Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VII

SÉCHERESSE ET FRAÎCHEUR.

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Luc, VI, 6-10.

 Il arriva aussi, un autre jour de sabbat, qu'il entra dans la synagogue, et qu'il y enseignait ; et il y avait là un homme duquel la main droite était sèche.
Or les Scribes et les Pharisiens l'observaient, pour voir s'il le guérirait le jour du sabbat, afin de trouver un sujet de l'accuser.
Mais comme il connaissait leurs pensées, il dit à l'homme qui avait la main sèche : Lève-toi, et tiens-toi là au milieu. Et lui, s'étant levé se tint debout.
Jésus leur dit ensuite : Je vous demanderai une chose : Est-il permis, dans les jours de sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une personne ou de la laisser périr ?
Et ayant regardé tous ceux qui étaient autour de lui, il dit à cet homme : Étends ta main. Et il le fit, et sa main devint saine comme l'autre.


  Ce ne sont point ceux qui sont en santé qui ont besoin de médecin, ce sont ceux qui se portent mal. Pour qui Jésus-Christ est-il venu ? pour qui vient-il encore ? C'est pour ceux qui souffrent et qui ont quelque mal à guérir. Et il y a de ces souffrances que nul de nous ne devine, et qui sont cachées sous la santé la plus robuste, sous les apparences les plus brillantes, sous le christianisme le plus avancé.
Notre texte nous montre un homme duquel la main droite était sèche. Qui aurait pensé à cette main dans une synagogue remplie de monde ? Jésus seul la découvre et seul est capable de la guérir. Cette guérison se fait en un jour de sabbat ; en effet, le vrai sabbat est le jour où Jésus-Christ peut opérer une guérison. Ce n'est pas ainsi que les Pharisiens comprenaient ce jour ; ils n'étaient venus que pour faire leurs dévotions, et leur piété aurait pu se passer de Jésus-Christ. Il n'en était pas de même de l'homme que tourmentait cette main sèche ; il avait besoin d'une délivrance, et il se tourne vers le Seigneur pour l'obtenir. Son mal n'était pas un mal aigu ; il pouvait sortir, venir à la synagogue, il lui restait peut-être une certaine activité ; mais qu'en pouvait-il faire, quand de ses deux mains l'une était sèche ?
Mettez cette main dans votre vie, vous verrez votre activité impuissante et paralysée. Mais suivons la même maladie sur le terrain spirituel. Il y a un état d'âme qui, plus que tout autre, fait souffrir le chrétien : c'est la sécheresse.

Un coeur sec, une conversation sèche, des rapports secs, - ce sont tout autant de souffrances. La sécheresse c'est la mort, la mort avec un vernis. Et la preuve que la vie n'est point en vous, c'est que vous êtes un homme sec. Animez-vous, jetez-vous dans les affaires, ou bien priez, faites vos dévotions, que sentirez-vous à la longue ?

Un secret relâchement, un épuisement de forces, une extinction spirituelle, un état de sécheresse, en un mot la mort. Encore si cet état vous amenait à Jésus-Christ, comme le malade de notre texte, qui montra sa main sèche au Sauveur ; mais c'est à quoi l'on ne pense pas toujours.
On est mort, et l'on continue à jouer le vivant ; on devrait se taire, et l'on continue à parler, peut-être à prêcher ; on n'est plus capable de rien, et l'on continue à se mouvoir et à agir.
Ce mécanisme fera peut-être souffrir aujourd'hui, mais on s'y habituera, comme on s'habitue à tout ; demain on souffrira déjà moins ; on se fait à cette vie d'automate, on continue à sauver les apparences, et l'on ne sent bientôt plus à quel point on est mort, à quel point on est envahi par le pharisaïsme et l'hypocrisie.
Mais, qui que vous soyez, Jésus-Christ se présente à vous, il veut avoir pitié de votre sécheresse ; il fera que vous ne pourrez plus supporter une telle vie, et que vous étendrez cette main sèche vers Celui qui peut vous guérir ; la source de la vie est avec Lui, et il est riche pour tous ceux qui l'invoquent. Voyez le miracle qui s'accomplit dans l'homme de notre texte. Jésus-Christ lui avait dit : Lève-toi et tiens-toi là au milieu. L'homme obéit, il a foi, et sa main se remplit d'une vie nouvelle. Il la retire à lui aussi saine que l'autre ; le voilà libre dans ses mouvements, son activité va prendre un caractère nouveau ; à la mort a succédé la vie, à la sécheresse la fraîcheur.

