Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

I THESSALONICIENS

Chapitre 5

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1 Quant aux temps et aux époques, mes frères, vous n'avez pas besoin qu'on vous en écrive. Car vous savez très bien vous-mêmes que le jour du Seigneur doit arriver pareil à un voleur pendant la nuit. Quand ils diront: Paix et sûreté! c'est alors qu'une ruine soudaine les surprendra comme les douleurs de l'enfantement surprennent la femme qui est enceinte, et ils n'échapperont point.

4 Mais vous, mes frères, vous n'êtes point dans les ténèbres, en sorte que ce jour dût vous surprendre comme un voleur; car vous tous, vous êtes des enfants de la lumière et des enfants du jour: nous ne sommes point de la nuit, ni des ténèbres. Ne dormons donc point, comme font les autres, mais veillons et soyons sobres. Car ceux qui dorment, dorment pendant la nuit, et ceux qui s'enivrent, s'enivrent pendant la nuit; nous, au contraire, qui sommes du jour, vivons sobrement, en nous revêtant de la cuirasse de la foi et de l'amour, et ayant pour casque l’espérance du salut^ puisque Dieu ne nous a point destinés à la colère, mais à l'obtention du salut par notre Seigneur Jésus-Christ, qui est mort pour nous, afin que nous vivions conjointement avec lui, soit que nous veillions, soit que nous dormions. Exhortez-vous donc mutuellement et édifiez-vous les uns les autres, comme vous le faites d'ailleurs.

V, 1-11. Nous venons de constater que Paul aussi, à l'époque où il écrivait cette épître, nourrissait, comme la grande majorité, si ce n'est la totalité des chrétiens, l'espoir du prochain retour du Seigneur pour la consommation du siècle et l'établissement glorieux et définitif du royaume de Dieu. Plus cette espérance était de nature à préoccuper l'imagination, plus on comprendra aussi l'impatience générale d'en connaître d'avance l'époque. Mais c'est précisément à cet égard qu'il convient d'admirer la saine intelligence avec laquelle l'apôtre, lui, dont le regard se tournait avec tant de complaisance vers l'avenir, tient à faire avant tout la part du présent, et insiste sur le devoir du moment comme sur un point beaucoup plus important que les stériles calculs relatifs aux péripéties futures. Nous retrouvons donc ici, en partie en termes identiques, l'enseignement donné par Jésus lui-même dans des circonstances analogues, et en réponse à des questions toutes pareilles (Matth. XXIV, 42 ss. ; XXV, 13. Marc XIII, 32 ss. Luc XII, 35 ss., etc.). La chose essentielle entre toutes, dit Paul, vous la savez déjà, vous n'avez pas besoin que je vous l'apprenne aujourd'hui; cela revient à dire qu'ils doivent l'avoir entendue de sa bouche antérieurement déjà, et cette chose essentielle, c'est que le jour du Seigneur, le grand jour de son second avènement, le jour où les morts ressusciteront, où le monde sera jugé, arrivera subitement et qu'il faut s'y préparer dès à présent. Car, plus le moment précis est incertain, plus il faut se mettre en mesure de n'être pas pris au dépourvu.

Cet avis si simple, et si pratique en même temps, est formulé et développé ici dans une série d'images, toutes également frappantes et pittoresques, mais un peu disparates. Il y a d'abord cette comparaison bien connue du jour du Seigneur avec le voleur qui vient pendant la nuit, comparaison toute proverbiale et fréquemment répétée dans le Nouveau Testament (Matth. XXIV, 43. Luc XII, 39. Apoc. III, 3; XVI, 15. 2 Pierre III, 10). On remarquera qu'elle ne doit pas représenter simplement l’idée que le moment de l'arrivée du Seigneur est inconnu, car, à ce titre, celui-ci aurait pu être comparé à quelqu'un d'autre qu'à un voleur; elle doit certainement faire ressortir la nécessité des précautions à prendre, et les dangers ou chances malheureuses qui attendent celui qui ne les prendrait pas. Pour celui qui est sur ses gardes et bien préparé, le jour du Seigneur ne se présente point sous cette perspective inquiétante. On voit cela clairement par la suite même du discours, où Paul oppose l'une à l'autre deux catégories d'hommes placés dans des conditions diverses relativement à ce que l'avenir leur réserve.

