Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L'ENFER

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Cette expression, dans plusieurs versions françaises du Nouveau Testament, est la traduction du mot grec HADÈS, qui correspond au mot hébreu SCHÉOL, traduit dans l'Ancien Testament par «sépulcre». Tous deux désignent le monde invisible, le lieu ou l'état où se trouvent les esprits de ceux qui sont délogés.

On rencontre aussi l'expression «GÉHENNE», qui signifie la place finale de condamnation pour ceux qui ne sont pas sauvés. Ainsi nous lisons:

Le mot «géhenne» vient de Gué-Ben-Hinnom ou vallée du fils de Hinnom (Josué XV, 8: Elle montait de là par la vallée de Ben-Hinnom au côté méridional de Jebus, qui est Jérusalem, puis s’élevait jusqu’au sommet de la montagne, qui est devant la vallée de Hinnom à l’occident, et à l’extrémité de la vallée des Rephaïm au nord...).

C'était le lieu où les Juifs tombés dans l'idolâtrie faisaient passer leurs fils et leurs filles par le feu pour honorer Moloch (2 Rois XXI, 6: Il fit passer son fils par le feu; il observait les nuages et les serpents pour en tirer des pronostics, et il établit des gens qui évoquaient les esprits et qui prédisaient l’avenir. Il fit de plus en plus ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, afin de l’irriter.).

Josias la profana (2 Rois XXIII, 10: Le roi souilla Topheth dans la vallée des fils de Hinnom, afin que personne ne fît plus passer son fils ou sa fille par le feu en l’honneur de Moloc.), et depuis ce fut le lieu où l'on exécuta les grands criminels, et qui servit de voirie à Jérusalem. Des feux y étaient sans cesse tenus allumés pour consumer les cadavres et les immondices et pour détruire l'odeur qu'aurait engendrée la putréfaction. C'est pourquoi le Seigneur employa cet endroit comme figure pour désigner le lieu de la condamnation finale des perdus. «», dit-il trois fois, «leur ver ne meurt pas et où le feu ne s'éteint pas» (Marc IX, 44, 46, 48:... que d’avoir les deux mains et d’aller dans la géhenne, dans le feu qui ne s’éteint point. /... que d’avoir les deux pieds et d’être jeté dans la géhenne, dans le feu qui ne s’éteint point. /... où leur ver ne meurt point, et où le feu ne s’éteint point.).

Dans l'Ancien Testament, il n'est pas clairement fait mention de ce lieu de condamnation finale. L'homme était encore sous l'épreuve; c'est pourquoi son état après la mort n'était pas clairement révélé. Cependant il y avait assez de lumière pour voir que l'homme ayant une âme immortelle, la mort n'était pas la cessation de son existence.

Nous le voyons par les paroles de Paul devant le sanhédrin et devant Félix (Actes XXIII, 6: Paul, sachant qu’une partie de l’assemblée était composée de sadducéens et l’autre de pharisiens, s’écria dans le sanhédrin: Hommes frères, je suis pharisien, fils de pharisiens; c’est à cause de l’espérance et de la résurrection des morts que je suis mis en jugement; XXIV, 15:... et ayant en Dieu cette espérance, comme ils l’ont eux-mêmes, qu’il y aura une résurrection des justes et des injustes.).

Le Seigneur le montre aussi quand, pour confondre les sadducéens qui ne croyaient pas à la résurrection et niaient qu'il y eût des anges et des esprits, il dit: «N'avez-vous pas lu ce qui vous est dit par Dieu, disant: Moi, je suis le Dieu d'Abraham, et le Dieu d'Isaac, et le Dieu de Jacob? Dieu n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants» (Matthieu XXII, 31, 32).

Ainsi Abraham, Isaac et Jacob existaient après leur mort; et voici sur quoi reposait la certitude que Dieu les ressusciterait: C'EST QU'IL ÉTAIT LEUR DIEU.

Mais maintenant que Dieu est pleinement révélé dans l'Évangile, la colère de Dieu est aussi révélée du ciel (Romains I, 18-19: La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive, car ce qu’on peut connaître de Dieu est manifeste pour eux, Dieu le leur ayant fait connaître.).

