Salomon. - Son songe. - Les premières années de son règne. - Son idolâtrie. - Son repentir probable. - Son dernier livre. - Exposition du sujet.
La Bible, mes enfants, nous parle d'un jeune
homme auquel Dieu se manifesta dans un songe au
moment où il venait de monter sur le
trône de son père. Dans ce songe
l'Éternel lui dit :
- Demande ce que tu voudras que je
te donne.
- Accorde-moi, répondit celui-ci,
l'intelligence et la sagesse, afin de pouvoir bien
gouverner mon peuple.
Dieu fut content de cette prière. - Parce
que, lui dit-il, tu ne m'as point demandé
des richesses, ni des biens, ni la mort de tes
ennemis, ni même une longue vie pour toi,
mais seulement la sagesse et l'intelligence, je
t'ai exaucé dans ce que tu m'as
demandé, et te donnerai aussi les richesses
et la gloire, comme aucun des rois avant toi ne les
a possédées, et comme cela n'arrivera
plus ainsi après toi.
Je suis assuré, mes chers lecteurs, que
même les plus jeunes d'entre vous pourraient
me dire le nom de ce roi et me raconter comment,
selon la promesse divine, il fut le prince le plus
honoré, le plus puissant,
le plus riche, en même temps
que le plus intelligent et le plus sage de tous
ceux qui ont régné sur Israël.
Mais il est pénible de savoir aussi,
n'est-ce pas ? qu'il ne profita pas longtemps
de ces immenses faveurs. Il se détourna du
droit chemin, se rendit coupable de très
grands péchés, même de celui de
l'idolâtrie, abandonnant le vrai Dieu pour
servir les idoles des païens.
Il paraît, toutefois, que Salomon, dans sa
vieillesse, se repentit de ses
péchés ; les conseils de David
son père, les bontés de son Dieu, le
bonheur qu'il avait éprouvé dans sa
jeunesse en servant l'Éternel, tout cela dut
revenir souvent à sa mémoire et
exercer une heureuse influence sur son pauvre
coeur. C'est, du moins, ce que l'on croit pouvoir
conclure de plusieurs passages du
dernier livre qu'il a
écrit, et dans lequel se trouve le beau
verset que vous connaissez tous : Souviens-toi de ton
Créateur pendant les
jours de ta jeunesse, avant que les mauvais jours
arrivent, et que les ans viennent dans lesquels tu
dises je n'y prends point déplaisir.
Une recommandation semblable dans la bouche de
Salomon, me paraît doublement importante, et
c'est à l'occasion de ce magnifique passage
que je voudrais, mes jeunes lecteurs, vous rappeler
quelques-unes des raisons qui doivent vous disposer
à vous souvenir de votre Créateur
pendant que vous êtes encore jeunes.
Vous savez tous, je l'espère, que l'enfant
comme l'adulte a besoin de se convertir pour
pouvoir entrer dans le ciel. C'est pour tous que
Jésus a dit : il faut que vous
naissiez de nouveau.
Vous n'êtes pas trop jeunes pour demander
à Dieu son pardon, puisque vous l'avez
souvent offensé.
Vous n'êtes pas trop jeunes pour rechercher
ce coeur nouveau dont parle Jésus,
puisqu'à tout âge vous pouvez
mourir.
Peut-être pensez-vous qu'il n'est pas
possible de devenir un chrétien, un ami de
Jésus, lorsqu'on n'est encore qu'un jeune
enfant. Mais le bon Sauveur n'a-t-il pas dit : Laissez venir
à moi les petits
enfants ?
N'a-t-il pas déjà reçu
dans ses bras tous ceux qui sont allés vers
lui ?
N'avez-vous jamais lu la mort heureuse, même
triomphante, d'enfants aussi jeunes que vous ?
Quant à moi, je pourrais vous en citer un
grand nombre d'exemples. Si donc vous avez besoin
de Jésus, s'il veut réellement
vous recevoir, vous devez aller à lui sans
différer.
C'est pour vous y engager que j'écris les
pages suivantes. Je tâcherai de n'être
ni long, ni ennuyeux, tout en vous montrant
sérieusement combien il est important pour
vous de ne pas renvoyer à plus tard le
moment de vous consacrer au service de votre
Père céleste.
Laissez-moi donc vous inviter affectueusement
à lire avec attention, avec sérieux,
avec prière, ce que j'écris dans le
seul désir de vous être utile.
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