Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LES ÉVANGILES.

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§ 38.


D. Pourquoi les quatre premiers livres du Nouveau Testament reçoivent-ils tout particulièrement le nom d'Évangiles?
R. Parce qu'ils rapportent la bonne nouvelle de l'apparition de Jésus-Christ et de son séjour sur la terre.

D. Pourquoi les Évangiles ont-ils été écrits?
R. Parce qu'ils contiennent la base et l'essence du Royaume des Cieux 5 et que la connaissance de la vérité qui est selon la piété repose entièrement sur leur contenu. Ils renferment l'histoire de la grande œuvre de la Rédemption.

D. Quand les Évangiles furent-ils écrits et répandus dans le monde?
R. Après l'Ascension de Jésus-Christ, lorsque les Apôtres allèrent prêcher l'Évangile par toute la terre.

D. Quelle est l'origine des quatre Évangiles?
R. Les Apôtres, après avoir prêché dans différentes contrées, voulurent satisfaire les besoins des Chrétiens, en mettant par écrit le sommaire de leurs enseignements. C'est ainsi que Matthieu écrivit son Évangile pour les Chrétiens sortis du Judaïsme, et vivant dans la Palestine. Jean a écrit le sien pour les fidèles répandus dans l'Asie Mineure.

D. Comment est-ce que les Évangélistes rapportent la vie de Jésus?
R. D'une manière tout à fait simple et sans art. Conduits par le Saint-Esprit, ils rapportent ce qu'ils ont vu et entendu, ou ce qu'ils ont appris des autres.

D. Les 4 Évangélistes renferment-ils tous les mêmes récits?
R. Ils parlent bien tous de Jésus-Christ, mais non pas tous de la même manière: un Évangéliste fait mention de plusieurs événements qu'un autre ne rapporte point.

D. S'accordent-ils dans leurs récits?
R. Ils sont parfaitement d'accord entre eux; de manière cependant à ce qu'on reconnaît facilement qu'ils ne se sont pas copiés.


Les Évangélistes n'étaient distingués, ni par leur naissance ni par leur instruction: c'étaient des hommes ordinaires, simples, d'un entendement sain, bon et pieux. Actes IV. 13. Matthieu , avant de devenir Apôtre était un péager de Capernaüm. Matth. IX. 9. Marc était originaire de Jérusalem: il n'était pas Apôtre, mais compagnon de voyage de Pierre et de Paul. Son Évangile s'accorde surtout avec celui de Matthieu. Luc, païen d'origine, né à Antioche en Syrie, n'était pas Apôtre, mais compagnon de Paul dans ses voyages. Jean, originaire de Bethsaïda en Galilée, était pécheur, avant d'être appelé à l'Apostolat: il aimait tout particulièrement Jésus, et il était aussi le disciple bien-aimé du Seigneur. Luc I. 1-4. I. Jean I. 1-3.


§ 39.


D. Quel est le contenu de l'histoire Évangélique?
R. Elle rapporte la naissance de Jésus-Christ, sa vie, ses actions, sa doctrine, ses souffrances, sa mort, sa résurrection et son ascension

D. Comment Jésus-Christ nous est-il représenté?
R. Tantôt comme le fils de Dieu, par sa nature divine; et tantôt comme le fils de l'homme, par sa nature humaine.

D. Comment est-il représenté d'après sa nature divine?
R. Comme étant le Sauveur, et le Rédempteur que le Père avait promis au monde; comme étant celui qui était au commencement avec Dieu, et qui était Dieu, mais qui a pris la nature humaine. (Jean I.)

D. Comment Jésus-Christ nous est-il représenté d'après sa nature humaine?
R. Comme le fils de Dieu, qui s'est anéanti lui-même; en prenant la forme de serviteur et en se rendant semblable à nous en toutes choses, excepté dans le péché.

D. Les Évangélistes séparent-ils l'une de l'autre les deux natures de Jésus?
R. Non: ils rapportent avec simplicité les événements qui se sont passés sous leurs yeux, et ils n'y ajoutent point leurs propres réflexions.

D. Comment doit-on considérer l'histoire Évangélique?
R. Comme un récit simple de la révélation des mystères de Dieu; et comme la base de ce que les Apôtres ont compris dans la suite avec plus de clarté, et enseigné de même.


D'après Philip. II. 5-11, on distingue, quant au fils de Dieu, son état d'abaissement et son état de gloire. L'histoire Évangélique est l'objet de la foi. Jean XX. 31.

Tout comme nous sommes tombés par orgueil et incrédulité, de même, nous ne pouvons nous relever que par l'humilité et par la foi.

L'incarnation du fils de Dieu est un mystère de l'amour du Père. I Tim. III. 16.

Jésus-Christ est appelé dans l'Écriture Sainte: le fils unique de Dieu, la Parole, la resplendeur de la gloire du Père, et l'image empreinte de sa personne, le Médiateur entre Dieu et l'homme: Jean I. 1-18. Matth. XVI. 13- 17. I Jean IV. 9. I. Tim. II. 5. Hébr. I. 2-3 etc.


& 40

JEUNESSE DE JÉSUS.


D. Par où commence l'histoire Évangélique?
R. Par la naissance de Jésus-Christ à Bethléem.

D. Quels Évangélistes rapportent cet événement?
R. Matthieu et Luc. Mais Luc rapporte auparavant la naissance de Jean , fils de Zacharie et d'Élisabeth.

D. Pourquoi cet événement précède-t-il l'autre?
R. Parce que Jean était destiné à annoncer l'apparition de Jésus-Christ et du Royaume de Dieu: c'est pourquoi il est aussi appelé le précurseur de Jésus. (Ésaïe XL. 3. Mal. III. 1.)

D. De quelle manière Luc rapporte-t-il ces événements?
R. Il décrit d'abord comment un Ange annonça la venue de Jean , puis celle de Jésus; après quoi il rapporte la naissance de ces deux enfants.

D. Comment nous est décrite la naissance de Jésus-Christ?
R. D'une manière simple et réjouissante, en sorte que cet événement, le plus important de tous ceux qui se sont passés événements.ir cette terre, nous apparaît entouré d'une lumière céleste.

D. Que connaissons-nous encore de l'enfance de Jésus?
R. Luc rapporte la présentation de Jésus dans le temple, et l'histoire de Siméon et d'Anne la prophétesse. Matthieu, l'apparition des Mages venus de l'Orient, la persécution du Roi Hérode, et la fuite des parents de Jésus en Égypte.

D. Ne connaissons-nous rien de plus sur les premières années du Sauveur?
R. Luc nous a conservé la belle histoire du voyage que Jésus, âgé de 12 ans, fit à Jérusalem, lors de la fête de Pâques.


Jésus naquit à Bethléem dans l'obscurité. Michée V. 2. Il eut une étable pour première demeure, et une crèche pour berceau. II Cor. VIII. 9. On ne vit en Jésus rien de ce qui distingue, déjà à leur naissance, les Grands de la terre; car il devait être le Sauveur de tous les hommes. Des Anges annoncèrent sa naissance aux bergers de Bethléem.

L'ancien temps, celui des ténèbres et de la crainte, cessa; le nouveau temps, celui de la lumière et de la joie, commença Luc II. 10-11. Ésaïe IX. 1. Les visions qu'eurent Zacharie, Marie, Joseph , les bergers, Siméon, Anne, et les Mages, étaient des révélations du monde invisible. Il n'y a que l'homme spirituel, qui puisse comprendre et recevoir les choses qui viennent de l'Esprit de Dieu. I. Cor. II. 13-14.

