Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VENEZ, CAR DÉJÀ TOUT EST PRÊT

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(Luc XIV, 17)

Comme vous le voyez, mon cher lecteur, c'est une invitation qui est écrite en tête de ces lignes, une invitation à un festin. Si l'abondance, la richesse, la jouissance se mesurent dans les fêtes au rang, à l'opulence, aux sentiments de celui qui les offre, ah! rien n'est comparable au festin auquel ces paroles conviennent. C'est DIEU, mon cher lecteur, qui invite, et celui à qui Il s'adresse, c'est VOUS.

L'idée même d'une fête suppose la joie. Dans un festin, l'hôte déploie ses richesses, il met tous ses soins à ce que rien ne manque et à ce que ses convives puissent jouir de tout ce qu'il leur présente sans qu'un nuage obscurcisse leur front.

Auriez-vous jamais pensé que Dieu eût dans le cœur de convier ainsi l'homme, pour que Lui-même le rendît heureux?

Ne vous êtes-vous pas représenté Dieu ou comme trop élevé pour s'occuper de vous, ou comme indifférent, ou peut-être comme un juge terrible, inexorable, qu'il faut apaiser par prières, larmes ou pénitences?

Eh bien, ici, c'est Dieu Lui-même qui vous invite à la joie, au bonheur, à l'allégresse, au festin qu'il a Lui-même préparé, et vous pouvez être bien sûr que rien n'y manque, que tout est exquis et digne de Dieu. Venez donc.

Qu'apportent les conviés à un festin?

Rien, n'est-ce pas? L'hôte est heureux de les recevoir, il ne leur demande que de venir et de jouir de ce qu'il leur offre. Dieu non plus ne vous demande pas d'apporter quelque chose.

Ne serait-ce pas faire une grossière injure à celui qui vous inviterait que de vouloir lui payer le festin qu'il vous offre?

Et d'ailleurs qu'offririez-vous à Dieu?

Ceux qu'il convie sont ceux qui n'ont rien, «les pauvres, les estropiés, les boiteux, les aveugles»: ce sont des misérables, des pécheurs, des pécheurs perdus. Écoutez son appel: «Holà! vous tous qui êtes altérés, venez aux eaux; et vous qui n'avez point d'argent, venez, achetez et mangez; venez, dis-je, achetez sans argent et sans aucun prix, du vin et du lait» (Ésaïe LV, 1).

Dieu vous invite à venir parce que «TOUT est DÉJÀ prêt».

Que faut-il à votre cœur?

Quelque chose de parfait, de durable, d'éternel, que rien n'altère ni ne corrompe.

Où le trouvera-t-on?

Rien dans le monde ne peut répondre à la soif de l'âme qui a besoin de bonheur, qui soupire après le repos; le monde, si vaste soit-il, ne peut la satisfaire; le cœur est encore plus vaste; mais Dieu a dressé le festin où tout est prêt et en abondance.

Lui connaît bien ce qu'il nous faut;

Lui seul le connaît;

Lui seul aussi est assez grand et riche pour y répondre.

Venez donc, car déjà tout est prêt.


Il y a une porte pour entrer dans la salle du festin que Dieu a préparé. C'EST CHRIST.

Venir, c'est croire en Lui, le Fils de Dieu, que le Père a envoyé dans le monde pour être la propitiation pour nos péchés, et pour nous faire connaître les richesses de son amour et de sa grâce. Il est venu pour «annoncer de bonnes nouvelles aux pauvres, aux captifs la délivrance, aux aveugles le recouvrement de la vue, pour publier l'an agréable du Seigneur.»

Entrez donc et voyez si au banquet que Dieu a préparé vous ne trouvez pas tout ce qu'il vous faut.

Tout dans la salle du festin respire la grâce, tout y est pénétré de ce qui apaise la conscience et calme le cœur; tout y répond aux besoins du pécheur coupable et condamné.

J'y trouve écrits ces mots: LE PARDON.

Le Dieu que j'avais offensé me pardonne toutes mes fautes. Il m'a dit: Viens, et c'est pour me dire: «Tu es pardonné». — LA PAIX y est proclamée.

Dieu, dont j'étais ennemi et éloigné, a fait la paix par le sang de la croix.

Il me l'annonce en me disant: «Venez»;

II me fait éprouver que «nous avons la paix avec Dieu».

En entrant, je franchis le seuil de LA VIE ÉTERNELLE. Celui qui vient, qui croit, «a la vie éternelle». Dieu, en m'introduisant dans la salle du festin, me donne une vie dans laquelle je suis capable de le connaître, de jouir de tout ce qu'il est dans sa faveur, dans son amour, et cela pour l'éternité. Oui, «TOUT EST PRÊT.» Venez donc!

Mais il y a plus encore.

À ma place, car j'ai là une place où je m'assieds dans un repos parfait, entouré des chants de louanges et d'actions de grâces qui remplissent la salle du festin; — à ma place je trouve un titre. Je le déploie, je le lis:

«À tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné le DROIT, d'être ENFANTS DE DIEU, savoir, à ceux qui croient en son nom».

