D.
Quel est le livre qui suit immédiatement
les quatre Évangiles?
R. Les Actes des Apôtres.
D.
Qui a écrit ce livre?
R. L'Évangéliste Luc, qui l'a dédié, ainsi que son Évangile, à
un homme distingué, nommé Théophile.
D.
Pourquoi ce livre est-il appelé Actes des
Apôtres?
R. Parce qu'il rapporte la première prédication du royaume de
Dieu par les Apôtres, après l'Ascension de Jésus-Christ.
D.
Rapporte-t-il les actions de tous les
Apôtres?
R. Non. Luc parle principalement de Pierre, de Jean , et surtout
de Paul.
D.
Qu'est-ce que ce livre nous fait
connaître?
R. La fondation et la constitution de la première Église
chrétienne, la force d'âme et le courage des Apôtres et des
premiers chrétiens.
D.
Quel est le contenu de ce livre?
R. L'envoi du St. Esprit; la persévérance et la fermeté des
chrétiens au milieu des persécutions, et enfin la propagation de
l'Évangile au milieu des païens.
D.
Jusqu'où vont les renseignements que nous
donnent les Actes des Apôtres?
R. Jusqu'à l'an 63 après la naissance de Jésus-Christ.
Le livre des Actes des Apôtres est proprement une continuation de l'Évangile de Luc. Celui-ci finit par l'histoire de l'Ascension de Jésus-Christ et les Actes commencent par le même fait. L'Ascension, issue de la vie terrestre du Sauveur, termine l'histoire de sa vie ici bas; et en tant que commencement et fondement de sa domination invisible, elle est à la tête de l'histoire de la propagation de son Royaume par le moyen des Apôtres.
— Les Actes nous montrent l'Évangile sur la scène du monde et en combat avec le monde. — Nous Chrétiens, qui étions autrefois Païens, nous formons la continuation de cette histoire, et sommes un témoignage vivant de sa vérité.
ENVOI DU SAINT-ESPRIT.
D.
Par où commencent les Actes des Apôtres?
R. Par l'Ascension de Jésus-Christ et par le choix d'un nouvel
Apôtre à la place du traître Judas.
D.
Comment eut lieu ce choix?
R. Dans une réunion des Apôtres et d'autres disciples (environ
120), Pierre proposa la chose. On choisit d'abord deux
personnes, qui avaient été témoins de la vie et de la
résurrection du Sauveur, Juste et Matthias.
Puis, après des prières communes, on jeta le sort sur eux le
sort
D.
Quand cela se passa-t-il?
R. Pendant les dix jours qui suivirent l'Ascension du Sauveur.
Pendant ce temps les Apôtres persévérèrent tous d'un commun
accord dans la prière et dans l'oraison, en attendant
l'accomplissement de la promesse qui leur avait été faite;
qu'ils recevraient la vertu du Saint-Esprit. (Luc XXIV. 49. III.
16. Actes I. 8.)
D.
Quand s'accomplit cette promesse?
R. Lors de la Pentecôte Juive, qui était la fête des moissons,
et que l'on célébrait aussi en mémoire de la promulgation de la
Loi sur le mont de Sinaï.
D.
De quelle manière le St. Esprit fut-il
communiqué aux Apôtres?
R. D'une manière tout à fait miraculeuse. Il y eut tout à coup
un bruit venant du Ciel, qui remplit toute la salle où ils
étaient réunis. Des flammes sous forme de langues de feu se
posèrent sur chacun d'eux. Alors ils furent tous pleins du St.
Esprit, et ils commencèrent à parler des langues étrangères,
selon que l'Esprit les faisait parler.
D.
Quelle fut la suite de cet événement
miraculeux?
R. Les Apôtres se montrèrent dès lors pleins de courage: ils
annoncèrent que Jésus crucifié était le Seigneur et Sauveur, et
ils allèrent par tout le monde pour instruire les peuples.
D.
Quel résultat cet événement eut-il à
Jérusalem?
R. Il y avait à Jérusalem plusieurs étrangers, qui y étaient
venus de toutes les parties du monde. Ceux-ci se firent baptiser
et crurent à Jésus-Christ. Il y en eut environ 3 mille d'un seul
jour.
D.
Qu'en résulta-t-il?
R. Ces étrangers répandirent le Christianisme dans leur patrie
et préparèrent ainsi la voie aux Apôtres.
D.
Qu'arriva-t-il de plus à Jérusalem?
R. Ce fut là que la première Église Chrétienne prit naissance.
Actes II. L'effusion du St. Esprit était un témoignage divin de l'élévation et de la gloire de Jésus de Nazareth.
— Par la communication du St. Esprit, les Apôtres reçurent une nouvelle vie, une vie venant de Dieu. Ces Galiléens autrefois si timides, se montrent maintenant pleins de courage et d'espérance au milieu de Jérusalem, et ils annoncent, à la vue de Golgotha et en présence du Sanhédrin, les grandes merveilles de Dieu, savoir, Jésus crucifié et ressuscité des morts. Quel changement que celui qui s'est opéré en Pierre!
— Si les Apôtres reçurent les dons miraculeux qui leur avaient été promis, c'est parce qu'ils leur étaient nécessaires pour prouver la divinité de leur mission et accomplir leur œuvre. Marc XVI. 17-18-20. Actes III. 16. IX. 32-42. Plusieurs personnes firent de ces dons un objet de railleries; et cela s'est répété dans la suite.
— Marques distinctives de la première Église chrétienne. Act II. 42. Amour et communion de ses membres, 44-47.
PERSÉCUTION DIRIGÉE CONTRE LES APOTRES.
D.
Quelle fut l'occasion de la première
persécution dirigée contre les Apôtres?
R. La guérison miraculeuse d'un boiteux par Jean et Pierre ayant
occasionné un concours du peuple, les Apôtres profitèrent de
cette circonstance pour annoncer l'Évangile.
D.
Quelles personnes cherchèrent à s'y
opposer?
R. Les anciens adversaires de Jésus, les Sacrificateurs, les
Pharisiens et aussi les Sadducéens, qui étaient ennemis acharnés
de la doctrine de la résurrection.
D.
Qu'arriva-t-il aux Apôtres?
R. Ils furent mis en prison et conduits le lendemain devant le
Sanhédrin.
D.
Comment les Apôtres se conduisirent-ils
dans cette circonstance?
R. Ils annoncèrent la vérité avec courage et hardiesse, en sorte
que les Juges en furent dans l'étonnement et les laissèrent
aller, en leur ordonnant de ne plus parler dans la suite de
Jésus. Mais les Apôtres leur répondirent qu'ils continueraient à
prêcher leur doctrine, et qu'ils obéiraient à Dieu plutôt qu'aux
hommes.
D.
Quel fut l'effet de cette fermeté des
Apôtres sur les sentiments des chrétiens?
R. Ils furent par là fortifiés dans la foi et dans la charité.
Le nombre des chrétiens devint aussi de jour en jour plus grand.
D.
Le Sanhédrin resta-t-il tranquille
spectateur de cet accroissement de l'Église?
R. Non, les Apôtres furent mis de nouveau une prison; mais un
Ange du Seigneur les ayant délivrés, ils retournèrent dans le
temple pour y enseigner; ils se défendirent ensuite devant le
Sanhédrin, qui les aurait volontiers condamnés à mort, s'il
n'eut été retenu par la crainte du. peuple.
D.
Les Apôtres n'avaient-ils donc aucun ami
dans le Sanhédrin?
R. Gamaliel, sage Pharisien, conseilla de ne pas employer la
violence à leur égard; car, ajouta-1-il, si leur œuvre vient de
Dieu, c'est en vain que nous voudrions nous y opposer.
D.
Comment se termina tout ceci?
R. Le Sanhédrin fit fouetter les Apôtres, et leur défendit de
nouveau de parler de Jésus, Mais ils ne cessèrent pas de prêcher
tous les jours l'Évangile dans le temple et dans les maisons.
Actes III. IV. V. Les guérisons corporelles des malades et des boiteux s'appliquent (aussi) dans un sens spirituel à tous les fidèles, III. 15-20. IV. 10-12.
— Aucune puissance terrestre n'a le droit de nous forcer d'agir contre la volonté de Dieu et notre conscience. Les ennemis de la vérité s'étonnèrent eux-mêmes de la hardiesse de ceux qui la profess4ient. IV. 13. La vérité vient de Dieu. Avec quelle humilité et quelle force les Apôtres annoncent Jésus crucifié, en présence même de ses meurtriers.
— Les premiers chrétiens n'étaient qu'un cœur et qu'une âme. Personne n'était obligé de vendre ses biens et d'en distribuer l'argent aux pauvres: c'était un acte de.charité parfaitement libre.
— La mort d'Ananias et de sa femme était une punition que Dieu leur infligea pour montrer qu'il est ennemi du mensonge et de l'hypocrisie, et pour conserver dans sa pureté son Église naissante.
— La vérité et la parole de Dieu ne peuvent pas être liées. II Tim. II. 9. La cause de Dieu finit toujours par remporter la victoire.
ÉTIENNE.
D.
Pourquoi le livre des Actes nous
rapporte-t-il les persécutions que les Apôtres endurèrent?
R. Parce qu'elles servent à la gloire de Dieu; en montrant que
son Royaume n'a pas besoin de la protection des hommes pour
remporter la victoire sur le monde.
D.
Comment nomme-t-on ceux qui sacrifièrent
leur vie pour la vérité?
R. Martyrs, c'est-à-dire témoins et confesseurs de la
vérité.
D.
Oui fut le premier Martyr pour la cause de
l'Évangile?
R. Étienne , homme plein de foi et du Saint-Esprit, que
les Apôtres avaient établi Diacre, c’est-à-dire, qu'ils avaient
choisi pour prendre soin des pauvres et pour distribuer les
aumônes.
D.
Pourquoi Étienne fut-il persécuté?
R. Parce qu'il déployait un grand zèle pour le royaume de Dieu
et la propagation de l'Évangile.
D.
De quoi l'accusèrent les Juifs?
R. Ils le firent accuser par de faux témoins d'avoir blasphémé
contre Dieu et contre Moïse.
D.
Que fit Étienne?
R. Il prononça devant le Sanhédrin un discours où il montra au
peuple Juif, d'après sa propre histoire, qu'il avait toujours
été et qu'il était encore un peuple de col roide, et ennemi de
Dieu.
D.
Quel fut le résultat de ce discours?
R. Les Juifs irrités l'interrompirent et le conduisirent avec
tumulte hors de la ville, où ils le lapidèrent.
Actes VI. VII. À côté du règne de Dieu; on voit toujours le règne des ténèbres, cherchant à le combattre. Les ennemis de la vérité se conduisirent envers Étienne de la même manière dont ils s'étaient conduits précédemment vis-à-vis de Jésus et de Jean Baptiste. Calme d'une âme qui se confie en Dieu. Act. VI. 15. I Jean III. 21-22. Le visage d'Étienne paraît serein et semblable à celui d'un Ange. Ses ennemis se conduisirent à son égard comme des bêtes féroces, grinçant des dents et poussant des cris tumultueux, VII. 54-57.
— Foi, espérance et charité d'Étienne, VII. 55-56, 59-60. Il voit les cieux ouverts et Jésus assis à la droite de la gloire du Père: il prie pour ses ennemis. C'est là la victoire de la foi qui triomphe du monde! — Heureux celui qui a un tel sujet de joie devant Dieu et devant les hommes! Quel maître que celui pour lequel ses serviteurs vont ainsi à la mort! Prov. IV. 18-19. XIV. 32.
PAUL.
D.
Qui est-ce qui contribua surtout à la mort
d'Étienne?
R. Un jeune homme, nommé Saul, et plus tard Paul,
originaire de Tarse en Cilicie.
D.
Qu'est-ce qui l'engagea à persécuter les
Chrétiens?
R. Paul avait été élevé à Jérusalem aux pieds de Gamaliel: il
était plein d'ardeur et d'éloquence, et très versé dans la
connaissance de la Loi, pour laquelle il avait un grand zèle.
Les Pharisiens l'attirèrent à eux, et lui donnèrent plein
pouvoir de persécuter les Chrétiens, où qu'ils fussent.
