Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

IX

TRANSFORMÉS À SON IMAGE

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Nous tous le visage découvert, nous réfléchissons comme en un miroir, la gloire du Seigneur, et nous nous transformons en son image.

(2 Cor. 3. 18)


I

Un être vivant est un être qui se transforme. Il y a sans doute en chacun de nous un élément de permanence; je reste moi-même à travers toutes les modifications que m'impose le cours des ans. Cette face de la personnalité, celle par laquelle elle nous semble demeurer identique à elle-même, nous fait dire parfois à propos de tel ou tel: il n'a pas changé; je retrouve en lui telle particularité qui le caractérisait déjà dès l'enfance; ou encore: En voilà un qui restera toute sa vie tel que nous le connaissons aujourd'hui, avec ses mêmes idées, ses mêmes habitudes, ses mêmes manies. Mais de semblables réflexions ne portent que sur un côté des choses.

Sous son autre face, notre être nous apparaît au contraire essentiellement mobile et variable. Nous nous savons bien incapables de soustraire notre corps à l'usure du temps; et hélas! nous constatons aussi que notre âme blessée ou fatiguée par trop de désillusions ou trop d'épreuves, ne trouve parfois plus en elle les mêmes ressources que jadis. Après une rapide période de jeunesse, propice assurément aux enrichissements spirituels, mais que beaucoup d'ailleurs ne savent pas mettre à profit, s'ouvre une carrière active durant laquelle, conduite à bien des abdications successives, l'âme sent s'appauvrir son trésor d'idéal, et s'effriter son capital de résistance. Pour nombre d'humains les expériences accumulées de la vie transforment l'âme non pas en l'enrichissant, mais en la dépouillant, et l'orientent non pas vers la joie, la confiance, la victoire, mais vers la mélancolie, la méfiance, la fatigue résignée.

Il est vrai que notre âme, riche de tant de belles aspirations, n'a pas le loisir de poursuivre son développement, fière et solitaire, sur le chemin qu'elle se serait choisi elle-même au gré de ses préférences intimes et en obéissant aux voix profondes qui chantent en elle à l'heure de son éclosion joyeuse. Elle est, asservie aux circonstances qui la dominent; elle est soumise aux limitations et aux faiblesses, aux instincts et aux paresses d'un corps dont elle ne saurait prétendre s'affranchir; elle doit obéir aux sollicitations d'un monde sur lequel le péché a exercé son séculaire empire, de telle sorte que cette âme devient un miroir destiné à réfléchir bien moins les clartés et la gloire d'En-Haut que les tristesses et les hontes d'ici-bas.

Gardons-nous d'oublier tout ce que nous devons à ce monde qui nous entoure, à ces hommes qui nous ont précédés sur les chemins de nos luttes, à ce milieu familial ou social au sein duquel s'est formé notre coeur. Heureux sont ceux et ils sont nombreux, qui peuvent avoir rencontré des âmes assez belles et assez riches pour leur avoir dicté, ce voeu: Qu'il me suffise de parvenir à leur ressembler et à modeler mon âme à leur image!

Mais la contagion du mal est plus puissante que celle du bien. En principe sans doute, c'est à ceux dont je devine qu'ils me sont supérieurs que s'adresse mon admiration; mais, en pratique, mon imitation se porte non sur leur noble exemple, mais sur la vie médiocre de ceux vers qui se dirige la sympathie secrète de ma conscience paresseuse, toujours satisfaite de se comparer non à une grandeur en face de laquelle elle se sentirait humiliée, mais à une misère en présence de laquelle elle se sent rassurée.

Dès l'enfance l'homme est prompt à admirer la vertu et à imiter le vice; et quand, au cours de l'existence surgit quelque exemple vivant capable de nous redire ce que nous aurions pu être, ah! comme nous cherchons vite à échapper à cet appel troublant! Ou bien vous évoquez les circonstances qui vinrent paralyser l'excellence de vos intentions, ou bien vous approchant de cette âme dont la pureté vous gêne comme un blâme indirect, vous l'observez avec le microscope de votre méfiance jalouse jusqu'à ce que vous découvriez en elle quelque tache inavouée, quelque infirmité secrète qui vous permette de respirer plus tranquille en concluant: Elle non plus ne vaut pas mieux que les autres.

Ce qu'il nous faudrait à nous, qui savons par expérience que nul n'est parfait, et qui traduisons traîtreusement cette parole vraie en une assertion fausse: Mon frère n'est pas meilleur que moi; ce qu'il nous faudrait à nous qui prenons si facilement notre parti de nous laisser moralement appauvrir par la vie au lieu de réclamer d'elle un enrichissement progressif de notre âme, ce qu'il nous faudrait, c'est l'irruption chez nous d'une personne en face de qui nous soyons décidément forcés de nous humilier, dont la sainteté confondrait notre péché, et dont l'amour serait assez foi, pour nous inspirer un désir fervent de nous abandonner à son influence.