L'image du voleur, par une association d'idées bien naturelle, amène celle de la nuit, des ténèbres, opposées au jour et à la lumière. On reconnaît immédiatement que ces termes sont à prendre dans le sens moral. Des transitions plus ou moins brusques de ce genre sont fréquentes dans le style biblique, et ne gênent guère l'intelligence des textes. On aurait tort de les appeler des jeux de mots, la rhétorique orientale admettant, exigeant même, l'emploi plus fréquent et plus hardi de la métaphore. La lumière est donc ici le symbole de la vérité et de la sainteté, ou, si l'on veut, de la condition religieuse et morale de ceux qui sont entrés à la suite de Jésus en communion avec Dieu, ce Dieu qui est tant de fois appelé le Dieu de la lumière quand il s'agit d'exprimer l'idée de son excellence absolue. Les ténèbres représentent naturellement la condition opposée (Rom. II, 19. 2 Cor. IV, 6. Éph. V, 8 s., etc.). Mais ces mêmes images du jour et de la nuit se prêtent aussi à une application directement pratique. Veiller et dormir seront des termes figurés pour peindre deux manières de vivre opposées; veiller, ce sera l'accomplissement de tout ce qui est nécessaire pour être bien préparé au moment de l'appel du Seigneur, pour ne pas être surpris dans une fausse et dangereuse sécurité; dormir, ce sera l'équivalent de la négligence du devoir et de l'insouciance de l'avenir. Il ne sera pas difficile de faire l'application de ces deux états ou tableaux, à nous, les chrétiens, et aux antres (chap. IV, 13).

Enfin, par une nouvelle combinaison, l'image de la nuit est encore employée pour la description du vice réel et actif. La nuit rappelle les orgies de ceux qui ne vivent que pour le plaisir du moment, dont le dieu est leur ventre, qui se font d'étranges illusions sur la sûreté de leur situation, et qui ferment les yeux à la ruine qui les menace. La vie de jour, au contraire, la veille constante, implique aussi la sobriété, la tempérance, en un mot, cette manière de jouir de la vie présente qui permet de ne jamais perdre de vue la vie à venir.

Jusque-là, les images employées par l'apôtre se tiennent et se suivent d'après une évolution simple et naturelle. Mais il s'y en mêle quelques-unes qui appartiennent à d'autres sphères de la pensée et qui ne s'adaptent pas trop bien aux précédentes.

Il y a d'abord celle d'une femme en travail, image trop fréquente dans l'Ancien Testament pour que nous puissions douter un instant qu'elle n'ait été suggérée à l'auteur par ses études. Mais dans quel sens l'emploie-t-il? A-t-il en vue le*fait que le moment de l'accouchement ne peut pas être prévu et peut surprendre la femme enceinte au milieu de ses occupations journalières? Veut-il faire ressortir la grandeur de la douleur, les périls mortels de la crise? Est-ce simplement la certitude de l'événement qui provoque la comparaison? Ou bien a-t-il songé à sa proximité? Tous ces points de vue ont été tour à tour recommandés. Il serait possible d'en combiner plusieurs; toujours est-il que la première explication seule rentre parfaitement dans le contexte, d'après ce qui précède, la comparaison ne pouvant porter que sur le mot soudain et non sur l'idée de ruine; la seconde pourrait sembler favorisée par les passages parallèles des prophètes; la troisième enfin peut se prévaloir des mots qui suivent: ils n'échapperont pas.

