Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

COLOSSIENS

Chapitre 2

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1 Car je désire que vous sachiez quels soucis j'ai au sujet de vous et des Laodicéens et de tous ceux qui ne me connaissent pas personnellement, pour que leurs cœurs soient bien dirigés, et que, unis dans l'amour, ils arrivent à la pleine et entière intelligence, à la connaissance du mystère de Dieu, dans lequel sont renfermés tous les trésors de la sagesse et de la science.

II, 1-3. L'apôtre venait de parler des luttes incessantes qu'il avait à soutenir; c'est le besoin d'expliquer l'emploi de ce mot qui lui fournit la transition à son sujet principal. Comme il est prisonnier au moment où il écrit, il ne peut pas être question de luttes actives: ce sont donc des luttes intérieures, des doutes, des craintes, d'autant plus pénibles que l'éloignement forcé de celui qui aurait le mieux pu conjurer les dangers, en rendait la perspective plus menaçante. Nous avons en conséquence remplacé la lutte par les soucis.

Pour ce qui concerne les Laodicéens et la connaissance personnelle que les lecteurs pouvaient avoir de Paul, nous nous en rapportons ici à ce qui a été dit dans l'Introduction, tout en répétant que l'impression la plus naturelle qu'on reçoit de toute cette phrase, est que les chrétiens auxquels l'auteur s'adresse ici, y compris les Colossiens, n'avaient jamais été avec lui dans des rapports directs.

Le reste de la phrase peut être traduit de diverses manières, car elle n'est composée que de termes généralement vagues, et de plus elle se présente dans une position syntactique très embarrassée. En nous laissant guider par l'analogie de Éph. IV, 15, 16, nous pensons qu'elle doit exprimer la préoccupation dans laquelle l'auteur se trouve à l'égard des tendances de ces communautés, sollicitées par des influences étrangères et pernicieuses, et sur lesquelles il ne peut pas exercer directement la sienne. Il s'agit essentiellement de ne point se méprendre sur la nature et la portée de l'élément doctrinal de l'Évangile, du mystère de Dieu (chap. I, 26 suiv.); cela est si vrai, que la phrase incidente: unis dans l’amour, pourrait bien avoir le sens: instruits avec amour (comp. 1 Cor. II, 16). De plus, le texte est rendu douteux par la multitude des variantes de la fin du 2e verset. Au lieu du mystère de Dieu, on lit, soit dans les manuscrits, soit dans les éditions: le mystère de Dieu le père et de Christ, ou bien: le mystère de Dieu, qui est Christ, ou encore: le mystère de Dieu, Christ (ce qu'il ne faut pas prendre dans le sens d'une affirmation de la divinité de Christ, mais, d'après chap. I, 27, pour: qui se résume en Christ). En tout cas, c'est du mystère et non de Christ qu'il est dit qu'il renferme tout ce que la raison humaine peut désirer de connaître et dont elle peut s'enrichir.

4 Je dis cela pour que personne ne vous égare par des discours séduisants. Car bien que je sois absent de corps, je suis avec vous en esprit, en me réjouissant de voir le bon ordre chez vous et la fermeté de votre foi en Christ. Vivez donc dans ce Christ Jésus, selon que vous avez appris à le connaître, greffés et édifiés sur lui, et affermis dans la foi, d'après l'instruction que vous avez reçue, et avec une profonde reconnaissance.

II, 4-7. Ici l'apôtre signale enfin d'une manière plus directe la crainte qui le préoccupe et le danger auquel les communautés de la Phrygie sont exposées. Il s'agit évidemment d'une fausse direction donnée à la raison, au besoin de pénétrer les secrets du monde invisible, en un mot, d'un enseignement philosophique ou théologique qui aboutirait à dérouter la simple foi du chrétien. Des discours séduisants, spécieux, persuasifs, qui se basent sur de faux raisonnements (litt.: des paralogismes), doivent donc à cette époque avoir obsédé, circonvenu les gens de Colosses et de Laodicée, et ce que nous allons lire plus loin dans ce chapitre doit servir de commentaire à cette caractéristique tout à fait générale.

