PARTIE I

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En effet, Mes Frères, et nous vous supplions de vous rendre attentifs à ce que nous vous disons ici, la sentence de notre texte est générale. Elle s'adresse à chacun de vous qui êtes ici présents, comme elle s'adressait, il y a dix-huit cents ans, aux hommes de Jérusalem , comme elle s'adressera dans cent ans aux enfants de vos enfants: IL FAUT QUE TOUS SE CONVERTISSENT.

N'imaginez pas que ces Galiléens, ou que ces dix-huit, fussent plus pécheurs que tous les habitons de la Galilée, ni que tous les habitants de Jérusalem; n'imaginez pas non plus, Mes Frères, que Tous les habitants de la Galilée , ni que Tous les habitants de Jérusalem, fussent plus pécheurs que tous les habitants de notre pays, de notre siècle ou de notre ville: non, vous dis-je, de la part du Seigneur; non: NOUS AVONS TOUS A NOUS CONVERTIR.

La conversion n'est donc pas un devoir qui ne regarde, ou que les Païens, ou que ces hommes vicieux que la société réprouve et que l'opinion condamne. Il faut qu'en toute la Galilée, il faut qu'en tout Jérusalem, tout enfant d'Adam se convertisse ou qu'il meure; il faut que tous se convertissent.

C'est-là sans doute la déclaration du Seigneur dans mon texte; mais c'est aussi la doctrine de toutes les pages de la Sainte-Ecriture ; c'est-là la doctrine que Dieu n'a cessé de faire entendre à Son peuple dès les premiers jours du monde; et c'est encore là la doctrine qu'il ordonne à Ses Ministres d'annoncer parmi toutes les nations et ci toute créature, jusqu'à la fin des âges. (Luc. XXIV. 47. Mat. XXVIII. 20. Marc. XVI. 15. )

Tous les Prophètes, tous les Apôtres, tous les Evangélistes nous déclarent que tout enfant d'Adam, circoncis ou incirconcis, baptisé ou non baptisé , pour qu'il puisse devenir un héritier du Royaume des cieux, doit avoir éprouvé dans ses habitudes, dans son caractère, dans ses affections, et dans ses pensées habituelles , un changement que l'Ecriture appelle indifféremment, conversion, régénération, renouvellement du Saint-Esprit, nouvelle naissance, changement du cœur, et qu'elle désigne par les expressions les plus énergiques que puisse offrir le langage des hommes.

Elle nous déclare que nous ne sommes pas naturellement dans un état propre pour le Royaume des cieux; que nous sommes tous naturellement de pauvres pécheurs, nés dans la corruption, enclins au mal, incapables par nous-mêmes de faire le bien; que nous attirons ainsi sur nous, par le juste jugement de Dieu, la condamnation et la mort; qu'il s'agit pour nous , non de ne pas nous perdre (NOUS SOMMES PERDUS!) mais de nous sauver; que Jésus n'est appelé Jésus (Mat. I. 21. XVIII. 14.), que parce qu'il est venu chercher et sauver ce qui est perdu; que toute la Galilée est coupable; que tout Jérusalem est coupable; et que « si nous ne nous convertissons, nous périrons tous semblablement. »

C'est-là ce qu'a prononcé la parole éternelle; mais aussi , Mes Frères , c'est-là ce qu'un monde ennemi de Dieu ne voulut jamais entendre; c'est contre ces déclarations d'un Dieu d'amour qui ne veut pas la mort du pécheur, mais plutôt qu'il se convertisse et qu'il vive (1Ezech. XXXIII. 11.), c'est contre ces déclarations, humiliantes sans doute, mais salutaires, que l'ennemi de nos âmes s'est le plus efforcé dans tous les temps de révolter l'orgueil des enfants d'Adam, de peur, a dit notre Seigneur, qu'en croyant ils ne fussent sauvés (Luc. VIII. 12.).

Quand notre premier père eut reçu de Dieu cette déclaration si positive: Au jour que tu violeras mon commandement, certainement tu mourras de mort, Satan , qui voulait le perdre , commença par lui dire: Certainement tu ne mourras point. (Gen. III 4.) — Et c'est encore ainsi que depuis notre chute, tandis que Dieu nous dit dans Sa parole, que par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort (Rom. V. 12.), et que si nous ne nous convertissons, nous périrons, l'ennemi nous fait dire: Certainement vous ne périrez point. — Tandis que Dieu nous dit dans Sa parole que nous sommes tous débiteurs, tous coupables, tous de nature enfants de colère comme les autres ( Eph. II. 3.), mais que Jésus est venu pour nous délivrer de la colère à venir (1. Th. I. 10.) , et pour sauver ce qui était perdu (Luc. XIX. 10.).