Il y a en second lieu l'image de l’armure du chrétien, dont les trois qualités essentielles, la foi, l'amour et l'espérance, sont représentées comme les pièces de l'équipement militaire. La vie du chrétien est souvent représentée comme un combat (I Tim. VI, 12; IV, 10. 2 Tim. IV, 7. Phil. I, 30, etc.), l'allégorie en question, ailleurs plus développée (Éph. VI, 13 ss. Rom. XIII, 11 ss.), se présentait donc assez naturellement là où l'auteur faisait mention des efforts nécessaires pour se maintenir dans la bonne voie, et pour se défendre contre l'entraînement si facile dans les voies du monde. La mention de l'espérance, à cette occasion, lui fait introduire en passant celle du fondement sur lequel elle repose; elle est exprimée dans un bref résumé de l'Évangile, d'après lequel Dieu, voulant nous prémunir contre les effets de sa colère, c'est-à-dire de sa justice rémunératrice, nous offre le salut par la mort du Christ rédempteur.

Enfin, cette dernière assertion amène à son tour sa conséquence pratique: Si Christ est mort pour nous, c'est que nous devons vivre par et pour lui (Rom. VI, 11; XIV, 8 s. 2 Cor. V, 15. Gal. Il, 19, 20, etc.), et cette nouvelle existence doit être permanente et assurée, au point que la mort physique même n'y change rien. Elle doit subsister, que nous demeurions sur cette terre ou que nous en soyons retirés. C'est à cela que reviennent ici ces termes: soit que nous veillions, soit que nom dormions, lesquels sont ainsi employés évidemment dans un sens tout autre que tout à l'heure. Ils sont encore figurés, et comme tels ils s'expliquent très naturellement: la pensée de l'auteur reste transparente, bien que la rhétorique puisse faire ses réserves sur un changement aussi brusque dans la signification des mots.

Nous ne comptons pas parmi les images à expliquer ici, le terme d'édifier, par lequel Paul exprime toute espèce d'heureuse influence spirituelle exercée par les uns sur les autres au moyen de la parole ou de l'exemple. On sait que ce terme, créé par notre apôtre, et aujourd'hui encore l'un des plus usités dans le langage chrétien, est emprunté originairement à l’allégorie d'après laquelle la communauté des fidèles est représentée comme un édifice en construction; elle symbolise donc Tidée du progrès spirituel amené par le travail social. ,

12 Je vous prie encore, mes frères, d'avoir des égards pour ceux qui travaillent parmi vous, qui vous dirigent dans ce qui est du Seigneur, et qui vous avertissent, et de les avoir en affection d'une manière toute particulière, à cause de leur œuvre. Vivez en paix entre vous. Je vous exhorte aussi, mes frères, à avertir ceux qui se laissent aller au désordre, à consoler ceux qui se découragent, à soutenir les faibles, à user de patience envers tous! Prenez garde à ce que personne ne rende le mal pour le mal; mais appliquez-vous toujours à ce qui est bien, tant entre vous qu'à l'égard de tout le monde.

16 Soyez toujours pleins de joie, priez sans cesse, en toutes choses soyez reconnaissants: c'est là ce que Dieu veut de vous en Jésus-Christ. N'éteignez point l'esprit, ne méprisez point l'inspiration, mais examinez tout. Retenez ce qui est bien, abstenez-vous de toute espèce de mal. Puisse le Dieu de paix lui-même vous sanctifier entièrement et puissent votre esprit, votre âme et votre corps être conservés parfaitement irrépréhensibles, lors de l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ! Il tient sa parole, celui qui vous appelle: il l'accomplira.

V, 12-24. La péroraison contient ici, comme partout ailleurs, une série d'exhortations pratiques qui ne se tiennent pas toutes, de manière qu'il importerait d'en rechercher la liaison. Cependant on peut dire qu'elles sont généralement dictées par le désir de voir la nouvelle foi religieuse se révéler au dehors par une nouvelle vie sociale, sanctifiant les rapports déjà existants au sein des familles, en créant d'autres dans des sphères plus étendues, et imprimant à tous le cachet d'un amour dégagé de tout élément mondain et égoïste. La plupart de ces recommandations sont si naturelles, et sont devenues si familières à la prédication chrétienne, qu'elles n'exigent aucune explication spéciale. Nous ne nous arrêterons donc ici qu'à quelques points particuliers.