C'est cette personne-là que la foi nous offre en Jésus-Christ. Nous tous, écrit Saint Paul, notez ce tous qui indique assez que l'apôtre entend parler non d'une expérience rare réservée à quelques privilégiés, mais d'une expérience qui devrait être celle de tous les croyants, nous tous, le visage découvert nous réfléchissons comme en un miroir la gloire du Seigneur, et nous nous transformons en son image; sa gloire devient la nôtre, comme cela doit se faire par l'Esprit du Seigneur.

Transformés à son image. J'aimerais faire le tour de la pensée de Saint Paul et vous inviter par là à vous mettre dans les conditions voulues pour vérifier par vous-mêmes et en vous-mêmes l'exactitude de sa parole.


Il

Paul est un fils d'Israël, c'est un converti de Jésus-Christ, c'est un missionnaire. Un fils d'Israël. Pour Israël, la gloire de Dieu est une réalité certes, mais une réalité à la fois lointaine et redoutable. Elle illumine un instant le prophète, puis elle s'évanouit; elle aveugle les hommes incapables de supporter l'éclat de ses rayons. Nul ne peut voir Dieu et vivre, et le peuple n'ose regarder le visage de Moïse qui resplendit d'une clarté divine à l'heure où il descend du Sinaï, de la montagne sainte sur laquelle l'Éternel lui a parlé du milieu de l'orage. Celui qui ne connaît que ce Dieu redoutable, le Dieu d'une loi qui condamne, ne peut que couvrir son visage en tremblant, à l'heure où il pressent sa mystérieuse approche.

Paul ne songe pas à nier la majestueuse grandeur de la foi de ses pères; mais elle a la majesté du portique, non celle du temple définitif, la grandeur d'une promesse et d'une prophétie, et non celle d'un accomplissement. Entre l'Éternel et le fidèle subsiste un voile et un double voile. Celui de la face de Dieu qui se dérobe, celui du péché de l'homme qui n'est point ôté et que lei avertissements de la loi ne font que rendre plus grave et plus tragique. Les intentions dernières de l'Éternel qui veut sauver les hommes en habitant au milieu d'eux, ne sont qu'esquissées dans l'ancienne Alliance; en Christ seul elles sont et révélées et accomplies.

Nombre de disciples de Jésus restent au niveau de la piété d'Israël. Peut-être en est-il ici pour qui Dieu demeure un être enfermé dans une gloire inaccessible, qui a parlé de loin en loin pour transmettre des ordres ou proférer des menaces; peut-être en est-il qui sentent peser sur leur coeur ce voile dont parle l'apôtre: une loi qui les condamne puisqu'ils n'arrivent jamais à lui obéir parfaitement; un être qui se soustrait de par sa sublimité même à notre faible vue. Cette piété peut répandre sur une vie un parfum de sérieuse austérité; elle ne peut pas assurer à notre âme cette intime transformation qui serait son salut.

L'expérience du converti de Jésus-Christ. Le voile est tombé. Dès que Paul a entendu l'appel du Christ ressuscité et lui a répondu par la consécration joyeuse de son être, une vie nouvelle a commencé pour lui. Libération! affranchi des observances légales, des rites extérieurs des craintes serviles, Paul offre à Dieu le vivant sacrifice qui abolit tous les autres en les dépassant; il offre à Dieu sa volonté, ses forces, il se présente à lui pour être son instrument et se sait ouvrier avec lui dans le service empressé de ses frères.

Victoire! Une force surhumaine, celle de la grâce, le soutient dans ses tribulations et dans ses luttes; dans la maladie, dans la persécution, en face de la mort même, cette Grâce se révèle suffisante. Par Jésus il a appris à regarder à Dieu le visage découvert; il n'a qu'à se laisser pénétrer par la tonifiante lumière de cet amour divin dont plus rien jamais ne pourra le séparer.

Et le Paul humain avec ses défauts, ses violences, ses étroitesses se laisse vraiment transformer par son Maître. C'est désormais l'amour du Crucifié qui inspire ses pensées et ses actes. À l'image de Jésus, il élève la charité au-dessus de tout autre don; à l'image de Jésus il crie à Dieu: Abba, c'est-à-dire Père; à l'image de Jésus il s'oublie lui-même dans le service du prochain. L'esprit du Christ est en lui la source féconde de progrès toujours nouveaux; il se sent engagé dans une ascension qui ne s'achèvera que sur les cimes éternelles; et les grandes victoires de la vie présente, cette transformation quotidienne de son être pécheur dans le sens de la sainteté lui est un gage du triomphe à venir, de sa participation à la gloire invisible; dès ici-bas la gloire du Maître devient celle du disciple.