Examinons de plus près ces deux états : ils nous font voir ce que nous sommes par nous-mêmes, et quel est le pouvoir de la grâce quand nous en éprouvons l'influence avec droiture et avec foi.
Appliquons l'image de cette main sèche aux détails de la vie ordinaire.

Voyons-la d'abord au travail. Il y a bien des hommes qui travaillent, mais sèchement, machinalement ; leur travail est un travail forcé, et leur esprit un esprit mercenaire. Comme le boeuf traîne la charrue, il y a des hommes enchaînés à une vocation qu'ils maudissent peut-être en silence, mais qu'ils poursuivent, parce que leur existence en dépend. Vous croyez que je ne parle que du manoeuvre, de l'ouvrier de fabrique ou du galérien, mais vous vous trompez ; je parle de vous, de moi, de nous tous.
N'avez-vous jamais travaillé avec dégoût, tout en continuant à travailler ? N'avez-vous jamais soupiré après la fin d'un travail, et votre assiduité extérieure n'était-elle pas stimulée par l'espérance d'être bientôt débarrassé d'une occupation qui vous ennuyait ?
C'était un devoir à remplir ; mais ce qui l'accomplissait en vous, ce n'était pas la vie, c'était la sécheresse. Actif aux yeux du monde, mais paresseux aux yeux de Dieu, vous continuiez ainsi à faire des oeuvres mortes et qui ont déjà reçu leur récompense. Qui est-ce qui travaillait alors ? C'était l'homme duquel la main droite était sèche.

Nous venons de voir la main sèche au travail, voyons-la maintenant au repos. Il y a un repos machinal, comme il y a un travail machinal. Cette main sèche, après avoir travaillé six jours, comment repose-t-elle le septième ? Sèchement, sans éprouver le moindre rafraîchissement spirituel. C'est une machine qui s'arrête, mais la cessation du travail n'est pas encore le commencement du repos. Dieu seul donne le vrai repos, ou plutôt le vrai repos c'est Dieu lui-même. Se retirer vers Lui, se consoler près de Lui de toute fatigue et de toute déception, c'est la seule manière de se repeser et de retremper ses forces ; mais ce n'est pas là le repos qu'on cherche d'ordinaire. Le repos du grand nombre, c'est la dissipation, et la dissipation c'est encore la fatigue.
On veut échapper à Dieu, et c'est pour se jeter dans un plus grand trouble. Ce fond mouvant de la pensée, ce vagabondage du coeur, ces caprices et ces convoitises de la vanité, que vous rapportent-ils ?

Un nouveau fond de sécheresse. Il faut à une âme le réveil des besoins intimes ; et, pour que l'activité jouisse du repos, il faut que l'âme repose d'abord, et le repos de l'âme est la seule chose nécessaire.

Allons plus loin. Il y a aussi une main sèche qui fait la charité. Que d'aumônes, que de collectes, que d'oeuvres de charité qui viennent d'une main sèche ! On donne, mais on ne se donne pas avec le don, et la vraie charité est le don de nous-mêmes. Ce qui fait la vertu ce n'est point l'acte, c'est le sentiment qui le provoque. Dieu regarde au coeur, et le sacrifice qui coûte le plus c'est celui de notre personne. On se raidit quand il faut rompre avec la vie propre et trouver du goût à ce renoncement. Qu'arrive-t-il alors ? Au lieu de cette charité palpitante qui sait pleurer avec ceux qui pleurent, et être dans la joie avec ceux qui sont dans la joie, on n'a qu'une main sèche, la forme au lieu de la chose, la réputation de charité au lieu de la réalité.