D.
De quelle manière exécuta-t-il cette
commission?
R. Avec le plus grand zèle. Il pénétrait dans les maisons des
Chrétiens et faisait conduire en prison, hommes, femmes et
enfants. Une respirait que menaces et que carnage.
D.
Quel effet ces persécutions
produisirent-elles sur les Chrétiens?
R. Les fidèles n'en furent que plus fortifiés dans leur foi et
leur charité.
D.
Quelles autres conséquences heureuses en
résultait-il?
R. Les Chrétiens qui furent ainsi dispersés prêchèrent
l'Évangile, dans d'autres lieux. Philippe , par exemple, alla à
Samarie, où l'on reçut avec joie la nouvelle doctrine. Il
rencontra aussi un ministre de la Reine d'Éthiopie, qui
retournait dans son pays, et après l'avoir instruit touchant
Jésus, il le baptisa au nom du Sauveur.
D.
Comment se terminèrent les persécutions de
Saul?
R. Il fut choisi de Dieu pour travailler à la propagation de
l'Évangile.
D.
Comment cela se fit-il?
R. Il se rendait à Damas en Syrie pour persécuter les Chrétiens
qui se trouvaient dans cette ville, lorsqu'une vision céleste et
miraculeuse l'engagea non seulement à cesser ses persécutions,
mais encore à embrasser l'Évangile.
D.
Comment Paul se conduisit-il dès lors?
R. Il devint un des Apôtres les plus zélés, et il annonça
l'Évangile dans toutes les contrées de la terre.
Actes VIII. IX. XXII. 1-21. Ce ne sont pas seulement les douze qui avaient été dès le commencement auprès de Jésus, qui lui rendaient témoignage et qui faisaient des miracles en son nom; mais aussi d'autres personnes, comme Étienne, Philippe, etc. VIII. 4-8. Les persécutions dirigées contre l'Évangile servirent à l'affermir et à le propager. Le royaume de Dieu ressemble à un bon arbre: les orages ont pour effet de lui faire pousser des racines toujours plus profondes.
— La vérité ne peut pas exister sans ennemis et sans persécuteurs. Le Seigneur l'avait prédit à ses disciples. Matth. X. 16-22. II Tim. 111. 12.
— Saul, élevé à l'école des Pharisiens, était entraîné par un zèle aveugle pour la Loi: il rejetait l'Évangile sans examen. Il avait aussi pris la fierté et l'orgueil des Pharisiens: c'est pourquoi il dut être humilié. Avec Paul commença une nouvelle époque pour le royaume de Dieu, qui fut annoncé et qui se répandit parmi les Païens, IX. 15.
— Appelé par le Seigneur, Paul devint par l'humilité, les épreuves, la foi et la prière, un Apôtre plein de force, et un instrument propre au but pour lequel il avait été choisi.
LE ROYAUME DE DIEU AU MILIEU DES PAÏENS.
D.
Paul était-il le seul destiné à prêcher
l'Évangile aux Païens?
R. Il était bien particulièrement destiné à cela, mais les
autres Apôtres ne devaient mettre aucune différence à cet égard
entre les Juifs et les Païens. (Matth. XXVIII. 19. Marc XVI.
15.)
D.
Cela ne s'entendait-il pas de lui-même?
R. Assurément. Jésus-Christ était venu pour être la lumière et
le Sauveur de tout le monde, comme il l'avait souvent répété à
ses disciples. (Jean X. 16.) Mais, dans le commencement, les
Chrétiens d'origine Juive eurent de la peine à reconnaître cette
vérité.
D.
D'où vint cela?
R. Les Juifs avaient le préjugé de se croire le seul peuple élu
de Dieu. Aussi témoignaient-ils un grand mépris pour les Païens,
et regardaient-ils comme souillés ceux qui avaient commerce avec
eux. (Act. X. 28.)
D.
Comment se conduisirent les Apôtres dans
cette circonstance?
R. Ils eurent aussi des doutes dans le commencement, et ils
eurent besoin de la direction du Saint-Esprit dans une affaire
si importante pour le règne de Dieu. C'est ce que prouve
l'histoire de la conversion du Centenier Corneille, qui était
païen.
D.
Comment eut lieu cette conversion?
R. Cet homme, qui craignait Dieu et qui soupirait après la
vérité, envoya quelqu'un vers Pierre, pour le prier de venir
chez lui. L'Apôtre se faisait quelque scrupule de céder à ce
désir, lorsque une vision lui fit connaître que les Païens
étaient aussi appelés à entrer dans le royaume de Dieu. Alors
Pierre se rendit chez Corneille , et le baptisa, lui et toute sa
famille. C'est ainsi que l'accès à Dieu fut ouvert aux Païens.
D.
Comment distingua-t-on dès lors les
Chrétiens?
R. Eh Chrétiens d'origine Juive et en Chrétiens d'origine
Païenne. (Grecs).
D.
Que résulta-t-il de cette distinction?
R. Un grand nombre de Chrétiens d'origine Juive, qui
continuaient à observer les cérémonies Mosaïques, demandèrent
que les Chrétiens d'origine Païenne fussent tenus d'accomplir
les ordonnances lévitiques. On eut ainsi à craindre une
scission.
D.
Que firent alors les Apôtres?
R. Ils enseignèrent que l'un n'avait aucune prérogative sur
l'autre, et que les Chrétiens n'étaient plus liés par la loi
cérémonielle.
D.
Où fut la première Église chrétienne
composée de fidèles Juifs et Païens d'origine?
R. À Antioche, capitale de la Syrie. Ils furent aussi les
premiers qui se nommèrent Chrétiens.
Le Judaïsme n'était qu'une préparation au Christianisme. Lorsque le salut apparut, le culte Juif dut prendre fin. Ce qui avait été promis à Abraham et ce que les prophètes avaient annoncé était accompli. Eph. II . 14-18.
— Corneille, soupirant après une vie intérieure plus relevée, connaissait et adorait déjà le vrai Dieu.
— La loi cérémonielle fut insensiblement abolie par l'Évangile. Ce n'était qu'une ombre, qui devait disparaître devant le Soleil de justice. Col. II . 16-17. L'Évangile est, ainsi que Christ, une lumière et une source de vie pour tous les hommes. Gal. III. 27-28.
VOYAGES DE L'APÔTRE PAUL.
D.
Comment Paul contribua-t-il surtout à la
propagation de l'Évangile?
R. Par les voyages, qu'il fit dans toutes les contrées du monde
alors civilisé. Le récit de ces voyages compose la plus grande
partie du livre des Actes des Apôtres.
D.
De quelle manière l'Apôtre s'y prenait-il
pour convertir les hommes à Christ?»
R. À l'exemple du Sauveur, il s'adressait d'abord aux Juifs, qui
étaient alors dispersés par toute la terre, puis aux Païens,
dont plusieurs étaient bien préparés à recevoir l'Évangile.
D.
Qui est-ce qui secondait l'Apôtre dans ses
fonctions?
R. D avait ordinairement auprès de lui quelques compagnons et
quelques aides. Tels étaient Barnabas , Marc, Luc, Timothée,
Tite, Silas, Apollos, etc.
D.
Combien de voyages l'Apôtre a-t-il
entrepris?
R. D'abord après sa conversion, il se rendit de Damas en Arabie,
à Jérusalem, en Syrie et dans la Cilicie, sa patrie; puis il fit
trois grands voyages pour prêcher l'Évangile. Il fit outre cela
plusieurs voyages particuliers, qui ne sont pas consignés dans
nos Saints Livres.
D.
Comment Paul annonçait-il l'Évangile en
pays étranger?
R. Il parlait de la vérité de l'Évangile en présence des
ignorants et des savants, des grands et des petits, et même des
Gouverneurs et des Princes.
D.
Que s'attira-t-il par là?
R. Il courut souvent les plus grands dangers. Il fut plusieurs
fois mis en prison; et jeté dans les fers, frappé de verges,
lapidé et persécuté de diverses manières; mais il supporta
toutes ces afflictions avec courage et avec joie, et Dieu le
secourut dans tous ses besoins.
D.
Qui sont ceux qui se montrèrent ses
ennemis les plus acharnés?
R. Le Sanhédrin et les Juifs de Jérusalem. Ils cherchèrent à le
faire mourir par ruse; mais Paul, en sa qualité de citoyen
Romain, en appela à l'Empereur, et évita ainsi leurs embûches.
D.
Que résulta-t-il de cet appel?
R. Après que le Gouverneur Romain et le Roi Agrippa l'eurent
entendu dans sa défense, ils l'envoyèrent par mer en Italie.
Paul fit naufrage en route, et n'arriva que l'année suivante à
Rome, où il demeura deux ans comme prisonnier d'État, et où il
prêcha avec joie le royaume de Dieu. C'est par là que finit le
livre des Actes des Apôtres.
Actes XIII-XXVIII. — Tout le monde civilisé était alors sous la domination Romaine. Ainsi Paul pouvait aller partout en sa qualité de citoyen Romain. XI. Aussi il n'y a presque point de ville un peu considérable de l'Ancien Monde où il n'ait été.
— L'Apôtre, à l'exemple des savants Juifs, avait aussi appris une profession dans sa jeunesse: il fabriquait des tapis, ou des tentes de voyage, et gagnait ainsi sa vie. Act. XVIII. 1-3. XX. 33-35. II Thes. III. 8.
— Le discours qu'il tint à Athènes témoigne du courage, avec lequel il prêchait l'Évangile au milieu des Païens. Act. XVII. 16-31. Son discours devant le Roi Agrippa et le gouverneur Festus, montre combien peu il craignait les Puissances de ce monde, XXVI. L'histoire du naufrage prouve la confiance et la sagesse de l'Apôtre au milieu des dangers. XXVII. XXVIII. 1-6. Paul dépeint lui-même les afflictions qu'il a endurées comme Apôtre. II Cor. XI. 23-28.
— Après avoir été délivré de la captivité où il était à Rome Paul doit, après plusieurs voyages, avoir été mis de nouveau en prison, et exécuté à Rome, sous l'Empereur Néron, après qu'il eut exercé son ministère pendant plus de 30 ans. C'est ainsi que les Apôtres travaillèrent à avancer le règne de Dieu; règne, qui, selon la prédiction du Sauveur, s'est répandu sur toute la terre, malgré des oppositions de tout genre.
ÉPÎTRES DES APÔTRES.
D.
Que trouve-t-on dans le Nouveau Testament
après le livre des Actes?
R. Les lettres ou les épîtres des Apôtres.
D.
À qui
ces lettres étaient-elles adressées?
R. Les unes à toutes les Églises, ou à l'une d'elles, les autres
à des individus en particulier.
D.
Qu'est-ce qui donna lieu à ces épîtres?
R. Les Apôtres ne pouvaient pas toujours rester auprès des
Églises qu'ils avaient fondées. C'est pourquoi ils leur
écrivirent des épîtres, y étant poussés par leur attachement
pour elles, ou y étant contraints par des circonstances
particulières.
D.
Quelles circonstances particulières
pouvaient les porter à cela?
R. Les Églises nouvellement fondées avaient toujours besoin
d'instructions, et souvent de consolations, puisqu'elles étaient
exposées à un grand nombre de persécutions: quelquefois aussi
elles avaient besoin d'avertissements, lorsqu'il s'y glissait de
faux docteurs, des erreurs et des abus.
D.
Quel est donc le contenu général et le but
de ces lettres?
R. Elles renferment des instructions touchant les vérités de
l'Évangile, des consolations et des exhortations à la fermeté au
milieu des afflictions, des avertissements contre des erreurs et
des vices, et des sommations à avoir des sentiments chrétiens et
à mener une vie pieuse. En un mot, elles ont pour but la
propagation et raffermissement du règne de Dieu.
D.
Quel Apôtre a écrit le plus de lettres?
R. Paul, qui a aussi fondé le plus d'Églises.
D.
Comment ces lettres nous sont-elles
parvenues?
R. Elles furent lues publiquement dans les communautés
Chrétiennes, puis multipliées par des copies, et communiquées
aux Chrétiens des autres Églises. C'est ainsi que s'est formée
la réunion des écrits sacrés.
