Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LA LUMIÈRE DE LA CROIX

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(Lisez Luc XXIII)

II y a dans la croix de Christ une lumière qui nous découvre pleinement ce qu'est le cœur de l'homme envers Dieu, et ce qu'est le cœur de Dieu pour l'homme. Le chapitre XXIII de l'Évangile de Luc fait ressortir ces deux vérités d'une manière bien frappante. Le véritable état moral de l'homme s'y montre à nu, chez toutes les classes de la société.

Voyez d'abord les principaux sacrificateurs, les hommes religieux de ce temps-là.

Le Seigneur Jésus leur avait dit la vérité; Lui, qui avait une parfaite connaissance de toutes choses, mettait à découvert ce qu'ils étaient au fond, malgré toutes leurs belles apparences (voyez Matthieu XXIII:... Les scribes et les pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse. Faites donc et observez tout ce qu’ils vous disent; mais n’agissez pas selon leurs oeuvres. Car ils disent, et ne font pas. Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt. Ils font toutes leurs actions pour être vus des hommes. Ainsi, ils portent de larges phylactères, et ils ont de longues franges à leurs vêtements; ils aiment la première place dans les festins, et les premiers sièges dans les synagogues; ils aiment à être salués dans les places publiques, et à être appelés par les hommes Rabbi, Rabbi....), et ils ne pouvaient le supporter.

Ils voyaient leurs prétentions mises à néant, ils craignaient de perdre leur influence sur le peuple, et de voir diminuer leur importance et leur gloire personnelle; aussi, après avoir cherché à détourner les cœurs de la personne de Jésus le Fils unique, venu pour révéler le Père, ils veulent maintenant éteindre cette lumière qui brillait avec tant d'éclat, qui les faisait connaître, et qu'ils ne pouvaient supporter: ils veulent se débarrasser de Celui qui avait démasqué leur hypocrisie.

Ils avaient la prétention d'être établis de la part de Dieu pour faire le service divin pour le peuple et intercéder pour lui auprès de Dieu, et les voilà qui intercèdent auprès du peuple contre Dieu!

Ils se servent de leur position d'autorité religieuse pour agir sur les foules, afin qu'elles demandent au gouverneur de relâcher Barabbas et de faire mourir Jésus.

Ils aimaient mieux avoir au milieu d'eux cet homme qui avait été jeté en prison pour sédition et pour meurtre, plutôt que d'avoir le Fils de Dieu qui n'avait rien fait qui ne se dût faire.

C'est qu'en effet ce Barabbas ne jugeait pas leur conduite par la sienne; au contraire, ils étaient d'accord dans leur cœur avec celui qui fomentait des révoltes contre les Romains, auxquels ils étaient assujettis à cause de leurs péchés. Ils ne craignaient pas qu'à cause de Barabbas, qui causait des séditions, les Romains vinssent détruire leur lieu et leur nation (voyez Jean XI, 47 et 48: Alors les principaux sacrificateurs et les pharisiens assemblèrent le sanhédrin, et dirent: Que ferons-nous? Car cet homme fait beaucoup de miracles. Si nous le laissons faire, tous croiront en lui, et les Romains viendront détruire et notre ville et notre nation.).

Mais pour Jésus, le Fils bien-aimé du Père, plein de grâce et de vérité, — pour Celui qui leur disait de rendre à César ce qui était à César, et à Dieu ce qui était à Dieu, — ils veulent se débarrasser de Lui à tout prix; ils demandent qu'il soit crucifié.

Tel se montre à nous, devant la lumière de la croix, l'état moral des principaux sacrificateurs (Luc XXII, 52-54, 66: Jésus dit ensuite aux principaux sacrificateurs, aux chefs des gardes du temple, et aux anciens, qui étaient venus contre lui: Vous êtes venus, comme après un brigand, avec des épées et des bâtons. J’étais tous les jours avec vous dans le temple, et vous n’avez pas mis la main sur moi. Mais c’est ici votre heure, et la puissance des ténèbres. Après avoir saisi Jésus, ils l’emmenèrent, et le conduisirent dans la maison du souverain sacrificateur. Pierre suivait de loin. / Quand le jour fut venu, le collège des anciens du peuple, les principaux sacrificateurs et les scribes, s’assemblèrent, et firent amener Jésus dans leur sanhédrin. Luc XXIII, 1, 13, 23: Ils se levèrent tous, et ils conduisirent Jésus devant Pilate. / Pilate, ayant assemblé les principaux sacrificateurs, les magistrats, et le peuple… / Mais ils insistèrent à grands cris, demandant qu’il fût crucifié. Et leurs cris l’emportèrent).

Passons maintenant à une autre classe de personnes: les chefs du peuple ou anciens.

