Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

IX

LA MAISON DE MISÉRICORDE.

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Jean, V, 2-9.

 Or, il y avait à Jérusalem, près de la porte des brebis, un réservoir d'eau, appelé en hébreu Béthesda, qui avait cinq portiques.
Où étaient couchés un grand nombre de malades, d'aveugles, d'impotents et de gens qui avaient les membres secs, et qui attendaient le mouvement de l'eau.
Car un ange descendait, en un certain temps, dans le réservoir, et en troublait l'eau ; et le premier qui descendait dans le réservoir, après que l'eau avait été troublée, était guéri, de quelque maladie qu'il fût détenu.
Or, il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans.
Jésus le voyant couché, et sachant qu'il était malade depuis longtemps, lui dit : Veux-tu être guéri ?
Le malade lui répondit : Seigneur, je n'ai personne pour me jeter dans le réservoir quand l'eau est troublée ; car, pendant que j'y viens un autre y descend avant moi.
Jésus lui dit : Lève-toi, emporte ton lit, et marche.
Et incontinent l'homme fut guéri ; et il prit son lit, et se mit à marcher.


  Vous avez été peut-être plus d'une fois dans un de ces endroits où se réunissent, dans la belle saison, toutes sortes de malades. Ils y sont attirés par une source d'eau qui a quelque vertu particulière et qui exerce une influence sur la santé et sur la vie. Quand on se promène parmi ce peuple de baigneurs, on rencontre des figures bien diverses : les unes pâles et annonçant de fâcheux symptômes ; d'autres en convalescence ; d'autres tout attristées de n'avoir point encore obtenu le résultat désiré. C'est qu'on a beau venir ou se proposer de revenir, ce n'est pas la source en soi qui guérit ; il faut qu'un ange descende dans cette eau et la rende salutaire. Toute cure dépend de la bénédiction de Dieu, comme toute grâce excellente et tout don parfait viennent d'en haut et descendent du Père des lumières. Bien des malades repartent comme ils sont venus, apprenant que cela ne vient point de celui qui veut ni de celui qui court, mais de Dieu qui tient seul entre ses mains la vie, le mouvement et l'être.

La piscine de Béthesda est aussi un lieu de santé et de vie. Elle est environnée de malades qui tous attendent le mouvement de l'eau ; or, le moment duquel tout dépend, est celui où un ange descend dans le réservoir pour troubler l'eau ; le premier malade qui se sera plongé alors dans le réservoir, après que l'eau aura été agitée, sera guéri, de quelque maladie qu'il soit détenu.

Notre texte nous parle d'abord de gens qui étaient aveugles, impotents, ou qui avaient les membres secs ; puis, après cette première série de malades, il est question d'un paralytique qui, après trente-huit ans de maladie, retrouve aussi la santé sous les mêmes portiques, quoique d'une autre manière. C'est une rencontre avec Jésus-Christ qui guérit ce malade. Le paralytique n'avait eu personne jusqu'ici pour le jeter dans l'eau, et Jésus-Christ a pitié de cet homme et le guérit immédiatement ; et pour lui rappeler sa condition première, Jésus-Christ veut alors qu'il emporte son lit. L'homme obéit ; ce lit sera un mémorial, comme nous le verrons plus tard, propre à maintenir cet homme dans l'humiliation et la reconnaissance.

Le lieu où tout cela se passe porte le nom hébreu de Béthesda, qui signifie maison de miséricorde. Vous demanderez quel intérêt cette histoire peut avoir pour nous.
Arrêtons-nous d'abord à ce beau nom : maison de miséricorde. Cette maison serait-elle fermée aujourd'hui ? Le Seigneur aurait-il oublié d'avoir pitié ? aurait-il resserré ses compassions par son courroux ? S'il est vrai que Jésus-Christ est le même hier, aujourd'hui, éternellement, il faut que cette maison existe encore et qu'on puisse la trouver. Y A-T-IL UN BÉTHESDA POUR NOUS, QUEL EST-IL ET QUE SE PASSE-T-IL PRÈS DE CE RÉSERVOIR ?
Prenons cette question pour sujet de notre méditation commune.

Ne peut-on pas appeler l'Église de Jésus-Christ une maison de miséricorde ? L'Église du Seigneur, qu'est-elle autre chose qu'un grand hôpital ? Ce n'est point pour ceux qui sont en santé qu'il est venu, c'est pour ceux qui se portent mal. Tout chrétien est un malade pour qui Jésus-Christ a commencé un traitement. Le ministère du Sauveur ne s'adresse qu'aux âmes infirmes et affligées ; il dit lui-même : J'ai été envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé, pour publier aux captifs la liberté et aux prisonniers l'ouverture de la prison.
Les malades de notre texte sont rangés autour d'un réservoir d'eau. Jésus-Christ ne parle-t-il pas aussi d'une eau, d'une eau vive et qui jaillit jusqu'à la vie éternelle ?

