Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

COLOSSIENS

Chapitre 4

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2 Persévérez dans la prière, veillez-y avec reconnaissance. Priez en même temps pour moi-même, afin que Dieu m'ouvre la porte pour la prédication du mystère de Christ, à cause duquel je porte la chaîne, afin que je le fasse connaître, comme je dois l'annoncer.

5 Conduisez-vous avec prudence à l'égard de ceux du dehors, en rachetant le moment opportun. Que votre parole soit toujours gracieuse, assaisonnée de sel, de manière à savoir répondre à un chacun comme il le faut.

IV, 2-6. L'apôtre termine ses instructions par quelques exhortations tout à fait générales, dont une partie a été formulée à l'endroit correspondant de l'épître aux Éphésiens (chap. VI, 18-20). La porte de la parole, ou de la prédication de l'Évangile, c'est l'occasion favorable, 1 Cor. XVI, 9. 2 Cor. II, 12. Une pareille occasion pouvait se présenter pendant la captivité même; mais surtout par suite de la mise en liberté.

Par une transition très naturelle, il arrive de là à parler de ce que les Colossiens pouvaient faire eux-mêmes, dans des occasions analogues, dans leurs rapports avec ceux du dehors (1 Thess. IV, 12), les païens. La prudence, le soin de ne pas manquer le moment opportun (Éph. V, 16), de le regarder, au contraire, comme quelque chose de précieux, de parler de manière à allier la grâce à la fermeté, l'aménité avec le respect de la vérité, ce sont là autant de qualités que l'auteur souhaite à ses lecteurs, dans l'intérêt d'une cause à laquelle, malheureusement, il ne peut pas se dévouer lui-même en ce moment comme il le voudrait.

7 Tout ce qui me concerne personnellement, Tychicus, le bien-aimé frère et fidèle serviteur, et mon collègue dans le Seigneur, vous le fera connaître. Je l'envoie exprès chez vous, pour qu'il ait connaissance de ce qui vous regarde, et qu'il console vos cœurs, avec Onésime, le fidèle et bien-aimé frère, qui est votre compatriote. Ils vous feront connaître tout ce qui se passe ici.

IV, 7-9. Comp. Éph. VI, 21, 22, et l'Introduction à l'épître à Philémon.

10 Aristarque, mon compagnon de prison, vous salue, ainsi que Marc, le cousin de Barnabas, au sujet duquel vous avez reçu des avis (quand il viendra chez vous, faites-lui bon accueil), puis encore Jésus dit Justus, lesquels sont de la circoncision. Ce sont les seuls collaborateurs pour le royaume de Dieu, qui m'aient assisté.

12 Votre compatriote, Épaphras, vous salue également, le serviteur du Christ Jésus; il intercède constamment pour vous dans ses prières, pour que vous persistiez, avec une entière conviction, dans la parfaite soumission à la volonté de Dieu. Je puis lui rendre le témoignage qu'il est plein de sollicitude pour vous, ainsi que pour ceux de Laodicée et d'Hiérapolis.

14 Le médecin Luc, mon bien-aimé, vous salue, ainsi que Démas. Saluez ceux de Laodicée, et Nymphas, et la communauté qui se réunit dans sa maison. Et lorsque cette lettre aura été lue chez vous, faites en sorte qu'elle soit aussi lue dans l'église de Laodicée, et que vous lisiez celle de Laodicée à votre tour. Et dites à Archippus: Prends garde au ministère que tu as reçu de la part du Seigneur, de manière à le bien remplir.

IV, 10-17. On trouve quelques renseignements sur les personnages ici nommés, tant dans les Actes que dans d'autres épîtres. Aristarque de Thessalonique avait accompagné Paul dans son dernier voyage de Grèce (Actes XIX, 29; XX, 4), et l'accompagna plus tard à Rome (chap. XXVII, 2). Probablement il n'est appelé compagnon de prison que parce qu'il restait volontairement auprès de Paul, pendant la captivité de celui-ci. — Marc figure dans les Actes comme compagnon de Paul dans son premier voyage de mission (chap. XII, 25; XIII, 13). Lui aussi est appelé plus tard à Rome, 2 Tim. IV, 11. Nous ignorons quelle espèce d'avis les Colossiens pouvaient avoir reçu à son sujet. Il s'agit probablement d'une mission déjà précédemment annoncée dans les églises de la province d'Asie. Jésus dit Justus, est un personnage inconnu.

Il semble, d'après ce qui est dit au v. 11, que les personnes nommées plus loin n'étaient pas Israélites de naissance. De plus, l'assertion de l'auteur, que les trois nommées d'abord étaient les seuls amis qui fussent venus l'assister ou le consoler dans sa prison, ne paraît devoir être entendue que dans un sens restreint, c'est-à-dire des judéo-chrétiens. Car Luc, du moins, ne lui aura pas fait défaut, puisqu'il ne le quitta même pas lors de sa déportation (Actes XXVII, 2). Sur Démas (Démétrius), nous ne savons que ce qui est dit 2 Tim. IV, 10. Nymphas (Nymphodorus) est inconnu. Il recevait dans sa maison une congrégation de chrétiens, comme nous en avons vu d'autres exemples Rom. XVI, 5. 1 Cor. XVI, 19. Archippus est encore nommé dans l’épître à Philémon, v. 2.

Sur Épaphrodite, Hiérapolis, Laodicée et la lettre à échanger avec cette dernière ville, voyez l'Introduction.

18 Mes salutations de ma propre main: Paul. Souvenez-vous de mes fers. Que la grâce soit avec vous!

IV, 18. Signature autographe de l'auteur. Le texte dit à la lettre: de ma main à moi Paul, en une seule phrase. La traduction rend l'intention plus explicitement. Les autres formules sont: 1° un souhait qui réclame la prière fraternelle pour le prisonnier; 2° une bénédiction. Voyez d'ailleurs la note sur 2 Thess. III, 17.

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