«Vous êtes tous fils de Dieu par la foi dans le Christ Jésus».

Oui, à ses convives Dieu ne donne pas seulement le pardon, la paix, la vie éternelle, mais II leur confère un droit: celui d'être ses enfants, si près II les veut de son cœur!


Ah! mon lecteur, saisissez-vous le prix, la grandeur de ce privilège et tout ce que cela comporte? l'intimité dans laquelle cela nous introduit auprès de Dieu? Enfants de Dieu!

Oh! «voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu!»

Mais je continue à lire ce titre qui me montre l'amour dont m'aime Celui qui m'a convié: «Et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ.»

Celui qui, dans sa grâce, m'a appelé au festin, me fait son héritier!

Où sont-ils les donateurs de ce monde, les bienfaiteurs semblables à ce Dieu?

Il a un Fils, un Fils bien-aimé, un Fils qu'il a établi héritier de toutes choses; mais il voit de pauvres pécheurs perdus dans ce monde, et Il veut les sauver:

II envoie son Fils unique se livrer Lui-même pour eux,

puis II les introduit dans sa famille comme ses enfants, en sorte que son Fils bien-aimé soit premier-né entre plusieurs frères,

et Il les constitue héritiers de toutes choses avec Christ.

Oui, mon lecteur, dans la salle du festin auquel je vous invite de la part de Dieu, à la place préparée pour vous, si vous entrez, vous trouverez ce titre. Vous aussi pourrez y lire: Tu es mon enfant, mon fils, héritier avec Christ. Après ton court séjour sur la terre, la gloire du ciel t'attend, elle sera ton partage.

Ah! pauvre, misérable, boiteux, aveugle, qui es entré là dans ta misère, sans rien posséder, sans rien apporter, car tu n'avais rien, te voilà enfant de Dieu, aimé de Dieu, héritier de Dieu!

Que te faut-il de plus?

Quel joyau te manque?

Quelle couronne plus riche peux-tu désirer?

Que faut-il de plus à ton cœur que l'amour ineffable du Père et de Christ?

Et Dieu te donne un gage, Il met son sceau sur le titre qu'il te confère. C'est son Esprit, par lequel son amour est versé dans ton cœur, par lequel aussi tu l'appelles «Père», qui rend témoignage avec ton esprit que tu es un enfant de Dieu.

C'est l'Esprit-Saint, le Consolateur, qui nous conduit pendant que nous sommes ici-bas, et qui est sur nous comme un sceau pour le jour de la rédemption, où, laissant nos corps d'infirmité, nous revêtirons le corps de gloire et serons mis en possession de l'héritage, étant introduits dans la maison du Père et dans la présence ravissante de Celui qui nous a aimés.

Voilà, cher lecteur, ce que tu trouveras dans la salle du festin. O VIENS, «car déjà tout est prêt».

Et n'oublie pas à quel prix Dieu a préparé ce que son amour voulait pour toi. Pour que tout fût prêt et pour pouvoir t'inviter, il fallait payer un prix immense.

RIEN MOINS QUE LE DON DE SON FILS ne pouvait satisfaire à la justice, en sorte que Dieu pût donner cours à son amour. Il l'a donné, Il ne l'a pas épargné, Il l'a livré pour nous; livré à l'abaissement, aux insultes, à la honte, à la méchanceté des hommes conduits par Satan; livré à l'abandon, aux souffrances, à la mort, la mort de la croix où Il portait la malédiction due au péché.

Oh! combien Dieu nous a aimés!

Voudrais-tu mépriser sa grâce? rendre inutile pour toi le sang de Christ, passer devant la porte en fermant tes oreilles à l'invitation si pressante: «Venez, venez, tout est prêt?»

Mais, diras-tu, y a-t-il place pour moi?

Oui, âme anxieuse, la maison est vaste, vaste comme le cœur de Dieu. Le Maître veut qu'elle soit remplie, il ne mettra dehors aucun de ceux qui viennent à Lui. Entre seulement, viens tel que tu es, sans argent, sans aucun prix. Qu'est-ce que Dieu demande de ta part, si ce n'est de reconnaître ta misère, tes besoins?

Il veut la vérité dans l'homme intérieur, dans le cœur (Psaume LI, 6: tu veux que la vérité soit au fond du coeur: Fais donc pénétrer la sagesse au dedans de moi! v. Segond).

Il veut que tu lui confesses tes péchés; tu verras alors combien est parfaite l'œuvre qui les a ôtés.

Sa bonté te pousse à la repentance.

Sa grâce a été déployée en faveur des pécheurs perdus.

Oh! ne retarde pas.

Entre, prends place, goûte ces mets exquis.

Que ton âme se désaltère aux eaux qui jaillissent en vie éternelle, et s'abreuve au fleuve des délices de Dieu; que ton cœur se délecte dans cette joie parfaite qui se trouve dans l'amour de Dieu, dans la communion avec le Père et son Fils Jésus-Christ.

«VENEZ, CAR DÉJÀ TOUT EST PRÊT.»

Le Seigneur Jésus-Christ a dit:

«JE NE METTRAI POINT DEHORS CELUI QUI VIENT À MOI.»


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