Vous êtes loin je le pense de pouvoir reconnaître vos expériences dans celles d'un apôtre qui a pu dire — expression suprême d'une foi chrétienne dont la plénitude ne peut être dépassée: Ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi (Gal. Il. 20.), et pourtant ne pouvez-vous pas comprendre la vérité des accents apostoliques? N'avez-vous jamais éprouvé le sentiment que le contact avec le Sauveur des Évangiles avait déposé dans les profondeurs de votre âme le germe précieux d'une vie divine qu'il n'appartenait qu'à vous de laisser croître afin que la semence devienne l'arbre de vie, portant des fleurs et des fruits à la gloire de Dieu? Le principe de salut qui a fait de la carrière d'un Saint-Paul une course glorieuse, vous l'avez en vous, vous qui avez mis votre confiance dans le même héros victorieux, vous que le Christ Sauveur a plus d'une fois déjà relevés à l'heure où vous faiblissiez, consolés alors que vous pleuriez, éclairés lorsque vous hésitiez.

L'expérience aussi du missionnaire. Nous tous nous nous transformons à son image. Tous, oui, vous aussi païens de Corinthe, vous les malheureux et les ignorants, vous, les esclaves et les débauchés, vous tous que dans mon orgueil de Benjamite je considérais jadis comme à tout jamais étrangers aux promesses de Dieu, vous, les faibles et les méprisés, vous, le rebut du monde!

Et derrière les évocations de l'apôtre, nous devinons les histoires émouvantes dont il fut le témoin. L'esprit de Jésus-Christ est une puissance si universelle, si décisive, que partout, dans la lie populaire des grands ports d'Europe comme dans les montagnes perdues de l'Asie, Paul a vu des coeurs se transformer à l'image du Christ. Ce sont des impurs qui mènent une vie sainte, des brutaux qui deviennent des doux, des blasphémateurs qui prient et c'est l'image du Sauveur qui est réfléchie maintenant, comme en autant de miroirs vivants dans toutes ces âmes affranchies, arrachées à la tyrannie du péché.

Transformés à l'image de Jésus-Christ. La voilà la grande démonstration de puissance qui à travers les siècles empêche la voix du Christ d'être couverte par les déclamations hostiles du monde incrédule, ou d'être réduite à l'impuissance par les lamentables infidélités des chrétiens. Tandis que par notre manque de foi et notre manque d'amour nous trahissons la cause de notre Maître, il est une manifestation permanente de l'esprit que rien n'arrête. Le Christ continue à s'affirmer «Sauveur» dans les vies perdues qu'il transforme à son image, son image qu'aujourd'hui comme jadis il est capable d'imprimer sur la face d'un païen, d'un révolté, d'un buveur, d'un désespéré. L'activité du prédicateur missionnaire confirme l'expérience de l'ancien israélite converti par Jésus. Tous peuvent être transformés à son image.


III

À l'image de Jésus. Nous, protestants, redoutons les images visibles qui risquent d'affaiblir la beauté des scènes de l'Évangile, mais nous nous dessinons pourtant tous en notre esprit un Évangile illustré auquel nous aimons à regarder lorsque, sentant que quelque chose en nous doit changer, nous laissons s'affirmer en notre coeur ce premier désir, à la fois naïf et décisif, enfantin et suffisant de la foi qui s'éveille: Ressembler à Jésus. Son image! C'est le Jésus radieux de la Galilée ensoleillée, également attentif aux paroles invisibles que Dieu a gravées sur les corolles des lis et sur les moissons dorées et aux appels des pauvres humains, malades, ignorants, pécheurs errants, brebis sans berger sur les chemins du monde.

Son image! C'est le Christ qui prie, dans cette solitude où il ne se sent jamais seul, environné par la présence du Père.

Son image, c'est Jésus, homme au milieu des hommes, d'une virile sévérité en face de tout ce qui est faux, de tout ce qui est masque, hypocrisie, apparence; d'une tendresse infinie dès que près de lui une larme a coulé, une de ces larmes humaines en qui s'exprime une prière ou se raconte un repentir.

Son image! c'est celle du Christ de la passion, grand dans la nuit de sa douleur comme il fut grand dans la clarté de sa joie, le Christ crucifié fidèle jusqu'à la mort à résolution de servir et de se donner.

Oh! lui ressembler toujours plus, être comme lui, en face de Dieu, confiant et confiant malgré tout; en face des hommes, aimant toujours, et aimant quand même; être animé de son esprit, voir la vie comme il l'a vue: une éducation divine où tout a son sens, et où tout a sa beauté, et cela aussi que je ne puis comprendre, et cela aussi, qui fait saigner mon coeur. Oui, voilà ce que votre âme attend: un programme à la réalisation duquel vous pourrez travailler dans la joie, une influence personnelle et bienveillante qui vous conduira de victoire en victoire et vous donnera d'opposer à la transformation descendante d'une existence physique dont le terme est la mort, cette gradation ascendante vers la conformité avec Dieu, fin suprême de la vie de l'esprit: tandis que mon être extérieur se détruit, dit Saint Paul, mon être intérieur se renouvelle de jour en jour. (II Cor. IV. 16.).

