Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L'ÉPÎTRE AUX HÉBREUX

Chapitre 2

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1 C'est par cette raison que nous devons être plus particulièrement attentifs à ce que nous avons entendu, de peur de le perdre par négligence. Car, si déjà la parole annoncée par des anges a été valide au point que toute transgression et toute désobéissance a reçu sa juste rémunération, comment nous y échapperions-nous en négligeant un si grand salut, lequel, après avoir été annoncé au commencement par le Seigneur, nous est parvenu, d'une manière sûre par ceux qui l'avaient entendu de lui, Dieu appuyant leur témoignage par des signes, des prodiges et toutes sortes de miracles, ainsi que par les dons du Saint-Esprit répartis selon sa volonté? Car ce n'est pas aux anges qu'il a soumis le monde à venir dont nous parlons.

II, 1-5. Après avoir établi sa première thèse, de la supériorité absolue du Fils révélateur sur les organes des révélations précédentes en général et sur les anges en particulier, l'auteur, avant de passer outre, en tire une conséquence pratique. Du fait même de la supériorité du révélateur découle naturellement celui de la supériorité de la chose révélée, par conséquent aussi une invitation plus pressante d'y adhérer, de s'y attacher, adressée à tous ceux qui en ont connaissance. Si la loi du Sinaï déjà était sanctionnée par des peines prononcées d'avance contre le transgresseur, à plus forte raison la menace du châtiment, la perspective des suites malheureuses d'une insouciance criminelle ou d'une obstination malavisée est terrible pour nous, à qui Dieu offre un si grand salut, c'est-à-dire des biens spirituels bien autrement désirables que tout ce que l'ancienne Alliance pouvait promettre et donner.

La loi mosaïque est appelée la Parole annoncée par des anges, parce que la théologie judaïque substituait des anges à Dieu partout où le texte de l'Ancien Testament faisait intervenir directement et visiblement la personne du Très-Haut. On le voit déjà dans beaucoup de passages de la traduction grecque dite des Septante, ainsi que dans les paraphrases chaldaïques et dans Josèphe. Quant à la législation du Sinaï, à l'égard de laquelle la relation du texte hébreu parle explicitement et à plusieurs reprises de la présence de Dieu et de ses entretiens avec Moïse, la présence des anges est mentionnée d'abord dans la traduction grecque de Deut. XXXIII, 2, et l'acte de promulgation leur est attribué aussi Gai. III, 19. Act. VII, 53.

La nouvelle révélation a été faite par l'organe du Fils. Il est vrai, dit l'auteur, que ce dernier n'est plus parmi nous, mais ce qu'il est venu nous annoncer n'en est pas moins sûr et suffisamment garanti, parce que la transmission jusqu'à notre génération s'est faite par l'entremise des témoins primitifs, dont le témoignage a été confirmé parles dispensations extraordinaires et miraculeuses dont Dieu a accompagné leurs discours et sanctionné leur ministère (comp. Luc I, 2. 2 Cor. XII, 12. 2 Thess. II, 9. — Actes II; X, 44; XI, 15; XIX, 6. — 1 Cor. XII, II). Déjà Luther a vu clairement que l'écrivain qui a pu s'exprimer ainsi sur la nature des preuves historiques de l'Évangile a dû appartenir à la seconde génération et n'a pas pu être l'apôtre qui tenait avant tout à revendiquer pour sa propre connaissance de l'Évangile le caractère et le privilège de l’absolue immédiateté (Gai. I).