Les Épîtres nous montrent l'introduction de l'Évangile dans les villes, dans les maisons et dans les familles: elles nous font connaître les sentiments j la foi et la charité des Apôtres: elles contiennent l'instruction la plus complète touchant le règne de Dieu: elles sont le commentaire et la continuation de l'histoire Évangélique. Pour les comprendre parfaitement, il faudrait connaître les circonstances particulières des personnes ou des Églises auxquelles elles furent adressées.
— Pour l'ordinaire, Paul n'écrivait point lui-même ses lettres: il les dictait à ses secrétaires, et les signait seulement de sa main. II Thes. III. 17.
— Les Épîtres ne sont point rangées dans le Nouveau Testament d'après leur ordre chronologique, mais d'après l'importance des Églises ou des personnages auxquels elles étaient destinées. On doit cependant lire les lettres de Paul dans l'ordre de leur composition, afin de pouvoir suivre le développement progressif des idées et des sentiments de l'Apôtre. Aussi suivrons-nous cet ordre dans l'examen de ses 14 épîtres.
— Les souscriptions, qui sont à la fin des épîtres, ont été ajoutées par des copistes et sont souvent fausses.
DEUX ÉPÎTRES AUX THESSALONICIENS
D.
Que désigne cette inscription: Épîtres aux
Thessaloniciens?
R. Que ces épîtres ont été écrites à la communauté chrétienne,
qui était à Thessalonique.
D.
Quelle espèce de ville était Thessalonique?
R. C'était une ville considérable et commerçante, située au fond
d'un golfe de la Macédoine. Elle s'appelle maintenant Salonique.
À cause de son commerce, cette ville renfermait du temps de
Paul, outre des Grecs et des Humains, un grand nombre de Juifs.
D.
Qui avait fondé l'Église de cette ville?
R. Paul lui-même avec ses deux aides, Silas et Timothée. Les
habitants les plus considérables et quelques femmes de
distinction crurent à la première prédication de l'Évangile,
mais la populace Juive conduite par quelques chefs mal
intentionnés excita une sédition contre l'Apôtre, qui fut obligé
de prendre la fuite. Act. XVII. 1-14.
D.
Qu'est-ce qui donna lieu à la première
Épître adressée à cette Église?
R. Paul avait envoyé Timothée depuis Athènes à Thessalonique,
afin de s'informer de l'état de cette Église. Timothée ayant
rejoint l'Apôtre à Corinthe lui communiqua les renseignements
qu'il avait pris; ce fut là l'occasion de la première lettre.
D.
Dans quel état se trouvait l'Église de
Thessalonique?
R. Paul loue les Thessaloniciens, à cause de leur foi, de leur
charité et de leur constance au milieu des épreuves: il leur
témoigne le profond amour qu'il a pour eux, et les exhorte à
couper la racine à divers péchés et à quelques erreurs, qui
régnaient au milieu d'eux.
D.
De quelle nature étaient ces péchés et ces
erreurs?
R. Ainsi que dans toutes les villes riches, on trouvait à
Thessalonique beaucoup de penchant à l'oisiveté, à la fraude et
à la débauche. Outre cela, il y avait des fanatiques, qui
faisaient des recherches minutieuses sur l'avènement du Sauveur,
et qui présentaient le jugement dernier comme très proche.
D.
Que fait l'Apôtre?
R. Il exhorte les Chrétiens à l'activité et au travail, et il
les somme de laisser de côté leurs recherches sur l'époque du
jugement, pour se préparer par la sanctification à mourir au
Seigneur et à comparaître sans crainte devant le tribunal de
Dieu.
D.
En quoi la seconde Épître diffère-t-elle
de la première?
R. La seconde paraît avoir été écrite peu de temps après la
première. Elle renferme des doctrines et des exhortations
semblables.
D.
Comment peut-on considérer ces Épîtres?
R. Comme une exhortation paternelle, pleine de ménagement et
d'amour, que l'Apôtre adresse à une jeune Église, qui n'était
encore ni bien instruite, ni bien affermie,
D.
Quand l'Apôtre écrivit-il ces deux
lettres?
R. Environ l'an 54 après la naissance de Jésus-Christ. Elles
sont ses premières Épîtres.
Première Épître. Protestations d'attachement de la part de l'Apôtre, et éloge de l'empressement avec lequel les fidèles de Thessalonique avaient reçu l'Évangile, et de la fermeté qu'ils avaient déployée au milieu des persécutions: I. Paul leur exprime ensuite sa reconnaissance pour les témoignages d'affection qu'ils lui avaient donnés. II. Sollicitude de l'Apôtre et prière qu'il fait pour l'Église. III. Il exhorte les chrétiens à éviter les vices des grandes cités, à la libéralité envers les pauvres, à l'activité et au travail, IV. 1-12: il les prémunit contre une grave erreur relative à la doctrine du jugement dernier. IV. 13. V. 4. Il termine par des exhortations spéciales sans liaison entre elles, mais que les renseignements donnés par Timothée avaient fait juger nécessaires. V. 5-28.
Seconde Épître. La première lettre n'ayant pas produit tout son effet, et plusieurs faux docteurs soutenant encore ou la même erreur ou une erreur analogue par rapport au jugement, l'Apôtre écrivit une seconde Épître, qui renferme des consolations pour les chrétiens affligés ou persécutés, une prophétie sur l'Antéchrist qui doit précéder l'avènement du Sauveur II, et une exhortation à prier pour les progrès de l'Évangile, et à éviter l'oisiveté et la curiosité III.
ÉPÎTRE AUX GALATES.
D.
Où était situé le pays nommé la Galatie?
R. Dans l'Asie Mineure. Quelques siècles avant Jésus-Christ, des
peuplades Gauloises y étaient arrivées d'Europe, s'y étaient
établies et s'étaient mêlées aux habitants Grecs. C'est pourquoi
le pays reçut le nom de Gallogrêce ou de Galatie.
D.
Qui y avait prêché l'Évangile et fondé des
Églises?
R. Paul avait été plusieurs fois dans ce pays, et s'il n'y avait
pas prêché le premier l'Évangile, il avait du moins contribué à
l'y affermir.
D.
Comment étaient composées les Églises de
Galatie?
R. Elles renfermaient des chrétiens d'origine juive et païenne:
cependant le nombre des derniers était le plus grand.
D.
Qu'est-ce qui donna lieu à cette lettre?
R. Des docteurs judaïsants s'étaient rendus en Galatie, et y
avaient répandu la fausse doctrine que les chrétiens étaient
tenus d'observer la loi cérémonielle.
D.
Cela n'était-il pas entièrement opposé à
la doctrine de l'Apôtre?
R. Assurément. Aussi ces docteurs cherchaient-ils à diminuer la
considération dont Paul jouissait auprès des Galates, en semant
diverses fausses accusations. Ils lui reprochaient de s'éloigner
en ce point des autres Apôtres.
D.
Ces faux docteurs trouvèrent créance
auprès des Galates?
R. Oui. Car les Galates étaient bons, à la vérité, mais légers
et faciles à séduire.
D.
Quel est donc le contenu principal de
l'Épître?
R. Paul y enseigne que la justification ou le salut ne peut
point être obtenu par l'observation extérieure de la Loi, ni par
ses propres œuvres ou par quelque mérite particulier. Mais
uniquement par la foi en Jésus-Christ, qui a pour fruit la
sanctification ou une nouvelle vie. Il défend en même temps la
dignité de son Apostolat, et il condamne les faux docteurs.
D.
Quelle est donc la vérité dominante dans
cette Épître?
R. C'est qu'en notre qualité d'enfants de Dieu nous ne sommes
pas appelés à un culte cérémonie! et servile, mais à une
nouvelle vie en Esprit, en foi, en vérité, et en charité.
Paul n'a point été appelé à la charge d'Apôtre par les hommes, mais par Jésus-Christ lui-même: la doctrine qu'il enseigne est donc d'autorité divine. I-II. 10. L'homme est justifié par la foi en Jésus-Christ et non point par l'observation de la loi cérémonielle. 11-21. Les bienfaits que sait les Galates, sait les anciens fidèles, avaient reçus de Dieu, ils les devaient non à leur fidélité à une économie qui n'existait pas encore pour les uns, et que les autres avaient abandonnée, mais uniquement à leur confiance dans l'auteur de toutes les grâces dont ils jouissaient. III. La Loi n'était qu'une préparation à une autre économie: elle était le symbole de l'enfance et de la servitude; mais avec Jésus-Christ commença le temps de la majorité et de l'adoption. IV. 1-7. Les vues de Dieu dans l'alliance traitée par Moïse étaient temporaires et relatives à l'état d'un peuple de col roide; ce que l'Apôtre prouve par l'interprétation allégorique d'un récit de l'Ancien Testament. 8-31. Comme à la suite des erreurs de croyance, il s'était glissé plusieurs erreurs de conduite, Paul exhorte les Galates à se conduire d'une manière digne de leur vocation, et à demeurer fidèles aux enseignements, qu'il leur avait donnés. V. VI.
L'Épître aux Galates ressemble beaucoup quant au contenu à celle aux Romains. L'Apôtre l'a écrite de sa propre main VI. 11, vraisemblablement depuis Éphèse, environ l'an 57 après la naissance de Jésus-Christ.
ÉPÎTRES AUX CORINTHIENS.
D.
Qui avait fondé l'Église de Corinthe?
R. Paul lui-même, pendant le séjour d'un an et demi qu'il avait
fait dans cette ville. Après son départ, Apollos, homme très
instruit, originaire d'Alexandrie, avait continué l'instruction
commencée par l'Apôtre. Actes XVIII. 24-28.
D.
Dans quel état se trouvait cette Église,
lorsque Paul lui écrivit?
R. Dans un état fâcheux. Elle était troublée par des divisions
et des désordres.
D.
D'où provenaient ces désordres?
R. On doit en chercher la cause, sait dans la ville même et
l'esprit de ses habitants, sait dans des circonstances
particulières.
D.
Quelle espèce de ville était Corinthe?
R. Elle était alors la capitale de la Grèce: sa situation
avantageuse entre deux mers en avait fait une ville de commerce,
grande et riche. Or les richesses engendrent facilement la
débauche, la légèreté et plusieurs désordres.
D.
Quelle fut la cause des divisions de cette
Église?
R. Plusieurs docteurs judaïsants, ne pouvant se consoler de
l'abolition des observances légales, vinrent à Corinthe, et
cherchèrent à décréditer et à rendre suspects l'Apôtre et sa
doctrine. Il en résulta deux partis: Les uns se donnèrent pour
disciples de Pierre, et les autres pour disciples de Paul et
d'Apollos. Les premiers irritèrent les seconds par leur
opiniâtreté orgueilleuse à conserver les cérémonies du Judaïsme:
et les chrétiens d'origine païenne offensèrent les chrétiens
judaïsants par l'abus qu'ils firent de la liberté chrétienne,
D.
Quel est ainsi le contenu des lettres de
l'Apôtre?
R. Dans la première il parle avec sévérité contre les divisions
et les désordres: dans la seconde il s'oppose aux faux docteurs
et à ses adversaires. Dans la première il gronde et menace: dans
la seconde il tranquillise de nouveau. Dans les deux on trouve
plusieurs sages instructions et exhortations.
Nous ne devons pas nous étonner de trouver toujours dans l'Église l'ivraie mêlée au bon grain, puisque le Seigneur a prédit ce mélange. Ce n'est pas sans combat que la vérité peut se répandre dans le monde et triompher de l'erreur.
— Toute division doit disparaître devant l'Évangile: car tous les hommes doivent se réunir en Christ, comme cela eut lieu à Corinthe. — Les deux Épîtres furent écrites environ l'an 59 après Jésus-Christ. Elles paraissent avoir été précédées d'une lettre qui est perdue. I Cor. V. 9.
& 70.
D.
Où l'Apôtre écrivit-il sa première Épître
aux Corinthiens?
R. À Éphèse en Asie, où il séjourna un certain temps avec
Timothée.
D.
Qu'est-ce qui l'engagea à écrire cette
lettre?
R. Il avait été instruit par la famille de Chloé du fâcheux état
où se trouvait l'Église de Corinthe. Les amis de l'Apôtre lui
avaient aussi envoyé une lettre, pour lui demander ses
instructions.