Siméon était un homme plein d'humilité et de foi, aussi lui fut-il accordé de reconnaître dans le petit enfant le Sauveur et la lumière du monde. Luc II. 29-30. De pieux bergers et des Sages de l'Orient purent contempler le fils de Dieu: ce qui fut refusé à Hérode, tout Roi qu'il était. Les Mages venus de l'Arabie ou de la Perse, quoique nés au milieu de peuples païens, adoraient cependant le vrai Dieu, et connaissaient les promesses de l'Ancien Testament.

Le mot Roi répond au mot Messie. Jean XVIII. 37.

L'histoire du Sauveur dans le temple nous montre Jésus comme enfant dans son développement humain, comme fils de l'homme dans la marche progressive de sa foi, et comme fils de Dieu dans son appel divin.


& 41

ENTRÉE DE JÉSUS DANS SON MINISTÈRE.


D. Quand commence de nouveau l'histoire de Jésus?
R. Avec sa trentième année, c'est-à-dire, au moment où il entra dans son ministère.

D. Oui avait préparé les Juifs à recevoir sa prédication?
R. Jean , fils de Zacharie, homme plein de zèle et de piété et, en même temps, humble et modeste comme un enfant.

D. Comment apparut-il aux Juifs?
R. Comme un prophète, qui, dédaignant toutes les choses terrestres, annonçait l'arrivée du Royaume de Dieu.

D. Qu'exigeait-il de ses disciples?
R. Qu'ils se convertissent, c'est-à-dire, qu'ils changeassent d'inclinations et de mœurs, et qu'ils revêtissent des sentiments religieux. Il baptisait dans le Jourdain ceux qui ajoutaient foi à sa prédication.

D. Comment le nomma-t-on à cause de cela?
R. Jean Baptiste , Jésus se fit aussi baptiser par lui.

D. Pourquoi Jésus se fit-il baptiser par lui?
R. Jean, qui avait annoncé le Royaume de Dieu, devait aussi en voir le commencement. Jésus voulait aussi être en tout le modèle et le patron de ceux qui croiraient en lui.

D. Qu'arriva-t-il au baptême de Jésus?
R. Lorsque Jean le baptisait, il y eut une apparition céleste, en témoignage que Jésus était le fils de Dieu qui avait été promis au monde.

D. Que fit Jésus après qu'il eut été baptisé?
R. Il se rendit dans un désert, où il fut tenté par le Diable. Après qu'il y eut passé 40 jours, et qu'il eut triomphé de la tentation, il commença à exercer son ministère.

D. Quel fut le sort de Jean Baptiste?
R. Après qu'il eut rendu témoignage touchant Jésus, il fut mis en prison et décapité par ordre du Roi Hérode Antipas. Il précéda ainsi Jésus jusque dans sa mort.



Matth. III- IV. 1-11. Luc III. 1-22. Jean I. 6-9 , 19-36. III. 22-36. Matth. XIV. 1-12. Marc VI. 17-29.

Quel précurseur que ce Jean plein de force et d'humilité, et quel témoignage que le sien!

La vision lors du baptême de Jésus était une manifestation de Dieu, en tant que Père, Fils et St. Esprit.

Christ pouvait, ainsi qu'Adam et tous les hommes, être exposé à la tentation, et il devait l'être. Hébr. IV. 15. V. 8. L'histoire de la tentation n'est autre que le combat du Royaume de Dieu, contre celui de Satan , de la lumière contre les ténèbres. Adam ne résista pas à l'épreuve: Jésus en triompha.

La conduite d'Hérode vis-à-vis du Précurseur montre à quels crimes une passion déshonnête peut conduire un homme, lorsque la crainte de Dieu n'est plus capable de la maîtriser.


§ 42.

JÉSUS CONSIDÉRÉ COMME DOCTEUR.


D. Où est-ce que Jésus-Christ commença à prêcher sa doctrine?
R. Dans la Judée et la Galilée, sa patrie.

D. À quels hommes s'adressa Jésus?
R. À tous ceux qui voulurent l'entendre et recevoir ses instructions: en particulier à ses Apôtres et à ses disciples. Matth. XL 28-30.

D. Qui étaient ses Apôtres?
R. C'étaient douze hommes, qu'il avait choisis pour ses amis et pour ses compagnons. Jésus leur donna le nom d'Apôtres, c'est-à-dire Messagers ou envoyés, parce qu'ils étaient appelés à prêcher l'Évangile par toute la terre. Ils portent aussi le nom de disciples. (Luc VI. 13-16.)

D. Pourquoi Jésus choisit-il douze Apôtres?
R. Il le fit selon le nombre des 12 tribus d'Israël; et parce que le Christianisme devait naître du Judaïsme. (Jean IV. 22.)

D. Jésus avait-il d'autres disciples que les Apôtres?
R. Oui. Outre les Apôtres, il choisit encore 70 autres disciples, qui devaient fonder avec eux le Royaume de Dieu. Plusieurs femmes pieuses raccompagnèrent aussi dans ses voyages.

D. Jésus-Christ borna-t-il ses instructions à ce nombre de disciples?
R. Non. Il communiqua sa doctrine à tout le peuple, aux Grands comme aux petits. Souvent, plusieurs milliers de personnes se rassemblèrent autour de lui pour entendre ses discours; souvent aussi il instruisit des individus en particulier, par exemple, Nicodème. (Jean II.) Zachée. (Luc XIX.) la Samaritaine. (Jean IV.)

D. Où Jésus donnait-il ses enseignements?
R. Partout où il trouvait des hommes, qui désiraient s'instruire. Il traversait le pays et était tantôt en Judée, tantôt en Galilée, et même il ne dédaigna pas la Samarie, qui était entre-deux. Quelquefois il enseignait en plein air du haut d'une colline; quelquefois depuis une nacelle au bord du lac de Génésareth; quelquefois dans le temple ou dans les Synagogues. Il se rendait surtout dans les grandes fêtes à Jérusalem, où un grand nombre de personnes étaient rassemblées.


Matth. IV. 18-22. Matth. X. XXVIII. 18-20. Les conditions de l'Apostolat étaient:

1° d'y être appelé par le Seigneur lui-même;

2° d'avoir été témoin de sa résurrection;

3° d'annoncer l'Évangile non dans un seul lieu, mais dans tout le monde;

4° d'avoir reçu les dons miraculeux et une inspiration qui rendit infaillible.


Jésus forma ses disciples pour le Royaume des Cieux avec la gravité, l'indulgence et l'amour d'un père. L'union du Seigneur et de ses Apôtres était une image de l'Église et de la communion chrétienne.

Tout comme Jésus-Christ enseignait partout, au milieu des champs, sur la mer, dans le temple, dans les synagogues et sur les chemins de même son Évangile n'est point lié à un lieu ou à un pays; il est la lumière de tout le monde.


& 43.


D. Comment Jésus-Christ enseignait-il?
R. D'une manière simple et populaire, et de manière à être compris de tout homme qui désirait sincèrement connaître la vérité; ses discours étaient pleins de force et de dignité, en sorte que le peuple les écoutait avec plaisir, et était en admiration de sa doctrine. (Matth. VII. 28-29.) ainsi qu'il montre les soins paternels de la Providence, en prenant pour exemple les oiseaux et les fleurs. (Matth. VI 25-31.)