Ils sont représentés, dans l'Ancien Testament, comme assis à la porte des villes pour juger le peuple selon la justice (Deutéronome I, 16, 17: Je donnai, dans le même temps, cet ordre à vos juges: Ecoutez vos frères, et jugez selon la justice les différends de chacun avec son frère ou avec l’étranger. Vous n’aurez point égard à l’apparence des personnes dans vos jugements; vous écouterez le petit comme le grand; vous ne craindrez aucun homme, car c’est Dieu qui rend la justice. Et lorsque vous trouverez une cause trop difficile, vous la porterez devant moi, pour que je l’entende. XXI, 19: le père et la mère le prendront, et le mèneront vers les anciens de sa ville et à la porte du lieu qu’il habite.etc.); ils devaient exercer une bonne influence sur le peuple et lui donner un bon exemple.

Mais que font-ils ici?

Comme les principaux sacrificateurs, ils choisissent le meurtrier Barabbas pour être relâché et demandent que Jésus soit crucifié. Ils montrent ainsi leur haine contre ce Sauveur doux et humble de cœur, et par conséquent leur inimitié contre Dieu.

Voilà l'état du cœur de ces hommes, d'entre les plus honorables du monde, chefs du peuple et anciens. Oh! comme ils réalisaient en ce moment la parole du prophète Ésaïe: «Tes chefs sont rebelles et complices des voleurs, Tous aiment les présents et courent après les récompenses; Ils ne font pas droit à l’orphelin, Et la cause de la veuve ne vient pas jusqu’à eux.» (Ésaïe I, 23); voyez aussi Ésaïe III 12: Mon peuple a pour oppresseurs des enfants, Et des femmes dominent sur lui; Mon peuple, ceux qui te conduisent t’égarent, Et ils corrompent la voie dans laquelle tu marches; Matthieu XXI, 33-42:Enfin, il envoya vers eux son fils, en disant: Ils auront du respect pour mon fils. Mais, quand les vignerons virent le fils, ils dirent entre eux: Voici l’héritier; venez, tuons-le, et emparons-nous de son héritage…).

Eux et les principaux sacrificateurs n'auraient pas voulu s'associer avec tout le monde pour faire leur prière (Luc XVIII, 11, 12: Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même: O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain; je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus.); alors ils savaient bien garder le rang que leur orgueil s'attribuait; mais quand il s'agit de mettre à mort le Prince de la vie, ils s'unissent avec les foules, et, se mettant tous au même niveau, ils couvrent d'opprobres le Seigneur de gloire.

Après les sacrificateurs et les anciens, nous avons les foules.

Envers elles s'est déployée, durant trois ans environ, la grâce toute-puissante du Seigneur; Il a répondu à tous leurs besoins EN LEUR FAISANT DU BIEN; rassasiant de pain ceux qui avaient faim, guérissant les malades et ressuscitant les morts. Rempli de compassion pour tous les souffrants, plein de miséricorde envers tous les misérables, II a porté leurs langueurs et s'est chargé de leurs douleurs.

Malgré toute cette bonté divine exercée en leur faveur, les cœurs de cette multitude n'ont pas été changés; ils se sont laissé influencer par les principaux sacrificateurs, par ceux qui agissaient sur la conscience du peuple, et ils ont demandé qu'on leur relâchât le brigand Barabbas et qu'on livrât aux mains des iniques, pour être crucifié, le Seigneur Jésus, qui ne leur avait fait que du bien.

Enfin, viennent les hommes politiques, Hérode et Pilate.

Ils étaient ennemis auparavant, mais ils se réconcilient dans ce moment suprême où les pensées et les sentiments de tous les hommes devaient être manifestés.

Pour l'orgueilleux et profane Hérode, le Fils de Dieu, le Seigneur auquel étaient dus tout honneur et toute gloire, n'était qu'un objet d'insulte et de raillerie.

Et Pilate, bien qu'il reconnaisse l'innocence de Jésus, craint d'être dénoncé comme ennemi de César et préfère sa haute position politique à la justice envers Christ. Pour ne pas troubler plus longtemps la paix publique, pense-t-il, il prononce ce terrible verdict, «que ce qu'ils demandaient fût fait». Il se sert de ce pouvoir qu'il tenait d'en haut pour condamner le Saint et le Juste.

Ainsi, principaux sacrificateurs, chefs du peuple, anciens et le peuple lui-même, tous ensemble, d'un même sentiment, manifestent cette inimitié profonde du cœur de l'homme contre Dieu et s'unissent pour pousser ce cri: Crucifie-le! crucifie-le! (Vers. 18, 21, 23.) Et des hommes politiques placés au pouvoir, au-dessus de la nation, l'un se moque de Jésus, et l'autre se fait l'exécuteur de la demande de mort poussée contre le Fils de Dieu.

