Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L'UNIQUE FONDEMENT DE SALUT

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John Nelson était un serviteur de Dieu que le Seigneur employa avec bénédiction pour prêcher l'Évangile à des multitudes d'âmes dans le courant du siècle dernier. Il eut à souffrir bien des persécutions et des mauvais traitements, mais le Seigneur le soutint et lui donna la joie de voir quelquefois la conversion de ceux qui avaient commencé par le maltraiter.

Il nous raconte lui-même qu'ayant une fois rencontré un monsieur sur la route, celui-ci lui dit: «Je vous connais pour vous avoir entendu prêcher, mais je ne vous aime pas, parce que vous posez un mauvais fondement de salut. Est-ce que vous croyez que le sang d'un autre homme puisse me sauver?

Nelson répondit: «Personne ne peut poser d'autre fondement que celui qui est posé, lequel est Jésus-Christ» (1 Corinthiens III, 11). Mais si vous dites que ce fondement est mauvais, à quelle condition espérez-vous être sauvé?

Par de bonnes œuvres, répondit l'autre.

Vous serez donc le premier qui aura obtenu le ciel par ce moyen. Mais, dites-moi, que
ferez-vous au ciel quand vous y serez arrivé?

C'est une chose à laquelle le monsieur semblait n'avoir pas pensé, car il se contenta de demander: Eh bien, qu'est-ce que les autres y font?

Ils chantent, dit Nelson: «Gloire à Dieu qui
est assis sur le trône, et à l'Agneau qui a été
 immolé, et qui nous a rachetés par son sang»;
mais pour vous, votre cantique sera: «Gloire à moi-même, car je me suis rendu propre pour le ciel!» Oh! monsieur, votre chant fera un désaccord dans le ciel!

Le monsieur devint pâle et se tut pour un moment, puis il dit: N'est-il pas écrit: «Qu'est-ce que l'Éternel requiert de toi, sinon que tu fasses ce qui est juste, que tu aimes la bénignité, et que tu marches en toute humilité avec ton Dieu»? (Michée VI, 8.)

Est-ce là l'Écriture sur laquelle vous vous appuyez pour vivre ou pour périr? demanda
Nelson.

Oui, fut la réponse.

Alors vous êtes perdu pour toujours. J'en appelle à votre conscience:

N'avez-vous pas manqué sur chacun de ces points?

Avez-vous agi, avec chacun, en toute circonstance, comme vous voudriez qu'on l'eût fait envers vous?

Supposé même que vous l'ayez fait, avez-vous vécu justement à l'égard de DIEU, et, en conséquence, avez-vous employé pour Lui seul, pour sa gloire, tout ce que vous avez?

N'avez-vous rien soustrait à Dieu?

Et Nelson continua à décrire ce que doit être un parfait dévouement à Dieu, jusqu'à ce que son interlocuteur s'écriât: Mais il
y a la repentance!

OUI, MAIS PAS POUR VOUS, dit Nelson, car vous devez être sauvé en faisant ce qui est juste, en aimant la miséricorde et en marchant humblement avec Dieu. Si vous manquez en ceci,
vous êtes perdu.

QUE LE SEIGNEUR AIT PITIÉ DE MOI, s'écria le pauvre homme; ce que vous dites est assez pour réduire un homme au désespoir.

Oui, répliqua Nelson, il est bon qu'un homme désespère de se sauver lui-même, afin qu'il soit poussé vers Jésus pour être sauvé par Lui seul.

Le monsieur n'eut plus rien à dire, mais il écouta patiemment et prit amicalement congé de Nelson. Espérons qu'ils se trouveront de nouveau ensemble quand le Seigneur viendra prendre à Lui tous ses saints.

Et vous, mon cher lecteur, puissiez-vous, désespérant d'être sauvé autrement, venir à Jésus, car «il n'y a de salut en aucun autre, car aussi il n'y a point d'autre nom sous le ciel qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faille être sauvés» (Actes IV, 12).


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