D. Quel était le point capital de ses enseignements?
R. Il enseignait, avant toutes choses, qu'il était le fils de Dieu, venu au monde pour délivrer les hommes de leur misère et de leur corruption, et pour les conduire à la vraie connaissance de Dieu et à la communion avec lui. (Jean III. 16.) C'est pour cela, qu'il se nommait le Sauveur, la lumière et la vie du monde.

D. Quels biens promettait-il aux hommes?
R. Le pardon de leurs péchés, des secours pour leur sanctification, et la vie éternelle dans le Ciel.

D. Que demandait-il de ses disciples?
R. Qu'ils crussent en lui, comme étant le fils de Dieu, le Seigneur et le Juge de tous les hommes, et qu'ils lui rendissent les mêmes honneurs qu'au Père.


D. Comment nommait-il le salut qu'il annonçait?
R. Le Royaume de Dieu ou le Royaume des cieux.

D. Pourquoi le nommait-il ainsi?
R. Parce que, par sa nature, il est divin et céleste, qu'il demande des sentiments analogues et qu'il s'accomplira un jour dans le Ciel.


Le témoignage de Jésus-Christ touchant sa personne et sa dignité est le point fondamental de la doctrine chrétienne. C'est ce point qui répand une grande lumière sur tout l'Évangile.

Par la foi au fils du Dieu, nous pouvons aussi devenir enfants de notre Père céleste. I Jean III. 1-2. Notre vie et nos destinées sont sous la direction paternelle de la Providence Matth. VI. 26-33. La foi, la charité et la sanctification: voilà ce à quoi nous sommes appelés: le Ciel est notre héritage et notre patrie. Le Royaume des Cieux est la manifestation de l'amour et de la miséricorde de Dieu en Jésus-Christ.

Une nouvelle vie intérieure, accompagnée d'humilité et de foi, telle est la condition, sans laquelle nous ne saurions être sauvés. Jean III. 1-8. La foi, l'espérance et la charité sont les trois conditions du Royaume des Cieux. I. Cor. XIII. 13.


& 44


D. Quel mode d'enseignement Jésus-Christ employa-t-il souvent dans ses instructions?
R. Il se servit souvent d'images et de paraboles (similitudes), prises de la nature ou de la vie humaine.

D. Comment Jésus procédait-il dans ses instructions?
R. Il appelait l'attention de ses auditeurs sur des objets extérieurs et visibles, et il leur apprenait à y reconnaître ce qui est invisible. C'est

D. À quoi compare-t-il sa personne et sa doctrine?
R. Il se nomme la lumière du monde, le pain de vie, le bon berger. Il compare les relations qui l'unissent à ses disciples, à l'union du cep et des sarments. Il appelle ses disciples, son troupeau, ses brebis, le sel de la terre.

D. Quel exemple d'humilité donna-t-il à ses disciples?
R. Il plaça au milieu d'eux un petit enfant, et leur dit, qu'ils devaient lui ressembler.

D. De quelle manière enseigna-t-il à aimer ses ennemis?
R. Dieu, dit-il, fait lever son soleil sur les bons et sur les méchants et pleuvoir sur les justes et sur les injustes. La charité s'étendant jusqu'aux ennemis, doit donc être la marque caractéristique des enfants du Père céleste.

D. À quoi compare-t-il la mort?
R. Au sommeil ou à un grain de blé que l'on sème en terre.


Le monde visible est non seulement un ouvrage, mais aussi une image du monde invisible, dans le sein duquel il repose.

Nous ne savons et nous ne connaissons les choses divines, qu'obscurément, et par des similitudes. I Cor. XIII. 12. Les images dont Jésus se sert sont la vérité même, que nous ne pouvons comprendre et exprimer que d'une manière figurée. Plus on fait de progrès dans la foi, plus aussi on croît en connaissance, et plus on se rapproche de la vue.

Des mystères spirituels ne peuvent nous être communiqués que par des images corporelles. Matth. IV. 19. V. 13-16. VI. 22-23, 26-30. VII. 13-20. VIII. 22. X. 16. XI. 16-17.

Jean VI. 48-54. X. 12-16. XII. 24. XV. 1 et suivants.


§ 45.


D. Qu'entend-on par similitudes ou paraboles?
R. Ce sont des images ou des récits historiques , qui rendent une vérité plus sensible.

D. Pourquoi Jésus-Christ instruisait-il ses disciples par similitudes?
R. Afin qu'ils comprissent mieux la vérité, et qu'ils la retinssent plus facilement.

D. Quelles vérités Jésus-Christ enseigna-t-il surtout par similitudes?
R. Les mystères et les destinées du royaume de Dieu; les rapports réciproques et les devoirs des membres de ce royaume. Plusieurs de ces paraboles sont prophétiques et nous dévoilent l'avenir.

D. D'où Jésus prenait-il ses similitudes?
R. De la nature et de la vie humaine.

D. À quoi compare-t-il le Royaume des Cieux?
R. À une perle de grand prix, à un trésor caché, à une vigne, à un champ fertile, à un grain de moutarde, à un repas de noces.

D. Quels devoirs Jésus-Christ recommanda-t-il à ses disciples, en se servant de paraboles?
R. La fidélité dans leur appel divin, le mépris pour les biens terrestres, et la recherche des biens célestes, la prière, la connaissance d'eux-mêmes, l'humilité, la vigilance et la charité.


La vérité et la sagesse résistent à l'épreuve: le mensonge et la folie entraînent la ruine. (Matt. VII. 24-27.) Parabole du semeur (Matt. XIII. 1-9.) Le Royaume des Cieux en combat avec le Royaume du mal. (Matth. XIII. 24-30.) Accroissements successifs du Royaume de Dieu. (Matth. XIII. 31-33. Marc IV. 26-29.) Le Royaume des Cieux est d'un grand prix, et on ne peut y avoir part que par des sacrifices. (Matth. XIII. 44-46. XXV. 14-30.) Liaison de cette vie avec celle qui est à venir. (Luc XVI. 19-31.) Connaissance de soi-même et repentir. (Luc XVIII. 9-14.) Miséricorde de Dieu envers le pécheur repentant. (Luc XV. 11-32.) La charité et ses œuvres. (Luc X. 29-37.) La vigilance. (Matth. XXV. 1-13.) Jésus est le berger qui rassemble ses brebis. (Jean X. 12-16.) Jésus est le berger qui sépare les brebis d'avec les boucs. (Matth. XXV. 31-46.)


$ 46.

MIRACLES DE JÉSUS.


D. Comment Jésus-Christ a-t-il surtout montré qu'il était le Messie promis?
R. Par des miracles, c'est-à-dire, par des œuvres de la toute-puissance de Dieu, qu'il faisait en public et qu'il nommait lui-même le témoignage de son Père. Matth. XI. 1-6. Jean V. 36.

D. Pourquoi ces miracles étaient-ils nécessaires?
R. Ils étaient et ils sont encore la seule preuve possible de l'origine céleste de Jésus et de son envoi divin. Aussi le Sauveur voulait-il que les hommes crussent en lui d'après ses miracles (Jean X. 37-38. XIV. 10-11.)

D. De quelle nature étaient les miracles de Jésus?
R. Ils étaient tels qu'on ne pouvait douter de leur vérité et de la divinité de celui qui les opérait: ils ne procédaient pas seulement de la toute-puissance de Dieu, mais ils étaient aussi un témoignage de son amour. Jésus-Christ a aussi prouvé par plusieurs miracles sa supériorité et sa puissance sur l'empire des ténèbres.