On peut aussi se figurer deux mains sèches qui font route ensemble. Deux associés, si vous voulez, dont l'un a besoin de l'autre, mais que la moindre affaire d'intérêt séparera. Deux amis qui ont les mêmes goûts, mais cette amitié n'a point passé par la porte étroite. On voit alors ce que sont les sympathies naturelles, ce sont des plantes que le Père céleste n'a point plantées ; elles se dessécheront, car tout ce qui n'est point divin se flétrit. Ou bien prenez deux époux qui, quand ils se donnèrent l'un à l'autre, ne s'étaient point donnés d'abord au Seigneur. Ce sera une union sèche, sinon aujourd'hui, du moins bientôt. Il y a de ces intérieurs qui sont froids comme un tombeau ; on s'habitue l'un à l'autre, et cette torpeur à deux ou l'appelle de l'amour. Qu'est-ce que l'union des mains, si elle n'est aussi l'union des âmes et la communion de cette vie qui ne doit point finir ?

Il y a enfin une main sèche qui, pour être vivifiée, a recours à d'autres médecins que Jésus.
Que de chrétiens qui veulent s'inspirer la vie en se travaillant eux-mêmes ! Ils se reconnaissent certains défauts, et veulent y porter remède par leurs propres forces ; ils prennent leur élan, mais c'est comme des aigles auxquels on a coupé les ailes. Ils sont loin de sentir à quel point leur nature est profondément altérée. Ce remède qu'on porte à un côté malade, en fait aussitôt découvrir deux autres. C'est l'histoire de l'hydre de Lerne ; couper une tête au péché n'est rien ; il faut les couper toutes, ou vous en verrez revenir chaque jour de nouvelles.
Mais qui est suffisant pour ces choses ? Il faut un autre hercule que vous. Cette main qui manie l'épée est une main sèche.
Dites-le vous-même, qu'avez-vous obtenu depuis le temps que vous prenez des résolutions ? Votre christianisme, réduit à lui-même, est toujours de la sécheresse. Étendez enfin cette main sèche vers Jésus ; demandez-lui la vie, et il vous la donnera.

L'homme de notre texte a trouvé le vrai médecin ; Jésus n'a qu'à dire un mot, et cette main morte devient saine comme l'autre. Mais qu'est-ce qu'étendre la main vers Jésus ? C'est soupirer après une délivrance. Allez au fond de votre état de chute, et vous trouverez que vous êtes séparé de Dieu, mort dans vos fautes et dans vos péchés ; et cette découverte ne sera qu'une souffrance de plus ; mais ce qu'il faut à un homme mort, c'est une nouvelle naissance.
Croyez en Jésus-Christ, et cette seconde vie vous viendra. Répandez devant Lui votre misère, et la grâce de Jésus-Christ agira.
Ne cherchez plus en vous-même la force qui doit opérer ce renouvellement ; votre force est en ce Sauveur que Dieu vous a donné.

Les autres médecins sont des médecins de néant, et leurs sentences des sentences de cendre. Jésus-Christ seul est la vie, et qui a le Fils à la vie. Arrivez mort comme vous êtes, mais sans incrédulité. Croyez que Dieu vous a aimé et qu'il a fait éclater son amour envers vous, en ce que, lorsque vous n'étiez que pécheur, Christ est mort pour vous. Entrez de foi en foi dans ce miracle de grâce ; c'est un don de Dieu, et ce don est aussi une puissance.
Croire est aussi recevoir ; croyez, et votre main sèche retrouvera la vie ; et, étant enraciné dans la foi, vous aurez une force nouvelle pour triompher de votre mort et de votre sécheresse.

Nous avons vu la main sèche, voyons maintenant la main saine ; et, pour suivre notre métaphore, nous appellerons cet état la fraîcheur chrétienne.
La fraîcheur, en général, épanouit le coeur ; cela est déjà vrai de la fraîcheur ordinaire.