La dernière phrase du morceau que nous venons de transcrire est ordinairement, mais très mal à propos, jointe à ce qui suit. La conjonction (car) montre clairement qu'elle se rattache à ce qui précède. En effet, l'auteur veut ajouter une considération de plus à ce qu'il a déjà dit pour engager ses lecteurs à s'attacher à Christ de préférence à la loi ancienne; c'est que le monde à venir, cet ordre de choses qui doit réaliser le salut dont il parlait tout à l'heure, le royaume de Dieu, enfin, est soumis, non aux anges, directeurs et régents du monde actuel d'après la théologie judaïque (Dan. IV, 14; X, passim; XII, I. Sir. XVII, 17. Deut. XXXII, 8, en grec), mais à Christ; donc quiconque veut y avoir part doit s'adresser à celui-ci et non aux ordonnances de ceux dont le règne touche à sa fin.

Après cette première digression pratique, l'auteur aborde sa seconde thèse, qui le conduit dans le cœur même de son sujet. De plein droit et par sa nature, le Fils est supérieur aux anges et maître de toutes choses, — comment se fait-il que nous l'ayons vu abaissé au dessous d'eux et livré aux souffrances et à la mort?

6 Or quelqu'un a fait quelque part cette déclaration: Qu'est-ce que l’Homme que tu te souviennes de lui, ou le Fils de l'homme que tu le regardes? Tu l'as abaissé pour quelque temps au dessous des anges, tu Vas couronné de gloire et d'honneur, tu as mis toutes choses sous ses pieds! Car, en lui soumettant toutes choses, il n'a rien laissé qui ne lui fût soumis.

9 Mais à présent nous ne voyons pas encore que toutes choses lui soient soumises; mais nous voyons que Jésus, abaissé pour quelque temps au dessous des anges, a été couronné de gloire et d'honneur à cause de la mort qu'il a soufferte, afin que, par la grâce de Dieu, ce fût pour tous qu'il a subi la mort. Car il convenait que celui à cause de qui et par qui sont toutes choses, pour conduire beaucoup de fils à la gloire, exaltât par les souffrances celui qui les avait guidés vers le salut. Car tous ils ont un même père, et celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés. C'est aussi pour cela qu'il ne dédaigne pas de les appeler ses frères, quand il dit: J'annoncerai ton nom à mes frères; au milieu de la communauté je te chanterai! Et ailleurs: Moi, je mettrai ma confiance en lui .... et plus loin: Voici, moi et les enfants que Dieu m'a donnés.

14 Or, puisque les enfants ont eu en partage le sang et la chair, lui aussi y a eu part également, afin de réduire par sa mort celui qui avait le pouvoir de la mort, c'est-à-dire le diable, et de délivrer ceux qui, par la crainte de la mort, étaient pendant toute leur vie assujettis à la servitude. Car assurément ce ne sont pas les anges auxquels il vient en aide, mais c'est à la race d'Abraham qu'il vient en aide. En conséquence, il a dû être fait semblable en toutes choses à ses frères, pour qu'il fût, à l'égard de leurs rapports avec Dieu, un grand-prêtre miséricordieux et digne de confiance, afin d'accomplir l'expiation des péchés du peuple. Car en tant qu'il fut éprouvé lui-même et qu'il souffrit, il peut secourir ceux qui sont éprouvés.

11,6-18. Ce morceau est destiné à discuter un second fait, plus important encore pour la théologie évangélique que le premier. Celui-ci tenait plutôt à la sphère des idées métaphysiques et transcendantes; le second rentre dans le cercle des réalités historiques et des expériences individuelles.

Il y a d'abord le fait que le Fils, tel que le monde l'a connu naguère, n'était point en possession apparente de cette supériorité sur les anges que la théologie revendique pour lui. Mais ce fait n'est point en contradiction avec la théorie, car, d'un côté, rabaissement du Fils, dont le monde a été témoin, n'a été que temporaire et a déjà été suivi d'une exaltation glorieuse; de l'autre côté, il a été une nécessité providentielle, la condition indispensable de la réalisation du salut des hommes et de la gloire pour le Fils lui-même. C'est à ces déclarations, au fond très simples et surtout très-familières à la théologie apostolique, que revient l'exposition de l'auteur, laquelle, à première vue, laisse un peu à désirer sous le rapport de la lucidité.