D. Qu'est-ce qu'on peut ranger dans la même classe que les miracles de Jésus?
R. Ses prophéties. Il annonça de la manière la plus précise la ruine de Jérusalem et de l'État des Juifs, ses propres destinées, la propagation et la durée éternelle de son règne, etc. ; et il fit voir plus d'une fois qu'il avait la connaissance des choses cachées.

D. Quels autres témoignages de sa divinité, nous rapportent les Évangiles?
R. Les miracles qui eurent lieu lors de sa naissance, de son baptême, de sa transfiguration, et de sa mort; et surtout sa résurrection et son ascension.


Les miracles de Jésus, rapportés dans l'histoire évangélique, sont et demeurent à toujours une manifestation et un témoignage de sa Divinité. Ce témoignage est aussi fort, que si les miracles se passaient devant nos yeux. Dans un sens spirituel, les miracles n'ont pas cessé d'arriver depuis près de deux mille ans, c'est-à-dire, depuis que l'Évangile est annoncé aux pauvres. Matth. XI . 5.

Les miracles visibles du Seigneur étaient un témoignage et le commencement de l'action invisible qu'il exercera jusqu'à la fin du monde.

Miracles: Matth. VIII. 9. XV. 21-28. XXI. 19. Marc III. 1-5. X. 4653. Luc V. 1-26. VII. 11-15. XVII. 11-19. Jean II. 1-11. IV. 47-54. V. 1-15. VI. 1015. IX. XI. etc.

Prophéties: Matth. XXIV. XXVI. 34. Luc XVIII. 31-33. Jean VI. 7071. XIII. 21-26. etc.


p§ 47.

VIE DE JÉSUS.


D. Quelle fut la conduite de Jésus sur la terre?
R. Il se montra à tous égards saint et parfait. Il a lui-même pratiqué tout ce qu'il a commandé et enseigné.

D. Comment le savons-nous?
R. Par le récit des Évangiles. D'ailleurs ses ennemis, quelque désir qu'ils en eurent, ne purent jamais le convaincre d'un seul péché. (Jean VIII. 46.)

D. Quelles sont les principales vertus que Jésus déploya sur cette terre?
R. Nous trouvons en lui le plus parfait modèle de sainteté. Il se montra accompli en patience, en douceur, en humilité, en foi, en obéissance, en espérance et en charité.

D. Que remarquez-vous sur sa conduite?
R. Il fut infatigable pour avancer la gloire de son père, et pour accomplir l'œuvre pour laquelle il avait été envoyé, et il ne se laissa jamais arrêter par aucun obstacle.

D. Trouva-t-il donc de la résistance?
R. Il rencontra partout des hommes ennemis de Dieu et de la vérité. Il fut surtout en butte à la haine et aux persécutions des Pharisiens, des Sacrificateurs et des Chefs du peuple. Mais Jésus continua à rendre un hommage public à la vérité.

D. Quels obstacles eut-il encore à vaincre?
R. Il eut à lutter contre les erreurs et les préjugés du peuple, qui tantôt voulait le faire Roi et tantôt le persécutait.

D. Quand est-ce que Jésus-Christ déploya surtout sa grandeur d'esprit, et manifesta son obéissance?
R. Lors de ses souffrances et de sa mort.


La vie terrestre de Jésus fut une vie de foi et d'obéissance: il se montra homme à tous égards, excepté dans le péché. C'est pourquoi il est notre modèle. I Pierre II 21-23. Jésus-Christ compare sa vie au jour, et son efficacité à celle du Soleil, Jean IX. 4-5. IV. 34. comparé à XVII. 4. Il ne cherchait pas l'honneur qui vient des hommes. Jean V. 41. 44. Jésus manifesta déjà à l'âge de 12 ans, ce qu'il était et quelle était sa vie intérieure. Luc II. 41 -50.

Les Pharisiens, secte Juive, se donnaient l'apparence de la piété, par une observation rigoureuse de la loi cérémonielle; ils tenaient le peuple dans l'oppression et dans l'ignorance, et étaient les plus distingués et les plus riches de la nation. Les Sadducéens, autre secte Juive, niaient la résurrection. Les deux sectes cherchaient également à faire mourir Jésus et à anéantir sa doctrine.


& 48.


D. Comment Jésus se conduisit-il vis-à-vis des autres hommes?
R. Il fut doux et humble de cœur. (Matth. XI. 29.)

D. Comment montra-t-il son humilité?
R. Quoique fils de Dieu, il vécut sur cette terre comme un homme: il dédaigna tous les honneurs et toutes les distinctions extérieures: il s'abaissa lui-même par obéissance et par amour, et il n'attendit sa gloire que de Dieu. (Phil. II. 5-8.)

D. Comment montra-t-il sa douceur?
R. Il ne se laissa jamais aigrir par l'inimitié et l'ingratitude des hommes: il fut patient et indulgent vis-à-vis des faibles: il alla au-devant de tous ceux qui désiraient la vérité, ou qui avaient besoin de secours et de consolations.

D. Comment traita-t-il ses disciples?
R. Comme un sage père traite ses enfants t avec amour et avec sévérité. Il supporta avec indulgence leurs faiblesses et leurs erreurs: il le» reprit et les punit quand cela était nécessaire, et Fut infatigable pour les instruire et pour le* préparer à leur vocation. Il leur donna surtout un modèle de douceur et d'humilité.

D. Comment leur donna-t-il ce modèle?
R. Soit en n'employant jamais sa puissance divine pour son propre avantage, ou pour là punition de ses ennemis, soit en s'abaissant jusqu’à devenir un des plus petits d'entre le peuple.

D. Que voulait-il enseigner par là à ses disciples?
R, Avec quelle douceur et quelle humilité ils devaient annoncer l'Évangile, en tant que serviteurs et envoyés de Dieu pour le salut des hommes.

D. Quand est-ce que Jésus-Christ manifesta surtout son humilité?
R. Lors de ses souffrances et de sa mort.


L'humilité est le fondement et le principe de la foi et de la charité. Le chemin de l'Humilité est celui de l'élévation. L'humilité et la douceur sont intimement unies.

L'attente d'un Messie terrestre était le fruit de l'amour propre et de l'orgueil des Juifs.

La vie entière de Jésus est un modèle d'humilité. II Cor. VIII. 9. Matth. XX. 2528. Luc XVIII. 9-14. Petit enfant, modèle d'humilité. Matth. XVIII. 1-4. Éloge de l'humilité. Matth. VIII. 5-13. XV. 21-28. Humilité de Jésus. Jean XIII. 1-15.

Sa douceur. Luc IX. 51-56.


§ 49.


D. Comment Jésus nous apparaît-il surtout dans l'histoire Évangélique?
R. Comme le plus parfait modèle d'amour pour Dieu et pour les hommes.

D. Comment montra-t-il son amour pour Dieu?
R. Dans l'humilité de sa foi et de son obéissance; dans l'accomplissement le plus parfait de la volonté de son père; et en enseignant aux hommes à sanctifier et à glorifier le nom de l'Éternel.

D. Quelle fut la conséquence de cet amour que Jésus avait pour son père?
R. C'est que dans les plus cruelles souffrances et dans les plus grandes épreuves, il demeura toujours semblable à lui-même, doux et humble de cœur, plein de patience et d'espérance.

D. Comment montra-t-il son amour pour les hommes?
R. Toute sa vie terrestre fut un exemple de charité. Chacune de ses paroles et de ses œuvres avait, ainsi que son incarnation, le bonheur de l'homme pour but.