D.
Quel est le contenu de la première Épître?
R. Paul y reprend sévèrement les abus qui régnaient parmi les
Corinthiens, et il les exhorte avec douceur, à la pureté, à
l'ordre et à la charité.
D.
Qu'est-ce que l'Apôtre condamne?
R. D'abord les disputes qui avaient lieu à Corinthe: il demande
ensuite qu'on éloigne de la communauté un homme qui était en
scandale public par ses mauvaises mœurs: enfin il met en garde
les fidèles contre la légèreté et l'impureté.
D.
Quels autres désordres troublaient cette
Église?
R. Quelques-uns de ses membres recouraient à des juges
idolâtres, et prenaient part aux solennités des païens et aux
repas qui suivaient leurs sacrifices. Ils ne se conduisaient pas
décemment dans les assemblées religieuses: des désordres honteux
régnaient dans les Agapes (repas de charité), qui avaient
coutume de précéder la célébration de la Sainte-Cène.
D.
Quelles sont les doctrines particulières,
que l'Apôtre rappelle dans cette lettre?
R. Il exhorte avant tout les Corinthiens à la concorde et à
l'humilité, à faire un bon usage de la liberté chrétienne et des
dons du Saint-Esprit, et à vivre saintement dans la vérité et la
charité.
D.
Sur quoi Paul s'étend-il encore dans cette
lettre?
R. Sur l'importante doctrine de la résurrection des morts.
D.
Pourquoi cela?
R. Parce qu'il y avait à Corinthe des hommes qui, ou niaient
cette doctrine, ou l'expliquaient d'une manière grossière et
charnelle.
D.
Comment l'Apôtre termine-t-il sa lettre?
R. Il exhorte les Corinthiens à prendre part à la collecte qu'il
faisait alors pour les chrétiens pauvres de la Palestine: après
quoi il les salue, et leur répète ses exhortations et ses vœux.
La concorde est le plus bel ornement des chrétiens. I. 10.
— L'Évangile, folie pour ceux qui se perdent, est la puissance de Dieu en salut à tout croyant. Paul dédaigne l'éloquence pompeuse et les discours persuasifs de la sagesse humaine. I. 18. II. Les docteurs ne sont que des instruments entre les mains de Dieu. Christ est l'unique fondement du salut. III. 5-22. Charge et devoirs des ministres du Seigneur. IV. L'Évangile condamne toute impureté dans les sentiments et dans les oeuvres. VI. 9-11, 19-20. Il règle les devoirs du mariage. VII. Il demande le renoncement à soi-même. IX. 24-27. Il nous met en garde contre la sécurité charnelle et les convoitises mondaines. X. 12-31. Manière de célébrer dignement la Cène. XI. 23-34. Dieu distribue les dons spirituels selon son bon plaisir: les chrétiens doivent les faire servir à l'utilité générale. XII. XIV. La charité est la plus excellente des vertus; elle ne périra jamais. XIII. La résurrection de Jésus-Christ est le gage de la nôtre. XV. Exhortation sérieuse à venir au secours des pauvres. XVI.
§ 71.
D.
Qu'est-ce qui engagea l'Apôtre à écrire sa
seconde Épître aux Corinthiens?
R. Après avoir quitté Éphèse, Paul s'était rendu en Macédoine.
Tite y était aussi venu depuis Corinthe, et avait fait connaître
à l'Apôtre l'impression que sa première lettre avait produite
sur les Corinthiens.
D.
Comment les Corinthiens avaient-ils reçu
sa première lettre?
R. Ils avaient en général suivi les conseils et les exhortations
de Paul, et ils s'étaient jusqu'à un certain point corrigés.
Cependant les ennemis de l'Apôtre cherchaient toujours à le
dénigrer.
D.
Comment cela?
R. Ils l'accusaient soit d'inconstance, parce qu'il n'était pas
venu à Corinthe selon sa promesse, soit d'amour propre, parce
qu'il se vantait de sa charge et de ses travaux.
D.
Que fit alors l'Apôtre?
R. Il écrivit une seconde lettre, dans laquelle il réfute d'une
manière victorieuse les calomnies de ses adversaires.
D.
Quel est du reste le contenu de cette
Épître?
R. L'Apôtre bénit Dieu des progrès de l'Évangile au milieu des
combats et des persécutions, il oppose aux faux docteurs les
docteurs véritables et fidèles, qui ne regardent pas aux
avantages terrestres, mais aux récompenses éternelles, et qui
annoncent dans toute sa pureté l'importante doctrine de la
réconciliation. Il exhorte les Corinthiens à la persévérance
dans la foi et à la bienfaisance $ enfin il fait mention de ses
souffrances et des révélations dont il a été l'objet.
D.
Comment peut-on considérer cette Épître?
R. Comme un discours plein de feu, tenu dans une réunion d'amis
et d'ennemis. Paul s'oppose à ses adversaires en établissant
avec force et avec calme; la dignité de son Apostolat. Quant à
ses amis, il les exhorte avec humilité et avec amour, à
persévérer dans le bien.
Consolations de l'Apôtre au milieu de ses souffrances. I. 9-12. Pardon accordé au pécheur repentant. II. 6-S. Supériorité du ministère de l'Évangile sur celui de la Loi. III. Force de l'Évangile dans les afflictions. IV. 518. Désir du Ciel. V. 1-10. La nouvelle vie en Christ. 17-21. Modèle des Apôtres en tant que serviteurs de Dieu. VI. 3-10. Pureté et sainteté, appel du chrétien. VII. 1. La tristesse selon Dieu, (c'est-à-dire la connaissance du péché et le repentir qui en est la suite), produit le bonheur. 9-10. La bienfaisance est le fruit de la charité: elle se montre dans la volonté et dans les actions. VIII. 7 - 12. IX. 6-7. Travaux, dangers et souffrances de Paul en annonçant l'Évangile. XL 22-33. L'homme humble reconnaît que tous les biens qu'il possède sont un don de Dieu. XII. 9-11. Exhortation sérieuse à la repentance: XIII. But de la lettre. XIII. 11.
— Cette Épître porte l'empreinte du trouble dans lequel était l'Apôtre; l’ordre des idées et le style nous montrent un homme agité tout à la fois par l'inquiétude; l'affection, l'espérance et la douleur.
ÉPÎTRE AUX ROMAINS.
D.
Qui a fondé l'Église de Rome?
R. C'est ce que l'on ignore. Vraisemblablement l'Évangile y fut
d'abord prêché par les Romains qui se trouvant à Jérusalem le
jour de la Pentecôte lors de l'effusion du Saint-Esprit,
embrassèrent le Christianisme. (Act. II. 10). Paul n'avait pas
encore été à Rome, lorsqu'il écrivit cette Épître. (Rom. I. 13.
XV. 23-32.)
D.
Comment Paul entra-t-il en relation avec
cette Église?
R. Il avait à Rome plusieurs amis et connaissances personnelles.
Il s'était lié à Corinthe et à Éphèse avec Aquilas et son épouse
Priscille, deux zélés confesseurs de l'Évangile, que l'Empereur
Claude avait bannis de Rome avec d'autres Chrétiens, et qui dans
la suite y retournèrent. (Actes XVIII. 2. Rom. XVI. 3.)
D.
Quel était l'état de cette Église?
R. Elle était très considérable et composée de chrétiens
d'origine juive et païenne. Aussi le maintien de la paix
exigeait-il que la foi Évangélique conservât toute sa pureté.
Les chrétiens d'origine juive étaient enclins à s'attribuer des
prérogatives à cause de leur qualité de descendants d'Abraham:
ils retenaient encore plusieurs usages lévitiques, que les
chrétiens d'origine païenne rejetaient. Une scission était à
craindre dans cet état de choses. C'est pourquoi Paul insiste
avec force sur les principes fondamentaux de l'Évangile, et
cherche à réunir les fidèles dans la vérité et dans la charité.
D.
Que contient ainsi cette Épître?
R. Des doctrines, et des exhortations.
D.
Qu'est-ce que l'Apôtre enseigne dans la
première partie de sa lettre?
R. Il montre en quoi consiste l'essence et l'excellence de
l'Évangile: il indique les plans miséricordieux de l'Éternel
pour le salut de l'homme pécheur, et comment la foi seule peut
le conduire à une vie nouvelle et au bonheur.
D.
Que renferme la seconde partie de
l'Épître?
R. Des exhortations à une vie sainte, à des sentiments et à des
actions, fruits et indices de la vraie foi.
D.
Quand et de quel endroit Paul a-t-il écrit
cette lettre?
R. Il l'écrivit l'an 60, étant à Corinthe, d'où il était sur le
point de partir pour Jérusalem afin de porter aux pauvres de
cette Église, les aumônes qu'il avait recueillies. Il envoya
cette Épître par des chrétiens, qui se rendaient de Corinthe à
Rome.
Le sommaire de l'Épître se trouve I. 16-17. Tous les hommes, Païens ou Juifs, quoique possédant, les premiers la loi naturelle et les seconds la loi de Moïse, sont dans un état de péché et de condamnation. I. 18. III. 20. La justification vient de la foi, comme le prouve l'exemple d'Abraham. III. 21. IV. Fruits de la justification par la foi. Ce n'est que dans l'Évangile que l'on trouve le salut, la paix, la délivrance du péché et de la mort. V. La sanctification est intimement liée à la foi. VI. La Loi ne peut pas nous délivrer du péché. VII . Par la foi à l'Évangile, nous recevons l'Esprit d'adoption et une nouvelle vie. VIII. Prérogatives du peuple d'Israël; son rejet par sa propre faute, et sa conversion future. IX-XI. Exhortation à la sainteté, à l'humilité, à l'amour et à la douceur, même envers ses ennemis. XII. Soumission à l'autorité; amour du prochain; marcher dans la lumière. XIII. Rechercher la paix; support envers les autres, estime réciproque et concorde. XIV. XV. À la fin de sa lettre, l'Apôtre parle de ses occupations et de ses voyages: il salue l'Église en général, et quelques-uns de ses, membres en particulier. XVI.
ÉPÎTRE AUX ÉPHESIENS
D.
Où était située la ville d'Éphèse?
R. Éphèse, ville maritime et commerçante, grande et riche, était
située dans l'Asie Mineure. Elle était célèbre à cause de son
magnifique temple de Diane. Paul séjourna plusieurs fois dans
cette ville, et y fonda une Église, quoiqu'on lui opposât
beaucoup de résistance. Actes XIX. I Cor. XV. 32.
D.
Comment était composée l'Église d'Éphèse?
R. Elle renfermait des chrétiens d'origine juive et païenne.
L'Empereur Auguste ayant accordé aux Juifs de l'Asie Mineure les
mêmes droits civils qu'aux Païens, il en était résulté de part
et d'autre, et surtout à Éphèse, une grande animosité, qui
s'était aussi glissée dans l'Église chrétienne.
D.
En
quoi cela influa-t-il sur la composition de l'Épître?
R. Le but de l'Apôtre est surtout d'y exhorter les chrétiens à
la concorde, et de leur montrer qu'ils ont tous le même droit au
salut que l'Évangile annonce.
D.
Comment peut-on diviser le contenu de
cette Épître?
R. En deux parties, dont l'une contient des doctrines et l'autre
des exhortations.
D.
Quel est le sommaire des doctrines?
R. Tous les hommes sans distinction sont appelés de Dieu par
Jésus-Christ à avoir part à son royaume.
D.
Comment l'Apôtre représente-t-il le
royaume de Dieu?
R. Comme un royaume de vérité, d'amour et de sainteté, dans
lequel tous les Chrétiens ne forment qu'une seule famille et
sont intimement unis entre eux sous leur unique Chef,
Jésus-Christ.
D.
De quelle manière Paul cherche-t-il à
rendre sensible cette vérité?
R. Il rappelle aux Éphésiens le triste état où ils étaient
autrefois, avant que d'avoir embrassé le Christianisme: il
oppose ensuite à cet état, le bonheur et la paix dont ils
jouissent sous l'Évangile. L'Apôtre s'estime heureux d'avoir été
appelé à annoncer aux Païens des vérités si consolantes.