Tout en signalant le danger, et en parlant de ses soucis, qui prouvent que, quoique absent, il ne perd pas de vue ses chères églises, Paul a soin de se rassurer lui-même en tenant compte de leurs antécédents, et de les encourager, par ce souvenir même, à persister dans la bonne voie.

La dernière phrase est autrement formulée dans le texte vulgaire; il faudra la traduire alors: croissant (abondant) en elle (dans la foi), avec gratitude.

8 Prenez garde que personne ne vous entraîne comme une proie, par la philosophie et une vaine tromperie, suivant un enseignement purement humain et le savoir élémentaire du monde, mais non suivant Christ: car c'est en lui que réside réellement toute la plénitude de la divinité, et vous aussi vous êtes remplis de lui; il est le chef de toute autorité et de toute puissance, et c'est en lui que vous avez été circoncis, d'une circoncision non faite de main d'homme, mais de la circoncision de Christ, c'est-à-dire par le dépouillement de votre corps charnel: ayant été ensevelis avec lui au moyen du baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu qui l'a ressuscité des morts.

13 Et tandis que vous étiez morts par vos transgressions, et par votre incirconcision charnelle, il vous a fait revivre avec lui, en vous pardonnant tous vos péchés; il a mis de côté, en le clouant sur la croix, le document qui témoignait contre nous, et dont les clauses nous constituaient débiteurs, et dépouillant les autorités et les puissances, il a triomphé sur elles par Christ, et les a victorieusement données en spectacle.

II, 8-15. D'après les premières lignes de ce morceau, on pourrait croire que l'auteur va franchement aborder la caractéristique des erreurs et des tendances dont il craignait les effets sur ses lecteurs. Mais il se borne encore à des généralités et n'entre dans quelques détails, d'ailleurs insuffisants pour l'appréciation historique, que dans le morceau suivant. En revanche, nous apprenons indirectement qu'il s'agit d'une doctrine dans laquelle ce qui est offert à l’homme en Christ devait être acquis par un moyen différent. Déjà plus haut il avait affirmé que tout ce qui mérite le nom de sagesse et de science dans la sphère religieuse, est renfermé dans le cadre de l'enseignement dont Christ est le centre; ici cette idée est un peu plus développée: en Christ, la divinité se révèle d'une manière parfaite, réellement, c'est-à-dire non pas dans un sens figuré ou par analogie (comp. chap. I, 19); par Christ, le croyant participe, lui aussi, à des prérogatives autrement refusées aux mortels (Éph. III, 19. Comp. Jean I, 16); Christ est le chef et maître des esprits qui habitent le ciel, et dont le patronage est par conséquent inutile là où lui-même se donne à l'homme (chap. I, 16); par Christ, nous obtenons ce que les pratiques légales ne sauraient nous procurer (Gal. V, 3, 5; VI, 15), car la régénération, qui consiste dans la mortification du vieil homme, esclave de la chair, et dans la naissance d'une nouvelle créature, corrige plus radicalement la nature du pécheur, et lui fait plus sûrement obtenir la pureté et le pardon, que des formes et actes rituels quelconques. Cette idée est énoncée au moyen d'une allégorie bien connue par le passage Rom. VI, 4 suiv. (comp. encore Rom. VIII, 13. Éph. IV, 22. Col. III, 5, 9; et pour la forme de la pensée, Éph. I, 19; II, 1-7). Enfin par la mort de Christ (et par la foi qui nous y associe), est aboli l'empire de la loi, laquelle, d'après la théorie bien connue de notre apôtre, loin de nous justifier, provoquait elle-même la convoitise (Rom. VII, 7 suiv.) et multipliait les péchés. Cette loi, en sa qualité de norme de nos actions (en théorie), nous faisait toujours apparaître comme transgresseurs, sans jamais nous donner la force d'accomplir notre devoir; de sorte qu’elle ne servait qu'à constater que nous étions en défaut, des débiteurs insolvables, contre lesquels Dieu avait à faire valoir un document chirographaire. Or, ce document, avec toutes ses clauses et règles (Éph. II, 15), Dieu a bien voulu en effacer l'écriture, ou, d'après une autre image, le clouer sur la croix de Christ, c'est-à-dire le déchirer, pour ne plus en faire usage. Il fit plus; il détruisit en même temps la puissance de Satan et de ses anges, et la glorification de Christ est représentée comme un triomphe solennel et public sur un ennemi aujourd'hui désarmé. Car avec Christ et en Christ, le croyant n'a plus à craindre celui dont l'arme principale était d'un côté la chair et de l'autre la loi.