D. Avait-il en vue tous les hommes?
R. Oui, tous les hommes; car l'œuvre qu'il commença en Judée devait, par le moyen des Apôtres et l'efficacité du St.-Esprit, faire le bonheur de l'humanité toute entière. (Jean X. 16.)

D. De quelle manière les Évangélistes nous font-ils connaître cet amour du Sauveur?
R. Ils nous racontent comment il allait de lieu en lieu, faisant du bien, secourant les malheureux et guérissant les malades.

D. Comment se conduisit-il vis-à-vis de ses ennemis et de ses persécuteurs?
R. Il accomplit à leur égard le commandement qu'il avait donné. (Matth. V. 44.)

D. Quelle est la plus grande preuve de son amour pour nous?
R. Ce sont ses souffrances et sa mort. (I Jean III. 16.)


Jésus-Christ est le modèle le plus parfait que l'on puisse proposer aux hommes. Il leur apprend quelle est la conduite et quels sont les sentiments qui peuvent les rendre agréables à Dieu. Il a accompli de la manière la plus parfaite le sommaire de la Loi. Matth. XXII. 3739. L'amour de Dieu et celui du prochain sont intimement unis.

L'amour que Jésus a manifesté pour son peuple pendant sa vie terrestre, est une image de l'amour qu'il continue à avoir pour l'humanité toute entière. Les guérisons miraculeuses qu'il opéra nous rappellent la grande délivrance spirituelle dont il est l'auteur. Ses avertissements, ses reproches, ses larmes sur Jérusalem, étaient encore des marques de son amour. Luc XIX. 41. XIII. 34. On vit dans la vie de Jésus-Christ la charité, telle que l'a dépeinte Paul. I Cor. XIII. 4-7.


§ 50.

SOUFFRANCES ET MORT DE JÉSUS.


D. Où trouvons-nous la description des dernières souffrances de Jésus?
R. Les quatre Évangélistes nous les rapportent, chacun à sa manière.

D. Quelle fut l'occasion des souffrances du Sauveur?
R. La haine des Sacrificateurs et des principaux d'entre les Juifs, qui cherchaient déjà depuis longtemps à le mettre à mort.

D. Pourquoi haïssaient-ils Jésus?
R. Parce qu'il leur disait la vérité; qu'il leur reprochait leurs péchés; qu'il les sommait de s'amender, et qu'il montrait au peuple l'aveuglement où il était sur leur compte.

D. De quoi accusaient-ils Jésus?
R. D'avoir blasphémé, en se disant le fils de Dieu, de s'être donné pour le Roi des Juifs, et de vouloir exciter le peuple à la révolte. Ils cherchèrent à donner créance à ces mensonges par de faux témoins.

D. Jésus connaissait-il les embûches de ses ennemis? .
R. Oui. Mais il avait résolu d'accomplir la volonté de Dieu en donnant sa vie pour le salut des hommes.

D. Jésus ne mourut-il donc pas par contrainte?
R. Non. Il aurait pu facilement échapper à ses ennemis; et, en tant que fils de Dieu, son pouvoir s'étendait aussi sur la mort. Mais il voulut volontairement sacrifier sa vie selon le décret de Dieu.

D. Comment la mort de Jésus-Christ est-elle représentée dans l'Écriture?
R. Comme un sacrifice pour l'expiation des péchés des hommes, et comme la plus grande marque de l'amour de Dieu et de Jésus-Christ.


Les Sacrificateurs et les principaux d'entre les Juifs étaient ennemis de la vérité, parce qu'ils étaient esclaves du péché. Aussi devinrent-ils les instruments de Satan. Jean VIII. 31-45.

L'histoire de la passion présente le tableau du cœur humain dans tous ses degrés: on y voit rapprochés l'un de l'autre la vérité et le mensonge, la lumière et les ténèbres, la plus grande charité et la perversité la plus étonnante.

Judas, un des douze Apôtres, fut celui qui trahit Jésus. Le Sauveur l'avait souvent averti; mais l'avarice et l'envie environnèrent son cœur de ténèbres. Il tomba par sa propre faute au pouvoir du péché et de Satan. Jean VI. 70. XIII. 21-31.

Jésus alla volontairement et avec calme au-devant des souffrances et de la mort. Matth. XVI. 21-23. Luc XVIII. 31. Jean X. 18.


& 51.


D. Comment les disciples nous rapportent-ils la passion du Sauveur?
R. Avec la plus grande simplicité. Ils décrivent sans y ajouter de réflexions, les circonstances qui précédèrent et accompagnèrent les souffrances de leur maître.

D. Quelles circonstances précédèrent ses souffrances f
R. À l'approche de la fête de Pâques, Jésus était venu avec ses disciples à Jérusalem. Le jour il enseignait dans le temple; et le soir, il se rendait ordinairement à Béthanie sur la montagne des Oliviers, pour y passer la nuit.

D. Savait-il que ses souffrances allaient commencer?
R. Oui. Après avoir célébré la Pâque, il institua, à la fin du souper, la Sainte-Cène, comme un emblème de sa mort expiatoire qui approchait, et un signe de l'alliance que cette mort confirmait. Après cela il se rendit avec ses disciples sur la montagne des Oliviers.

D. Comment commencèrent les souffrances de Jésus?
R. Par un combat intérieur très-pénible, dans lequel Jésus, luttant et priant, s'affermit dans la résolution d'accomplir la volonté de son père et de boire la coupe des souffrances et de la mort. C'est ce qu'on nomme proprement la passion.


D. Quelle est la suite de cette histoire?
R. Les ennemis de Jésus survinrent avec des flambeaux et une troupe de soldats armés. Judas leur désigna son maître par un baiser. Alors Jésus fut lié et emmené de nuit à Jérusalem, d'abord dans la maison de Anne, ancien souverain sacrificateur, puis dans celle de Caïphe, souverain sacrificateur de cette année-là.

D. Pourquoi cela?
R. Parce que Jésus devait être entendu et condamné à mort par Caïphe et le Sanhédrin.


Béthanie était à la distance d'une petite lieue de Jérusalem. C'est là que Marie oignit de parfum les pieds du Seigneur. Jean XII. 1-8. Quelle différence entre Judas et Marie!

Humilité et charité de Jésus lavant les pieds à ses disciples. Jean XIII. 1-15. Derniers discours et prière de Jésus. Jean XIV - XVII.

La Sainte-Cène est un repas de charité et un mémorial de la mort de Jésus et de son alliance éternelle; Matth. XXVI. 26-29. Avec quel calme Jésus prépara et institua ce mémorial de son amour et de ses souffrances!

Nous pouvons aussi peu comprendre le combat de Jésus en Gethsémané, que l'union des deux natures dans la personne du Sauveur. Matth. XXVI. 36-46.

Judas, en trahissant son maître, suit le chemin de la ruine: Pierre; en frappant de l'épée, suit, par une aveugle présomption, le premier mouvement de la chair et du sang. Les disciples, en prenant la fuite, montrent leur faiblesse et leur peu de foi. Les chefs des soldats suivent le chemin des ténèbres. Matth. XXVI. 47-56. Luc XXII. 47-53. Jean XIII. 30. Le Seigneur Jésus suit le chemin pénible et escarpé de l'élévation et de la gloire. Les autres membres se rangèrent à son avis, et condamnèrent Jésus à la mort.


§ 52.


D. Que se passa-t-il en Sanhédrin?
R. Les ennemis de Jésus, quoique bien convaincus de son innocence, avaient résolu de le faire mourir.

D. Que firent-ils pour cela?
R. Ils subornèrent d'abord de faux témoins; mais ceux-ci ne purent rien avancer qui autorisât une condamnation à mort.