Le fait de l'abaissement temporaire du Fils (qui, à cette occasion, est désigné pour la première fois par son nom historique) est signalé au moyen d'une citation scripturaire empruntée au Ps. VIII, 5-7, d'après la version grecque. Celle-ci avait déjà substitué les anges à Dieu, dont il est question dans l'original, et l'auteur était ainsi naturellement amené à interpréter ce passage en vue de sa thèse, en trouvant dans l'homme du texte, non le mortel en général, mais l'Homme par excellence, celui-là même dont s'occupe tout son livre. C'est encore à son exégèse qu'appartient la locution pour quelque temps, à la place de laquelle l’original parle plutôt du degré de l'abaissement (un peu). C'est même à cause de cette locution que le passage du Psaume est cité, car les interrogations qui la précèdent ne trouvent pas de place dans l'ensemble de l'argumentation. Du reste, avec le texte grec servant de source authentique et l'usage déjà théologiquement consacré du terme de Fils de l'homme, il n'y a rien dans les procédés exégétiques de notre auteur qui puisse nous arrêter. Il faut même observer qu'il a dû omettre une ligne du Psaume que les copistes anciens ont inconsidérément rétablie dans son texte, mais que la critique moderne a de nouveau biffée d'après les meilleurs manuscrits, à savoir la proposition; tu l’as placé au-dessus des œuvres de ta main, proposition qui ne cadrait pas avec la thèse métaphysique de la création du monde par le Fils même. En revanche, l'auteur insiste sur le mot toutes choses (v. 8) contenu dans le texte du Psaume, pour qu'il soit bien constaté que les anges eux-mêmes ne sont point exemptés de cette subordination universelle sous le Fils. Paul, qui cite le même passage 1 Cor. XV, 27, se montre, au contraire, préoccupé de la crainte qu'on ne donne une trop grande portée à ces mêmes mots.

Le second fait mentionné dans le Psaume, celui de l'exaltation du Fils et de la soumission de toutes choses à sa puissance, n'est pas encore complètement réalisé; son royaume n'a pas encore été victorieusement établi, ses ennemis ne sont pas encore terrassés et anéantis; mais lui-même, du moins, est entré dans sa gloire, comme l'attestent le fait historique de la résurrection et le fait théologique de l'exaltation à la droite de Dieu (chap. I, 3).

L'idée de l'abaissement du Fils amenait naturellement celle de sa mort, laquelle est mise à deux égards en rapport direct avec son exaltation. D'abord, quant à lui-même, sa gloire actuelle est considérée comme une compensation, une récompense de ce qu'il a souffert (comp. Phil. II, 9). La même idée est encore exprimée au V. 10 par un verbe grec qu'emploie fréquemment notre auteur et que nous avons rendu ici par exalter, bien que nous reconnaissions que ce mot n'en est pas l'équivalent exact. Le verbe en question vient d'un adjectif qui signifie parfait, et qui, dans la terminologie adoptée dans cette épître, est appliqué à quiconque est arrivé au terme d'un développement. Ainsi, dans le sens moral, il indique la parfaite sainteté ou pureté; dans le sens eschatologique, le but auquel l'éducation évangélique doit tendre, c'est-à-dire la jouissance des biens du monde à venir, la participation au royaume de Dieu. Le verbe actif signifie donc: conduire quelqu'un jusqu'à ce terme de son développement normal, le faire arriver à ce degré de perfection et de béatitude. Appliqué à Christ, qui n'avait pas à parcourir un stade d'amélioration morale successive, ce terme ne peut être entendu que de son état de gloire, comme les paroles du Psaume le disent par anticipation.

