Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

II

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Servir Dieu est notre premier devoir. - L'élève paresseux. - Le fils ingrat. - Le soldat indigne. - Application.


 

Un des premiers motifs qui doivent nous disposer, à servir Dieu dès notre enfance se trouve dans le fait que nous lui appartenons complètement. C'est à Dieu que nous devons la vie ; c'est lui qui nous la conserve par le moyen d'une sage et miséricordieuse Providence.
C'est Dieu encore qui nous a donné son fils Jésus, afin de nous racheter de tous nos péchés ; c'est de lui, en un mot, que nous dépendons entièrement, soit pour les choses que nous possédons déjà, soit pour celles dont nous aurons besoin plus tard.

N'est-il donc pas raisonnable et naturel que nous lui consacrions notre vie tout entière ? Je sais qu'il y a beaucoup d'enfants qui sont disposés à servir un jour l'Éternel ; ils ne voudraient pas, pour tout au monde, être du nombre de ceux qui, ayant sur la terre oublié leur Sauveur, seront séparés de lui pendant toute l'éternité. Mais, par plusieurs raisons dont ils ne se rendent pas toujours bien compte ou qu'ils n'osent pas trop s'avouer, ils renvoient à plus tard de s'occuper sérieusement du salut de leur âme.

Je voudrais leur montrer combien il est mal d'agir ainsi, et, pour cela, je vais faire usage de quelques simples suppositions.

On appellerait, et avec raison, paresseux l'élève qui suivrait une école sans vouloir faire les tâches, et qui aurait l'habitude de renvoyer toute étude jusqu'à la fin de l'année scolaire. Non seulement, en agissant ainsi, il courrait le risque de ne savoir jamais grand'chose, mais encore il mécontenterait ses maîtres, quels que fussent d'ailleurs sa régularité et le respect apparent dont il les honorerait. Ils ne seraient pas non plus satisfaits de leur élève, quand celui-ci leur promettrait de faire mieux dans quelques années ; un élève studieux et qui aime réellement ses professeurs ne doit-il pas chaque jour faire tous ses efforts pour accomplir les devoirs qu'ils lui imposent ?

On qualifierait d'ingrat l'enfant qui, recevant les bontés et les tendres caresses de ses parents, se contenterait de prendre, dans son coeur, la résolution de leur obéir plus tard, et se conduirait, dans le moment même, sans tenir le moindre compte de leur volonté. On sait très bien que sa position dépendante lui fait un devoir sacré d'être un fils soumis et respectueux. Une simple promesse, quelque sincère qu'elle soit, ne peut satisfaire ses parents ; ils savent trop bien que celui qui se conduit ainsi ne sera probablement jamais un enfant docile, vu qu'il n'y a pas plus de raison de l'être plus tard qu'à présent.

Enfin, on traiterait de poltron, de lâche, le soldat qui se bornerait à faire certains services de sa vocation, et se soustrairait adroitement à ses engagements lorsqu'ils l'appelleraient devant l'ennemi et le forceraient à défendre sa patrie au péril de sa propre vie ; il ne serait pas justifié de sa conduite en alléguant sa jeunesse, son inexpérience et son désir de mieux faire quand il sera plus aguerri. On ne comprendrait pas même de telles excuses, car un soldat fidèle se doit à sa patrie tout le temps qu'on lui fait l'honneur de lui en confier la défense. Qu'arriverait-il, si telles n'étaient pas les dispositions de tout soldat ? La défense de la patrie serait impossible. Aussi exige-t-on une fidélité absolue et de tous les temps, et punit-on sévèrement ceux qui se rendent indignes de cette confiance.

Mes jeunes lecteurs comprennent tous la portée des suppositions que je viens de leur soumettre. Ils ne voudraient pas, à aucun prix, jouer le rôle d'un paresseux, ni d'un ingrat, et encore moins peut-être celui d'un poltron ou d'un lâche.
Cependant, que sommes-nous envers Dieu, lorsque, pour une raison quelconque, nous différons de nous consacrer, sans réserve, à son glorieux service ? Ne nous rendons-nous pas coupables de ces fautes qui nous feraient rougir de honte dans nos rapports avec les hommes ? Ou bien supposons-nous, peut-être, que nos obligations envers Dieu sont moins sacrées et moins importantes ? Qui oserait le dire ?

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