1° Pour bien comprendre la première recommandation, relative aux directeurs de la communauté, il ne faut pas perdre de vue que l'organisation ecclésiastique n'avait encore rien de bien officiel, de réglementaire à cette époque. Il s'agissait là d'un poste de confiance, de fonctions bénévoles, bien que très sérieuses et souvent pleines de périls. On remarquera que le texte ne se sert pas même de titres de convention, mais qu'il se borne à rappeler le genre de devoirs que remplissent quelques membres. S'il y a là une certaine distinction, il y a aussi du travail, et un travail qui n'est pas sans peine (car c'est là le sens du terme grec; comp. Matth. XI, 28. Jean IV, 6, 38. 1 Cor. IV, 12). Aussi bien l'apôtre rappelle-t-il souvent à ses églises le devoir de la reconnaissance envers ceux qui ont bien voulu se charger de la conduite spirituelle et même matérielle des autres. (Rom. XVI, 6, 12. 1 Cor. XVI, 16 ss. I Tim. V, 17).

2° Dans les instructions morales qui suivent, et qui tendent surtout à inculquer l'esprit de concorde et le zèle pour le bien spirituel des autres, nous ne relèverons que le mot de désordre, lequel, dans l'usage actuel, pourrait faire songer de préférence au dérèglement des mœurs. Il serait cependant possible que l'apôtre ait songé à quelque chose de plus spécial. Le terme reviendra deux fois (2 Thess. III, 6, 11) dans un sens tout particulier, et nous croyons pouvoir provisoirement le préciser en rappelant ce que nous avons dit sur le v. 11 du quatrième chapitre.

3° Le devoir du chrétien est sanctionné par son intime connexité avec la foi religieuse. C'est encore cette dernière qui lui fait traverser heureusement les vicissitudes de la vie présente. Restant en communion constante avec Dieu par la prière, il accepte avec reconnaissance tout ce qui lui arrive de bien et il garde sa sérénité et sa confiance même dans l'adversité. Comp. Matth. V, 12, Rom. XII, 12. 2 Cor. VI, 10. Phil. IV, 4.

4 Le dernier groupe de recommandations n'est pas plus difficile à comprendre que les autres; seulement le point de vue de l'apôtre ne nous est plus aujourd'hui bien familier, de sorte que nous risquons de nous méprendre sur le sens de ses paroles. Or, c'est positivement une méprise de ce genre qui fait dire aux traducteurs: Ne méprisez pas les prophéties! Par cette phrase, nous ne pourrions guère entendre que les prédictions de l'Ancien Testament. Mais rien n'est plus éloigné ici de la pensée de l'écrivain que ces prédictions-là. Il s'agit des discours qu'on pouvait entendre journellement dans les réunions des chrétiens, et qui étaient censés inspirés aux orateurs par l'esprit de Dieu, parce qu'ils se produisaient sans préparation préalable et artificielle (voyez surtout 1 Cor. XIV). Paul veut dire: Profitez des enseignements que l'esprit de Dieu vous fait parvenir par vos frères, auxquels il inspire ce qui vous est salutaire. Les prophètes chrétiens (1 Cor. XII, 10; XI, 4 s. Éph. II, 20, etc.) risquaient d'être moins attentivement écoutés, précisément parce qu'ils étaient les frères et amis de ceux qui devaient apprendre d'eux et qui par cela même avaient plus de peine à se convaincre de leur inspiration. Du reste, ce passage est bien propre à nous édifier sur la notion même de cette dernière. L'esprit de Dieu est comparé à un feu (2 Tim. I, 6) qui pénètre l'âme de l'homme et qui lui communique une ardeur, une énergie, une force exceptionnelles. Ce feu s'éteindrait s'il ne rencontrait autour de lui que la froideur de l'indifférence, l'atmosphère malsaine des tendances charnelles et vulgaires. Mais s'il est essentiel qu'on le laisse agir sur le cœur et sur la volonté, il est aussi prudent et nécessaire de s'assurer d'abord qu'il ne contient pas lui-même un élément hétérogène et trompeur. Il y a aussi de faux prophètes, une inspiration factice, des illusions de l'erreur ou des séductions du mal, qui peuvent avoir les dehors de la vérité et les formes de la révélation; c'est contre cela qu'il faut se mettre en garde (1 Jean IV, 1), et le discernement des esprits (1 Cor. XII, 9; comp. II, 15) est à la fois un don du ciel et un devoir ou un privilège du chrétien. — La phrase suivante: Retenez ce qui est bien, pourrait se rattacher encore à cette série d'idées, mais on peut aussi la généraliser et prendre le mot retenir dans le sens de tenir fermement, de manière qu'il forme antithèse avec le devoir de s'abstenir dit mal. (La traduction: Évitez jusqu'à l'apparence du mal, est positivement fausse.)

