COURS DE
RELIGION CHRÉTIENNE.
LOI.
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- - La postérité d'Abraham
était devenue en Égypte une
nation, et si elle y était
restée plus longtemps, assujettie
à des Pharaons qui la craignaient
(Ex. 1. 7, 8), elle se
serait fondue dans le peuple
égyptien, et le dépôt
des deux vérités aurait
péri. Alors Dieu suscita le plus
grand homme et le plus grand
prophète de l'ancienne alliance,
Moïse
(Ex. chap. 2 et
suiv.), dont la mission a
été de constituer le peuple
d'Israël. Pour cela, Moïse a
donné aux descendants d'Abraham
trois choses :
1° L'indépendance,
2° Une religion,
3° Des lois. -
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- - Un peuple n'est pas vraiment un
peuple, ou cesse bientôt de
l'être, s'il ne s'appartient pas
à lui-même, s'il n'est pas
indépendant. Moïse a rendu aux
Hébreux leur liberté, en les
délivrant du joug des Pharaons, et
en les emmenant hors de
l'Égypte.
La délivrance qu'il a
opérée a pour remarquable
caractère d'être toute
divine : Dieu les délivra
pour l'amour de son nom, afin de donner
à connaître sa force
(Ps. 106. 8) ; elle n'a
point été une
conspiration ; c'est là ce qui
distingue Moïse de tous les citoyens
qui ont délivré leur
patrie : il a parlé et agi au
nom de Dieu, qui l'envoyait. -
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- - La religion de Moïse, toute
fondée sur l'unité de Dieu
(79), qu'elle
était destinée à
maintenir, et le culte qu'elle prescrit,
sont arrangés de manière
à prendre part à toutes les
circonstances de la vie, de sorte qu'il ne
pouvait rien arriver dans la vie d'un Juif
qui ne servît à lui rappeler
sa foi.
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- - Les fêtes instituées par
Moïse
(Ex. ch. 12 ;
Deut. ch. 16) sont toutes
nationales et servaient au même but,
en rappelant annuellement aux
Hébreux les grands
événements qui leur
prouvaient à eux-mêmes qu'ils
étaient le peuple de Dieu ; la
race dépositaire des deux grandes
vérités.
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- - Les lois de Moïse peuvent
être rangées sous trois
classes :
1° Lois religieuses, toutes
dirigées contre
l'idolâtrie ;
2° Lois civiles, ayant principalement
pour but de changer un peuple nomade et
pasteur en un peuple sédentaire et
agricole ;
3° Lois sanitaires,
nécessitées par la grande
insalubrité de ces climats.
Toutes ces lois émanaient
directement de Dieu, ce qui seul pouvait
leur donner force et autorité sur
l'esprit des Juifs. Et pour sanction de
ces lois, on trouve partout dans les
livres de Moïse cette parole
solennelle : Je suis
l'Éternel. -
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- - La plus importante de toutes est le
Décalogue ou les Dix Commandements
(Ex. ch. 20) ; et
l'appareil extraordinaire au milieu duquel
Dieu voulut que cette loi fût
promulguée sur le Sinaï, en
montre assez toute la sainteté.
Les quatre premiers commandements, qui se
rapportent à Dieu, comprennent tout
ce qui était fondamental dans la
religion de Moïse (71).
Les six derniers, qui se rapportent
à l'homme, constituaient la famille
et la société de la
manière la plus parfaite qui
fût possible alors.
Toutes ces institutions de Moïse ont
eu pour but principal de préparer
de loin le christianisme : La Loi
a été ajoutée
à la Promesse à cause des
transgressions, jusqu'à la venue de
la postérité à qui la
Promesse avait été faite. La
Loi a été notre conducteur
pour nous amener à Christ.
(Gal. 3. 19,
24.) -
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- - Prophétie de
l'époque : L'Éternel
vous suscitera d'entre vos frères
un prophète semblable à moi.
(Deut. 18. 15.) Oracle
cité par saint Pierre.
(Act. 3. 22.)
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- - Il ne manquait aux Israélites,
pour être vraiment un peuple, qu'une
patrie : Josué la leur a
donnée par la conquête de la
terre promise. Cette expédition a
été conduite par lui avec un
très grand talent et selon le droit
de la guerre de ce temps, qui s'est
trouvé conforme à la juste
condamnation prononcée contre les
iniquités des nations
Cananéennes. Il importait que
l'établissement d'Israël en
Canaan fût à la fois un
bienfait divin et en partie le fruit des
efforts mêmes du peuple : ce
double caractère explique tous les
détails du Livre de Josué.
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- - La situation géographique du
pays donné à Israël
pour patrie est une grande preuve des
soins de la Providence pour conserver et
répandre les deux
vérités.