Tout cela est parfaitement précis et positif. Et voilà, dit l'apôtre, l'enseignement suivant Christ (v. 8), voilà l'esprit et l'essence de la doctrine évangélique. Ce que les autres prétendent lui substituer n'est caractérisé, comme nous l'avons déjà fait remarquer, que par des termes bien vagues: c'est un enseignement purement humain, qui ne repose point sur la base inébranlable de la parole de Dieu, qui n'a point de garantie prophétique; c'est tout au plus un savoir élémentaire (Gal. IV, 3), qui prétend arrêter le monde à un point de vue dépassé et qui ne lui offre, pour arriver à la perfection, que des moyens depuis longtemps reconnus insuffisants (v. 16 suiv.); mais bien plus certainement c'est une vaine tromperie, un leurre offert à la curiosité des hommes, auxquels on promet des révélations sur les choses invisibles (v. 18), tandis qu'en réalité on ne débite que des rêveries et des erreurs. En un mot, ce n'est pas une foi qui vivifie et qui régénère, mais une philosophie qui spécule au hasard, qui se paie de mots, qui détourne le regard de ce qui est la seule chose nécessaire, qui s'arrête à ce qui est sans importance, et qui, tout en se parant mensongèrement du beau nom de la gnose (1 Tim. VI, 20), est plutôt faite pour entretenir les ténèbres dans les esprits et pour guider les pas vers l'abîme.

16 Ainsi donc que personne ne vous critique au sujet de la nourriture et de la boisson, ou à l'égard d'une fête, ou d'une nouvelle lune, ou des sabbats, choses qui ne sont que l'ombre de ce qui devait venir, tandis que la réalité est en Christ. Ne vous laissez pas priver de la couronne par ceux qui affectent l'humilité et un culte des anges, et qui, spéculant sur ce qu'ils n'ont pas vu, sont enflés d'un vain orgueil par leur sens charnel, et ne s'attachent pas au chef, duquel le corps entier, assisté et contenu par ses jointures et ligaments, tire la croissance voulue de Dieu.

20 Si vous êtes morts avec Christ aux choses élémentaires de ce monde, pourquoi vous faites-vous des règlements, comme si vous viviez encore dans le monde, d'après les ordonnances et les doctrines des hommes? «Ne touche pas! ne goûte pas! n'approche pas! Tout cela devient pernicieux par l'usage!» Cela a la prétention d'être de la sagesse, en tant que culte volontaire, et humilité et dureté à l'égard du corps, mais cela n'a aucune valeur et ne sert qu'à la satisfaction de la chair.

II, 16-23. Ce morceau est bien le plus difficile de toute l'épître, parce qu'il contient des allusions très directes à cet enseignement qui vient d'être caractérisé, dans les lignes précédentes, d'une manière tout à fait générale, sans que nous arrivions à nous faire une idée plus nette des théories qui peuvent avoir été au fond des règles pratiques que l'apôtre signale comme vaines et inutiles, et qui ne sont guère effleurées que par un mot ou deux, en passant.

