Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

PAUVRE! MALHEUREUX! MISÉRABLE!

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Un homme bien connu aux États-Unis avait commencé par être pauvre; mais l'ambition de son cœur lui faisait désirer de devenir l'homme le plus riche de son pays. Par l'exercice de ses remarquables facultés naturelles, il y réussit. Il avança pas à pas, et, armé d'une volonté indomptable, il persévéra jusqu'à ce qu'il eût atteint son but.

Quel objet d'envie pour ceux qui l'entouraient! L'argent, en ce monde, donne la puissance, et sert souvent, hélas! à couvrir les plus noirs forfaits. Ce pauvre monde estime un homme suivant la quantité d'or qu'il a su accumuler. Il en a été et en sera ainsi jusqu'à ce que le Roi des rois vienne et dépossède le dieu et prince de ce monde. Il régnera en équité; ce ne seront pas alors les riches et les puissants, mais «les débonnaires» qui «hériteront de la terre» (Matthieu V, 5).

Il fut accordé à l'homme dont je parle de satisfaire son ambition et son désir des richesses. Il vécut quatre-vingt-un ans, et quand sa fin arriva, il possédait quatre-vingt-un millions de dollars. Un million pour chaque année de vie [Le dollar, en 1880, vaut un peu plus de 5  fr. ; 81 millions de dollars font donc plus de 405 millions de francs.]!

Mais le cas de cet homme devait faire ressortir d'une manière frappante cette vérité solennelle: «Nous n'avons rien apporté en ce monde, il est évident que nous n'en pouvons rien emporter» (1 Timothée VI, 7). Nus nous y sommes entrés, nus nous le quitterons. Combien donc dénuée, morte et misérable, est l'âme de celui qui, si riche en biens de ce monde qu'il soit, ne connaît et ne possède pas le Fils de Dieu, et par conséquent n'a pas la vie, «la vie éternelle»! (1 Jean V, 12: Celui qui a le Fils a la vie; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie. )

La fin de cet homme, pauvre au milieu de ses richesses, arriva. Comme tout autre homme, il dut mourir, et, eût-il donné tous ses millions, il n'aurait pu prolonger sa vie d'une seconde.

Une reine, au moment de mourir, disait: «Tout mon royaume pour un instant de vie!», mais c'était impossible. Il fallait mourir, et «après la mort, le jugement». Il en fut ainsi de cet homme. Toutes ses richesses ne pouvaient lui obtenir un répit de cinq minutes.

Il dut mourir et rencontrer Dieu.

Chose terrible pour celui qui meurt dans ses péchés! 

Quatre cents millions de francs ne peuvent effacer un seul péché! combien moins toute une longue vie de péchés!

Écoutons, sur ce sujet, le témoignage de cet homme mourant. Il est là, étendu sur le lit d'où il ne se relèvera plus. Près de lui, se trouvent la compagne de sa vie, le médecin et un ami. Quel moment!


L'ami du mourant s'aperçut, au mouvement des lèvres, que celui-ci voulait parler, et, approchant son oreille, il entendit ces mots prononcés d'une voix faible, derniers accents d'une âme qui allait s'envoler: «PAUVRE! MALHEUREUX! MISÉRABLE!» Voilà le jugement que, sur le seuil de l'éternité, l'homme quatre cents fois millionnaire prononçait sur lui-même.

O vous qui êtes sans Christ! voyez combien vous êtes pauvres, malheureux et misérables! Sans Christ, vous serez tels pour toujours.

Tout ce que vous possédez sans Lui, ce sont vos péchés et le jugement de Dieu suspendu sur votre tête (Jean III, 36: Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.).

Hâtez-vous donc de venir à Christ pour être sauvés et jouir pour l'éternité des immenses richesses de la grâce, les insondables richesses de Christ (Éphésiens III, 8: À moi, qui suis le moindre de tous les saints, cette grâce a été accordée d’annoncer aux païens les richesses incompréhensibles de Christ...).


Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés,

nous qui étions morts par nos offenses,

nous a rendus à la vie avec Christ c’est par grâce que vous êtes sauvés);

il nous a ressuscités ensemble,

et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ,

afin de montrer dans les siècles à venir l’infinie richesse de sa grâce

par sa bonté envers nous en Jésus-Christ.

(Éphésiens II, 4-7)



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