Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L'ÉPÎTRE AUX HÉBREUX

Chapitre 9

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1 Or, la première alliance aussi avait des règles pour le culte et un sanctuaire terrestre. Car là était construite la partie antérieure du tabernacle dans laquelle se trouvaient le chandelier et la table avec les pains de proposition; c'est ce qu'on appelait le Saint. Puis, derrière le second rideau, était la partie appelée le Saint des Saints, qui contenait l'autel doré pour les parfums et l'arche de l'alliance toute recouverte d'or, dans laquelle était un vase d'or renfermant la manne, et la verge d'Aaron qui avait fleuri, et les tables de l'alliance. Au-dessus d'elle étaient les chérubins de la Gloire qui surmontaient le propitiatoire. De tout cela il n'y a pas lieu de parler maintenant en détail.

6 Or, ces choses étant ainsi disposées, les prêtres qui accomplissent les rites entrent journellement dans la partie antérieure; mais dans la seconde, c'est le grand-prêtre seul, une fois par an, et non sans porter du sang qu'il va offrir tant pour lui-même que pour les péchés du peuple, le Saint-Esprit voulant indiquer par là que l'entrée du sanctuaire n'était pas encore ouverte tant que le premier tabernacle subsistait, ce qui est un parallèle figuré pour le temps présent, durant lequel on offre encore des dons et des sacrifices, incapables de donner la parfaite pureté à la conscience de celui qui les fait, mais seulement imposés jusqu'à l'époque de la réforme, avec les autres prescriptions purement charnelles, relatives à la nourriture et à la boisson, et aux diverses ablutions.

IX, 1-10. La liaison de ce morceau avec le précédent a été très mal comprise par les copistes, qui se sont permis d'écrire au premier verset: le premier TABERNACLE, tandis que l'auteur continuait à parler de la première ALLIANCE comparée à la nouvelle. Comme la précédente désignait celle-ci de manière qu'il était impossible de s'y méprendre, l'auteur pouvait bien omettre le substantif, que nous insérons pour plus de clarté.

Voici donc ce qu'il veut dire: La première alliance avait ses lois et ses règles, et plus particulièrement (car, pour le moment, c'est à cela qu'il veut s'arrêter) elle avait un Lieu Saint, lequel appartenait à la terre, étant fait de main d'homme (chap. VIII, 2; IX, 11,24). Ce lieu saint, le tabernacle mosaïque longuement décrit dans l'Exode, se composait, comme chacun sait, de deux parties ou salles destinées à différents services et séparées l'une de l'autre par un second rideau (le premier séparant la première salle du vestibule); dans chaque partie il y avait des objets sacrés que l'auteur énumère en passant, mais sur lesquels il ne se propose pas d'étendre ses rapprochements typologiques. Le chandelier à sept bras et la table avec les pains consacrés chaque semaine, et appelés les pains de proposition, trouvaient dans la première salle, dite le Saint, le lieu saint simplement. Dans la seconde, nommée le Saint des Saints, le Très Saint, était l'arche surmontée des figures des chérubins placées sur le couvercle de l'arche, lequel est appelé dans la Bible grecque le propitiatoire, parce que, dans la cérémonie du jour de l'expiation, le grand-prêtre l'aspergeait du sang de la victime, comme cela va être dit plus bas. Les chérubins (dont le nom est construit comme neutre parce que ce ne sont pas des êtres réels, mais des figures purement symboliques) sont censés servir de supports (de char, d'après, Ezéch. I) à la majesté de Dieu, et sont nommés en conséquence les chérubins de la Gloire, ce dernier mot servant à désigner la Divinité par l'un de ses attributs, comme c'est le cas quand nous disons la Providence. Le vase avec la manne et la verge Aaron (Nomb. XVII) ne se trouvaient pas dans l'arche, mais à côté d'elle, et l'autel aux parfums n'était pas derrière, mais devant le rideau, dans la première salle. Ces petites déviations du texte de Moïse ne tirent pas à conséquence, et il serait même possible que la tradition des écoles eût exercé ici une certaine influence sur l'auteur; ces reliques avaient péri dans l'incendie du premier temple, si tant est qu'elles y existassent encore alors, et n'avaient pu être remplacées qu'en partie. L'auteur fait sa description uniquement d'après le texte de l'Exode et nullement d'après les réalités contemporaines.

