Mais toi, quand tu pries, entre dans ton cabinet ; et ayant fermé ta porte, prie ton Père qui le voit dans ce lieu secret ; et ton Père, qui te voit dans ce lieu secret, te récompensera publiquement.
D'où vient le charme répandu sur la
vie des patriarches, sur celle des prophètes
et de tous ces saints hommes de
l'Ancien-Testament ? Qu'est-ce qui
caractérisait ces vies ?
Ce n'étaient pas des avantages
extérieurs, c'était autre chose.
C'était l'intimité dans laquelle ces
hommes vivaient avec leur Dieu.
Noé marchait avec l'Éternel ; Abraham parlait à
l'Éternel
comme un ami parle à son intime
ami ; Moïse demeurait ferme, comme
voyant Celui qui est invisible ; David,
qu'il s'asseye ou qu'il se lève, qu'il marche
ou qu'il s'arrête, se propose toujours
l'Éternel devant lui ; Jérémie, avec son Dieu, est comme
une colonne de fer et comme des murailles
d'airain contre tout un pays. Daniel descend,
avec son Dieu, dans la fosse aux lions, et les
trois jeunes Hébreux, qui sont jetés
dans la fournaise ardente, jouissent jusque dans
les flammes de la présence de leur Dieu.
Cette intimité n'est-elle plus possible
aujourd'hui ? Nous qui vivons dans la nouvelle
alliance, ne sommes-nous pas plus rapprochés
encore de notre Dieu ? Celui qui m'a vu, dit
Jésus-Christ, a vu mon
Père. Si nos rapports avec
Jésus-Christ étaient-ce qu'ils
doivent être, ne jouirions-nous pas de la
même intimité, d'une plus
étroite encore ?
Depuis que Dieu a été
manifesté en chair, qu'il a habité parmi nous, plein de
grâce
et de vérité, nous avons un Dieu
que nous pouvons voir de nos yeux, toucher de
nos mains, et qui n'a point honte de nous
appeler ses frères. Ce qui met ce Dieu
à nos côtés, c'est la
prière. Sommes-nous des hommes de
prière ? Voilà peut-être
notre côté
faible.
Les promesses les plus magnifiques, ce sont celles
qui sont faites à la prière. Quiconque demande, reçoit ; qui
cherche, trouve, et l'on ouvre à
celui qui heurte. Tu l'invoqueras, et
l'Éternel t'exaucera ; tu crieras, et
il dira : Me voici. Dieu va jusqu'à
nous promettre qu'avant que nous criions, il nous
exaucera ; que lorsque nous
parlerons encore, il nous aura déjà
entendus.
Il est vrai, bien des prières montent au
ciel, et bon nombre sont stériles ;
pourquoi cela ? Saint Jacques nous en dit la
raison : Vous demandez et vous ne recevez
point, parce que vous demandez mal. Faisons un
retour sur nos prières ; dans quel
esprit prions-nous habituellement ? Jésus-Christ nous a
laissé une
parole qui nous montre à la fois comment
nous devons prier, et quels résultats nous
obtiendrons si nous prions comme il faut.
Toi, quand tu pries, entre dans ton cabinet, et
ayant fermé la porte, prie ton Père
qui est dans ce lieu secret, et ton Père,
qui te voit dans le secret, te le rendra
publiquement.
11 y a dans cette parole deux conseils et deux
promesses.
Voici les deux conseils :
1° Entre dans ton cabinet ;
2° Ferme la porte.
Voici les deux promesses :
1° Ton Père est dans ce lieu
secret ; il t'y voit ;
2° Il te le rendra publiquement.
Méditons sur ces quatre points, et nous
trouverons les causes de la
stérilité de nos prières.
1. - Toi, quand
tu pries, entre
dans Ion cabinet.
Jésus-Christ veut que nous ayons un
cabinet de prière. Il entend par
là un coin tranquille, n'importe où,
chez nous ou hors de chez nous, mais propre au
recueillement. Le silence extérieur vient au
secours du silence de l'âme ; car sans
le silence point de prière.