Ce qu'il y a de plus clair, c'est que les docteurs ou soi-disant philosophes, contre lesquels l'apôtre veut mettre en garde ses lecteurs, recommandaient l'observation des règles ascétiques du judaïsme, soit comme un devoir religieux absolu, soit comme un moyen d'initiation aux mystères d'une théologie transcendante, et de rapprochement vers la perfection mystique. En tout cas on ne parlait pas seulement, à ce qu'il paraît d'après notre texte, de ce qui était compris dans la loi mosaïque, jours de fête à observer, ou distinction de viandes pures et impures; la mention de la boisson, au sujet de laquelle la loi ne prescrivait rien, et d'une certaine dureté à l'égard du corps, nous fait entrevoir des formes d'un ascétisme à la fois volontaire et outré, des abstinences et des mortifications particulières aune secte ou école, par lesquelles celle-ci prétendait se frayer le chemin vers la sagesse, vers une science des choses invisibles, et une sainteté extraordinaire.

Malheureusement l'apôtre se borne à écarter et à condamner ces prétentions sans nous en faire connaître la base spéculative, ou l'enchaînement logique, soit qu'il suppose tout cela suffisamment connu de ses lecteurs, soit que lui-même (ce qui est assez probable) n'ait pu le juger que d'après les symptômes les plus saillants, les plus saisissantes, dont d'autres lui avaient pu rendre un compte superficiel. Nous sommes mieux à notre aise pour l'explication de ce que l’auteur oppose à ces prétentions.

Ne vous laissez pas critiquer (juger et condamner) au sujet de choses qui n'ont point de valeur absolue dans la sphère évangélique; ne croyez pas que votre qualité, vos espérances de chrétiens dépendent de l'observation de certains devoirs de forme (Gal. IV, 10. Rom. XIV, 3 suiv.). Ces devoirs n'existent plus pour le croyant. Ils étaient obligatoires autrefois, mais ils n'avaient, à vrai dire, qu'une valeur et portée typique ou figurative, en ce qu'ils représentaient d'autres devoirs, d'autres faits moraux, dont la pleine valeur a été révélée en et par Christ. Ainsi les rites de la Pâque préfiguraient d'un côté le grand sacrifice par lequel a dû être cimentée la nouvelle alliance, de l'autre, cette purification qui doit à jamais débarrasser la maison de Dieu (l'Église) du levain du vice (1 Cor. V, 7); le sabbat était une image du repos auquel Dieu appelle les élus dans son royaume (Hébr. IV, 4 suiv.), etc. En un mot, toutes ces institutions étaient une espèce Nombre (Hébr. VIII, 5; X, 1), c'est-à-dire des formes sans corps, par l'aspect desquelles on pouvait être conduit à porter d'avance le regard vers la réalité à laquelle elles servaient comme de témoins précurseurs; cette réalité, la vraie substance (le corps), qui projetait d'avance cette ombre, c'est Christ: c'est en lui qu'on trouve et la vraie signification de ces images prophétiques, et le principe qui engendre le vrai devoir. On voit ici que nous avons eu raison d'employer plus haut le mot réellement (v. 9), au lieu de corporellement, comme disent nos traductions. Le corps est opposé à l'image sans réalité.

C'est donc en Christ et avec Christ seul qu'on peut atteindre le but suprême de toutes les aspirations légitimes de l'esprit et du cœur. Cela demande sans doute des efforts, des luttes, mais non une application purement mécanique et matérielle de nos forces ou de nos pensées. C'est une course dans un stade (1 Cor. IX, 24 suiv.), où sont engagées les forces les plus nobles de l'homme, et au bout de laquelle le Juge suprême décerne une couronne impérissable (Phil. III, 14). Qu'on se mette donc en garde contre certains arbitres du combat qui vous indiquent une fausse route, qui vous éblouissent par l'apparence d'une couronne sans valeur, qui vous font manquer à la fois le but et le prix. Sous des couleurs trompeuses ils excitent votre curiosité, et vous attachent à leurs personnes. L'austérité de leur vie (telle qu'ils vous en laissent voir les dehors) vous donne une haute idée de leur sainteté, mais au fond ils poursuivent des intérêts égoïstes et ne songent qu'à satisfaire des convoitises grossières, des appétits charnels; cette humilité est une affectation, une hypocrisie. Ils vous leurrent par la prétention d'avoir pénétré les secrets du ciel, d'avoir trouvé la clef de tous les mystères; ils se disent en rapport avec des anges, auxquels ils rendent même un culte, comme à des initiateurs; ils vous débitent des contes sur ce qu'ils ne savent pas mieux que vous, et se targuent d'un savoir miraculeux qu'ils vous représentent comme la chose la plus désirable du monde.