Le psalmiste connaît déjà des ruisseaux de Dieu qui sont pleins d'eau et qui réjouissent la ville sainte ; Esaïe s'écrie : O vous tous qui êtes altérés, venez aux eaux ! et saint Paul, en parlant de l'Église, dit que Christ l'a aimée et qu'il s'est livré lui-même pour elle, afin qu'il la sanctifiât, après l'avoir nettoyée par le lavage d'eau dans la Parole.

Ailleurs encore, Jésus-Christ dit à ses disciples. Vous êtes déjà nets, à cause de la Parole que je vous ai annoncée. L'Écriture sainte, qui s'explique par elle-même, nous montre ici où il faut chercher le réservoir de Béthesda. Le lavage d'eau est dans la Parole.
C'est la Parole sainte qui régénère, qui guérit et qui sanctifie ; abandonnez-vous à cette Parole, et elle sera un arrosement à vos os ; c'est par elle que le Seigneur guérit notre rébellion, qu'il nous dépouille du vieil homme et nous revêt du nouvel homme. Mais à la Parole écrite il faut joindre les mouvements de l'Esprit. Voilà l'ange qui descend dans le réservoir pour troubler l'eau. Mettez la Bible au milieu d'une troupe d'honnêtes gens, et elle sera un livre fermé ; mais donnez-lui quelques-uns de ces aveugles, de ces impotents, de ces gens aux membres secs, et l'Esprit de Dieu, par la Parole, produira toutes sortes de mouvements.
C'est dans les âmes travaillées et chargées que la Parole devient vivante et efficace ; elle enseigne l'un, elle convainc l'autre, elle corrige un troisième et l'instruit dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et parfaitement propre pour toute bonne oeuvre.

Les mouvements de la Parole sainte sont bien multiples ; le même passage peut affecter de bien des manières et souvent la même personne ; la sagesse de Dieu est infiniment diverse, et rien ne prouve la divinité de l'Écriture comme cette variété d'impressions qui sont autant d'ondulations de la vie. Le moment décisif, pour les malades de Béthesda, était celui où l'ange ridait la face de l'eau et où ces malades descendaient dans le réservoir. Nous pouvons dire de même que les moments décisifs de la vie chrétienne sont ceux où l'Esprit d'en haut remue en nous la Parole sainte. Si nous accordons à ces mouvements intérieurs l'autorité qu'ils veulent avoir, notre paix sera comme un fleuve, et notre justice comme les flots de la mer.
En
revanche, si nous ne suivons pas les mouvements de l'Esprit, quand il arrive à nous avec la Parole, notre guérison ne germera pas, et ce qui reste stationnaire empire.

Siméon, pour avoir cru aux promesses et pour être venu au temple par un mouvement de l'Esprit, trouva son Sauveur ; Ananias et Saphira, pour avoir retenu la vérité captive, furent écrasés subitement, sans qu'il y ait eu de guérison. Rien de si solennel que ces moments où la Parole veut agir et où l'Esprit saint se meut de nouveau sur la face des eaux ; nous ne sommes jamais plus près de Dieu et jamais plus menacés par Satan ; amenez vos pensées captives et résistez au diable, ce sera vous épargner bien des larmes.

Sous les portiques do Béthesda se trouvait aussi un paralytique, malade depuis trente-huit ans, et qui n'avait jamais trouvé personne pour le jeter à l'eau. Ce malade est tout près du réservoir, mais n'a jamais pu y entrer. Cet homme ne nous rappelle-t-il pas cette classe de chrétiens qui sont près de la vérité, mais qui ne sont pas encore dans la vérité ?
Il y a souvent des personnes bien disposées et qui peuvent rester trente-huit ans dans le même état, sans que la secousse qui leur manque encore leur arrive. Ce qui caractérise un tel christianisme, c'est un état de langueur semblable à une longue paralysie. On croit tout, on admet tout ; on n'est pas éloigné du royaume de Dieu, mais on n'a jamais fait de vraie rencontre avec Jésus-Christ. On a tout près de soi des personnes qui connaissent la grâce, qui ont fait l'expérience de la Bible ; ce n'est point l'entourage qui manque, mais la vraie vie n'arrive point.