Jésus-Christ lui-même avait ses
cabinets de prière. Il se retirait, tantôt dans les
déserts, tantôt sur la montagne, tantôt dans le
jardin des Oliviers,
pour
répandre son âme devant Dieu.
Les apôtres avaient également leurs
cabinets de prière. On nous parle d'une
chambre haute, dans laquelle ils se retiraient,
tantôt tous réunis, tantôt
chacun en particulier.
Quand les envoyés de Corneille arrivent
à Joppé, où était
Simon-Pierre, ce dernier était
monté sur le haut de la maison pour prier. Et quand une foison
a goûté
combien le Seigneur est doux, ce sont ces coins
du monde qu'on préfère à tous
les autres. Il se rattache à ces petites
places tant de souvenirs et tant de
bénédictions !
Mais ces cabinets ne sont que l'antichambre d'un
autre cabinet, et c'est de ce dernier que
Jésus-Christ parle. Le vrai cabinet, c'est
le contact de l'âme avec Dieu. Nous ne sommes
dans le cabinet que quand notre âme a pris sa
pose et que nous avons trouvé la
présence de Dieu.
Le coin le plus tranquille n'est pas le cabinet, si
notre âme n'est pas dans son assiette, et si
nous n'avons pas ce tête-à-tête
pur et profond qui seul fait la prière. Et
ici nous rencontrons la première cause de la
stérilité de nos
prières.
Nous prions avant de nous être bien
établis devant Dieu. On a encore un pied
hors du cabinet, on n'y est pas entré tout
à fait. Notre esprit n'a pas la
fixité nécessaire ; le fond de
notre âme est trop fluide ; Dieu n'est
point tout pour nous, le reste est encore quelque
chose.
Le Psalmiste commence par se retirer vers
l'Éternel. Il désire ardemment, il
soupire après les parvis de
l'Éternel ; son âme a soif
de Dieu, du Dieu fort et vivant, comme un cerf
brame après des eaux courantes.
Voilà le recueillement et
l'entrée du cabinet. Si nous sommes fervents d'esprit, nous
laisserons le monde
s'écrouler autour de nous sans perdre Dieu
de vue : mais cette concentration
intérieure nous manque.
Ce qui rend nos prières stériles,
c'est notre mobilité mondaine, c'est le
vague de notre volonté, c'est ce fond
mouvant de notre âme où flottent mille
vanités et où ne règne aucun
silence. Nous ne nous disons pas que dans nos
moments de prière se forme la vie, et que de
ces moments dépend toute notre
éternité.
2. -. Ferme la porte. C'est
le second
conseil de Jésus-Christ.
Les apôtres, réunis en prières
après la résurrection de
Jésus-Christ, fermaient les portes. Le
chrétien fait la même chose quand il
craint d'être troublé. Il n'y a point
de gêne plus grande pour l'âme que
quand il faut nous dire : On va venir,
dépêche-toi. Si nous ne fermons point
toujours la porte, n'est-ce point quelquefois par
honte d'être surpris en prière ?
On ne voudrait pas donner la vraie raison pour
laquelle on s'enferme. Mais rappelons-nous ce que
dit Jésus-Christ : Quiconque aura eu
honte de moi, le Fils de l'homme aura aussi honte
de lui, lorsqu'il viendra dans la gloire de son
Père avec les saints anges.
Cependant, tout n'est point fait si la clef est
tournée dans la serrure. De même qu'il
y a un cabinet extérieur et un cabinet
intérieur, il y a une première et une
seconde porte ; et la première peut
être fermée quand la seconde est
encore ouverte. L'âme a toutes sortes
d'ouvertures par lesquelles entre le
monde et le péché.
C'est de celle-ci que parle le Seigneur. Voici
quelques-unes de ces portes :
Fermez la porte à la mondanité. Déchaussez les souliers de vos
pieds, car
le lieu où vous êtes
arrêté est une terre sainte. Si
quelqu'un aime le monde, l'amour du Père
n'est point en lui. L'amour du monde vous fait rechercher
les choses qui sont en bas, et la
prière est l'aspiration de l'âme vers
Dieu.