L'esprit de Jésus-Christ est le principe des salutaires métamorphoses. Voilà ce qu'affirment les miracles qui remplissent vingt siècles d'histoire; voilà ce que notre propre expérience, toute infirme soit-elle, nous autorise aussi à déclarer.

IV

Savez-vous être et demeurer dans les conditions voulues pour vous laisser transformer de plus en plus à son image? Ah! les Chrétiens qui restent en route ne constituent-ils pas, hélas! la grande masse de nos troupeaux? D'où provient la lenteur de la marche spirituelle de l'humanité, si ce n'est des hésitations des Chrétiens à s'abandonner sans réserve à la seule puissance qui pourrait faire d'eux les vainqueurs du monde?

Que ferez-vous donc pour mieux permettre au Christ d'agir en vous? Tout d'abord, restez des ambitieux de l'esprit. Vous qui aspirez parfois à retrouver quelque chose de votre jeunesse évanouie, demandez-vous si le meilleur de cette jeunesse, ce n'était pas ce désir ardent d'une vie plus haute et plus pleine, cette aspiration au progrès, ces élans vers le juste, vers le vrai, vers le beau. Ne vous asseyez pas au bord de la route comme des voyageurs que leur paresse aveugle et qui se croient arrivés alors qu'ils sont à peine partis. Non, le voyage n'est pas achevé; il y a une tâche pour toi, des frères à mieux aimer, un Dieu à mieux connaître, des tentations à mieux vaincre. Une âme qui monte est toujours jeune, même sous des cheveux blancs; qui que tu sois, ne laisse jamais périr en toi ce qui fait de toi un vivant, le désir d'un nouveau progrès, la soif de mieux réfléchir en toi l'image de ton Sauveur.

Quand vous aurez ranimé en vous ce désir et cette soif, vous saurez trouver et le temps et les occasions de placer votre âme comme un miroir sous l'action des rayons divins; vous ouvrirez l'Évangile moins comme un livre d'histoire que comme un livre d'appels, que comme un message personnel auquel vous avez constamment à répondre à nouveau.

Plusieurs ne comprennent pas le vrai sens de cette imitation de Jésus, que l'Église d'âge en âge présente au monde comme la vraie solution de ses angoisses morales. Et il y a certainement un tel abîme entre l'époque et le milieu qui furent le théâtre de l'activité du Christ et notre monde contemporain qu'il peut paraître difficile de trouver dans l'Évangile des exemples utilisables aujourd'hui, des modèles d'action et de pensée qui puissent nous suffire au milieu de ces mille complications de la vie individuelle ou collective que Jésus-Christ était loin de prévoir lorsqu'il apporta aux hommes ses frères sa prédication de confiance et de sacrifice. Mais Saint-Paul déjà, tout voisin qu'il fût de Jésus-Christ, n'a pas essayé de reproduire servilement dans sa vie les modèles évangéliques. Sa carrière est très différente de celle de son maître; autre est son cadre, autre est son but; il voit se poser des problèmes — la méthode de la mission, l'attitude en face des autorités, la discipline des églises — auxquels Jésus n'a point donné de solution. Nous n'affirmerions pas que Paul a toujours donné les réponses définitives; mais ce qui est certain, c'est que transformé à l'image de Jésus, Paul a toujours cherché à agir dans l'esprit du Seigneur.

Pour nous, à plus forte raison, il ne saurait s'agir de copier dans nos existences la carrière unique de Jésus-Christ. Ce qu'il nous faut, c'est devenir des lecteurs plus attentifs de l'Évangile, des consciences plus appliquées à écouter les voix intérieures, et alors nous verrons se dessiner, derrière les images évangéliques que nous avons évoquées tout à l'heure, la physionomie spirituelle du Christ.

C'est cette image-là, l'image de l'amour du Christ, de la prière du Christ, du dévouement du Christ, de la pureté intime du Christ, de la foi sans bornes du Christ, qui peut, elle, s'imprimer sur toute vie humaine, à travers tous les âges et sous tous les cieux. Cette image s'empare d'un coeur docile aux inspirations supérieures pour s'affirmer bientôt comme étant non pas l'image-souvenir, résidu d'un passé éteint, mais l'image promesse, l'image force vivante capable de façonner intérieurement notre âme, de répandre sur elle le parfum d'En-Haut et de lui faire pressentir enfin dans le modeste chemin de ses devoirs terrestres, de ses luttes et de ses victoires successives, le chemin de gloire qui mène à l'éternel triomphe.

1925.

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