Un vœu solennel termine cette péroraison. Le Dieu de paix (Rom. XVI, 20; XV, 33. 2 Cor. XIII, 11. Phil. IV, 9), d'après le contexte, ne doit pas être simplement celui qui veut que les hommes s'aiment comme frères, mais celui de qui vient tout vrai bonheur, notamment celui de l'âme, qui se sent réconciliée avec son créateur et juge. (Comp. Hist, de la théol. apost., II, 179.) Le chemin ou moyen pour y arriver, c'est la sanctification de tout notre être, de notre existence physique et morale. C'est pour épuiser l'idée de cette totalité, et non pour faire de l'enseignement théorique sur la nature humaine, que Paul nomme trois éléments, esprit, âme et corps, au lieu de se borner à deux, comme il le fait ailleurs (Rom. VIII, 10 ss. 1 Cor. VII, 34. 2 Cor. VII, 1, etc.). Distinguée de l'esprit, l'âme, dans le langage de Paul, comprend les facultés inférieures, les affections instinctives, la vitalité animale (1 Cor. XV, 44 ss. Phil. I, 27. 1 Cor. II, 14). Du reste, pour parcourir cette route avec succès jusqu'au bout, jusqu'au jour du jugement, il faut l'assistance permanente de Dieu. Or, cette assistance ne saurait nous faire défaut. Car en nous appelant au salut par Christ, Dieu a pour ainsi dire engagé sa parole; il restera fidèle à sa promesse, il ne nous abandonnera pas et achèvera son œuvre en nous (1 Cor. 1, 9; X, 13. 2 Thess. III, 3. 2 Tim. II, 13).

25 Mes frères, priez pour moi! Saluez tous les frères avec un saint baiser! Je vous conjure par le Seigneur de faire en sorte que cette lettre soit lue à tous les frères. Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous!

V, 25-28. Ces dernières lignes doivent être considérées comme un post-scriptum ajouté par la main propre de Paul. Comme il avait l'habitude de dicter ses lettres, ou tout au moins de n'en expédier qu'une copie faite par un calligraphe (Rom. XVL 22), il aimait à y joindre une salutation, une expression plus directement personnelle de ses sentiments (1 Cor. XVI, 21. Col. IV, 18. 2 Thess. III, 17). Pour le fond, nous trouverons des parallèles dans d'autres épîtres: la demande d'une prière en sa faveur se lit aussi Éph. VI, 19. Col. IV, 3. 2 Thess. III, 1, toujours au moment où l'auteur s*apprête à terminer; le saint baiser de la fraternité est mentionné Rom. XVI, 16. 1 Cor. XVI, 20. 2 Cor. XIII, 12. Enfin, la recommandation de faire lire cette lettre à tous les membres de la communauté, s'explique par la circonstance qu'elle a dû d'abord être remise à l'un ou l'autre directeur ou ancien en particulier, et la solennité de l'injonction n'exprime pas autant la crainte (toute chimérique) qu'on pourrait vouloir la supprimer, que le sentiment de l'importance de la communication elle-même et l'intérêt que l'apôtre portait à l'Église tout entière.

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