Fermez la porte à
l'incrédulité. Quelquefois on prie,
mais on est à peu près sûr que
la prière, dans le cas où l'on se
trouve, ne servira pas à grand'chose. Qu'un tel homme ne s'attende
point à
recevoir aucune chose du Seigneur.
Fermez la porte à l'impénitence. On
peut garder en soi, pendant qu'on prie, un
péché qui n'est point jugé.
C'est ce péché qui empêchera la
prière. Commencez par montrer ce
péché à Dieu et par vous en
détacher, sinon vous priez dans un esprit de
fraude qui rendra votre prière
stérile.
Fermez la porte à la volonté propre.
On voudrait souvent extorquer quelque grâce
à Dieu. On porte dans la
prière une opiniâtreté de coeur
qui n'est qu'orgueil et révolte. Jugez
d'abord cet état ; vous voyez dans
quelle agitation il vous jette ! S'il y a dans
notre prière quelque chose de cette nature,
soyons sûrs que c'est encore un interdit.
Priez comme Jésus-Christ : Mon
Père, si c'est ta volonté ! Nous gagnons toujours en
préférant la volonté de Dieu
à la nôtre. La nôtre est le plus
cruel des tyrans ; la volonté de Dieu
est bonne, agréable et parfaite.
Fermez la porte aux soucis. Ce qui rend souvent la
prière stérile, ce sont ces craintes,
ces prévisions noires, et qui nous font
regarder aux choses visibles, quand la
prière est du domaine de l'invisible. L'Éternel met son affection
en ceux qui
s'attendent à sa bonté. Si nous
ne prions pas dans cette disposition-là, si
nous arrivons avec un attirail de soucis, et qu'au
milieu de la prière nous nous
égarions dans ce labyrinthe, comment prier
avec fruit ?
Fermez aussi la porte à vos joies d'attente.
Quand on a devant soi une joie bien vive,
on peut s'égarer dans
cette joie, comme on peut s'égarer dans les
soucis. On ne voit qu'un bonheur terrestre, on ne
voit plus Dieu. Dites-vous alors que tout ce que
vous attendez ne vaut pas ce Dieu que vous
sacrifiez. Tous les bonheurs, quand vous les auriez
dans le creux de voire main, ne sont que cendre
et poussière, et ne valent pas un quart
d'heure passé avec Dieu.
Toutes ces portes sont celles qui laissent entrer
dans l'âme le monde et le
péché. Quand tout cela aura disparu,
et non seulement tout cela, mais le goût de
toutes ces choses, alors la porte est fermée, et nous
avons compris
Jésus-Christ.
3. - À ces deux conseils,
Jésus-Christ rattache deux promesses.
Voici la première : Ton Père
est dans ce lieu secret ; il t'y voit.
Jésus-Christ nous donne un Dieu pour le
cabinet et pour les détails. Ce n'est pas le
Dieu qu'on adore ordinairement. Notre Dieu
ordinaire est un Dieu qui se perd dans
les nues. On sait bien que Dieu
est partout, qu'il est à nos
côtés, comme il est au ciel ;
mais dans la pratique on ne le sait pas. La
présence de Dieu est si peu agissante dans
notre vie, qu'on a le droit de nous demander : Où est ton
Dieu ?
Nous plaçons Dieu tellement haut et
tellement dans les
généralités, que nos
prières aussi se perdent dans les cieux et
que nous ne savons pas alors ce qu'elles
deviennent. Et voilà ce qui détruit
de nouveau toute intimité entre nous et
Dieu.