Ces choses étant ainsi disposées, voici ce qu'elles nous apprennent: L'entrée du Très Saint, où Dieu est censé résider, est interdite aux mortels; le grand-prêtre seul, une seule fois par an, y pénètre pour y porter le sang de l'expiation, dont il a besoin pour lui-même tout aussi bien que pour le peuple; les autres prêtres subalternes, au contraire, entrent journellement dans la première salle pour y brûler de l'encens. Cet arrangement, fait par le Saint-Esprit, qui l'a dicté à Moïse, est destiné à établir ce fait, que tant que le premier tabernacle subsiste, l'entrée du sanctuaire n'est pas ouverte, c'est-à-dire que sous l'empire de la première alliance (de la Loi) les hommes ne peuvent pas s'approcher de Dieu et obtenir la perfection, c'est-à-dire la parfaite purification, le pardon et la félicité; ce n'est qu'à partir du moment où notre nouveau Grand-Prêtre aura pénétré dans le Très Saint à travers le rideau (chap. X, 19 et suiv.), que nous y entrerons avec lui. L'auteur appelle cela une parabole, c'est-à-dire une analogie prophétique, un parallèle figuré, enfin, un rapport typique. L'époque de l'avènement de Christ est appelée l’époque de la réforme, celle où le meilleur ordre de choses vient remplacer celui qui a fait son temps et qui ne devait pas subsister parce qu'il était imparfait et ne comprenait que des prescriptions purement charnelles et des rites extérieurs.

Comme aux v. 2 et 6, le terme grec (premier tabernacle) employé par l'auteur, doit signifier la partie antérieure du sanctuaire, les traducteurs ont cru devoir conserver cette expression au V. 8, où le même terme grec est répété. Mais il nous semble impossible d'admettre que l'auteur ait voulu dire que cette partie antérieure seule cesserait d'exister, tandis que l'autre partie subsisterait. Il nous semble évident qu'il a conçu son parallèle typique de manière à représenter l'ancienne alliance par la partie antérieure, la nouvelle par le saint des saints. Par cette raison, nous avons dû traduire au v. 8 le premier tabernacle dans le sens chronologique et non dans le sens local. Le v. 11 confirme notre interprétation.

11 Mais lorsque Christ arriva, le grand-prêtre des biens à venir, c'est par le tabernacle plus grand et plus parfait, non fait de main d'homme, c'est-à-dire n'appartenant point à cette création, qu'il entra une fois pour toutes dans le sanctuaire, non avec le sang de boucs et de bœufs, mais avec son propre sang, en trouvant ainsi à la fin une rédemption éternelle. Car si le sang des boucs et des taureaux et la cendre d'une génisse, dont on asperge ceux qui sont souillés, les sanctifie de manière à leur donner la pureté charnelle, combien plus le sang de Christ, qui s'est offert lui-même à Dieu, sans défaut, avec son esprit éternel, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, pour que vous serviez désormais le Dieu vivant.

IX, 11-14. Avec l'avènement de Christ, l'entrée du sanctuaire, c'est-à-dire du Très-Saint, nous est ouverte, par la raison qu'il a accompli une expiation véritable et durable, une rédemption éternelle, qui n'a pas besoin d'être renouvelée tous les ans comme les sacrifices, qui n'aboutissent qu'à une purification charnelle, extérieure, une rédemption enfin qui décharge la conscience de la crainte du châtiment et de la mort (chap. II, 15), conséquence sans cela inévitable de nos œuvres. Celles-ci sont par cela même appelées des oeuvres mortes (comp. chap. VI, 1). — Le 13e verset fait allusion à différentes cérémonies rituelles, entre autres à celle qui est décrite Nomb. XIX.

Christ est le Grand-Prêtre des liens à venir, parce que le bénéfice de son ministère, c'est la réalisation de ce que nous possédons aujourd'hui en espérance, la résurrection, la justification, la félicité. De même que l'intervention du sacrificateur de l'ancienne alliance obtenait pour Israël cette purification imparfaite dont il vient d'être question, de même, mais dans un sens à tout égard plus élevé, c'est l'intervention sacerdotale de Christ qui obtient pour le peuple de la nouvelle alliance une purification bien autrement désirable. Cette purification, il l'a trouvée, parce qu'elle était avant lui inconnue et impossible, parce qu'il a pu, lui seul, en réaliser les conditions. Le sang qu'il avait à présenter dans le sanctuaire était infiniment plus précieux que celui des animaux immolés sur l'autel de Jéhova. La victime était sans défaut, comme la loi le demandait, mais ici incontestablement la signification de ce mot est autre que pour les exigences du rite. Il s'était offert lui-même, ce qui donne également à son sacrifice une valeur que ne pouvait avoir celui d'êtres dépourvus de conscience et de* volonté. Pour arriver au trône du Dieu de grâce, il traversa les cieux, tandis que le sacrificateur Israélite traversait simplement la partie antérieure d'un tabernacle fait de main d'homme (chap. IV, 14). Enfin, sous l'ancienne alliance, après chaque expiation les transgressions recommençaient, tandis que la purification est ici radicale et inaugure une vie d'obéissance et de fidélité.