D.
Quel est le sommaire des exhortations
contenues dans cette lettre?
R. Elle rappelle d'abord à tous les chrétiens qu'ils sont
appelés à vivre dans la concorde et la charité. Elle renferme
ensuite des avertissements généraux contre les vices des Païens,
et des exhortations particulières suivant les âges et selon les
états; enfin elle somme les fidèles à persévérer dans le
Christianisme, quelles que soient les afflictions et les
persécutions auxquelles ils puissent être exposés. .
D.
Comment peut-on considérer cette Épître?
R. Comme le langage d'un envoyé divin, qui exhorte les enfants
de Dieu à reconnaître le salut qui leur est offert, à fortifier
leur vocation, à vivre dans la concorde et à combattre
courageusement leurs ennemis, en ayant les yeux fixés sur leur
Chef céleste.
D.
Où l'Apôtre écrivit-il cette lettre?
R. À Rome, où il était prisonnier, environ l'an 64 après
Jésus-Christ. Tychique, qui se rendait de Rome en Asie, fut le
porteur de l'Épître.
Entrer dans le royaume que Jésus-Christ a fondé, tel est le but le plus relevé qui sait proposé à l'humanité. I. 3-6. C'est la volonté de Dieu que tous les hommes entrent dans ce royaume, et ne forment qu'un seul corps sous un seul Chef, Jésus-Christ. I. 9-23. Mort spirituelle des Juifs et des Païens, et leur résurrection spirituelle par l'Évangile.II. 1-18. Tous les hommes ne doivent composer qu'une seule famille céleste. II. 19-22. Paul a annoncé au milieu des Païens une grâce commune à tous les hommes, ou le mystère de l'amour de Dieu en Jésus-Christ. III. Les chrétiens sont appelés à vivre dans la concorde, à faire chaque jour de nouveaux progrès en connaissance, en foi et en amour, et à marcher en nouveauté de vie. IV. Les chrétiens sont des enfants de lumière: c'est pourquoi ils doivent marcher dans la lumière et éviter les ténèbres ou le péché. V. Tout comme la lumière du jour se répand sur toute la terre, de même la lumière de l'Évangile s'étend sur tous les âges et tous les états, sur les rapports des pères et des enfants, des serviteurs et des maîtres. VI. 1-9. Le royaume de Dieu sur la terre est toujours en combat avec ses ennemis: c'est pourquoi le chrétien doit revêtir une armure spirituelle. VI. 10-17.
ÉPÎTRE AUX COLOSSIENS.
D.
Où était située la ville de Colosses?
R. Dans la partie de l'Asie Mineure que l'on nomme Phrygie, non
loin de Laodicée et d'Éphèse.
D.
Qui avait fondé l'Église de Colosses?
R. Un des amis de l'Apôtre, nommé Epaphras. On voit par l'Épître
que cette Église était surtout composée de chrétiens d'origine
païenne, quoiqu'il y eut aussi des chrétiens sortis du judaïsme.
Deux mille familles juives avaient autrefois émigré dans ces
contrées.
D.
Dans quel état se trouvait l'Église de
Colosses?
R. À côté d'un grand nombre de vrais chrétiens, dont Paul loue
le zèle, elle renfermait aussi de faux docteurs.
D.
De quel genre étaient ces faux docteurs?
R. C'étaient des hommes dont les opinions étaient très
dangereuses: ils étaient pleins de présomption, et, à la place
du pur Christianisme, ils cherchaient à faire prévaloir leurs
propres idées, moitié juives, moitié païennes.
D.
Quelles étaient ces erreurs?
R. Ces faux docteurs faisaient consister l'essence du
Christianisme, sait dans certaines cérémonies mosaïques, sait
dans certains exercices corporels et certaines mortifications,
auxquelles ils attachaient un grand prix.
D.
Quel est donc le but principal de cette
Épître?
R. Paul s'y propose de fortifier les chrétiens dans leur foi à
un seul médiateur, Jésus-Christ, et de les mettre en garde
contre les docteurs fanatiques, qui cherchaient à les égarer.
D.
Comment l'Apôtre fait-il cela?
R. Il leur rappelle l'excellence de l'Évangile, la dignité de
Jésus-Christ, et il montre que le but du Christianisme est de
former l'homme intérieur et de régler toute notre conduite sur
la volonté de Dieu. II. 6-7.
D.
Où Paul écrivit-il cette Épître?
R. À Rome, où il était captif, comme il le dit dans sa lettre,
et par conséquent l'an 64 après Jésus-Christ. Il l'expédia par
Tychyque, qui était aussi porteur de l'Épître aux Éphésiens
La connaissance de Dieu et de sa volonté, une vie riche en bonnes œuvres, un accroissement continuel en force et en sainteté, tels sont les fruits du royaume de Dieu. I. 9-14. Tous les hommes sont appelés à y avoir part; car Jésus-Christ, image du Dieu invisible, a établi son royaume pour but de la création toute entière. I. 15-23. Celui-là pervertit le Christianisme, qui le fait consister dans des pratiques extérieures et dans de prétendues expiations. C'est là une fausse sagesse, et une fausse philosophie. II. 8-16-22. L'Évangile est liberté et vérité, il nous apprend à estimer les choses extérieures à leur juste valeur. II. 23. Il élève l'homme III. 2. et le forme de nouveau à l'image de Dieu. III. 9-14. Il unit les fidèles entre eux. III. 16-17. Il relève la vie domestique et civile; il règle les actions, les paroles et les pensées. III. 18-25. IV. 1-5.
ÉPÎTRE À PHILÉMON.
D.
Quel est le contenu de cette Épître?
R. Elle renferme une prière amicale de l'Apôtre, pour que
Philémon veuille bien recevoir de nouveau un esclave, nommé Onésime,
qui s'était échappé de chez lui, et lui pardonner sa faute.
D.
Qui était Philémon?
R. C'était un homme d'un certain rang, que Paul avait converti
au Christianisme, et dans la maison duquel se tenaient les
assemblées de l'Église à Colosses. Paul l'aimait beaucoup et en
faisait un grand cas.
D.
Pourquoi Paul intercède-t-il pour cet
esclave fugitif?
R. Onésime s'était rendu à Rome auprès de l'Apôtre, qui l'ayant
converti au Christianisme, l'aimait comme son propre fils, et
l'aurait volontiers gardé auprès de lui pour qu'il lui servît
d'aide.
D.
Pourquoi ne le garda-t-il pas?
R. Onésime devait réparer son injustice et obtenir le pardon de
son maître. C'est pourquoi Paul le renvoya à Philémon avec
Tychique, qui se rendait à Colosses, et lui donna cette lettre
de recommandation.
D.
Quel mérite a cette petite Épître?
R. Elle est une preuve touchante des sentiments d'amitié
qu'avait l'Apôtre. Elle montre aussi avec quelle sagesse et
quelle habileté il savait parler au cœur de l'homme.
D.
Quand Paul écrivit-il cette lettre?
R. En même temps que l'Épître aux Colossiens, c'est-à-dire,
étant captif à Rome, l'an 65 après Jésus-Christ. Cette lettre
nous apprend aussi avec quelle sérénité d'esprit l'Apôtre
supportait sa captivité.
Les fidèles, qu'ils soient près ou qu'ils soient loin, qu'ils soient maîtres ou serviteurs, sont unis entre eux par le lien de la foi, de la charité et de la prière. 1-6. 22. L'Évangile avait complètement changé Onésime, et lui avait communiqué une nouvelle vie 10. 11. 15. 16. La foi relève l'état même le plus bas selon le monde. L'esclave devient par elle un fils de l'Apôtre, un frère de son maître. 10. 12. 16. L'Évangile tend à détruire l'esclavage.
— Puisse la foi qui nous est commune, se fortifier puissamment en nous par la connaissance de tous les avantages que nous possédons en Jésus-Christ!
ÉPÎTRE AUX PHILIPPIENS.
D.
Où était située la ville de Philippes?
R. Cette ville, jadis une des principales de la Macédoine, n'est
maintenant plus qu'un village de la Turquie d'Europe, nommé Philiba.
D.
Qui avait fondé l'Église de Philippes?
R. L'Apôtre lui-même, avec Silas, Timothée et Luc ses disciples.
On trouve, Actes XVI. 1240 , l'histoire de ce qui leur arriva
dans cette ville. Dès lors Paul était retourné une fois à
Philippes (Actes XX. 1.)
D.
Qu'est-ce qui donna lieu à cette lettre?
R. Les Philippiens avaient un grand amour pour l'Apôtre. Déjà
précédemment ils lui avaient envoyé de l'argent pour ses
voyages; et Paul distinguait cette Église des autres, en
recevant d'elle des présents. Elle venait maintenant de lui
envoyer de nouveau de l'argent.
D.
Où se trouvait alors Paul?
R. Il était prisonnier à Rome et les Philippiens avaient le plus
grand désir d'avoir de ses nouvelles.
D.
Qui avaient-ils envoyé à Rome dans ce but?
R. Un ami particulier de l'Apôtre, nommé Epaphrodite, qui fit
une grande maladie peu de temps après son arrivée à Rome. Dès
qu'il fut rétabli, Paul le renvoya pour tranquilliser les
Philippiens, et lui remit la lettre qu'il avait écrite pour eux.
D.
Dans quel état se trouvait l'Église de
Philippes?
R. Dans un état très florissant. Elle était composée en grande
partie de chrétiens d'origine païenne, et elle demeurait ferme
dans la pure doctrine de l'Évangile, quoiqu'il y eut aussi des
faux docteurs qui voulaient imposer aux fidèles la loi Mosaïque,
et qui les persécutaient
D.
Quel est le sommaire de cette lettre?
R. L'Apôtre se réjouit avec les Philippiens du bon état de leur
Église et de leur amour pour lui: il leur parle de sa captivité:
il les exhorte à l'union, à la charité et à l'humilité, d'après
le modèle de Jésus-Christ: il les met en garde contre les faux
docteurs, qui cherchaient à les séduire: il termine sa lettre
par des exhortations, des remerciements et des salutations.
D.
Comment peut-on considérer cette Épître?
R. Comme la lettre d'un tendre père à des enfants chéris, dont
il est éloigné, et pour lesquels il est plein de tendresse et de
sollicitude.
Cette Épître montre quel courage, et quel amour se partageaient le cœur de l'Apôtre. L'attachement fondé sur l'Évangile et sanctifié par la prière, produit des fruits de plus en plus abondants. I. 4-11, comparé à II. 19-30. Joie de Paul, quelle que sait la situation où il se trouve. I. 2026. Le chrétien est appelé à vivre dans la concorde, la charité et l'humilité. I. 27. II. 1 - 4. Jésus-Christ s'abaissant lui-même pour parvenir à la gloire, doit nous servir de modèle. II. 511. Plus le but est élevé, plus aussi l'Apôtre fait d'efforts pour l'atteindre, et plus il se sent pénétré d'humilité. III. 8-14. Vie des mondains, opposée à la vie des fidèles. III. 18-21. Joie au Seigneur. IV. 4-6. Paix de Dieu. IV. 7-9. Contentement d'esprit de l'Apôtre, et ses remerciements pour l'argent qu'il avait reçu. IV. 1019.
— Cette Épître a été écrite à la fin du premier séjour de Paul à Rome, c'est-à-dire, l'an 65 après la naissance.de Jésus-Christ.
PREMIÈRE ÉPÎTRE A TIMOTHÉE.
D.
Qui était Timothée?
R. C'était un jeune homme originaire de l'Asie-Mineure. Son père
était païen; mais sa mère Eunice et sa grand-mère Loïs, qui
étaient passées du judaïsme à la foi chrétienne, l'avaient élevé
avec soin, et lui avaient fait connaître, dès sa jeunesse, les
saintes lettres.
D.
Comment Timothée fit-il connaissance avec
l'Apôtre?
R. Paul ayant appris à connaître Timothée qui était encore
jeune, l'aima à cause de sa piété, le choisit pour son compagnon
et pour son aide, et l'employa dans les affaires les plus
importantes. Act. XVI. 1-3.
D.
Quels étaient les sentiments de l'Apôtre
envers Timothée?