Nous n'allons pas à lui en toutes
occasions ; nous craignons peut-être
une familiarité trop grande, et cette
crainte nous fait tomber dans l'autre
extrême. Nous nous mettons avec Dieu sur un
pied d'étiquette, qui nous interdit de
l'introduire dans notre cabinet et de l'asseoir
à nos côtés. N'est-ce point
là cependant ce qu'a fait Abraham ? Si nous avions la
simplicité d'Abraham,
aurions-nous à craindre une
familiarité blessante pour Dieu ? Ne ferions-nous pas
mille fois plus
d'expériences chrétiennes, si nous
cherchions mieux Dieu à nos
côtés ?
Quelle richesse
Jésus-Christ nous
donne-t-il en ce peu de mots : Ton
Père est dans ce lieu secret ! Puise avec abondance dans
ses
trésors ; il t'ouvre sa
plénitude. Dieu veut entrer dans nos
détails, son intérêt paternel
s'étend à tout ; il n'y a rien
qui soit trop petit, pour en faire un objet de
prière. Ah ! si nous ouvrions les yeux
sur la part que Dieu prend à toutes nos
affaires, comme nous serions touchés !
Il y a tant d'arrangements dans notre vie
extérieure qui ne viennent pas de nous, et
qui nous viennent bien clairement de Dieu. Et si
Dieu pense à nous, s'il s'occupe de nous
dans tons les détails de la vie de dehors,
quelle ne sera pas sa sollicitude pour notre vie
spirituelle !
Si nous étions plus attentifs aux
états d'âme dans lesquels il nous fait
entrer, aux variations de ces états, aux
intentions qu'il a de nous élever
aujourd'hui, de nous humilier demain, certainement, dirions-nous,
l'Éternel est dans ce lieu-ci, et je n'en
savais rien ! Au fond de l'âme, dans
ce cabinet invisible, nous trouverions notre
Père céleste opérant, venant
et revenant, apportant de
nouvelles matières
à nos prières, et une nouvelle
ferveur à notre reconnaissance.
Si nos prières sont stériles, ce sont
nos yeux fermés qui en sont cause ;
notre vie spirituelle n'est point
développée par les découvertes
de l'intérêt paternel de Dieu ;
ce serait autant d'huile dans nos lampes, mais nous
fermons ces lampes et nous en laissons
éteindre la flamme.
Le lieu secret dans lequel se trouve le
Père, et dans lequel il nous voit, ce sont aussi les
intentions secrètes
que Dieu voit au fond do nos prières. Dieu sonde les coeurs et les
reins, et si
nos prières sont souvent sans
résultat, c'est que Dieu prévoit que
nous ferions un mauvais usage des grâces que
nous lui demandons.
Cela est vrai des grâces temporelles comme
des dons spirituels. Vous demandez, dit
saint Jacques, dans la vue de fournir à
vos voluptés. Dieu ne veut point nourrir
notre égoïsme, ni encourager notre
orgueil spirituel. Les dons de Dieu ne nous sont
utiles que si nous avons en vue la gloire de Dieu,
et non nos intérêts personnels.
Souvent ou se fait croire qu'on a mis Dieu en
première ligne, mais celui qui regarde dans le
secret voit plus
avant dans notre âme que nous ne voyons
nous-mêmes.
Souvent aussi nos demandes ne sont pas
sérieuses. On peut même demander
habituellement des grâces et en faire un
formulaire de prières, quand en
réalité on se soucie fort peu de ces
grâces. Telles sont les demandes du pardon
des péchés, du renouvellement du
coeur, de l'extirpation de quelque vice, ou des
prières semblables. Si l'on tenait autant
à ces choses qu'on le répète
à Dieu, on combattrait bien plus fortement
d'anciennes habitudes, et l'on serait bien plus
travaillé qu'on ne l'est.
C'est encore une cause qui rend bien des
prières stériles. Dieu attend que
nous sentions mieux le manque et le besoin des
choses que nous lui demandons ; quand nous
languirons mieux après ces grâces,
elles nous seront doublement précieuses, et
nos prières les obtiendront.
4. - C'est la promesse que nous fait
Jésus-Christ en nous disant : Ton
Père, qui te voit dans le secret, te le
rendra publiquement.