 Comment Jésus répondit-il aux accusations de ses ennemis?
R. Après en avoir appelé à sa vie publique, il garda le silence.

D. Comment le souverain sacrificateur fit-il cesser le silence de Jésus?
R. Il l'adjura solennellement de dire s'il était le Christ, le fils du Dieu vivant, et Jésus l'affirma de la manière la plus expresse.

D. Quelle fut la conséquence de cet aveu?
R. Le souverain sacrificateur déchira ses vêtements et déclara que Jésus avait blasphémé.

D. Comment se conduisit-on à l'égard de Jésus dans cette assemblée?
R. Tandis que les Juges commettaient la plus grande des injustices, les huissiers et les soldats maltraitaient Jésus de la manière la plus indigne.

D. Comment le Sauveur se conduisit-il dans cette circonstance?
R. Il supporta les mauvais traitements avec calme et patience. Il se donna hautement pour le fils de Dieu, et il prédit à ses ennemis qu'eux-mêmes seraient un jour forcés de reconnaître sa majesté et sa gloire. (Matth. XXVI. 64.)

D. Quelle autre mortification Jésus éprouva-t-il dans le palais du souverain sacrificateur?
R. Pierre le renia trois fois, selon la prédiction qui lui en avait été faite.


Matth. XXVI. 57-75. Marc XIV. 53-65. Luc XXII. 54. 55. 63-71. Jean XVIII. 12-27. Le mensonge est le commencement et le principe de tous les péchés: il est le chemin du parjure et du meurtre. Le mensonge et l'injustice cherchent à revêtir les dehors de la vérité et de la justice, et se condamnent ainsi eux-mêmes, comme des œuvres de ténèbres.

Le souverain sacrificateur savait bien que Jésus rendrait hommage à la vérité; c'est pourquoi il fit la demande. Jésus enseigne la vérité même à ses ennemis; mais ce sont des châtiments qu'il leur annonce. Matth. XXVI. 63. 64.

Tous les Évangélistes rapportent le reniement de Pierre, qui eut lieu dans la cour du palais de Caïphe, entre 3 et 6 heures du matin, temps que l'on nommait le chant du coq.

Pierre avait promis à Jésus une fidélité à toute épreuve. Matth. XXVI. 31-35.

Il se laissa vaincre par la chair et le sang ; il se montra d'abord présomptueux , puis timide.

Le Seigneur le regarda, Luc XXII. 61. 62. Après sa chute, il revint à lui-même et témoigna son repentir, son humilité , sa foi, sa fidélité et son amour, jusqu'au moment de sa mort. Jean XXI. 15-19.


§ 53.


D. Que firent alors les chefs du peuple Juif?
R. Ils conduisirent Jésus devant le Gouverneur Romain, Ponce Pilate, afin qu'il confirmât et fit exécuter la sentence capitale qu'ils avaient prononcée.

D. Pourquoi cela?
R. Les sentences du Sanhédrin n'avaient de force qu'autant qu'elles étaient confirmées par le Gouverneur Romain. D'ailleurs les principaux d'entre les Juifs voulaient donner par là à leur iniquité une apparence de justice, et détourner de dessus eux la haine du peuple. C'est pourquoi ils imaginèrent une nouvelle accusation.

D. De quoi accusèrent-ils Jésus devant Pilate?
R. De soulever le peuple contre l'Empereur, et de vouloir se faire Roi des Juifs.

D. Comment cherchèrent-ils à prouver cette accusation?
R. Ils dirent que Jésus s'était appelé Roi.

D. Comment Jésus se défendit-il?
R. Il répondit au Gouverneur qu'il était bien Roi; que son royaume n'était pas de ce monde, mais un royaume de sainteté et de vérité. Il ajouta qu'il était venu au monde pour rendre témoignage à la vérité.

D. quel fut le résultat de cette audience devant le Gouverneur?
R. Pilate reconnut Jésus pour innocent, mais n'eut pas le courage de s'opposer au Sanhédrin. C'est pourquoi, ayant appris que Jésus était originaire de la Galilée, il l'envoya au Gouverneur de cette province, Hérode Antipas, qui était alors à Jérusalem.

D. Comment Jésus se conduisit-il devant Hérode?
R. Il ne répondit rien à toutes ses demandes. Quelque violentes que fussent les accusations du Sanhédrin, Hérode reconnut l'innocence de Jésus; mais il le laissa exposé aux moqueries de ses serviteurs.

D. Quelle fut l'issue de tout ceci?
R. Pilate reconnut de nouveau devant le peuple l'innocence de Jésus, et chercha à le délivrer.

D. Quel autre événement se passa-t-il dans cet intervalle?
R. Lorsque Judas vit que Jésus, condamné à mort, devait être conduit devant Pilate, il confessa sa trahison, rendit témoignage à l'innocence de Jésus, et s'étrangla.


Matth. XXVII. 1-14. Jean XVIII. 28-38. Luc XXIII. 1-47. Pilate était un païen avare, timide, sans crainte de Dieu et sans amour pour la vérité. Malgré sa ruse et sa méchanceté, le Sanhédrin ne put pas même rendre Jésus suspect à Hérode et à Pilate. Cet Hérode est celui qui avait fait décapiter Jean Baptiste, et qui plus tard, tourmenté par sa conscience, croyait que Jésus était Jean, ressuscité des morts. Matth. XIV. 1-2. Judas rendit témoignage à l'innocence de Jésus, lorsqu'on pouvait encore revenir sur la condamnation, mais les Juges se moquèrent de lui.

Il vit alors les conséquences de son action, et reconnut dans sa conscience la vérité de la sentence de Jésus. Matth. XXVI. 24. Il tomba dans le désespoir et chercha à se fuir lui-même. Les 30 pièces d'argent lui brûlaient dans l'âme: aussi les jeta-t-il dans le temple. On en acheta un champ stérile pour la sépulture des étrangers. Le peuple le nomma le champ du sang. C'est là un hommage rendu à la vérité.

Gal. VI. 7. Ésaïe LVII. 20-21.


§ 54.


D. Quels moyens Pilate employa-t-il pour délivrer Jésus? .
R. Le peuple Juif avait le droit de demander à la fête de Pâques qu'on lui relâchât un criminel condamné à mort. Pilate choisit un horrible scélérat, et l'ayant placé à côté de Jésus, il somma le peuple de choisir l'un des deux.

D. Quel fut le résultat?
R. Pilate s'étant absenté à cause d'un message de sa femme, qui lui faisait dire de ne pas se mêler de cette affaire, les chefs persuadèrent au peuple de demander qu'on relâchât Barrabas, et qu'on mît à mort Jésus. C'est ce qui eut lieu, car tous s'écrièrent: crucifie-le! crucifie-le!

D. Que fit alors Pilate?
R. Il se lava les mains en présence de la multitude en fureur, pour montrer qu'il était convaincu de l'innocence de Jésus. Mais le peuple s'écria: que son sang soit sur nous et sur nos enfants! Cependant Pilate chercha encore à sauver Jésus.

D. Quel moyen employa-t-il pour cela?
R. Il voulut assouvir la haine des ennemis de Jésus et en même temps exciter leur compassion. Il fit battre de verges le Sauveur et le laissa exposé aux moqueries des soldats, qui lui mirent une couronne d'épines sur la tête, et lui jetèrent un manteau de pourpre sur les épaules. Il fit paraître Jésus dans cet état pour exciter la commisération du peuple; mais les Juifs crièrent de nouveau: crucifie-le! crucifie-le!