R. Il l'aimait avec toute la tendresse d'un père: il lui donne
souvent des louanges dans ses lettres, où il le nomme son fils
chéri. Timothée avait aussi un amour filial pour l'Apôtre,
qu'il n'abandonna point lors de sa captivité à Rome. Il doit
être resté auprès de Paul jusqu'au moment de sa mort, et ensuite
avoir souffert lui-même le martyre à Éphèse.
D.
Qu'est-ce qui engagea l'Apôtre à écrire sa
première lettre à Timothée?
R. Lorsque Paul eut quitté Éphèse, il y renvoya Timothée , pour
diriger à sa place l'Église de ce lieu. Et comme il était encore
jeune, l'Apôtre voulut par cette lettre, sait lui procurer la
considération et le pouvoir qui lui étaient nécessaire, sait lui
donner des directions sur la manière dont il devait se conduire.
D.
Quels préceptes Paul lui donne-t-il dans
cette lettre?
R. Il l'instruit de ce qu'il doit faire quant à l'organisation
extérieure de l'Église, et quant à la collation des places
d'Évêques et de Diacres; il lui apprend comment il doit défendre
l'Évangile contre les attaques des faux docteurs, et quels sont
les devoirs qu'il doit surtout recommander aux chrétiens.
D.
Comment peut-on considérer cette Épître?
R. Comme une instruction paternelle sur la conduite d'un pasteur
chrétien et sur l'organisation d'une Église chrétienne.
D.
Quand et où l'Apôtre écrivit-il cette
lettre?
R. Après sa première captivité à Rome, l'an 66. On ne sait pas
au juste le lieu où il l'écrivît.
Le maintien de la foi est le premier devoir des pasteurs, puisque l'Évangile est la puissance de Dieu en salut à tout croyant, comme l'Apôtre le prouve par son propre exemple. I. Prières et supplications dans l'Église; conduite des hommes et des femmes, des Évêques et des Diacres. II. III, Tout revient à la foi en un seul médiateur: car Jésus-Christ est l'objet de la foi. I. 15. II. 5-6. III. 15-16. Le chrétien doit fuir les fausses doctrines et les disputes de mots, et s'exercer dans la piété. IV. Conduite que l'on doit tenir envers les personnes d'âge, d'état et de sexe différents. V. Le contentement d'esprit est un grand gain. VI. 6-10. On doit chercher premièrement le royaume de Dieu et sa justice. 11-12. La récompense de la fidélité se trouve dans le Ciel. 13-16. Usage que l'on doit faire des richesses. 17-19.
ÉPÎTRE À TITE.
D.
Qui était Tite?
R. C'était un païen, qui fut converti au Christianisme,
vraisemblablement par Paul. Il accompagna l'Apôtre dans
plusieurs de ses voyages, et fut employé par lui pour des
missions particulières; par exemple, pour s'informer de l'état
de diverses Églises.
D.
Où se trouvait Tite , lorsque Paul lui
écrivit cette lettre?
R, Dans l'île de Crète (aujourd'hui Candie) où l'Apôtre l'avait
laissé, vraisemblablement dans un de ses voyages.
D.
Pourquoi Tite était-il resté en Crète?
R. Afin d'y organiser des Églises chrétiennes, et d'y établir
des docteurs.
D.
Dans quel état se trouvaient les Églises
de Crète?
R. Loin de donner des éloges aux Crétois, Paul les accuse de
paresse, de débauche, de fausseté et d'avarice. Il somme Tite
d'user à leur égard de vigilance et de sévérité, parce que de
faux docteurs judaïsants s'étaient glissés dans les communautés
chrétiennes.
D.
Qu'est-ce que Paul recommande surtout à
Tite?
R. De conserver la pureté de la doctrine évangélique, d'établir
des pasteurs fidèles, de résister courageusement aux faux
docteurs, et de rappeler aux chrétiens leurs divers devoirs.
D.
De quelle espèce étaient ces faux
docteurs?
R. Ils avaient une vie déréglée, et ils faisaient consister le
Christianisme dans des cérémonies et des observances
extérieures.
D.
Quelle doctrine Tite devait-il leur
opposer?
R. Il devait montrer que la vraie connaissance de l'Évangile
produit la sanctification du cœur et de la vie.
D.
Quel est donc le sommaire de cette Épître?
R. C'est une lettre pastorale, comme celles à Timothée, qui nous
apprend quelle doit être la constitution d'une Église
chrétienne, et ce que doivent être ses docteurs.
La doctrine chrétienne est la vérité, qui est selon la piété et qui donne l'espérance de la vie éternelle. I. 1-2. C'est pourquoi la charge d'Évêque demande une foi pure, une conscience nette et une piété accompagnée de prudence. 6-9. On doit combattre toute impiété. 10. La doctrine salutaire à tous les hommes, doit éclairer et sanctifier tous les âges et tous les états. II. 110. III. 1-3. Car la grâce de Dieu a été manifestée pour la rédemption, la sanctification et le bonheur de l'humanité. II. 11-14. III. 4-7.
— Cette Épître a été écrite en même temps que la première à Timothée, c'est-à-dire environ l'an 66 après Jésus-Christ.
SECONDE ÉPÎTRE À TIMOTHÉE.
D.
Où et quand Paul écrivit-il sa Seconde
lettre à Timothée?
R. Il l'écrivit à Rome où il était prisonnier pour la seconde
fois.
D.
Où se trouvait alors Timothée?
R. Il était ou à Éphèse, on dans une autre Église de l'Asie
Mineure, et il avait à combattre les mêmes faux docteurs dont il
est parlé dans la première lettre.
D.
Quel est le but de cette Épître?
R. On peut la considérer comme une lettre d'adieu d'un tendre
père, qui sent approcher sa mort, à un fils chéri, qui remplit
dans un pays éloigné une charge importante.
D.
Paul se croyait-il donc près de mourir?
R. Oui: il s'attendait chaque jour à être condamné à mort pour
la cause de l'Évangile par le cruel Néron, qui régnait alors à
Rome.
D.
Dans quelle disposition d'esprit cette
lettre est-elle écrite?
R. Il y règne un ton de tristesse et dé gravité. Paul désire
ardemment avoir auprès de lui son cher Timothée, et il l'invite
à venir le plus tôt possible à Rome. Il lui écrit avec quelle
joie il voit approcher sa mort: il l'exhorte à suivre son
exemple, et il lui rappelle diverses doctrines.
D.
Quel est le sommaire de ces instructions?
R. Elles se rapportent surtout à l'exercice de la charge de
Timothée. Paul l'exhorte à la fermeté et à la fidélité dans la
profession du pur Évangile, à la patience dans les afflictions,
et il l'engage à éviter avec soin les fausses doctrines et les
vaines disputes.
D.
Quelles qualités cette lettre nous
fait-elle découvrir dans l'Apôtre?
R. Un cœur plein de tendresse et d'amour, une foi courageuse au
milieu des afflictions et des dangers, une confiance
inébranlable à l'approche de la mort, et une ferme conviction
d'une vie éternelle.
L'Esprit de l'Évangile n'est pas un esprit de timidité, mais un esprit de force, de charité, de joie, de prudence et d'espérance. I. 7-12. La foi donne du courage dans le combat. II. 113. Le Seigneur connaît ceux qui sont siens. 19. Des temps fâcheux et des combats pénibles menacent le royaume de Dieu. III. 1-12. La parole du Seigneur est une lumière qui éclaire le chemin de la vie. 14-17. Le docteur fidèle persévère dans la foi. IV. 1-5. Après le combat il reçoit la couronne 7-8, à l'exemple de l'Apôtre. 17-1.8.
ÉPÎTRE AUX HÉBREUX.
D.
Que signifie l'inscription de cette
lettre?
R. Hébreux signifie proprement Juifs: mais ici ce mot
désigne les chrétiens d'origine juive.
D.
Où
habitaient ceux auxquels cette Épître est adressée?
R. On ignore si c'est en Palestine ou dans des pays païens. Il
nous suffit de savoir qu'elle est adressée à une ou à plusieurs
Églises composées de chrétiens d'origine juive.
D.
Oui a écrit cette lettre?
R. Vraisemblablement l'Apôtre Paul, quoiqu'il ne se soit
pas nommé: ce qui a été cause qu'on l'a aussi attribuée à
d'autres hommes apostoliques, tels que Barnabas , Luc
, Apollos.
D.
Quel est le but principal de cet écrit?
R. De convaincre les chrétiens sortis du Judaïsme de
l'excellence de l'Évangile, de les fortifier dans la profession
du Christianisme, et de les mettre en garde contre l'apostasie.
D.
Pourquoi ces chrétiens avaient-ils besoin
d'une telle instruction?
R. Parce qu'ils continuaient à être attaches aux cérémonies
extérieures, au sacerdoce et à la pompe du culte lévitique.
Outre cela, ils étaient travaillés et inquiétés par de faux
docteurs judaïsants, qui cherchaient à rabaisser la dignité de
Jésus-Christ.
D.
Comment l'Apôtre s'adresse-t-il à ces
chrétiens?
R. D'un côté, il leur donne des instructions où il déploie une
profonde science; d'un autre, il leur adresse de vives
exhortations. L'Épître renferme ainsi deux parties principales.
D.
Quel est le sommaire des instructions
contenues dans cette Épître?
R. Jésus-Christ est un grand médiateur entre Dieu et l'homme: il
est le consommateur du royaume des cieux. Il est élevé au-dessus
de toutes les Intelligences célestes, et de tous les envoyés
divins: il est supérieur à Moïse, aux prophètes et à tous les
sacrificateurs de l'Ancien Testament. Il est le souverain
sacrificateur de la Nouvelle Alliance: tout le culte lévitique
n'était qu'un type, ou une image de la rédemption que
Jésus-Christ a opérée. Par son oblation, et son entrée dans le
Ciel, il a aboli tous les sacrifices et toutes les cérémonies,
et il a ouvert à tous les hommes l'accès au royaume de Dieu,
royaume de lumière et de vérité.
D.
Quelles
exhortations l'Apôtre donne-t-il dans cette Épître?
R. II somme les chrétiens de demeurer fermes dans la profession
de l'Évangile, d'imiter en cela l'exemple des fidèles de
l'Ancienne Alliance et de Jésus-Christ, et de montrer par de
pieux sentiments et une vie sainte qu'ils sont véritablement
citoyens des cieux.
D.
Qu'exige cette Épître pour être
parfaitement comprise?
R. Elle demande une connaissance exacte de la constitution de
l'Ancienne Alliance et des cérémonies du culte lévitique. (V.
11-14.)
Christ, le fils de Dieu, est élevé au-dessus des Anges et de toutes les créatures. I. Son abaissement est ce qui nous relève: c'est pourquoi nous devons recevoir les paroles de salut qu'il nous adresse. II. Christ est plus grand que Moïse: prêtons donc l'oreille à sa voix. III. Ceux qui ne croiront pas en lui, ne parviendront point au repos, mais tomberont dans la condamnation. IV. Christ est notre souverain sacrificateur: c'est pourquoi nous devons confesser son nom et lui demeurer fidèles. IV. 14. VI. Melchisédec, sacrificateur et Roi, est une image de Jésus-Christ. VII. Christ est le sacrificateur éternel de la Nouvelle Alliance. C'est lui qui a mis fin au sacerdoce et à la constitution lévitique. VIII. Le sanctuaire terrestre et les sacrifices qu'on y faisait, n'étaient que la figure du sanctuaire céleste, du sacrifice de Jésus-Christ et des biens à venir. IX. Excellence du sacrifice expiatoire du Sauveur. X. 1-18. Le chrétien doit persévérer dans la profession de l'Évangile, dans la sanctification, dans la patience et dans la foi. 19-39. Force de la foi prouvée par des exemples. XI. Christ, le plus parfait modèle. XII. 1-3. Patience dans les afflictions: but dans lequel Dieu nous les envoie. 4 - 13. Coup-d'œil sur la nouvelle Sion et la Jérusalem céleste, dont Christ nous a ouvert les portes. Malheur à celui qui dédaigne le moyen de salut qui lui est offert. 18-29. Exhortation à une vie chrétienne, à conserver une doctrine pure et à fructifier par toute sorte de bonnes œuvres. XIII.