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- - Le Livre des Juges et celui de Ruth
offrent les souvenirs qui restent de
l'époque où le peuple
d'Israël cessait peu à peu
d'être nomade et pasteur, et
adoptait les moeurs d'une nation
sédentaire et agricole.
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- - Lorsque ce changement fut à
peu près complet, Israël
voulut se donner un roi. La situation
où le peuple hébreu se
trouvait alors explique ce voeu.
Samuel, le dernier juge, reçut
ordre divin de l'accomplir, et toute sa
conduite a eu pour but d'établir la
royauté, sans porter
préjudice au gouvernement direct de
Dieu, qui s'était
déclaré le roi et le chef
d'Israël.
(Jug. 8. 23.
1 Sam. 8. 7.)
Le maintien de l'intervention directe de
Dieu dans le gouvernement était le
moyen le plus sûr de tenir
présent à l'esprit du peuple
qu'il était vraiment le peuple
élu, dépositaire en ce monde
des vérités religieuses.
Saül, qui accepta le premier cette
royauté difficile, se trompa,
entièrement sur la nature du
pouvoir qui lui était
confié, et cette erreur, qui perce
dans toute sa conduite, fut cause enfin
que Saul fut rejeté. (1
Samuel.) -
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- - David, qui lui succéda,
comprit, par sa foi et par son
génie, toute l'étendue et
toute la sainteté de cette
tâche, et a fait immensément
pour le maintien des deux grandes
vérités : ses
conquêtes ont fondé la
puissance d'Israël ; ses
institutions ont rendu le culte
établi par Moïse dans le
désert, propre à un peuple
plus florissant et plus
civilisé ; ses Psaumes ont
donné aux Hébreux un moyen,
alors tout nouveau, de nourrir leur
piété et leur foi et son
projet de bâtir le temple de
Jérusalem assurait à la
religion une stabilité d'une
importance extrême pour la
conservation de la
vérité.
Aussi aucune idolâtrie n'a
éclaté sous son
règne. C'est pour avoir si bien
compris et exécuté les vues
de la Providence sur Israël qu'il est
nommé l'homme selon le coeur de
Dieu.
(1 Sam. 13. 14.
Act. 13. 22.)
Cette haute approbation est donnée
à sa vie publique ; comme
homme privé, il a commis de
très grandes fautes qui ne sont
égalées que par son
admirable repentance (2 Samuel. 1 Chr. ch.
10 et suiv.) -
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- - C'est à l'époque de
David qu'il convient de rapporter le livre
des Psaumes, dont il est le principal
auteur. Ce livre est un recueil de
cantiques, composés par David,
Asaph, les fils de Coré,
Héman, Ethan, et d'autres
poètes inconnus, depuis Moïse,
auteur du
psaume 90, jusqu'à
la captivité de Babylone.
Ces hymnes, dont plusieurs sont
prophétiques, servaient aux
dévotions publiques et domestiques
d'Israël, et renferment sur Dieu, sur
ses perfections, ses ouvrages, ses
bienfaits, les pensées les plus
sublimes, étonnantes surtout pour
ce siècle, et toujours
mêlées aux grands souvenirs
de l'histoire des Hébreux. -
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- - Principales prophéties de
l'époque : Ps. 16. 10 :
Tu n'abandonneras point mon âme
dans le sépulcre, et tu ne
permettras point que ton saint
éprouve la corruption. Oracle
cité
Act. 2. 27, par saint
Pierre, et
Act. 13. 35, par saint
Paul. -
Ps. 22, oracle
rappelé par Jésus-Christ sur
la croix, quand il a dit : Mon
Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu
abandonné ? (199)
Matt. 27.46.
Marc, 15. 34...
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- 110
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- - Salomon, successeur pacifique de
David, a continué l'oeuvre de son
père par la construction du temple.
C'est sous son long règne que le
peuple Juif, déjà
sédentaire et agriculteur, a
achevé de devenir industriel,
commerçant et marin. (1 Rois ch. 1
jusqu'à 11. 2 Chr. ch. 1
jusqu'à 9.)
La Providence a pris soin que ce
développement de la civilisation et
de la prospérité en
Israël fût accompagné
d'un progrès proportionné
des lumières.
Moïse avait donné aux Juifs
une religion et une
législation ;
David, une poésie
sacrée.
Salomon leur a donné une morale
de détail.
Elle est contenue dans les livres des
Proverbes (recueil augmenté dans la
suite), et de l'Ecclésiaste, qui
présentent une foule de
règles de conduite pour toutes les
circonstances de la vie et toutes les
classes de la société. -
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- - Cette époque florissante de
l'histoire du peuple élu fut de
courte durée. Le règne de
Roboam, successeur de Salomon, amena une
grande et triste révolution.