Tout ce parallélisme est clair par sa richesse même. Il n'y a là qu'un seul mot qui ait donné bien du mal aux interprètes, parce qu'il ne semble pas rentrer dans ce parallélisme et qu'il ne s'explique pas, comme tous les autres, par une antithèse. C'est le mot: avec son esprit éternel, qui a eu les honneurs d'innombrables explications divergentes, et qu'anciennement déjà, en désespoir de cause, on a voulu supprimer par un changement arbitraire du texte. Nous nous trompons fort, ou l'auteur a voulu dire ici, par une tournure nouvelle, justement ce qu'il a déjà dit deux fois en d'autres termes (chap. VII, 16, 25). La nature de Christ lui assure une vie éternelle, non sujette à la mort, et par cela même seule capable de nous assurer un bienfait durable et éternel aussi. Dans notre passage, l'auteur revient naturellement à cette idée qui constitue un nouveau et dernier point de comparaison avec le sacrifice lévitique. La victime, cimentant la nouvelle alliance, s'offrit malgré son privilège de vie — il n'était certes pas besoin de rappeler que la victime, sous l'ancienne alliance, n'avait point un pareil privilège à faire valoir.

Après avoir établi ce parallèle, destiné à faire ressortir la supériorité de la nouvelle alliance, l'auteur s'interrompt un moment pour parler de la mort de Christ à un autre point de vue.

15 Et c'est pour cela qu’il est le médiateur d'un nouveau testament, afin que, la mort étant intervenue pour le rachat des transgressions commises sous le premier testament, ceux qui ont été appelés reçoivent l'héritage éternel qui leur a été promis. Car là où il y a testament, il est nécessaire que la mort du testateur soit constatée, un testament n'étant valable qu'en cas de mort, puisqu'il n'a jamais d'effet tant que le testateur vit.

18 C'est pourquoi le premier pacte a également été inauguré avec du sang. En effet, quand Moïse eut récité à tout le peuple la totalité des commandements selon la teneur de la loi, il prit le sang des bœufs et des boucs, avec de l'eau et de la laine rouge et une tige d'hysope, et en aspergea le livre lui-même et tout le peuple, en disant: Ceci est le sang de l'alliance au sujet de laquelle Dieu m'a donné mission auprès de vous. Puis il aspergea également de sang le tabernacle et tous les objets servant au culte. Et, en général, c'est au moyen du sang que tout est purifié selon la loi, et sans effusion de sang il n'y a point de pardon.

IX, 15-22. Dans le morceau précédent, la mort de Christ était considérée comme un sacrifice expiatoire, et cette interprétation théologique du fait se rattache de la manière la plus intime à la pensée fondamentale de notre épître. Aussi l'auteur va-t-il y revenir tout à l’heure. Ici cependant il en parle incidemment à deux autres points de vue, dont l'un du moins est familier aux écrivains du Nouveau Testament.

D'abord Christ est comparé à un homme qui aurait légué un bien à des héritiers appelés à recueillir sa succession. Il est donc censé avoir fait un testament. Or, pour qu'un testament soit valable (l'auteur veut dire pour qu'il produise un effet), il faut que le testateur meure. Tant que sa mort n'est pas légalement constatée, les héritiers n'ont pas de droit à faire valoir. En appliquant cette règle du droit civil à la sphère des faits évangéliques, on arrive naturellement à dire: La mort de Christ a eu un double but et un double effet; d'un côté, elle efface par voie de rachat les transgressions commises sous l'empire de l'ancienne économie; de l'autre côté, elle sert, pour ainsi dire, à valider les titres de ceux qui, pour être devenus membres de la nouvelle économie, ont reçu des legs, c'est-à-dire les promesses de l'Évangile.

Cette manière d'envisager la mort de Christ n'a pas été comprise au nombre des éléments sur lesquels la science théologique de l'Église a fait son travail, systématique; cependant il est facile de se l'expliquer, quand on songe que le mot grec employé dans notre texte signifie à la fois le testament et l'alliance ou le pacte, et que l'auteur pouvait ainsi parfaitement combiner deux notions qui, pour notre langage moderne, sont absolument étrangères l'une à l'autre (On voit ici que l'auteur base son raisonnement sur le terme grec, le seul qu'il connût et qu'il prend dans sa bible alexandrine. Le mot Hébreu ne signifie jamais un testament, mais toujours un pacte, une alliance. Paul (Gal. III, 15) se permet la même combinaison, probablement parce que la version lui était plus familière que l'original.) si bien que notre traduction, forcée d'employer successivement des termes différents, détruit nécessairement l'harmonie de l'argumentation. Si, par le mot rachat, l'auteur rappelle ce qui a été dit précédemment sur la valeur expiatoire de la mort de Christ, et si l'emploi des mots testament, testateur, nous amène une seconde notion, le terme de médiateur, à vrai dire, en fait déjà pressentir une troisième, à laquelle il va passer immédiatement, celle d'une alliance, que la mort de Christ a dû inaugurer. En passant de l'une de ces notions à l'autre, l'apôtre ne pourrait pas se servir partout de cette formule de transition: c’est pourquoi, si le même terme, employé indistinctement à propos de chacune de ces notions, ne faisait pas disparaître pour lui et ses lecteurs grecs ce que pour nous la traduction fait immanquablement ressortir, nous voulons dire la différence réelle de ces mêmes notions. Dans le dernier verset, l'auteur revient de nouveau à l'idée de l'expiation.