L'ennemi s'efforce de nous persuader que nous ne sommes point sous la colère, que nous ne sommes point perdus, et que nous n'avons pas besoin de nous convertir. — Tandis que notre Dieu nous crie dans Sa parole: Qu'ils fassent la paix avec moi, qu'ils fassent la paix avec moi! l'ennemi nous fait dire, paix et sûreté (1.Th. V. 3.); paix, paix, quand-il n'y a point de paix (Jer. VI. 14 ; XXIII. 17..). — Ils ont donné un démenti à l'Éternel, dit Jérémie (Jer. vV. 12.), et ils ont dit: Cela n'arrivera pas, et le mal ne viendra pas sur nous.

Mais, serait-il besoin de s'arrêter à la preuve d'une vérité qui se lie à toutes les vérités fondamentales de notre foi, et que nous proclament tour-à-tour toutes les pages de nos livres saints, depuis la Genèse jusqu'aux dernières révélations de l'Apôtre St. Jean?

Il faut que tous se convertissent: voilà toute la prédication de notre Seigneur, de Ses Prophètes avant lui, de Ses Apôtres après lui.

Aucun homme ne peut entrer dans le Royaume de Dieu, s'il ne naît de nouveau (Jean III. 3.): voilà la première prédication du Seigneur à Nicodème; et lorsque celui-ci s'étonne d'une doctrine dont l'Ancien Testament est rempli, le Seigneur lui répond: Tu es Docteur en Israël, et tu ne connais pas ces choses (Jean III. 10.) !

— Je t'envoie pour les faire passer des ténèbres à la lumière, et de la puissance de Satan à Dieu, afin qu'ils puissent obtenir l'héritage avec ceux qui sont sanctifiés par la foi en moi (Act. XXVI. 18.): voilà toute la mission des Ministres de Christ.

DIEU ORDONNE PRÉSENTEMENT À TOUS LES HOMMES, EN TOUS LIEUX, DE SE CONVERTIR (Act. XVII. 30.): voilà la prédication de l'Apôtre Paul dans la ville d'Athènes.

— En Jésus-Christ ce qui sert, ce n'est ni d'être circoncis ni de ne l'être pas, mais c'est d'être une créature nouvelle: voilà la déclaration de l'Apôtre aux Galates (Gal. VI. 15.).

— Et il n'y a point de différence, dit-il encore (Rom. III. 19-23.), vu que tous sont privés de la gloire de Dieu, -vu que toute bouche doit être fermée, Vu que tout le monde doit être reconnu coupable devant Dieu, vu qu'il n'y a point de juste, pas même un seul, et que nous sommes TOUS PAR NATURE des enfants de colère comme les autres (Eph. II. 3.).

Il faut se convertir; il faut naître de nouveau.

Ces deux expressions dans les Ecritures désignent une seule et même chose , comparez Marc. I. 15. et Jean I. 12. 13 - Le temps est accompli, et le royaume de Dieu est proche. Repentez-vous, et croyez à la bonne nouvelle. / Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu..

Mat. XVIII. 3. et Jean III. 3.5 - Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. / En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. Nicodème lui dit: Comment un homme peut-il naître quand il est vieux? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître? Jésus répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu..

et 1. Pier. I. 23-25. II. 1. 2. - puisque vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu. Car Toute chair est comme l’herbe, Et toute sa gloire comme la fleur de l’herbe. L’herbe sèche, et la fleur tombe; Mais la parole du Seigneur demeure éternellement. Et cette parole est celle qui vous a été annoncée par l’Evangile. / Rejetant donc toute malice et toute ruse, la dissimulation, l’envie, et toute médisance, désirez, comme des enfants nouveau-nés, le lait spirituel et pur, afin que par lui vous croissiez pour le salut,

Aussi le baptême est-il indifféremment représenté comme le signe de la conversion et de la régénération , ou nouvelle naissance:

Voyez par exemple: Mat. III. 11. et Tit. III. 5. Jean III.5. - Moi, je vous baptise d’eau, pour vous amener à la repentance; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses souliers. Lui, il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu. / il nous a sauvés, non à cause des oeuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le baptême de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit, / Jésus répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu)

il faut circoncire son cœur.

Voyez Rom. II. 28. 29. - Le Juif, ce n’est pas celui qui en a les dehors; et la circoncision, ce n’est pas celle qui est visible dans la chair. Mais le Juif, c’est celui qui l’est intérieurement; et la circoncision, c’est celle du coeur, selon l’esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu.