ÉPÎTRE DE JACQUES
D.
Quels sont les deux disciples, portant le
nom de Jaques, dont il est parlé dans l'histoire évangélique?
R. Jaques le Majeur, fils de Zébédée et frère de Jean et
Jaques le Mineur, fils d'Alphée.
D.
Lequel de ces deux a écrit l'Épître dont
nous parlons?
R. Jaques le Majeur fut mis à mort par ordre du Roi Hérode
Agrippa, peu d'années après le martyre d'Étienne. Or à cette
époque, il n'y avait encore aucune Église chrétienne hors de la
Palestine. Il est donc vraisemblable que c'est Jaques le Mineur,
qui a écrit l'Épître.
Que
connaît-on de la vie de cet Apôtre?
R. Il est quelquefois appelé le frère du Seigneur, le nom de
frère se donnant aussi à des cousins ou à des parents. Sa mère,
qui s'appelait Marie (!!!?), était
une sœur de la mère de Jésus. Jaques jouissait d'une grande
considération auprès des Apôtres et des premiers chrétiens, et
séjournait ordinairement à Jérusalem. Il y fut mis à mort par la
méchanceté du souverain sacrificateur Anne.
D.
À quels
chrétiens cette lettre est-elle adressée?
R. À des chrétiens d'origine juive, qui ne vivaient pas en
Palestine, mais qui étaient dispersés parmi d'autres peuples et
surtout dans l'Asie Mineure.
D.
Dans quel état se trouvaient ces
chrétiens?
R. On voit par l'Épître qu'ils étaient exposés à l'apostasie,
par suite de persécutions et de séductions. L'attachement
excessif aux biens terrestres, l'orgueil, le manque de charité
et là discorde étaient leurs vices dominants.
D.
Quel est donc le but de cette Épître?
R. La pensée principale est qu'il ne suffit pas pour être
chrétien d'en faire une simple profession, mais que l'homme
intérieur et la vie extérieure doivent être renouvelés et
sanctifiés par l'Évangile, ou, en d'autres termes, que la foi
doit se montrer au-dehors par les œuvres.
D.
Par quelle comparaison peut-on exprimer le
contenu de cette Épître?
R. Le chrétien ressemble à un bon arbre: la foi en est la sève:
elle lui fait pousser de profondes racines, en sorte qu'il peut
résister à la tempête. L'arbre prend ainsi une forme vigoureuse
et s'élève vers le ciel; il porte en abondance des fleuris et
des fruits.
D.
Quels sont les fruits de la foi?
R. La charité dans les paroles et dans les actions, le
renoncement au monde, la recherche des biens célestes,
l'humilité, la confiance, la patience et l'espérance.
D.
Quelle est donc la chose essentielle
d'après l'Apôtre?
R. Une foi vive et efficace: Car tout comme on juge de la bonté
d'un arbre à ses fruits, de même on reconnaît la foi d'un homme
à ses œuvres.
D.
Quelle impression cette Épître doit-elle
faire sur les chrétiens?
R. Elle doit les engager à examiner leur foi, afin de la
fortifier de plus en plus.
C'est dans les épreuves et dans les souffrances que se manifestent les dispositions intérieures de l'homme. La patience est un fruit de la foi, I. 2-4. Celui qui demande avec foi la sagesse, la reçoit: la prière sans la foi est inutile, 5-8. Aucun privilège n'est attaché à l'état extérieur: il n'y a que la fidélité qui remporte la couronne, 9-1.2. Les séductions ne viennent pas de Dieu, mais de là convoitise de l'homme, 13-17. Le don le plus précieux du Très-Haut est l'Évangile, ou la parole de vérité, 18. Notre qualité de chrétiens demande que notre conduite entière soit en harmonie avec la loi parfaite, qui est telle de la liberté, 19-27. Dieu n'a point égard à l'apparence des personnes: il n'attache du prix qu'aux dispositions intérieures, II. 1-13. La vraie foi produit nécessairement de bonnes œuvres: sans elles la foi est morte, c'est-à-dire, fausse ou hypocrite, 14-26. Les discours et les paroles manifestent l'état intérieur de l'homme, III. 1-12. Le zèle amer ne doit pas être confondu avec la sagesse céleste, 13-18. L'amitié du monde est inimitié contre Dieu, IV. 1-12. La confiance aux choses terrestres est une folie, 13-17. Les richesses ne servent de rien pour le salut, V. 1-6. Les fruits de la foi sont la patience dans les afflictions, la sincérité dans les discours, le soin des malades, des prières ferventes, et la correction fraternelle. 7-20.
PREMIÈRE ÉPÎTRE DE PIERRE.
D.
Quelles sont les principales circonstances
de la vie de Pierre?
R. Simon , surnommé Pierre ou Céphas,
c'est-à-dire, rocher, originaire de Bethsaïda en Galilée, était
d'abord un pêcheur des bords du lac de Génésareth. Il devint un
des trois disciples les plus aimés du Seigneur. Après
l'ascension de Jésus, il dirigea le choix d'un nouvel Apôtre, et
eut le courage, à la fête de Pentecôte et dès lors de prêcher
publiquement l'Évangile.
Il annonça la résurrection de son maître à Jérusalem même, et plus tard dans la Judée et la Samarie: il reçut le premier dans l'Église une famille païenne, celle du centenier Corneille à Césarée; il fit plusieurs voyages apostoliques, accompagné de Silas et de Marc; après nombre de persécutions, il doit avoir été crucifié à Rome sous l'empereur Néron.
D.
Comment Pierre apparaît-il dans l'histoire
évangélique?
R. Comme un homme d'un esprit vif et ardent, qui se laissait
facilement aller à la première impression, qui se fiait trop à
lui-même et n'avait pas toujours assez de force pour persévérer
dans ses résolutions. C'est ainsi qu'il se montra pendant la vie
de Jésus; mais après la résurrection du Sauveur, il devînt ferme
comme un roc, et justifia le surnom que lui avait donné son
maître. S'il avait précédemment renié Jésus, il n'en fut dans la
suite que plus fidèle à la promesse qu'il avait violée.
D.
À quels
chrétiens adressa-t-il sa première Épître?
R. Il l'écrivit de Babylone à plusieurs Églises de l'Asie
Mineure, qu'il nomme au commencement de sa lettre.
D.
Quel est le contenu et le but de cette
Épître?
R. Elle renferme des instructions sur la dignité et les
glorieuses espérances des chrétiens, en tant qu'ils sont le
peuple de Dieu, racheté à grand prix et appelé des ténèbres à la
lumière. Il fonde là-dessus ses exhortations à une vie sainte, à
la charité, à l'imitation de Christ et à une profession ferme et
courageuse de son Évangile.
D.
Comment l'Apôtre se montre-t-il dans cette
lettre?
R. Comme un maître qui a toute la sollicitude d'un père, et qui
connaît par sa propre expérience les faiblesses du cœur de
l'homme. Il exhorte les chrétiens à être humbles et à rechercher
de toutes leurs forces le royaume de Dieu.
L'héritage céleste que le chrétien espère, lui a été acquis par Jésus-Christ, I. 3-9. Le fidèle est appelé à une vie sainte, 13-25. Aussi longtemps qu'il est étranger et voyageur sur cette terre, il doit s'appliquer à l'humilité, à l'obéissance, à la patience et à la vertu en général, II. Devoirs de la vie domestique et vraie parure des femmes, III. 1-7. Vie pieuse, 8-22. Demeurer fidèle sur la croix et dans les souffrances, IV. 1, 12, 14. Charité et empressement à rendre service, 8-10. Devoirs des docteurs et leur salaire, V. 1-4. Humilité, 5-6. Vigilance, 8-11.
SECONDE ÉPÎTRE DE PIERRE.
D.
À qui
cette Épître était-elle destinée?
R. Aux Églises de l'Asie Mineure, auxquelles la lettre
précédente était aussi adressée.
D.
Comment peut-on considérer cette seconde
Épître?
R. Comme une lettre d'adieu dans laquelle l'Apôtre, sentant
approcher sa mort, exhorte les chrétiens à demeurer fidèles à
l'Évangile, à fuir les plaisirs passagers du monde et à tendre
avec persévérance au bien, (III. 17-18).
D.
Comment fait-il cela?
R. Il en appelle à la doctrine qu'il a enseignée et qu'il a
reçue immédiatement de Jésus-Christ; puis il met les chrétiens
en garde contre de faux docteurs, qui s'élèveraient parmi eux et
qui chercheraient à les séduire.
D.
Comment les met-il en garde contre ces
faux docteurs?
R. Il dépeint leur doctrine erronée, leur conduite légère et
impie, et il annonce leur punition. 11 prédit de plus la
corruption et l'incrédulité des derniers temps, et l'avènement
de Jésus-Christ.
D.
Comment dépeint-il le retour du Sauveur?
R. Comme un jour de rétribution qui doit certainement arriver,
où les impies recevront le châtiment qui leur est dû, et où les
personnes pieuses entreront avec joie dans un nouveau ciel et
une nouvelle terre.
D. À
quoi l'Apôtre exhorte-t-il les chrétiens?
R. À se tenir prêts pour le jour du Seigneur. (III. 14.).
D. À
quoi peut-on comparer cette Épître?
R. Aux paroles d'un père prenant congé d'enfants qu'il laisse au
milieu du monde et de ses séductions. (I. 13-14.)
Pour devenir participant de la nature divine, l'homme doit connaître Dieu et Jésus-Christ, et recevoir par la foi l'Évangile, I. 3. 4. Cette nature divine produit toutes les vertus à la suite Tune de l'autre, 5-7. L'homme doit rechercher cette nature divine, puisque sans elle il ne pourrait parvenir au bonheur éternel, 10. 11. L'Évangile est la lumière qui y conduit, 19. Cette lumière est appelée sur la terre à lutter contre les ténèbres,II. Mais elle triomphera lors de l'avènement du Sauveur, III.
PREMIÈRE ÉPÎTRE DE JEAN.
D.
Quel Jean
a écrit les trois Épîtres qui portent ce nom?
R. C'est le même Jean qui a aussi écrit un Évangile.
D.
Qu'est-ce que l'histoire nous rapporte de
sa vie?
R. Zébédée et Salomé, ses père et mère, étaient originaires des
environs de Capernaüm en Galilée. Jean pêchait un jour avec
Jaques le Majeur son frère, lorsque Jésus venant à passer sur
les bords du lac de Génésareth, les appela tous deux à devenir
ses disciples. Matth, IV. 21. Ils jouirent dans la suite avec
Pierre de la confiance la plus entière du Sauveur.
D.
Quel était le caractère de Jean?
R. Il se distingue, ainsi que Jaques, par la vivacité et le feu
de son esprit, ce qui fit que Jésus leur donna le surnom de fils
du tonnerre, probablement pour les avertir. Marc III. 17. Luc
IX. 54. Mais la douceur et la bonté dominaient dans le cœur de
Jean , qui était sincèrement attaché au Sauveur et qui en était
aimé d'une façon toute particulière.
D.
Où Jean demeura-t-il après la mort de
Jésus?
R. D'abord à Jérusalem, où il prêcha l'Évangile avec l'Apôtre
Pierre. De là il se rendit à Samarie: puis dans des pays
étrangers. Il vécut aussi quelque temps dans l'île de Patmos, où
il avait été banni. Il passa les dernières années de sa vie à
Éphèse, où il mourut dans un âge très avancé.
D. À
qui Jean a-t-il écrit sa première Épître?
R. C'est une lettre pastorale adressée à plusieurs Églises de
l'Asie.
D.
Quel est le but de cette Épître?
R. De fortifier les chrétiens dans la profession et dans la
pratique de l'Évangile, et de les mettre en garde contre les
séductions du monde et des faux, docteurs.
D.
Comment peut-on considérer cette Épître?
R. Comme une apologie de l'Évangile. Jean y montre comment le
Christianisme nous unit étroitement à Dieu notre père, à
Jésus-Christ notre Seigneur, et à nos semblables, qui, en leur
qualité d'enfants de Dieu, sont nos frères en Jésus-Christ.
D.
Quel est le ton de cette Épître?