Tel est le noir tableau du cœur humain; voilà ce que fait ressortir la lumière éclatante de la croix. C'est l'état moral du monde aux yeux de Dieu, c'est celui de tout homme. Oh! quel tableau effrayant pour quiconque se place dans cette lumière divine et reconnaît que c'est lui, l'état même de son cœur, qui est placé sous ses jeux.

Ah! quand on l'a bien saisi pour soi-même, comme ceux à qui Pierre disait: «Vous l'avez cloué à une croix, vous l'avez fait périr par les mains des iniques», on ne peut que s'écrier, dans le sentiment de sa misère et de son état de perdition: «Hommes frères, que ferons-nous?» (Actes II, 23, 36, 37: cet homme, livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu, vous l’avez crucifié, vous l’avez fait mourir par la main des impies. / Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié. Après avoir entendu ce discours, ils eurent le coeur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres: Hommes frères, que ferons-nous?)

Alors se présente la réponse à cette question; c'est le côté de Dieu, c'est la seconde vérité que je désire placer devant vous.

La croix, qui montre la noire méchanceté du cœur de l'homme, révèle le grand amour de Dieu, les immenses richesses de sa grâce (Éphésiens II, 4-7: Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la vie avec Christ c’est par grâce que vous êtes sauvés); il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ, afin de montrer dans les siècles à venir l’infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus-Christ.).

Écoutons ce que Dieu Lui-même nous déclare à ce sujet dans sa Parole:

DIEU A TANT AIMÉ LE MONDE,

qu'il a donné son Fils unique

afin que quiconque croit en lui ne périsse pas,

mais ait la vie éternelle.

(Jean III, 16).

«Celui qui n'aime pas, n'a pas connu Dieu, car DIEU EST AMOUR. En ceci a été manifesté I'AMOUR DE DIEU POUR NOUS, c'est que Dieu a envoyé son Fils unique au monde, afin que nous vivions par Lui. En ceci est l'amour, — non en ce que nous ayons aimé Dieu, mais en ce que LUI NOUS AIMA, et qu'il envoya son Fils pour être la propitiation pour nos péchés» (1 Jean IV, 8-10).

«Car Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort pour des impies. Car à peine, pour un juste, quelqu'un mourra-t-il (car pour l'homme de bien, peut-être, quelqu'un se résoudrait même à mourir); mais DIEU CONSTATE SON AMOUR à Lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous» (Romains V, 6-8).

«La loi est intervenue afin que la faute abondât; mais là où le péché abondait, la grâce a surabondé» (Romains V, 20).

Oui, chers lecteurs, c'est quand l'homme a été manifesté tel qu'il est, ennemi de Dieu quant à son entendement, dans les mauvaises œuvres (Colossiens I, 21: Et vous, qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos mauvaises œuvres…); quand il a été démontré qu'il est sous la puissance de Satan (voyez Jean XIV, 30: Je ne parlerai plus guère avec vous; car le prince du monde vient. Il n’a rien en moi; XII, 31: Maintenant a lieu le jugement de ce monde; maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors.); c'est alors, au temps convenable, que Christ meurt pour des impies.

Dans ce moment solennel, le Seigneur Jésus donnait sa vie pour ces pauvres pécheurs perdus. Ce sont les sentiments qui remplissaient alors son cœur pour eux, qu'il exprime dans la prière si touchante qu'il adresse à son Père, au moment même où II était l'objet de la haine de ceux qui entouraient la croix où on le clouait: «Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font».

Que méritions-nous, ennemis de Dieu que nous sommes, dans l'état de péché où nous nous trouvons, sinon le jugement et la condamnation éternelle?

Et si Dieu avait exécuté ce jugement sur nous, c'aurait été parfaitement juste! Mais Dieu est amour. Il a donné son Fils pour être la propitiation pour nos péchés, et le Seigneur Jésus s'est livré Lui-même.

Il s'est offert en sacrifice et a reçu le coup de la justice divine que nous avions attiré sur nous;

II a satisfait à ce qu'exigeait la sainteté de Dieu que nous avions offensée par nos péchés.

«Lui qui n'a pas connu le péché, il l'a fait péché POUR NOUS, afin que nous devinssions justice de Dieu en Lui» (2 Corinthiens, V, 21).

Arrêtons-nous un moment pour considérer les souffrances de Christ quand II était fait péché pour nous; quand Dieu a condamné le péché dans la chair (Romains VIII, 3: Car chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, – Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché); enfin quand Christ subissait les coups du jugement de Dieu.

