de Pharaon par le passage de la mer Rouge, dans les flots de laquelle leurs ennemis trouvèrent la mort.

Après cette complète délivrance, Dieu dit au peuple, par le moyen de Moïse: «Vous avez vu ce que j'ai fait aux Égyptiens, comment je vous ai portés sur des ailes d'aigle et vous ai amenés A MOI» (Exode XIX, 4).

Il en est de même pour nous.

Le croyant est sauvé, par le précieux sang de Christ, du jugement qu'il a mérité à cause de ses péchés.

Il est aussi délivré de la puissance de Satan sur lui et de la puissance du péché en lui par la mort de Christ qui lui est appliquée en pratique par le Saint-Esprit qui lui est donné.

L'Épitre aux Romains développe ces deux effets de la mort de Christ. Jusqu'à la fin du vers. 11 du chapitre V, elle traite des péchés commis et de la rédemption opérée par le Seigneur Jésus.

Depuis le vers. 12 jusqu'à la fin du chapitre VIII:

elle montre comment le chrétien est délivré de la puissance du péché en lui EN VUE D'UNE MARCHE SAINTE qui corresponde à la vie toute nouvelle en Christ, laquelle il a reçue lorsqu'il a cru.

Maintenant, pour répondre à la première question qui nous a été posée, nous citerons quelques passages de l’«Exposition de l'Épître aux Romains» (Vevey, 1873, pages 106, 107):

«En moi, il y avait le péché dans la chair: la loi ne pouvait pas empêcher son activité, ni me justifier tandis qu'il était là; elle ne pouvait pas opérer le bien qu'elle exigeait. Elle exigeait seulement le bien et provoquait le péché.

Mais «Dieu ayant envoyé son propre Fils», SANS PÉCHÉ assurément, mais «en ressemblance de chair de péché, et pour le péché», c'est-à-dire afin d'être un sacrifice pour le péché, «a condamné le péché dans la chair».

Cette chose mauvaise, si haïssable, condamnable pour Dieu et pour le nouvel homme, a été condamnée quand Christ est devenu un sacrifice pour le péché.

Il ne saurait y avoir aucune indulgence pour le péché; le nouvel homme même ne pourrait le tolérer.

On ne pardonne pas une nature. Mais sa condamnation s'est trouvée effectuée dans ce qui m'a délivré de toute condamnation et qui en même temps était la mort du péché.

«Le vieil homme est condamné et est mort, et le nouvel homme vit et marche, de sorte que la juste exigence de la loi, — la somme de ce qu'elle exige, — est accomplie en nous, parce que nous ne sommes pas sous la loi, mais sous la grâce.

La loi de l'Esprit de vie dans le Christ Jésus m'a affranchi, et je ne marche pas selon la chair, — ce que la loi défend, — mais selon l'Esprit, contre les fruits duquel il n'y a point de loi.

Oui, par la puissance de l'Esprit de Dieu, je marche selon ce en quoi il m'introduit, savoir la vie de Christ ici-bas; et cette marche selon l'Esprit donne son vrai caractère à la marche du chrétien dans ce monde».

En réponse à la troisième question de notre correspondant, nous citerons un seul passage de l'Écriture:

«Le sang de Jésus-Christ son Fils nous purifie de TOUT péché» (1 Jean I, 7).

Évidemment il n'est pas question ici de péchés commis avant ou après une époque quelconque, mais IL S'AGIT DU GRAND PRINCIPE DE LA RÉDEMPTION, DE L'EFFICACITÉ PARFAITE DU SANG DE CHRIST.

D'ailleurs, comme on l'a souvent fait remarquer, pas un de mes péchés n'avait encore été commis lorsque Christ en fit l'expiation sur la croix, il y a plus de dix-huit siècles.

AINSI IL NE PEUT Y AVOIR LÀ UNE QUESTION DE TEMPS, mais c'est une question de fait.

L'expiation ayant été faite une fois pour toutes, le croyant qui, par la grâce de Dieu, en a la connaissance, peut aller librement à Dieu et Lui confesser immédiatement tout péché qui pèse sur sa conscience; il a l'assurance, de la part de Dieu, qu'en confessant ses péchés, il trouvera Dieu fidèle et juste pour les lui pardonner (1 Jean I, 9).

Il sait en même temps que sa relation d'enfant auprès de Dieu le Père n'est pas détruite ni même interrompue à cause de son péché, et qu'elle ne peut l'être, car elle ne dépend pas de sa marche, MAIS BIEN DE L'ŒUVRE QUE CHRIST A OPÉRÉE UNE FOIS POUR TOUTES (Galates IV, 4, 5).

Aussi trouve-t-il un avocat auprès du PÈRE, Jésus-Christ le Juste (1 Jean II, 1).

Nous viendrons maintenant au-devant d'une objection que l'on pourrait nous faire. Ce moyen par lequel la grâce de Dieu a pourvu au cas où un croyant viendrait à pécher, conduirait-il à rendre le péché plus facile ou en diminuerait-il la gravité dans la pensée du chrétien?

Bien s'en faut. Le même passage ajoute: «Mes enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas».

Dieu n'a pas seulement pardonné au croyant ses péchés, mais II lui a donné la vie éternelle.

Or cette vie doit nécessairement se manifester dans la marche, et l'un de ses premiers fruits est UN DÉSIR ARDENT DE VIVRE DANS LA SAINTETÉ qui convient à la présence de Dieu.

On découvre alors que le péché (le principe du mal) existe toujours et que l'on ne peut pas s'en débarrasser tant que l'on vit sur la terre: «Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes» (1 Jean I, 8); mais l'homme régénéré cherche à être délivré de la puissance du péché, en sorte que le péché ne soit plus pour lui «une loi» ayant sa force constante et caractérisant tout son être, comme c'est le cas de ceux qui sont «dans la chair», qui marchent selon leur propre volonté dans l'ignorance de Dieu.

Or cette délivrance se trouve dans la mort de Christ et dans sa résurrection; le Saint-Esprit, liant à Christ le cœur et les pensées du croyant, lui fait saisir et lui applique en pratique la position de Christ, «MORT AU PÉCHÉ, VIVANT À DIEU», afin que le péché ne règne plus dans son corps mortel, mais que la vie de Christ se déploie en lui. Voyez Romains VI, 10-11:

Car il est mort, et c’est pour le péché qu’il est mort

une fois pour toutes;

il est revenu à la vie, et c’est pour Dieu qu’il vit.

Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché,

et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ. v. Segond.



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