Prenez une fleur nouvellement éclose et toute couverte de la rosée du matin. Vous vous arrêtez involontairement, c'est comme si vous surpreniez la vie à sa source. Ce vert tendre, ce calice qui s'ouvre, cet air chargé de parfum a un pouvoir irrésistible. Le printemps est la saison de la résurrection.
L'hiver est passé, la pluie s'en est allée, les fleurs paraissent sur la terre, le temps des chansons est venu, et la voix de la tourterelle se fait ouïr dans la contrée.

Ou bien, voyez un petit enfant, tout frais et qui accourt vers vous. Vous êtes heureux de le laisser venir, vous le prenez sur vos genoux et vous admirez cette vie enfantine. Cette candeur dans le ton, dans les mouvements ou dans les caresses, va au coeur le plus endurci et le désarme. Rien de sec ici, rien de forcé, tout est vie, joie, bonheur.

Ou bien encore prenez un convalescent qui sent couler dans ses veines une vie nouvelle : une maladie grave l'avait mis à deux doigts de la tombe ; après des semaines de souffrances il peut enfin se relever, et ses forces brisées reprennent. Mettez-le sur un tapis de verdure, que le soleil le réchauffe, qu'un air libre le pénètre, c'est comme si vous lui ouvriez un monde nouveau ; rien n'a changé autour de lui, lui seul a changé. Il regardera ses membres desséchés, et s'étonnera de cette nouvelle existence. C'est une autre sève qu'il a reçue ; la fraîcheur de la santé est comme une résurrection d'entre les morts.

Mais cette fraîcheur naturelle n'est que l'emblème d'une autre fraîcheur, qui est le rétablissement de notre état normal. Où trouvons-nous cette fraîcheur ?
D'abord en Jésus-Christ lui-même. C'est Lui qui est l'homme primitif, tel qu'il sortit des mains de Dieu ; qu'il parle ou qu'il agisse, c'est la même vérité, celle qui est aussi la vie des hommes. En Lui rien ne se flétrit, rien ne s'épuise ; vous voyez une plénitude, de laquelle sort grâce sur grâce. L'a-t-on regardé, on en est illuminé, et la mort a perdu son aiguillon, le sépulcre sa victoire. C'est l'incorruptibilité dans une personne humaine qui vous fait oublier cette terre aride où vous êtes altéré et sans eau.

Cette fraîcheur impérissable, vous la retrouverez aussi dans l'Évangile. Ouvrez l'Évangile au hasard : ce que vous trouvez partout, c'est la vie ; ce que vous ne trouvez nulle part, c'est la sécheresse.
Relisez le même chapitre, le même verset, vous ne les épuiserez pas ; ce sont les parcs herbeux et les eaux tranquilles de toute âme fatiguée du monde et peut-être d'elle-même. Vous revenez d'un travail ou d'une conversation prolongée ; c'est peut-être avec un souci ou avec la découverte d'une nouvelle misère ; mille choses vous préoccupent et viennent de vous épuiser ; il y a souvent, pour le corps et pour l'âme, un accablement général.
Eh bien ! ce qui recueille, ce qui ramène le calme, ce sont les promesses de la Parole sainte. Dieu l'envoie et elle guérit ; elle enivre l'âme altérée et rassasie toute âme qui languit. On sent alors la différence entre la manne céleste et le pain léger du monde. Retrempé jusqu'à la moelle des os, vous direz de nouveau : À qui irai-je, Seigneur ? tu as les paroles de la vie éternelle.
J'étais affligé et misérable, mais tu as eu soin de moi ; tu es mon Aide et mon Libérateur ; oh ! qu'heureux sont ceux qui se retirent vers toi !