À cet ensemble d'erreurs et de mensonges, relatifs à ce qu'il y a de plus important pour le salut de l'homme, Paul oppose la vérité, au moyen d'un seul mot, mais d'un mot qui nous ramène toute une allégorie, heureusement bien connue par d'autres textes (voyez surtout Éph. IV, 15), mais exprimée ici d'une manière assez peu lucide. Le vrai moyen, dit-il, le seul vrai moyen d'avancer dans la voie de l'intelligence et de la sainteté, le seul moyen de croître, c'est de rester en communion avec le chef, avec la tête du corps, duquel découle la vie pour se répandre dans tous les membres, en tant que leur liaison n'est pas interrompue ou compromise, que la sève circule librement. C'est, on le voit, sous une nouvelle forme, la pensée longuement développée plus haut, v. 10 suiv.

Jusqu'ici nous avons peut-être réussi à élucider notre texte, quant à sa tendance générale et tout en reconnaissant que les faits positifs et historiques, auxquels il se rapporte, ne se dessinent pas d'une manière suffisamment nette. Mais nous arrivons maintenant à quelques lignes (v. 20 à 22) à l'égard desquelles nous avouons franchement que nous ne sommes pas sûr d'en avoir saisi le sens. Voici d'abord celui que notre traduction exprime: Vous, Colossiens, en votre qualité de chrétiens baptisés, vous êtes censés morts avec Christ aux choses élémentaires de ce monde (v. 8, 10, 11), c'est-à-dire, vous devez vous être affranchis de tous les préjugés qui tiennent à une conception religieuse imparfaite, et d'après lesquels on s'imagine pouvoir se rapprocher de Dieu et faire son salut par des abstinences ou des pratiques purement rituelles: pourquoi donc revenez-vous à ces choses-là? pourquoi agissez-vous comme si vous étiez encore Juifs ou païens, ignorant les vrais principes de la religion? Et à titre d'exemple, l'apôtre ajoute quelques formules qui caractérisent ce genre de piété. Il les met dans la bouche de ceux qui y tiennent, et c'est pour cela que nous les avons mises entre guillemets. D'après cela, les premiers mots du 22e verset seraient encore la continuation des dires repoussés par Paul; l’usage, c'est la liberté qu'on prendrait de ne pas se refuser telle chose, et la phrase parlerait de l'effet moral, prétendu pernicieux, de cette liberté.

Mais cette interprétation n'est pas adoptée par tous les commentateurs, tant s'en faut. Au contraire, ils se divisent sur la question de savoir dans la bouche de qui il faut placer la phrase dont nous venons de parler; ensuite on n'est pas d'accord sur la valeur du mot que nous avons compris comme marquant un effet moral; enfin la ponctuation de tout le passage change d'une édition à l'autre et la coupe des versets n'a pas peu contribué à embrouiller la chose. Voici deux autres interprétations très répandues: 1° Les faux docteurs diraient: Ne touche pas, etc. L'apôtre répondrait: mais ces choses (qu'on vous défend de manger) sont destinées à périr par la consommation (1 Cor. VI, 13. Matth. XV, 17), et n'ont par conséquent aucune valeur morale. 2° L'apôtre répondrait: De pareils enseignements, si l'on en use (si on les accepte), sont pernicieux. Enfin on pourrait aussi construire: Pourquoi vous laissez-vous imposer des règlements «ne touche pas!», etc. Ces choses (les viandes défendues, etc.) sont pernicieuses, selon l'enseignement de ces hommes.

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