D. Comment les ennemis de Jésus l'emportèrent-ils enfin sur le Gouverneur?
R. Ils le menacèrent de l'accuser lui-même devant l'Empereur; alors Pilate livra Jésus aux soldats Romains pour être crucifié.


Matth. XXVII. 15-31. Marc XV. 1-20. Luc XXIII. 1 -47. Jean XVIII. XIX. Quelle grandeur et quelle dignité Jésus montre dans la profession de la vérité! Jean XVIII. 33-38. Pilate, païen incrédule, ne peut se résoudre à condamner Jésus. Prov. XIV. 19. Il chancelle et hésite entre la vérité et le mensonge, la justice et l'iniquité; il rend sans cesse de nouveaux témoignages à l'innocence de Jésus. Le sentiment de la justice naturelle n'avait laissé aucun repos à son épouse, pas même pendant son sommeil.

Le Sanhédrin et son parti haïssaient la vérité et étaient dans un vrai état d'endurcissement. Malgré tous les avertissements, Pilate se met en contradiction avec lui-même par crainte des hommes et par amour pour le monde; il tombe ainsi au pouvoir du mensonge et du Royaume de Satan.

L'action symbolique de se laver les mains, par laquelle Pilate témoigne au milieu du tumulte l'innocence de Jésus, ne fait que rendre plus opiniâtre et qu'exciter à de nouveaux crimes le peuple aveuglé. «Que son sang soit sur nous et sur nos enfants!» cette horrible imprécation ne s'accomplit que trop dans la suite.

Jésus, battu de verges, devait exciter la compassion, mais c'est inutile: tout sentiment humain est étouffé chez ses ennemis. Au milieu de tout ce tumulte, Jésus reste tranquille et calme, sans témoigner ni aigreur, ni colère. Pilate lui-même s'écrie: voyez, quel homme! (Ésaïe LVII. 20-21. Héb. III. 12-13.)


§ 55.


D. Où conduisit-on alors Jésus?
R. En Golgotha, colline proche de Jérusalem, où l'on avait coutume d'exécuter les malfaiteurs.


D. À quel supplice Jésus fut-il condamné?
R. À la crucifixion, le plus honteux de tous, dont on avait coutume de punir les plus grands malfaiteurs, les esclaves et les séditieux.

D. Jésus souffrit-il réellement ce supplice?
R. Oui. Il fut crucifié avec deux brigands et au milieu d'eux. Il endura ainsi les douleurs les plus atroces.

D. Qu'est-ce qui augmenta encore ses souffrances?
R. Les railleries amères et les humiliations de ses ennemis, qui s'étaient rassemblés autour de sa croix.

D. Comment Jésus-Christ supporta-t-il ces cruelles souffrances?
R. Avec la plus grande patience et le plus grand calme, et sans témoigner la moindre aigreur.

D. Comment le savons-nous?
R. Par les paroles qu'il prononça sur la croix, et que les Évangélistes nous ont conservées.

D. Ses disciples étaient-ils donc auprès de sa croix?
R. Oui. Jean, Marie, mère de Jésus, et d'autres personnes restèrent auprès du Sauveur jusqu'au moment de sa mort.

D. Quand mourut Jésus?
R. Environ trois heures après midi. Pour s'assurer de sa mort, un des soldats lui perça le côté avec sa lance.

D. Qu'arriva-t-il à la mort de Jésus?
R. La terre trembla; des rochers se fendirent; d'épaisses ténèbres s'élevèrent tout à coup, le voile du Temple se déchira; et le capitaine Romain qui avait la garde des condamnés, se frappa la poitrine, en disant: celui-ci était vraiment le fils de Dieu.


Matth. XXVII. 31-54. Marc XV. 21-il. Luc XXIII. 26-49. Jean XIX. 16-37. Jésus, modèle sublime de patience, de douceur et de charité, au milieu des souffrances! I Pierre II. 21-24. En se rendant à Golgotha, il pleure sur le sort de Jérusalem. Luc XXIII. 28-31, il prie pour ses ennemis, 34; il console le brigand repentant, et il lui promet grâce, 39-43. Il indique la grandeur de ses souffrances en s'appliquant les paroles du Psaume XXII. 2. (Matth. XXVII. 46.) Il montre le plus grand amour pour sa mère et pour Jean, son disciple. (Jean XIX 25-27.) Ses dernières paroles furent: Tout est accompli. Père, je remets mon esprit entre tes mains.

Les Évangélistes ne nous rapportent pas tous les mêmes circonstances, mais chacun rapporte ce qu'il a vu et entendu, ou ce qu'il a appris de témoins oculaires.

La plupart des circonstances, même les plus petites en apparence, qui se rapportent aux souffrances de Jésus, avaient été prédites dans l'Ancien Testament, afin que, même dans son abaissement, Jésus fût reconnu pour le fils de Dieu et le Sauveur du monde.


& 56.


D. Qui prit soin de la sépulture de Jésus?
R. Joseph d'Arimathée et Nicodème.

D. Quels hommes étaient-ce?
R. C'étaient deux membres du Sanhédrin, riches et jouissant d'une grande considération. Ils étaient depuis longtemps, quoiqu'en secret, amis et disciples de Jésus. Maintenant ils ont le courage de se donner publiquement pour ses disciples.

D. Comment cela?
R. Joseph alla vers Pilate et lui demanda le cadavre de Jésus: ce qu'il obtint. Nicodème se joignit alors à Joseph.

D. Où l'ensevelirent-ils?
R. Ils ôtèrent le cadavre de dessus la croix, l'enveloppèrent dans un linceul, et l'ayant porté dans le jardin de Joseph, ils le déposèrent dans un sépulcre neuf, creusé dans le roc; puis ils roulèrent une pierre à l'entrée du sépulcre.

D. Pourquoi ensevelirent-ils Jésus si promptement?
R. C'était un vendredi et peu avant le Sabbat. Or les Juifs ne pouvaient pas toucher un mort le jour du Sabbat j c'est pourquoi ils se hâtèrent d'ensevelir Jésus.

D. Qu'est-ce qu'ils se proposaient de faire?
R. D'abord après le Sabbat, c'est-à-dire, le Dimanche matin, ils se proposaient d'embaumer le corps de Jésus; c'est pourquoi ils avaient acheté des aromates et des parfums de grand prix.

D. Y avait-il d'autres personnes présentes lors de la sépulture de Jésus?
R. Oui, il y avait encore les saintes femmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée. Elles préparèrent aussi des aromates et des parfums pour honorer Jésus, même après sa mort, car elles ne pensaient point à sa résurrection.


Matth. XXVII. 57-66. Marc XV. 42-47. Luc XXIII. 50 - 56. Jean XIX. 38 - 42. Joseph et Nicodème ensevelirent Jésus, sans penser qu'il devait ressusciter. L'amour prépara à Jésus son sépulcre et l'orna après sa mort.

Joseph et Nicodème , qui pendant la vie du Sauveur l'avaient aimé en secret et avec timidité, lui témoignent leur attachement sans crainte du monde, maintenant que Jésus a été condamné et mis à mort. Le Seigneur avait aussi des élus, même au milieu des membres impies qui composaient le Sanhédrin. Les ennemis de Jésus délibérèrent comment ils pourraient garder son cadavre: ils scellèrent la pierre et placèrent des gardes devant le sépulcre.