Il y a deux ordres de chrétiens qui souffrent de cet état de langueur.
D'abord, les personnes maladives et dont l'état physique domine le moral. Le corps est souvent un fardeau, et un fardeau fait gémir. Ces misères journalières abattent l'esprit et paralysent la vie intérieure. Il faut beaucoup de force chrétienne, quand on est l'esclave d'un corps souffrant, pour être joyeux dans l'espérance, patient dans l'affliction, persévérant dans la prière. Cette force est un rare trésor, et ce qu'on trouve plus souvent, c'est une âme usée par un corps usé. On croit, on prie, on se sent un peu mieux ; mais, avec le retour des crises, l'abattement revient, la Bible n'agit point, la prière est interrompue et la communion chrétienne n'est d'aucun secours. On pardonne volontiers à un tel malade son manque de joie et le peu de profit qu'il retire de son christianisme, ou tout au moins on le plaint. Ce qui peut vous consoler, ô vous qui souffrez ainsi, c'est que vous êtes dans la maison de miséricorde. Il vaut mieux être à l'hôpital du Seigneur, que de nager dans les délices du monde. Qui sait ce que vous auriez fait de votre corps, si vous aviez pu en disposer librement ? Qui sait aussi ce que serait devenue votre âme, si vous n'aviez jamais eu de joug à porter, ou que votre joug vous eût été ôté trop tôt ?
Trente-huit ans à Béthesda sont souvent trente-huit ans de gagnés. Vous n'êtes pas un chrétien vivant, mais vous êtes un chrétien gardé sous la main du Seigneur. Votre état de souffrance fait votre sûreté ; vous n'auriez pas supporté la vie autrement ; le bonheur, tel que vous l'entendez, aurait été votre ruine. Il vaut mieux perdre un membre, et, s'il le faut, la santé, que d'entrer bien portant dans la géhenne.

Le paralytique de Béthesda représente encore un autre ordre de personnes. Il y a des personnes âgées qui autrefois avaient vécu dans le monde et n'avaient eu que ce christianisme banal qui est à peu prèscelui de tout le monde. Plus tard, il s'est opéré dans la maison de ces personnes des réveils ; les enfants ont été gagnés à l'Évangile, et leur désir brûlant est d'y amener aussi leur vieux père ou leur vieille mère. Mais, malgré leurs prières, ils n'aperçoivent aucun changement ; ils ne peuvent point plonger ce vieux corps dans les eaux de la grâce ; ils essaient de leur mieux de prêcher d'exemple, d'entourer leur paralytique de livres, de petits cultes, de nouvelles religieuses, de bonnes visites. On voit alors la différence entre un christianisme humain et ce qui est l'oeuvre du Seigneur.
Stériles en nous-mêmes, nous n'avons point de vie à donner, il n'appartient qu'à Jésus-Christ de dire : Comme le Père a la vie en lui-même, il a aussi donné au Fils d'avoir la vie en lui-même.
La pensée qui peut vous consoler, ô vous dont les efforts sont sans effet sur ceux que vous aimez ! c'est qu'ils sont dans la maison de miséricorde ; que si vous les aimez beaucoup, le Seigneur les aime infiniment plus encore. Il est plus intéressé que vous à les guérir et à les vivifier. Sois tranquille, mon âme, en regardant à l'Éternel, et attends-le ; car ainsi a dit l'Éternel des armées : Si cela semble difficile aux yeux du reste de ce peuple, sera-t-il pourtant difficile à mes yeux ? dit l'Éternel des armées.

Tout le monde aurait abandonné l'impotent de Béthesda ; mais Jésus-Christ n'abandonne personne. S'il vous tient longtemps sous sa main, c'est pour se montrer enfin à visage découvert et pour vous faire voir sa délivrance.
À
l'heure marquée, il s'approche du paralytique et lui demande : Veux-tu être guéri ? Le Sauveur peut remuer le fond de nos misères et nous faire soupirer après un état nouveau. Ces longues époques de langueur peuvent avoir une bienheureuse fin, et nous voyons sortir de l'âme un travail que trente-huit ans avaient préparé.
Une âme est souvent plus attirée qu'elle ne nous paraît ; nous voudrions voir de la vie ; mais parce que les fruits se font attendre, ce n'est pas un signe que l'arbre soit mort. Il y a plus de malades à Béthesda que nous n'en voyons ; tel état nous paraît stationnaire, dans lequel une âme ne sait pas encore formuler ses désirs, mais dont Jésus-Christ s'est déjà approché, et l'heure vient où il lui demandera : Veux-tu être guéri ?

L'impotent de Béthesda répond au Seigneur : Je n'ai personne pour me jeter dans le réservoir quand l'eau est troublée ; car, pendant que j'y viens, un autre y descend avant moi.
Ce qui est souvent la cause de nos langueurs, c'est que nous attendons trop de la créature. Nous cherchons des appuis de chair, et nous ne crions point au Seigneur lui-même. C'est la paresse spirituelle qui prolonge nos paralysies. Il se peut même que trop de sollicitude, au lieu de faire des chrétiens, ne fasse que des impotents. On a souvent près de soi une âme qu'on voudrait vivifier, et, pour lui épargner toute peine, on lui fait son christianisme. On lui formule ses prières, on lui met en main la Bible ; mais en la nourrissant ainsi, comme à la becquée, on la rend incapable de rien faire par elle-même. Au lieu d'abréger les trente-huit ans de son impuissance, on les prolonge ; ce n'est pas sans raison que l'impotent de Béthesda n'avait eu personne pour le jeter dans la piscine ; il vaut mieux se retirer vers l'Éternel que de s'assurer sur l'homme ; les hommes peuvent nous endoctriner, le Seigneur seul peut nous vivifier.