La scène de l'inauguration de l'ancienne alliance, à laquelle il est fait allusion dans ce passage, est racontée Ex. XXIV, mais avec des circonstances tant soit peu différentes. Il est probable que l'auteur, ici comme ailleurs, suit les données de la tradition.

23 Or, puisqu'il fallait que les simples simulacres de ce qui existe dans les cieux fussent purifiés par ce moyen, les choses célestes devaient l'être par des sacrifices plus excellents que ceux-là. Car Christ n'est pas entré dans un sanctuaire fait de main d'homme, lequel n'aurait été que l'image du véritable, mais au ciel même, pour s'y présenter maintenant devant la face de Dieu en notre faveur; et, de plus, ce n'était pas pour s'offrir lui-même itérativement (comme le grand-prêtre entre chaque année dans le sanctuaire avec du sang étranger); autrement il aurait dû subir la mort itérativement aussi depuis la création du monde, tandis que maintenant il s'est manifesté une seule fois, à la fin des siècles, pour abolir le péché par son sacrifice. Et, de même qu'il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement, de même Christ, après s'être offert une seule fois pour emporter les péchés du grand nombre, apparaîtra une seconde fois, sans contact avec le péché, à ceux qui l'attendent pour leur salut.

IX, 23-28. En revenant de l'idée du testament et de celle de l'alliance à l'idée de l'expiation, l'auteur rentre dans le développement de sa thèse principale. Cependant, dans le morceau que nous venons de transcrire, il se borne à récapituler les points déjà précédemment exposés.

Le tabernacle mosaïque n'était, comme cela a été dit, qu'une copie faite sur un modèle céleste (chap. VIII, 5), une image plus ou moins imparfaite; le modèle était le type, la copie est appelée l'antitype. Les deux sanctuaires étant également composés de différentes parties (chap. IX, I), l'auteur pouvait employer le pluriel en parlant des constructions du prophète hébreu, qui n'étaient que les simulacres, les symboles, les ombres de ce que Dieu lui avait montré sur la montagne. La ressemblance d'ailleurs s'étend aussi aux actes qui s'y accomplissent. Le sang est versé dans le tabernacle de la loi; il en faut donc aussi dans celui du ciel; mais il le faut d'autant plus excellent, que ce dernier sanctuaire est plus excellent aussi; il va sans dire que la purification ainsi obtenue est également plus vraie, plus durable, plus salutaire.

La circonstance sur laquelle l'auteur insiste ici le plus, c'est que le sacrifice de Christ a été fait une seule fois, et non itérativement, comme c'était le cas du sacrifice expiatoire institué par la loi. Christ est venu à la fin des siècles, et il a eu tout aussi peu besoin de mourir antérieurement déjà à plusieurs reprises, qu'il ne sera dans le cas de mourir une seconde fois à l'avenir. Sa mort, arrivée une fois et ne devant pas être répétée, a par cela même une valeur permanente. Il est vrai que ses fidèles attendent sa réapparition, pour obtenir de sa main rémunératrice ce qu'il aura à leur donner comme leur Sauveur; mais, tandis que sa première venue, sa venue à cet égard unique, avait eu pour but d'emporter, d'ôter, d'expier les péchés des hommes, la seconde sera sans péché, cela veut dire évidemment: n'aura plus affaire au péché, aura un tout autre but que la première.

À cet égard, il y a une certaine analogie entre les destinées de Christ et celles des hommes. Eux aussi meurent une fois, après quoi vient (pour eux) le jugement; Christ meurt une fois et revient pour se manifester aux siens dans sa gloire. Dans ce parallèle, on remarquera qu'il n'est pas parlé du jugement comme devant être exercé par Christ; cette idée, si fréquemment reproduite ailleurs, n'est pas relevée dans notre épître. Il y a plus: on pourrait être tenté de conclure de cette phrase: Christ reviendra sans péché, c'est-à-dire sans avoir affaire au péché, que l'auteur suppose le jugement déjà terminé lors de la parousie. Cependant il sera plus juste de penser que la phrase en question a exclusivement en vue l'expiation qui, accomplie une fois, ne doit pas se renouveler.

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