Deut. XXX. 6. - L’Eternel, ton Dieu, circoncira ton coeur et le coeur de ta postérité, et tu aimeras l’Eternel, ton Dieu, de tout ton coeur et de toute ton âme, afin que tu vives. X. 16. - Vous circoncirez donc votre coeur, et vous ne roidirez plus votre cou. Jer. IV. 1-4. - Israël, si tu reviens, si tu reviens à moi, dit l’Eternel, Si tu ôtes tes abominations de devant moi, Tu ne seras plus errant. Si tu jures: L’Eternel est vivant! Avec vérité, avec droiture et avec justice, Alors les nations seront bénies en lui, Et se glorifieront en lui. Car ainsi parle l’Eternel aux hommes de Juda et de Jérusalem: Défrichez-vous un champ nouveau, Et ne semez pas parmi les épines.Circoncisez-vous pour l’Eternel, circoncisez vos coeurs, Hommes de Juda et habitants de Jérusalem, De peur que ma colère n’éclate comme un feu, Et ne s’enflamme, sans qu’on puisse l’éteindre, A cause de la méchanceté de vos actions., etc.

Aussi la circoncision et le baptême spirituels sont-ils une seule et même chose. Voyez Col. II. 11-13. - Et c’est en lui que vous avez été circoncis d’une circoncision que la main n’a pas faite, mais de la circoncision de Christ, qui consiste dans le dépouillement du corps de la chair: ayant été ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l’a ressuscité des morts. Vous qui étiez morts par vos offenses et par l’incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses;

il faut ressusciter et passer de la mort à la vie.

Voyez Col. II. 11-13. - Et c’est en lui que vous avez été circoncis d’une circoncision que la main n’a pas faite, mais de la circoncision de Christ, qui consiste dans le dépouillement du corps de la chair: ayant été ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l’a ressuscité des morts. Vous qui étiez morts par vos offenses et par l’incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses;

Rom. VI. 3-5 et 11 - Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection, / Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ..

il faut se faire un cœur nouveau et un esprit nouveau;

Voyez Ezéch. XXXVI. 25-27. XI. 19 - Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés; je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles. Je vous donnerai un coeur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau; j’ôterai de votre corps le coeur de pierre, et je vous donnerai un coeur de chair. Je mettrai mon esprit en vous, et je ferai en sorte que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois. / Je leur donnerai un même coeur, Et je mettrai en vous un esprit nouveau; J’ôterai de leur corps le coeur de pierre, Et je leur donnerai un coeur de chair,.

il faut être renouvelé par le Saint-Esprit, et transformé par le renouvellement de son entendement.

Tit. III. 5. il nous a sauvés, non à cause des oeuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le baptême de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit,

Rom. XII. 2. - Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.

Eph. IV. 23 - à être renouvelés dans l’esprit de votre intelligence,.

il faut dépouiller le vieil homme, et revêtir l'homme nouveau.

Comparez Col. II. 11-12. et Rom. VI. 6. 4 - Et c’est en lui que vous avez été circoncis d’une circoncision que la main n’a pas faite, mais de la circoncision de Christ, qui consiste dans le dépouillement du corps de la chair: ayant été ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l’a ressuscité des morts. / sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché; / Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie.

et Eph. IV. 22. 24. - à vous dépouiller, eu égard à votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses, à être renouvelés dans l’esprit de votre intelligence, et à revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité.

et Col. III. 8-10. - Mais maintenant, renoncez à toutes ces choses, à la colère, à l’animosité, à la méchanceté, à la calomnie, aux paroles déshonnêtes qui pourraient sortir de votre bouche. Ne mentez pas les uns aux autres, vous étant dépouillés du vieil homme et de ses oeuvres, et ayant revêtu l’homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé.

il faut passer de la puissance de Satan à Dieu.

Act. XXVI. 18. - afin que tu leur ouvres les yeux, pour qu’ils passent des ténèbres à la lumière et de la puissance de Satan à Dieu, pour qu’ils reçoivent, par la foi en moi, le pardon des péchés et l’héritage avec les sanctifiés.

Comparez Eph. II. 2. - dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion.

2 Cor. IV. 4 et Col. 1. 29. - pour les incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’intelligence, afin qu’ils ne vissent pas briller la splendeur de l’Evangile de la gloire de Christ, qui est l’image de Dieu. / C’est à quoi je travaille, en combattant avec sa force, qui agit puissamment en moi.