R. On y reconnaît facilement le disciple plein de charité. Son
langage est simple: c'est celui d'un père parlant à ses enfants,
et c'est aussi le nom qu'il donne aux chrétiens.
D.
Quand l'Apôtre écrivit-il cette lettre?
R. Vraisemblablement dans sa vieillesse.
La parole de vie ou la vie même a été manifestée en Jésus-Christ, I. 1. 2. C'est par lui que nous entrons en communion avec Dieu, 3. L'indice de cette communion est de marcher dans la lumière et de confesser ses péchés, 4-10. Christ est notre avocat auprès du Père, II. 1. 2. Marques distinctives de ceux qui sont siens: ils gardent ses commandements et suivent son exemple, 3-6. ; ils marchent dans la lumière et dans la charité, 7-14; ils évitent les convoitises mondaines, 15-17; ils fuient les erreurs et les fausses doctrines, et ils reçoivent l'onction du Saint-Esprit, 18-29. Ils sont enfants de Dieu, et ils se montrent tels par leur sainteté, leur charité et leur joie en Christ, III. Ils examinent les docteurs et font des progrès dans l'amour de Dieu et du prochain, IV. Leur foi à l'Évangile leur facilite les moyens d'observer les commandements de Dieu et de vaincre le monde, V. 1-12. Ils sont certains d'obtenir la vie éternelle, d'être exaucés dans leurs prières et de posséder la vérité, 13-20. Avertissement contre la superstition et l'incrédulité, v. 21.
AUTRES ÉPÎTRES DE JEAN.
D. À
qui Jean écrivit-il sa seconde Épître?
R. À une femme ou à une veuve, qui était probablement Diaconesse
d'une Église chrétienne, et qui, comme telle, avait soin des
pauvres et des étrangers.
D.
Quel nom l'Apôtre se donne-t-il dans
l'inscription de cette lettre?
R. Il se nomme l'Ancien, c'est-à-dire le Pasteur, peut-être
parce que dans les dernières années de sa vie, il n'allait plus
çà et là comme Apôtre, mais qu'il demeurait à Éphèse, étant un
des Anciens de l'Église de cette ville.
D.
Quel est le contenu de cette Épître?
R. Outre des salutations amicales, elle renferme une courte
exhortation à persévérer dans la foi et dans la charité, et à
éviter tout commerce avec les faux docteurs.
D. À
qui Jean écrivit-il sa troisième Épître?
R. À un ami nommé Gaïus, qui nous est inconnu, ainsi que
les autres personnes nommées dans cette lettre.
D.
Que renferme cette Épître?
R. Jean témoigne à Gaïus l'amour qu'il a pour lui: il le
remercie pour la manière hospitalière dont il recevait les
chrétiens dans leurs voyages: il lui recommande un voyageur
nommé Démétrius. En même temps il le met en garde contre un
certain Diothrèphes, qui recevait mal les étrangers et qui était
ennemi de l'Apôtre.
D.
Pourquoi ces chrétiens étrangers
voyageaient-ils?
R. Ils étaient persécutés et bannis par les Païens à cause de
leur foi. Vraisemblablement ce sont eux qui portèrent la lettre
de l'Apôtre.
D.
Comment devons-nous considérer ces petites
Épîtres?
R. Comme un épanchement de cœur où se manifeste en plein toute
la charité de l'Apôtre. Chaque feuille écrite de sa main doit
par conséquent nous être précieuse.
IIe. Épître. L'Apôtre se réjouit de la piété des enfants de son amie, 2-4. Des fils vertueux sont un trésor pour des parents. La foi est la vérité en nous: elle a pour fruit la charité, 6. Nous devons défendre la vérité contre les attaques des séducteurs, 7-9. Celui qui vit familièrement avec les méchants, finit par participer à leurs péchés, 10. 11.
IIIe. Épître. La santé du corps et de l'âme est le meilleur souhait qu'on puisse faire à un homme, 2. Quel est le plus grand sujet de joie que puissent avoir de pieux parents et de bons maîtres, 4. Celui qui témoigne de l'amour aux hommes de bien, est ami de Dieu et de la vérité, 8. L'hospitalité est une vertu chrétienne. Les marques distinctives de la communion avec Dieu sont de faire le bien et de suivre de bons exemples, 9-11.
ÉPÎTRE DE JUDE.
D.
Quel Jude
est l'auteur de cette Épître?
R. Il se nomme frère de Jaques: il était donc frère ou parent de
Jésus. C'est probablement l'Apôtre Jude , surnommé Thaddée
ou Lebbée. Du reste on ne sait rien de sa vie.
D. À
quels chrétiens cette lettre est-elle adressée?
R. Le lieu qu'ils habitaient n'est point indiqué. On connaît
seulement que c'étaient des chrétiens d'origine juive,
semblables à ceux auxquels Pierre écrivit sa seconde Épître. La
lettre de Jude a beaucoup de ressemblance avec celle-ci, et n'en
est, en quelque sorte, qu'une répétition ou un abrégé.
D.
Quelle circonstance donna lieu à cette
lettre?
R. Des faux docteurs s'étaient glissés parmi les chrétiens.
D.
Comment ces faux docteurs sont-ils
dépeints?
R. Comme des gens qui reniaient Dieu et Jésus-Christ, qui
menaient une vie scandaleuse qui méprisaient toute espèce
d'autorité et qui prêchaient secrètement la révolte.
D.
Comment l'Apôtre s'élève-t-il contre ces
gens?
R. Il nomme leurs voies les voies de Caïn, et il les menace
d'une punition semblable à celle de Sodome et de Gomorrhe.
D. À
quoi exhorte-t-il les chrétiens?
R. À persévérer dans la foi, dans la prière et dans l'amour de
Dieu et de Jésus-Christ.
D. À
quelle époque se rapporte la date de cette lettre?
R. À ces temps où l'esprit de révolte s'emparait partout des
Juifs: ce qui amena la destruction de Jérusalem et la ruine de
la Judée, mais les chrétiens ne prirent aucune part à ces
révoltes.
Le royaume de Dieu sur la terre ressemble au bon grain au milieu de l'ivraie. Nous ne devons donc pas nous étonner de trouver rapprochés la chair et l'esprit, l'impiété et la piété, Matth. XIII. 24-30. Les impies et les hypocrites ressemblent à des nuages sans eau, poussés çà et là par le vent, à des arbres entièrement secs et déracinés, à des vagues impétueuses jetant l'écume de leurs impuretés, à des étoiles errantes, auxquelles l'obscurité des ténèbres est réservée pour l'éternité, 12-13. Le chrétien loin de les imiter, persévère dans la foi, la vérité et la piété, 20-25.
ÉCRITS PROPHÉTIQUES DU NOUVEAU TESTAMENT.
D.
Y eut-il aussi des prophètes dans l'Église
primitive?
R. Oui, si l'on entend par prophètes des hommes qui, animés du
St. Esprit, prédisaient l'avenir.
D.
En quoi les prophètes de la Nouvelle
Alliance diffèrent-ils de ceux de l'Ancienne?
R. Les prophètes proprement dits de l'Ancien Testament formaient
une classe à part, et se donnaient publiquement pour les voyants
de Dieu. Mais les prophètes du Nouveau Testament
possédaient le don d'enseignement et de prophétie, sans se
distinguer extérieurement, ou même sans se nommer prophètes.
D.
Qui eut le plus de ressemblance avec les
prophètes de l'Ancienne Alliance?
R. Jean Baptiste, qui annonça publiquement la prochaine
apparition de Jésus-Christ et du royaume de Dieu, et qui, par sa
manière de vivre, se donna aussi pour prophète.
D.
Y eut-il du reste d'autres hommes doués du
don de prophétie?
R. Oui; par exemple, Siméon , qui prononça dans le temple une
prophétie sur l'enfant Jésus et sur sa mère; Agabus, qui prédit
une disette et la captivité de l'Apôtre Paul. (Luc II. 25. 34.
35. Act. XI. 28. XXI. 10. 11.)
D.
Jésus n'est-il pas aussi nommé prophète?
R. Oui, en ce qu'il nous a révélé les décrets de son père
céleste, qu'il nous a enseigné le chemin du salut, et qu'il nous
a aussi prédit plusieurs choses à venir. Les Apôtres ne le
regardèrent d'abord que comme un prophète semblable à ceux de
l'Ancienne Alliance; ce ne fut que plus tard qu'ils se firent
des idées plus relevées de sa nature.
D.
Les Apôtres n'avaient-ils pas aussi le don
de prophétie?
R. Certainement. Dieu leur révéla ses mystères touchant
l'avenir, autant qu'ils en avaient besoin. Aussi leurs écrits
contiennent-ils plusieurs prophéties sur les destinées de
l'Évangile, sur l'avènement du Sauveur et sur l'accomplissement
de son règne.
D.
Le Nouveau Testament ne renferme-t-il pas
un écrit prophétique proprement dit?
R. Oui; l'Apocalypse, qui est le dernier des livres de la
Nouvelle Alliance.
Toutes les prophéties de l'Ancien Testament ont été accomplies en Christ, Hébr. I. 1. 2. C'est moins l'avenir que l'accomplissement des anciens oracles que les Apôtres annoncent. Les prophéties sont pour le fidèle une instruction, un avertissement et une consolation. La prophétie est la voix de Dieu dans un temps d'affliction: c'est une lampe qui éclaire dans un lieu obscur,II. Pierre I. 19-21.
APOCALYPSE.
D.
Que signifie le titre de ce livre?
R. Il signifie proprement la révélation de Jésus-Christ,
c'est-à-dire, la révélation que Jésus a reçue du Père, et qu'il
a communiquée aux fidèles par le ministère de Jean (1.1.)
D.
Qui est ce Jean?
R. C'est l'Apôtre de ce nom. Il reçut et écrivit cette
révélation dans une petite île déserte, située entre l'Asie et
la Grèce, nommée Patmos (aujourd'hui Palmosa), où il avait été
banni. (I. 9.)
D.
Comment ce livre se distingue-t-il des
autres écrits du Nouveau Testament?
R. Par son langage prophétique, plein d'élévation et d'images.
Les événements que cache l'avenir, y sont représentés comme se
passant en quelque sorte sous les yeux du prophète.
D.
Quel est le but de ce livre?
R. Son but est surtout de fortifier dans l'attachement à
l'Évangile les chrétiens d'alors, qui étaient exposés, à cause
de leur foi, à une foule de maux et de persécutions, et de
relever leur courage par l'espérance d'une gloire future.
D.
Quel est le contenu de ce livre?
R. La victoire de la vérité sur l'incrédulité et la
superstition; le triomphe du royaume de Dieu sur le royaume de
Satan , ou de la lumière sur les ténèbres.
D.
De quelle manière ce fait est-il
représenté?
R. L'Apôtre décrit les visions et les apparitions dans
lesquelles il lui fut révélé.
D.
Que signifient ces visions et ces
apparitions?
R. La victoire du Christianisme sur le Judaïsme et le Paganisme.
Le Christianisme est représenté sous le nom de l'Ancienne
Jérusalem: ses adversaires sont désignés sous le nom de
Babylone.
D.
Par quoi Jean termine-t-il ce livre?
R. Par la description du royaume de Dieu dans sa perfection et
son triomphe: il y parle de la gloire de la nouvelle Jérusalem
et du bonheur dont jouiront dans le ciel les fidèles disciples
dé Jésus-Christ.
D.
Comment peut-on considérer ce livre?
R. Comme une allégorie prophétique de ce que Jésus avait souvent
annoncé touchant son royaume. En nous donnant ainsi une vue
réjouissante de l'éternité, cet ouvrage termine convenablement
le recueil des livres de la Nouvelle Alliance.
Jésus-Christ remportera la victoire, I. 5-8. 10-18. Heureux ceux qui lui seront demeurés fidèles! II 7. 10. 25. 28. III. 5. 11. 12, 20. 21. La mort est pour eux l'entrée dans la vie, XIV. 13. Ils verront la gloire de Dieu, XV. 3-4. Ils entreront dans le royaume céleste et ils recevront pour leurs souffrances des récompenses inexprimables, (XXI. 1-7. XXII. 12. 14.)
FIN.
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