Laissez-moi vous conduire encore ailleurs. La fraîcheur qui est dans le coeur de Jésus-Christ et dans le coeur de la Bible est aussi dans les misères d'un pauvre pécheur. Rien de si édifiant qu'un pauvre pécheur, toujours mourant et toujours soutenu. Il ne sort pas de ses alarmes, et il ne sort pas des mains de Dieu. Il ne voit devant lui que des montagnes, à côté de lui que des abîmes, et ces montagnes sont abaissées, ces vallées sont rehaussées ; ce qui était tortu est redressé, ce qui était raboteux est aplani.
Il marche de miracle en miracle, et il craint toujours, il gémit toujours. Six afflictions sont derrière lui, mais voici la septième : la supportera-t-il ? et de nouveau l'ange de l'Éternel campe autour de lui et le garantit. Mais ce qui le fait souffrir le plus, c'est cette main droite qui est sèche. Il est si mécontent de ce qu'il fait, qu'il se regarde comme un figuier stérile ; et Dieu prend ces mêmes oeuvres et en fait autant de bénédictions. C'est dans des vases de terre que Dieu met sa grande puissance, et c'est à ceux qui n'ont rien qu'il donne toutes choses.
Ainsi, la vie avance et la grâce est encore la même. Vous ne le croyez point, pauvre pécheur, mais vous le saurez, et vous le saurez jusqu'au bout. Il y a dans vos misères une oeuvre impérissable ; rallumez le don qui est en vous, et vous croirez de nouveau qu'il y a une bonté qui se renouvelle tous les matins, une fidélité qui est toujours grande.

Ce n'est pas tout. Ces biens et cette miséricorde qui vous accompagnent tous les jours de votre vie ne sont que les arrhes de quelque chose de plus grand ; ce que vous serez n'a pas encore été manifesté.

Pourquoi la fraîcheur a-t-elle pour nous tant de charme ? Voici la raison : c'est qu'elle nous donne un pressentiment de notre résurrection. Cette fleur nouvellement éclose, cet enfant si rayonnant de vie, ce bonheur de la convalescence, tous ces objets ne sont que l'ombre d'un bonheur plus grand et duquel chaque dimanche nous rapproche. Nous voyons, comme à travers un voile, ce vêtement incorruptible que nous porterons bientôt quand ce qui était auparavant sera passé.
Vous vous contenteriez d'une vie pardonnée, et Dieu vous a réservé une éternité glorifiée. Encore un peu de temps, et vous resplendirez dans un corps conforme à l'image du Fils de Dieu, et vous serez possesseur d'un héritage qui ne se peut corrompre, ni souiller, ni flétrir, et citoyen d'une ville qui a d'éternels fondements.
Christ vous dit lui-même : Parce que je vis, vous vivrez ; je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée. Comprenez-vous maintenant cette main sèche qui s'étend vers le Seigneur ? Ce sont ces créatures gémissantes qui attendent avec un ardent désir leur vraie manifestation. Ce sont celles qui ont reçu les prémices de l'Esprit, mais qui, malgré cela, soupirent encore, et de mille manières. Elles sentent que, pendant qu'elles habitent dans ce corps, elles sont éloignées du Seigneur, et c'est à cause de cela qu'elles gémissent, désirant avec ardeur d'être revêtues de leur demeure céleste.
C'est à cause de cela que l'Esprit et l'épouse disent : Viens, et que celui qui l'entend dit aussi : Viens.
Viens nous dépouiller de ce corps corruptible et l'engloutir pour toujours dans ta vie et ton incorruptibilité. Et Lui qui rend témoignage de lui-même, dit : Oui, je viens bientôt.

La voix qui avait dit à l'homme duquel la main droite était sèche : Lève-toi et tiens-toi là au milieu, cette même voix pénétrera dans votre sépulcre. Le temps vient que les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l'auront entendue vivront. Ce sera de nouveau l'ordre : Lève-toi et tiens-toi là au milieu. Et ce corps, semé corruptible, méprisable, infirme, animal, ressuscitera incorruptible, glorieux, plein de force, spirituel. Il se tiendra là, étonné, stupéfait, au milieu d'un monde nouveau. Ce sera la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, avec ses milliers d'anges et avec les esprits des justes qui sont parvenus à la perfection.
La main desséchée sera devenue saine comme l'autre, capable de servir Dieu dans une justice et une sainteté véritable.
En attendant, imitez ceux qui, par la foi et la patience, sont devenus les héritiers des promesses, et quelque pauvre que soit votre sentier, le sentier des justes est comme la lumière resplendissante qui augmente son éclat, jusqu'à ce que le jour soit en sa perfection..



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