La mort de Christ et son exaltation sont ensuite mises en regard l'une de l'autre relativement aux hommes qui doivent en profiter. Si Christ était mort sans être glorifié, sa mort aurait été un événement ordinaire, sans valeur théologique. Par sa glorification, qui se fit, comme tout ce qui tient à ses destinées, par la grâce de Dieu (v. 9), il fut reconnu que cette mort avait été subie pour tous, pour le salut de l'humanité. Cette dernière idée, l'idée mère de la théologie évangélique, et qui fait aussi le fond de cette épître, va maintenant être traitée plus spécialement dans le reste du morceau traduit. Notre traduction de la dernière phrase du 9e verset met en relief la liaison logique des arguments, tandis que les versions reçues, en disant: il fut couronné. . . . afin qu'il souffrît, etc., contiennent un vrai contresens.

Si Christ, pour arriver à sa gloire, a passé par les souffrances et la mort, c'est que cela rentrait dans les décrets de Dieu. Cette pensée est exprimée par ces mots: il convenait, etc. (v. 10). Aux yeux des hommes, une pareille marche pouvait paraître absurde (1 Cor. I, 18); aux yeux de Dieu elle était la voie la plus sage, la plus sûre, la seule possible. Quand il est question des actes de Dieu, ce qui est convenable est toujours nécessaire au point de vue métaphysique. Dieu ne pouvant vouloir que le mieux. C'est donc au fond Dieu, l'auteur premier et suprême de toutes choses (comp. pour l'expression Rom. XI, 36. 1 Cor. VIII, 6), qui est aussi l'auteur et le promoteur du salut des hommes; mais il donna mission au Fils d'accomplir cette œuvre spéciale, comme il l'avait aussi délégué (chap. I, 2) pour la création de l'univers. Le Père, voulant conduire les mortels au salut, leur donna le Fils pour guide. Quant à ce dernier terme, voy. chap. XII, 2. Act. III, 15; V, 31; il ne signifie jamais l'auteur.

C'est à cette occasion que l'apôtre, arrivant à parler des hommes qui obtiennent le salut par Christ, les nomme les fils, les enfants de Dieu, d'un nom fréquemment employé dans le Nouveau Testament, et les représente ainsi comme les frères de celui qui porte le nom de Fils par excellence et avant tout autre. Car ce dernier, qui sanctifie, et par cela même conduit au salut et à la félicité (à la perfection ou consommation), et ceux qui sont sanctifiés ainsi, n'ont qu'un seul et même père, Dieu, ce qui est dit ici dans un sens spécifiquement évangélique et non dans le sens général et humanitaire du passage des Actes XVII, 28. Cette idée du rapport de fraternité entre Christ et ceux qui sont sanctifiés par lui, l'auteur la trouve déjà exprimée dans quelques passages de l'Ancien Testament, par exemple Ps. XXII, 23. Es. VIII, 17 et 18, ou bien encore dans 2 Sam. XXII, 3. És. XII, 2, d'après le texte grec. C'est dans les formes de ce dernier texte qu'on reconnaît plus facilement la possibilité pour l'auteur de se servir de simples fragments de phrases dans le but indiqué. Il est évident qu'il met les paroles citées dans la bouche du Fils de Dieu et non de David ou d'Ésaïe, et à ce point de vue l'application est simple et naturelle. Quant aux deux derniers fragments, il faut les fondre ensemble, l'un ne parlant ni de frère ni d'enfant, et l'autre, qui en parle, n'ayant pas de sens complet par lui-même. Pour l'élément théologique contenu dans la dernière formule, voyez Jean VI, 37, 39; XVII, 6.