Les dix tribus du nord de Canaan et de la
rive droite du Jourdain se
révoltèrent contre lui,
élurent un roi, et fondèrent
le royaume d'Israël ou des
Dix Tribus. Au midi, les tribus de
Juda et de Benjamin, et une partie des
Siméonites, restèrent
fidèles à la dynastie de
David, et prirent le nom de royaume de
Juda, où vinrent
s'établir presque tous les
Lévites dispersés
jusqu'alors par tout le pays et qui se
rallièrent naturellement au
trône légitime et au temple
de Jérusalem.
(1 Rois chap. 12.
2 Chr. chap. 10,
11 et 12.) -
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- - Le royaume d'Israël, sous quatre
dynasties différentes, celles de
Jéroboam, de Bahasa, de Homri et de
Jéhu, et sous plusieurs rois qui se
succédèrent l'un à
l'autre par des conspirations et par des
meurtres, a duré environ 245
ans ; il prit fin sous le
règne d'Hosée, 19ème
roi, par les conquêtes de
Salmanéser, roi d'Assyrie, qui se
rendit maître de Samarie, la
capitale, et transporta le roi et le
peuple captifs dans ses États.
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- - Les deux idolâtries qui ont le
plus fait oublier dans le royaume des Dix
Tribus les deux vérités
saintes, ont été celle des
veaux d'or, introduite par
Jéroboam, et celle de Baal, qui
s'établit sous Achab. N'ayant pas
le temple dans son territoire,
obligé de se rendre à
Jérusalem pour le culte, le peuple
des Dix Tribus était plus
exposé à l'idolâtrie,
et les plus grands prophètes de
cette époque lui ont
été envoyés,
Élie et Élisée. Leurs
ministères, qui s'expliquent l'un
par l'autre, ont été la
dernière tentative faite par la
Providence pour la conversion du royaume
d'Israël.
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- - Les livres d'Osée et d'Amos,
qui concernent presque en entier les
dix tribus, sont postérieurs
à l'époque d'Élie et
d'Élisée.
Jonas, dont le livre est très
probablement un apologue moral, conforme
au génie de l'Orient, et digne, par
les leçons qu'il renferme, de la
place qu'il occupe dans le recueil des
livres sacrés, appartient à
cette époque.
Nahum, dont il ne reste qu'un oracle
unique dirigé contre Ninive,
était aussi du royaume
d'Israël. -
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- 115
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- - Après la ruine du royaume des
Dix Tribus, le pays, presque désert
pendant quelque temps, fut repeuplé
par des colonies confuses envoyées
par le roi d'Assyrie, et tirées de
ses diverses provinces.
Un sacrificateur israélite vint
s'établir à Béthel,
et de ses enseignements résulta un
culte où l'idolâtrie et la
vérité se trouvaient
mêlées. Cette colonisation
fut l'origine des Samaritains, souvent
mentionnés dans l'Évangile,
et qui eurent cependant quelque
idée de la promesse d'un Sauveur.
(Jean, 4. 25.) -
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- 116
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- - Pendant que ces usurpations et ces
révolutions continuelles
désolaient le royaume
d'Israël, celui de Juda restait
fidèle à la dynastie de
David, qui compte vingt rois depuis le
schisme, et qui a duré environ 376
ans. Les plus remarquables de ces princes
sont : Asa, Josaphat, Hozias,
Ézéchias et Josias, qui, par
leurs talents, leurs vertus et leur foi,
ont maintenu ou relevé la
prospérité et la religion
des Hébreux.
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- 117
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- - C'est probablement sous Achaz que
commencèrent à fleurir les
deux prophètes dont les oracles ont
le plus clairement annoncé
l'accomplissement de la promesse,
Esaïe et Michée, ainsi que
Joël et Habacuc, dont les deux livres
concernent spécialement le royaume
de Juda, et Abdias, dont il reste un
fragment contre les Iduméens.
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- - Prophéties de
l'époque : Esaïe, 11.1: //
sortira un rejeton du tronc
d'Isaï, et un surgeon croîtra
de ses racines. Oracle cité par
saint Paul,
Rom. 15. 12. -
Chap. 53 en entier, et
spécialement
le vers. 9 :
On avait ordonné son
sépulcre, avec les méchants,
mais il a été avec le riche
en sa mort. Oracles cités par
Jésus-Christ,
Luc. 22. 37 ;
par
saint Marc, 15.
28 ; par Philippe,
Act. Chap. 8. ;
par saint Pierre,
1 Pierre 2. 24 ; par
saint Paul, Rom. 10. 16. -
Michée, 5.
2 : Toi,
Bethléhem Ephrata, quoique tu sois
petite entre les milliers de Juda, c'est
de toi que sortira celui qui doit
être le conducteur d'Israël, et
ses issues sont d'ancienneté
dès les jours éternels.
Oracle cité
Matt. 2. 6.