Nous voyons ce qui se passe avec notre malade, une fois que Jésus-Christ l'a visité personnellement. Le Seigneur lui dit : Lève-toi, emporte ton lit et marche. Et incontinent l'homme fut guéri, et il prit ion lit et se mit à marcher.

Ce long état de langueur a donc une fin bienheureuse. Alors qu'on n'espère plus de changement, le Seigneur vient et peut subitement nous guérir. Vous qui avez prié trente-huit ans pour une âme qui vous était chère et qui ne sortait point de sa torpeur, soyez sûr que la prière du juste, faite avec zèle, a une grande efficace. Avant d'enterrer ce vieux corps, vous devriez voir encore un miracle. Ce n'est pas toujours une joie rayonnante qui succède à cette longue paralysie ; mais en regardant à votre impotent, quand son heure aura sonné, vous verrez à plus d'un signe que le Seigneur lui a parlé. Le salut ne dépend pas de la joie du salut ; mais le Seigneur donne la grâce et la gloire, quand il accomplit la promesse : il connaîtra en ce jour-là que c'est moi qui aurai dit : Me voici.

Le malade guéri doit emporter son lit ; c'est un mémorial qui lui rappellera sa condition passée.

Les convertis du Seigneur ne sont point des saints accomplis. Défiez-vous de ces conversions où tout est en règle et où il n'y a plus aucune mauvaise racine qui tourmente. Saint Paul avait son écharde, cl tout vrai chrétien a la sienne. Ce lit que l'impotent guéri emporte, ce sont les souvenirs de sa misère et qui l'empêcheront de s'élever. Tels sont aussi ces retours à nos misères, quand, par intervalle, il nous est bon d'être humilié de nouveau. Il y a des péchés dont les conséquences peuvent entrer bien avant dans la vie chrétienne. Les penchants d'autrefois ne sont point tués, mais ils ne sont plus les penchants dominants. Ils peuvent revenir de temps à autre, quand notre lampe a besoin d'huile ; et ces luttes avec nous-mêmes, ces cris qui sortent des lieux profonds, témoignent toujours d'une oeuvre de l'Esprit et sont toujours une bénédiction.

N'oubliez point, quand ces humiliations vous reviennent, qu'il y a une maison de miséricorde. Vous en sortez, vous pouvez y retourner, vous avez reçu la force de vous plonger dans ce réservoir. La Parole sainte est à vous avec ses forces et ses promesses, et elle agit avec efficace en vous qui croyez. L'Écriture ne peut être rejetée, et elle vous dit : II aura encore compassion de vous ; aujourd'hui encore, demain encore, la limite du Seigneur c'est l'éternité. Il est bon, et sa miséricorde dure éternellement. L'Éternel a fondé Sion, et les affligés de son peuple se retireront vers elle. Ils y seront allés en pleurant, mais je les ferai revenir par ma miséricorde, et je les conduirai aux torrents des eaux, et par un droit chemin, auquel ils ne broncheront point. Il l'a dit, et il fera que la chose arrive ; il en a formé le dessein, et il l'exécutera.

Comme un nageur se tourne et se retourne dans l'onde qui le soulève, les malades de Béthesda ont des réservoirs qui sont pleins d'eau ; saisissez avec confiance la grâce qui vous est présentée, et l'ange descendra de nouveau dans ce fond inépuisable et le remuera. Le coeur de Jésus est une maison de miséricorde, et autant qu'il y a de promesses de Dieu, elles sont oui en Lui et amen en Lui, afin que Dieu soit glorifié par nous. Nous avons tous reçu de cette plénitude et grâce sur grâce ; seriez-vous le seul qui puise des eaux sans joie des sources de cette délivrance ?
Une expérience de grâce est la préparation à une autre ; le coeur s'élargit : plus il reçoit et plus il croit. Celui qui incline les coeurs ne vous a point oublié ; il vous communiquera de son esprit en abondance et vous fera comprendre ses paroles. C'est afin que vous vous en souveniez et que vous soyez honteux, et que vous n'ayez plus la hardiesse d'ouvrir la bouche, à cause de votre confusion, après que j'aurai été apaisé envers vous pour tout ce que vous aurez fait, dit le Seigneur l'Éternel.


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