Ils furent déjà punis par l'inquiétude, compagne du péché. Le Sabbat commençait avec la nuit du vendredi: ce Sabbat fut suivi d'un jour de joie et de triomphe, du premier Dimanche de l'Église Chrétienne.


& 57.

RÉSURRECTION DE JÉSUS.


D. Qu'est-ce qui suit la sépulture du Sauveur?
R. Sa glorieuse résurrection, que tous les Évangélistes nous rapportent en détail.

D. Les disciples s'attendaient-ils à cette résurrection?
R. Non. Jésus la leur avait bien prédite plusieurs fois, mais ils n'avaient pas compris ses paroles. Aussi passèrent-ils le Sabbat dans une profonde tristesse.

D. Qu'arriva-t-il le lendemain du Sabbat?
R. Les saintes femmes allèrent de grand matin au sépulcre pour embaumer Jésus. Pendant la route, elles étaient en peine pour savoir comment elles pourraient rouler la pierre qui était à l'entrée du sépulcre.

D. Comment trouvèrent-elles le sépulcre à leur arrivée?
R. Elles trouvèrent la pierre roulée, le sépulcre ouvert, et la garde disparue. Alors elles craignirent que les ennemis de Jésus n'eussent enlevé son cadavre. Dans son trouble, Marie Madeleine courut à Jérusalem vers les disciples, et leur annonça ce qu'elle a voit vu.

D. Qu'arriva-t-il pendant ce temps aux deux autres femmes?
R. Elles demeurèrent, et regardèrent dans le sépulcre. Alors elles virent un jeune homme en vêtements blancs: le sépulcre devint resplendissant: et l'Ange leur dit: «Celui que vous cherchez est ressuscité. Allez et annoncez-le aux disciples.» Marie, mère de Jaques, et Salomé allèrent alors pleines de joie et d'étonnement, annoncer cette heureuse nouvelle aux disciples.

Comment les disciples reçurent-ils cette nouvelle?
R. Ils n'y crurent point: cependant Jean et Pierre coururent au sépulcre.

D. Comment trouvèrent-ils le sépulcre?
R. Ils le trouvèrent vide. Le linceul et les bandes dont le cadavre avait été enveloppé étaient pliés dans un coin. Cela n'avait pas l'air d'un enlèvement, mais ils ne savaient qu'en penser; car ils n'avaient pas encore compris ce que dit l'Écriture: qu'il fallait que Jésus ressuscitât des morts. (Jean XX. 9.)

D. À qui Jésus se montra-t-il le premier?
R. À Marie Madeleine , qui était de nouveau accourue au sépulcre. Elle se voilait le visage et pleurait, étant toujours dans l'opinion qu'on avait enlevé le corps de Jésus. S'étant retournée, elle vit un homme près d'elle. Elle crut que c'était le jardinier, et le pria de lui dire où était le cadavre; mais c'était Jésus lui-même: il lui dit: Marie! Alors elle le reconnut, et tombant à ses pieds, elle s'écria: maître!

D. Jésus se montra-t-il aussi aux autres disciples?
R. Oui: tous les disciples le virent, et à diverses reprises: il mangea et s'entretint avec eux. Plus tard, il fut vu par plus de 500 frères. (I Cor. XV. 3-8.)


Matth. XXVIII. 1-15. Marc XVI. 1-14. Luc XXIV. 1-47. Jean XX. XXI. Les Évangélistes rapportent la résurrection du Sauveur sans ornements, avec simplicité et vérité.

Ils ne cachent point leur propre incrédulité et leurs doutes. Thomas Jean XX. 24-29. Jésus-Christ fut déclaré fils de Dieu d'une manière glorieuse par sa résurrection d'entre les morts. Elle était la confirmation et la consommation de l'œuvre de la Rédemption. Rom. IV. 25. Elle est le triomphe de la lumière sur les ténèbres, et de la vie sur la mort. La résurrection du Sauveur est le fondement de la foi chrétienne. C'est en s'appuyant sur elle que les Apôtres sacrifièrent jusqu'à leur vie pour annoncer l'Évangile. Elle est pour nous le gage et le sceau de notre résurrection. Actes II. 22-24. III. 15. Rom. I. 4. XIV. 9.1 Cor. XV. 14-22. 55-57.


§ 58.

ASCENSION DE JÉSUS.


D. Qu'arriva-t-il après la résurrection du Sauveur?
R. Il demeura encore 40 jours sur la terre?

D. Pourquoi cela?
R. En partie, pour bien convaincre ses disciples de sa résurrection; en partie, pour leur communiquer des doctrines importantes, les instruire touchant leur charge, et les encourager par des promesses.

D. Qu'est-ce que Jésus enseigna à ses disciples?
R. Il leur parla de son entrée dans sa gloire, de l'Ancien Testament et du règne de Dieu. Il commanda aux Apôtres de prêcher l'Évangile par toute la terre, et d'amener tous les hommes à lui en les instruisant et en les baptisant; et il leur promit son secours et la force qui vient d'en haut.

D. Comment eut lieu l'Ascension de Jésus?
R. Le quarantième jour, il conduisit ses disciples sur la montagne des Oliviers, où, après qu'il se fut entretenu avec eux et qu'il les eut bénis, il fut enlevé au Ciel en leur présence: les Apôtres le suivirent des yeux jusqu'à ce qu'une nuée le leur cacha.

D. Quelle impression cet événement fit-il sur les disciples?
R. Ils adorèrent Jésus et retournèrent pleins de joie à Jérusalem: ils louèrent Dieu et attendirent l'accomplissement des promesses qui leur avaient été faites.


Matth. XXVIII. 18-20. Marc XVI. 14-20. Luc XXIV. 50-53. Act. I. 1-12. Jésus après sa résurrection ne se montra pas aux incrédules, mais seulement à ceux qui avaient déjà cru en lui, et lui étaient demeurés fidèles jusque dans sa mort. Act. X. 40-41. La vie de Jésus pendant les 40 jours qu'il passa sur la terre depuis sa résurrection fut tout autre qu'auparavant. Il ne conduisit plus les disciples, mais il leur apparut et se montra vivant à eux de différentes manières. Act. I. 3. Sa manière d'enseigner et ses discours furent tout autres. L'histoire Évangélique est ici singulièrement simple et abrégée.

Les Apôtres apparaissent dans un état de crépuscule attendant la lumière. Ils voyaient, croyaient et ne croyaient pas, tant ils étaient troublés par la joie. Luc XXIV. 41. Ils ne partaient que par monosyllabes; par exemple, Thomas , Pierre.

Au 40e jour, Jésus ayant réuni ses Apôtres, les conduisit hors de la ville, suivant la coutume qu'il avait avant sa mort. Les Apôtres crurent qu'il allait maintenant se déclarer le Roi terrestre d'Israël. Act. I. 6. Douceur et sublimité de la réponse de Jésus, 7,8. Deux hommes en vêtements blancs apparurent lors de l'ascension Act. I. 10, comme lors de la résurrection. Luc XXIV. 4. Les disciples s'en retournèrent pleins de joie ayant été témoins de la gloire de leur maître, comme ils l'avaient été auparavant de son abaissement. Le Ciel leur était ouvert: ils avaient auprès du Père un ami et un intercesseur. Ils avaient vu Jésus comme le fils de l'homme: ils le voient maintenant comme le fils de Dieu, retournant dans sa gloire. Leurs regards et leurs cœurs sont maintenant dirigés du côté du Ciel. Philip. III. 20-21. I. Pierre III. 22. tomba sur Matthias , qui se joignit aux onze Apôtres.


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