C'est dans le cabinet que se préparent les
plus grandes choses, celles dont les
conséquences sont les plus importantes pour
notre vie, et pour le règne de Dieu. Une
âme bien anéantie devant Dieu est plus
forte qu'une armée. Quand Luther, encore
moine, s'écriait dans sa cellule devant
Dieu : Mon péché, mon
péché, mon
péché ! il jetait les
fondements de la réformation du
seizième siècle.
Quand Auguste-Hermann Franke, abattu devant Dieu,
lui demandait les fonds nécessaires pour
l'établissement depuis si
célèbre de Halle, Dieu, qui le voyait dans le secret, lui
donna ces sommes publiquement. La prière du juste, faite
avec zèle, aune grande efficace.
Pourquoi nos prières de cabinet
sont-elles stériles ? Cette
stérilité peut venir de l'état
de notre âme ou de la nature de nos demandes.
Voyez si les conditions précédentes
sont remplies. Nous ne sommes pas toujours
véritablement dans le cabinet ; nous n'avons pas
toujours fermé la
vraie porte, et le
Père, qui est dans le lieu secret, ne
voit pas toujours ce qu'il voudrait voir.
Mais il est des cas où la
stérilité de nos prières n'est
qu'apparente. Nous sommes exaucés, et mieux
que nous ne croyons. Dieu peut exaucer le fond de
notre prière, sans exaucer nos paroles.
Quand la mère de saint Augustin priait avec
larmes pour son fils, demandant que Dieu
l'empêchât d'aller à Rome, ses
paroles ne furent point exaucées, mais
l'intention de Monique ne le fut pas moins. C'est
à Rome que le coeur de saint Augustin fut
touché, et ce n'est au fond que la
conversion do son fils que cette mère pieuse
avait demandée.
Si Dieu ne nous exauce pas toujours selon nos vues,
il nous exauce selon les siennes, et les siennes
valent mieux que les nôtres.
Abandonnons à Dieu le résultat de nos
prières. Il est attentif ; un livre
de mémoire est écrit devant
lui ; celui qui a planté l'oreille,
n'entendra-t-il point ? celui qui a
formé l'oeil, ne verra-t-il point ? Ce qui rend nos
prières stériles,
ce n'est point l'inadvertance de Dieu, c'est
quelque empêchement qui
vient de nous. Recherchons mieux l'esprit de la
prière, et pour cela n'attendons point que
nous soyons dans le cabinet. La prière n'est
pas une oeuvre isolée, elle est la vie, la
respiration de l'âme.
Que de moments où notre âme se perd
dans le vague, et où nous pourrions rechercher l'Éternel et sa
force, sachant que la force et la joie sont au lieu
où il habite !
Un seul de ces soupirs, qui cherchent le
Seigneur au milieu de nos tourbillons, percerait
les nues, et celui qui sonde les coeurs connaîtrait quelle
est l'affection de
l'Esprit, quand il forme en nous ce langage
ineffable.
La mort de nos prières, c'est notre esprit
terrestre. Une fois cet esprit
ébranlé, toute notre vie sera une vie
de prière. En quelque lieu que nous nous
trouvions, si notre âme a été
touchée, nous sommes dans le cabinet. Nous
marcherons avec Dieu comme les patriarches. Quel
autre que lui aurons-nous dans le ciel ? Nous
ne prendrons plaisir sur la terre qu'en lui. Le
passereau a trouvé sa maison, et
l'hirondelle son nid ; et pour nous, nous approcher de
Dieu sera
tout notre bien. Nul n'est semblable à lui, et c'est ici la
vie éternelle, que
nous le connaissions, lui qui est le seul vrai
Dieu, et Jésus-Christ qu'il a
envoyé.
Ni le monde ni la solitude ne nous fermeront le chemin de la
vie. Comme le Psalmiste nous
dirons : Je me suis toujours proposé
l'Éternel devant moi ; puisqu'il est
à ma droite, je ne serai point
ébranlé. Sa face est un rassasiement
de joie ; il y a des plaisirs à sa
droite pour jamais !
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