«C'EST TROP TARD MAINTENANT»

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Au printemps de l'année 1865, j'étais allé habiter une partie reculée du pays où, comme serviteur du Seigneur Jésus-Christ, j'annonçais l'Évangile parmi les pauvres, hélas! totalement ignorants et insouciants quant à ce qui concernait leurs âmes et les choses de Dieu.

Ma première visite fut chez une pauvre femme qui, atteinte d'un terrible cancer, souffrait cruellement et était aux portes de la mort. Elle me reçut bien, écouta la lecture que je fis d'une partie du chapitre III de l'Évangile de Jean; mais ensuite, me regardant: «Monsieur, dit-elle, c'est trop tard maintenant».

Je lui parlai de l'amour de Dieu qui a donné son Fils unique, de l'amour de Jésus, qui est mort pour sauver des pécheurs; je lui rappelai la puissance purifiante du précieux sang de cet Agneau sans défaut et sans tache, et je suppliai Dieu que cette pauvre âme pût être sauvée.

Le jour suivant, je retournai la voir, mais sa seule réponse fut: «C'est trop tard maintenant».

Scène terrible à voir!

Tantôt des cris arrachés par la douleur, tantôt des paroles de désespoir à la pensée de l'éternité qui s'ouvrait devant elle. Entre ces moments d'angoisse, elle me raconta quelque chose de son histoire.

Elle avait autrefois fait profession de piété, mais elle s'était retirée en arrière; l'Esprit de Dieu avait lutté avec elle, mais elle avait résisté; elle sentait qu'elle avait négligé les appels de Dieu et les occasions de se tourner vers Lui.

Comme je me rendais une troisième fois chez elle, je rencontrai sa fille. «Comment va votre mère»? lui demandai-je.

«Oh! monsieur, elle est morte dans la nuit.

Y a-t-il eu quelque changement?

Non, aucun». J'adressai quelques mots à la fille et je rentrai chez moi. Elle était morte, l'arbre était tombé; il n'y avait plus rien à faire.

La Parole de Dieu dit qu'au lieu où l'arbre sera tombé, il demeurera (Ecclésiaste XI, 3: si un arbre tombe, au midi ou au nord, il reste à la place où il est tombé.). «C'EST TROP TARD MAINTENANT».

Cher lecteur,

«SOUVIENS-TOI DE TON CRÉATEUR

AUX JOURS DE TA JEUNESSE».

«CETTE PAROLE EST CERTAINE ET DIGNE DE TOUTE ACCEPTATION,

QUE

LE CHRIST JÉSUS EST VENU DANS LE MONDE

POUR SAUVER LES PÉCHEURS, DONT MOI JE SUIS LE PREMIER.»