En continuant l'analyse de la thèse en discussion, l'auteur arrive (v. 14) à un nouveau fait capital. La fraternité entre Christ et les hommes vient d'être présentée au point de vue d'une élévation de ces derniers vers le Fils par excellence; maintenant il en est encore parlé au point de vue de l'abaissement du Fils, qui devient semblable aux mortels en se faisant homme, en participant au sang et à la chair. En effet, pour mourir, il fallait qu'il fût mortel, et c'est par la mort qu'il réduisit, anéantit, priva de sa puissance le diable, le maître de la mort, celui qui, étant l'auteur et le promoteur du péché, amène la condamnation et la mort sur les hommes. La puissance du péché et la puissance de la mort étant brisées une fois par Christ, elles peuvent l'être désormais avec son secours par quiconque l'invoque et l'obtient, et l'homme n'est plus désormais assujetti à la servitude, c'est-à-dire sous le poids des menaces de sa conscience et de la loi, sous les étreintes de la crainte de la mort inévitable, comme il l'a été jadis parce qu'il ne voyait pas d'issue à son état de péché et de misère. La mission de Christ n'ayant pas été de venir en aide à des anges, mais à des hommes, il ne se fît pas ange, mais homme; donc il dut s'abaisser au dessous des anges qui sont supérieurs aux hommes. Le 16e verset, qui a été souvent fort mal compris, équivaut par conséquent à une formule finale, à un quod erat demonstrandum, terminant ou résumant toute l'argumentation de ce morceau. En passant, nous ferons remarquer que les hommes à sauver sont appelés la race d'Abraham, les Israélites. Dans toute notre épître, il n'y a pas de trace de la vocation des gentils. Nous n'entendons pas dire que l'auteur ait voulu leur fermer la porte de l'Église ou du royaume de Christ; mais nous insistons sur ce que ce côté de la question, si chaudement débattue au premier siècle, ne le préoccupait pas du tout lors de la rédaction de son épître. Nous doutons que Paul eût pu traiter un pareil sujet en s'imposant un silence absolu sur un principe qui était, à vrai dire, le centre de son activité apostolique.

Enfin, la ressemblance entre Christ et les mortels à sauver porte encore sur les épreuves et souffrances qu'il dut subir. Nous tenons à ce mot d'épreuves, au lieu de tentations, parce qu'il offre un sens plus large. Nous ne prétendons pas que Fauteur n'ait pas pu songer à des tentations éprouvées par Jésus (comp. chap. IV, 15); mais, comme il ne s'y arrête pas explicitement, tandis qu'il revient plusieurs fois à ses souffrances et aux sympathies qui en sont la conséquence, l'autre terme nous semble plus convenable. Or, sympathie veut dire proprement souffrance partagée, ne serait-ce que moralement, et c'est là précisément ce que l'auteur veut dire, que Christ, s'il était resté ce qu'il a été par sa nature, n'aurait pu ni comprendre nos misères ni les prendre en pitié; il a fallu qu'il les partageât, qu'il les connût de près, pour venir efficacement à notre aide.

C'est ici enfin, tout au bout de cette argumentation, que l'auteur prononce un mot qu'il ne perdra plus de vue et qui résume à lui seul toute sa pensée. Christ est le vrai grand-prêtre; celui de l'ancienne Alliance n'était qu'une espèce d'image, imparfaite à tous égards, de celui qui devait enfin régler nos rapports avec Dieu. Car la notion du sacerdoce est précisément celle d'une institution fondée pour régler les rapports des hommes avec Dieu. Le prêtre est toujours un intermédiaire, un médiateur, un négociateur entre Dieu et les hommes pécheurs; ses fonctions, ses actes, tout son ministère ont pour but de procurer à ces derniers ce qu'ils ont perdu par leurs prévarications, la grâce divine; d'éloigner d'eux ce qu'ils ont mérité, la colère et les châtiments. Eh bien! à son tour, Christ s'est chargé de ce ministère, et nous verrons plus loin comment il s'en est acquitté et ce qu'il a obtenu pour notre bien. Pour le moment, l'auteur se contente de signaler deux qualités qui nous rassurent d'avance sur les résultats. Devenu notre semblable, il est, par le fait même, miséricordieux, parce qu'il a vu et enduré nos peines, et il est en même temps digne de confiance, parce que sa nature et ses rapports avec le Père ne nous permettent pas de douter de l'efficacité de son intervention.

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