Eph. III. 20. Or, à celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au delà de tout ce que nous demandons ou pensons, à lui soit la gloire dans l’Eglise et en Jésus-Christ, dans toutes les générations, aux siècles des siècles! Amen!

2 Tim. II. 26. et que, revenus à leur bon sens, ils se dégageront des pièges du diable, qui s’est emparé d’eux pour les soumettre à sa volonté.

1 Jean IV. 4. - Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde.

il faut être une nouvelle créature, subir une création nouvelle.

Col. III, 9. 10. - Ne mentez pas les uns aux autres, vous étant dépouillés du vieil homme et de ses oeuvres, et ayant revêtu l’homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé.

Eph. II. 10. IV. 22-24. - Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes oeuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions. / à vous dépouiller, eu égard à votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses, à être renouvelés dans l’esprit de votre intelligence, et à revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité.

2 Cor. V. 17. - Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles.

En collationnant avec soin le petit nombre de passages que nous avons indiqués dans ces notes , on reconnaitra sans peine, que les Ecritures ont indifféremment employé toutes ces diverses expressions pour désigner une seule et même chose.

et dans mon texte: Si vous ne vous convertissez, vous périrez tous aussi bien qu'eux!

Maintenant donc, je me tourne vers vous, et je vous supplie, ô vous tous qui m'écoutez , de comparer ces déclarations si positives de la parole éternelle de votre Dieu, avec ce qui s'est passé dans votre cœur, depuis qu'on vous prêche l'Evangile. — Je vous supplie de considérer, combien paraissent vaines et légères, à côté de pareilles déclarations, les idées que tant de personnes parmi nous se font de la Religion, de la conversion du cœur, et du service qui est en Jésus-Christ.

Quelques formes extérieures, quelques pratiques religieuses , où l'âme demeure froide et silencieuse; quelques actes tièdes et languissants d'une dévotion toujours défaillante, quelques vagues projets d'une conversion future, plutôt que des résolutions véritables et de sincères entreprises.

Eh! qu'ont de commun ces vaines apparences , ces pâles lueurs de dévotion , ces froides ombres de piété , avec ce que l'Ecriture nous dit de la Conversion véritable , lorsqu'elle nous la représente comme la délivrance d'un état de mort, comme le passage de la puissance de Satan à Dieu , comme une résurrection , comme une seconde naissance?

Ah ! je vous supplie donc encore une fois de vous examiner vous-mêmes, pendant qu'il en est temps, avec une sérieuse sollicitude... (N'objectez point ici que la conversion ne s'opérant pas toujours d'une manière prompte et décisive, elle doit avoir le plus souvent dans ses degrés successifs une marche lente et inaperçue. — Non ! — Si vous avez été renouvelé, quoique peu-à-peu , par le Saint-Esprit; si votre cœur est passé , quoique par degrés, des ténèbres à la lumière et de la puissance de Satan à Dieu; si vous êtes venu de la mort à la vie; — avec quelque lenteur que ce passage bienheureux se soit accompli, il faut que ceux qui vous entourent s'en soient aperçus; il faut surtout que vous en ayez vous-même la conscience dans le secret de votre cœur; il faut que vous sentiez votre âme plus près de son Dieu; il faut que vous reconnaissiez un changement dans vos désirs, dans vos craintes, dans vos espérances, dans vos pensées habituelles. Et de la même manière qu'un homme, incapable de se rappeler un temps où il était dans l'ignorance , en doit conclure qu'il n'a rien appris encore; de même aussi , l'homme qui ne peut se rappeler un temps où , comme le dit l'Ecriture , il servait ses premiers désirs dans son ignorance, ( 1 Pier. I. 14. ) et marchait selon la vanité de ses pensées, cet homme doit en conclure qu'il n'a point encore sur lui les sceaux de l'alliance éternelle, qu'il ne porte point encore en son cœur les arrhes de l'héritage , qu'il' n'a pas connu Jésus (Jean X. 14.) et qu'il n'est pas converti.),

et de vous demander où vous mèneraient enfin tous les soins, toutes les faveurs, toutes les joies d'un monde qui n'est, après tout, qu'une figure qui passe (1 Cor. VII. 31.), s'il se trouvait au dernier jour que vous n'appartenez point à Jésus-Christ, que votre cœur n'est pas droit devant Dieu, que vous êtes encore dans les liens du péché, et que vous n'avez ni lot ni portion dans cette affaire , pour parler avec l'Ecriture? (Act. VIII. 21.).

Mais, à quels signes pourrai-je donc connaître si je suis converti? Et qu'est-ce donc enfin que se convertir?