Le résultat est:

«une destruction ÉTERNELLE de devant la présence du Seigneur... quand il viendra» (2 Thessaloniciens I, 9, 10: Ils auront pour châtiment une ruine éternelle, loin de la face du Seigneur et de la gloire de sa force, lorsqu’il viendra pour être, en ce jour-là, glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru, car notre témoignage auprès de vous a été cru.);

un «jugement ÉTERNEL»,

des «tourments ÉTERNELS»

et un «feu ÉTERNEL» (Hébreux VI, 1-2: tendons à ce qui est parfait, sans poser de nouveau le fondement du renoncement aux oeuvres mortes, (6-2) de la foi en Dieu, de la doctrine des baptêmes, de l’imposition des mains, de la résurrection des morts, et du jugement éternel.; Matthieu XXV, 46, 41: Et ceux-ci iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle. / Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche: Retirez-vous de moi, maudits; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges.).

Si la destruction était l'annihilation, pourquoi l'appeler ÉTERNELLE? Si c'était simplement un châtiment ou un jugement pour un temps, ou si c'était la cessation de l'être, ou si cela signifiait être consumé dans le feu, encore une fois, pourquoi dire éternel?

Non, lecteur, prenez-y garde, les pécheurs impénitents qui meurent dans leurs péchés sans la connaissance de Dieu et en ayant rejeté Christ, ceux-là, aussi vrai que Dieu est Dieu et qu'eux sont des créatures immortelles, seront jetés dans la géhenne du feu, où leur ver ne meurt point, et où le feu ne s'éteint point. Oh! fuyez donc la colère à venir!

Quand le Seigneur Jésus reviendra du ciel, toutes les nations seront rassemblées pour livrer combat à l'Agneau, sous la conduite du dernier chef de l'empire romain et de l'Antichrist, que le Seigneur consumera ou détruira (non pas annihilera) par l'apparition de sa venue (2 Thessaloniciens II, 8: Et alors paraîtra l’impie, que le Seigneur Jésus détruira par le souffle de sa bouche, et qu’il anéantira par l’éclat de son avènement.) [Dans ce passage, on trouve «et qu'il anéantira»; mais le mot, dans l'original, n'a pas le sens d'ôter l'existence, il signifie: rendre impuissant.]. Tous deux seront jetés vifs dans l'étang de feu embrasé de soufre (Apocalypse XIX, 19, 20).

Les nations qui vivront sur la terre seront rassemblées devant le Roi; «les justes» entreront dans la vie éternelle; «les maudits» qui n'auront pas reçu Christ dans la personne de ses messagers, seront balayés de la terre et réservés pour la résurrection de jugement (Matthieu XXV, 31-46; Jean V, 29: Et je vis la bête, et les rois de la terre, et leurs armées rassemblées pour faire la guerre à celui qui était assis sur le cheval et à son armée. Et la bête fut prise, et avec elle le faux prophète, qui avait fait devant elle les prodiges par lesquels il avait séduit ceux qui avaient pris la marque de la bête et adoré son image. Ils furent tous les deux jetés vivants dans l’étang ardent de feu et de soufre.).

Christ et ses saints régneront sur la terre durant mille ans. Pendant cette période, le diable sera lié dans l'abîme, après quoi, étant délié, il séduira pour la dernière fois les nations et les engagera dans une rébellion finale contre Dieu. Mais il sera jeté dans l'étang de feu et de soufre, où se trouveront déjà la bête et le faux prophète, existant encore après les mille ans.

Les méchants seront alors jugés, et leur portion sera dans le même lieu. Ensuite seront établis «un nouveau ciel et une nouvelle terre». Christ remettra le royaume à son Père, et Dieu sera tout en tous, habitant au milieu d'une race sainte, dont sans nul doute Christ et son épouse céleste seront le centre. Alors, de Celui qui est assis sur le trône se feront entendre ces paroles: «C'est fait» (Apocalypse XX, XXI, 1-6).

Ainsi se trouve fixé pour l'éternité l'état final des «bénis» et des «maudits».

Lire aussi:

CORRESPONDANCE (au sujet de la mort et de la résurrection ainsi que de l'état de l'âme et du corps)



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