À l'heure suprême, la croix était entourée de ténèbres, et Jésus, la victime pour le péché, suspendu entre le ciel et la terre, était seul avec Dieu, avec le Dieu trois fois saint (Ésaïe VI), dont les yeux sont trop purs pour voir le mal (Habacuc I, 13: Tes yeux sont trop purs pour voir le mal, Et tu ne peux pas regarder l’iniquité.).

Ce précieux Sauveur était là, chargé du poids indiciblement lourd de tous nos péchés; II en subissait toute la peine, selon la sainteté et la justice de Dieu. Alors sort des profondeurs de son âme ce cri de douleur infinie: «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?»

La grandeur des souffrances exprimées par ces paroles est mesurée par la grandeur de l'amour de Dieu pour son Fils unique; amour dont Christ jouissait.

Qui peut sonder la profondeur de l'amour de Dieu pour son Bien-Aimé? — Personne. — Personne non plus ne peut connaître la profondeur des souffrances du Seigneur Jésus quand II poussa ce cri d'agonie.

Lui qui était le Fils bien-aimé du Père, son nourrisson, ses délices de tous les jours, toujours en joie en sa présence (Proverbes VIII); Dieu L'avait abandonné! Il était là, «navré pour nos forfaits, froissé pour nos iniquités»; l'amende qui nous apporte la paix a été sur Lui, et, par ses meurtrissures, nous avons la guérison» (Ésaïe LIII, 5: il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.).

Oh! quelle souffrance indicible remplissait son âme!

Lui, le Fils de l'amour de Dieu (Colossiens I, 13:… qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour,), être abandonné;

Lui, le Saint, être fait péché;

Lui, le Juste, subir le jugement;

Lui, le Prince de la vie, goûter la mort!

Tout cela, II l'a accepté, II l'a souffert, pour la gloire de Dieu et pour la délivrance de pauvres pécheurs comme nous. Par l'obéissance parfaite du Seigneur Jésus, obéissance qui a été jusqu'à la mort (Philippiens II, 8: ayant paru comme un simple homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix.), Dieu a été glorifié dans tout ce en quoi II avait été déshonoré par la race déchue du premier homme.

Par l'offrande que Christ a faite de Lui-même, Dieu a été glorifié dans sa sainteté, dans sa justice, dans sa vérité et dans toute sa majesté.

Et maintenant, grâces lui en soient rendues, DIEU peut, PAR JÉSUS-CHRIST, justifier tous les pauvres pécheurs qui croient en Jésus. Comme l'apôtre Paul l'écrivait aux Romains: «Nous sommes justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le Christ Jésus». Dieu est juste «et justifiant celui qui est de la foi de Jésus» (Romains III, 24, 26).

Voilà le grand amour dont Dieu nous a aimés, quand tout était désespéré de notre côté; voilà l'œuvre parfaite de Christ.

Nous voyons dans l'histoire du pauvre brigand les résultats de cet amour et de cette œuvre. Crucifié à côté du Seigneur, dans le sentiment de son état de péché et de ce que ses crimes méritaient, sa foi lui fait dire: «Seigneur, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton règne». Et combien précieuse n'est-elle pas, la réponse de Jésus; comme elle fait bien ressortir toute la valeur de son sacrifice: «En vérité, je te dis, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis».

Maintenant que Jésus a répondu d'une manière parfaite à tout ce qu'exigeaient la vérité, la sainteté et la justice de Dieu, sa grâce peut se déployer librement en faveur de ce pauvre coupable, et le placer dans la présence bénie de Dieu, justifié, lavé de tous ses péchés, en paix et parfaitement heureux.

C'est ainsi que la croix de Christ est une lumière qui fait briller toutes les richesses de la grâce de Dieu, ainsi que nous le lisons dans l'épître aux Éphésiens (1, 7-8): «En qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des fautes, selon les richesses de sa grâce, laquelle il a fait abonder envers nous en toute sagesse et intelligence.» (Voyez aussi tout le chapitre II de la même épître.)

Qu'elle est glorieuse la position que nous fait l'œuvre de Christ dans la présence de Dieu! Elle est selon les pensées de Dieu et répond à sa gloire.

1. Nous avons le pardon de tous nos péchés;

2. la paix avec Dieu est la part de nos consciences;

3. nous avons en Christ mort et ressuscité

4. la délivrance entière de notre état de péché,

5. et 
nous sommes placés en Lui devant Dieu:

Christ
 est notre justice;
Christ dans toute sa valeur aux
yeux de Dieu;
Christ ressuscité par la gloire du
Père! Oh! quelle justice!

Elle suffit pleinement
 pour introduire en la présence de Dieu un pauvre brigand qui n'avait commis que des crimes;
 elle suffit pleinement encore pour faire entrer
sans crainte en cette glorieuse présence quiconque croit au Seigneur Jésus:

«En vérité, je te
dis: Aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis.»


J.B.

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