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- 119
|
- - Depuis la ruine du royaume
d'Israël, celui de Juda,
malgré cet exemple, se corrompit de
plus en plus. Les réformes de
Josias, le dernier de ses rois
fidèles, ne purent guérir le
mal. Le débordement des moeurs
était extrême ; les
injustices et les rapines, et
d'abominables idolâtries, devinrent
générales. La Providence
alors arrêta un grand
châtiment, la prise de
Jérusalem, la destruction de la
ville et du temple, et le transport en
Asie de la presque totalité de la
nation, par les armées de
Nébucadnetzar, roi de Babylone,
l'un des plus grands conquérants de
l'antiquité. ( 1 et II Rois, 1 et 2
Chron., et chapitres historiques de
Jérémie.)
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- - Quelque temps avant parurent ceux des
prophètes qu'on peut nommer les
prophètes de la
captivité :
Jérémie, Sophonie,
Ezéchiel et Daniel.
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- 121
|
- - Cette punition du peuple Juif, connue
sous le nom historique de captivité
de Babylone, a évidemment
sauvé de l'oubli les deux grandes
vérités, qui seraient
restées sans gardiens et sans
témoins sur la terre ; car
l'idolâtrie cessa
complètement à cette
époque, et de plus cette grande
dispensation a eu pour but de
répandre parmi les nations
étrangères, au milieu
desquelles les Juifs sont restés
dispersés 70 ans, quelque
connaissance du vrai Dieu et de la
promesse d'un Sauveur. La longue vie, le
ministère et la fortune de Daniel,
qui a vu toute la captivité, a
servi sans nul doute à ce dessein,
dont la preuve se trouve au commencement
de l'Évangile, dans
l'arrivée des Mages lors de la
nativité.
(Matt. ch. 2.) Ceci
était le premier pas pour rentrer
dans le système
général (88).
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- - Prophéties de
l'époque :
Jér. 31.
31-34 : Voici, les jours
viennent, dit l'Éternel, que je
traiterai une nouvelle alliance avec la
maison d'Israël et avec la maison de
Juda ; non pas selon l'alliance que
je traitai avec leurs pères au jour
que je les pris par la main pour les faire
sortir du pays d'Égypte ;
alliance qu'ils ont enfreinte, et
toutefois j'avais été leur
Seigneur, dit l'Éternel ; mais
c'est ici l'alliance que je traiterai avec
la maison d'Israël après ces
jours, dit l'Éternel : je
mettrai ma loi au-dedans d'eux et je
l'écrirai dans leur coeur,
et je serai leur Dieu, et ils seront
mon peuple ; chacun d'eux
n'enseignera plus son prochain, ni chacun
son frère, en disant :
Connaissez l'Éternel ; mais
ils me connaîtront tous depuis le
plus petit d'entre-eux jusqu'au plus
grand, dit l'Éternel, parce que je
pardonnerai leur iniquité, et que
je ne me souviendrai plus de leur
péché. Oracle
cité
Héb. 8. 8.
-
Dan. 9. 25-27 :
Tu sauras donc et tu entendras que
depuis que l'édit sera
publié pour s'en retourner, et pour
rebâtir Jérusalem, jusqu'au
Christ le conducteur, il y a sept semaines
et soixante-deux semaines, et les places
et la brèche seront rebâties
en un temps fâcheux. Et après
ces soixante-deux semaines, le Christ sera
retranché, mais non pas pour soi,
et le peuple d'un conducteur qui viendra
détruira la ville et le sanctuaire,
et la fin en sera avec débordement,
et les désolations qui ont
été
déterminées arriveront
à la fin de la guerre. Et il
confirmera l'alliance à plusieurs
dans une semaine, et à la
moitié de cette semaine-là,
il fera cesser le sacrifice et
l'oblation ; puis, par le moyen des
ailes abominables qui causeront la
désolation, jusqu'à
l'entière ruine qui a
été
déterminée, la
désolation fondra sur le
désolé. Oracle
cité par Jésus Christ.
(Matt. 24. 15.
Marc 13. 14.) -
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- 123
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- - Le retour des Juifs dans leur patrie,
autorisé par Cyrus, dont le nom et
les exploits sont prédits d'une
manière si extraordinaire dans
Esaïe
(Esa. 44. 27, 28), et leur
rétablissement en Judée,
eurent lieu sous Zorobabel, Esdras et
Néhémie. Le culte fut
immédiatement repris.
(Esd. 3. 2, 3.) Mais la
construction du second temple et celle des
murailles de Jérusalem languit
longtemps, et fut toujours entravée
par la jalousie des Samaritains (115) et
le manque de ressources et de zèle.
Alors furent envoyés les
prophètes Aggée et Zacharie,
dont la mission avait pour but de soutenir
la ferveur et le patriotisme
découragé, de hâter la
reconstruction du temple et l'entier
rétablissement d'Israël.
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- 124
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- - Prophéties de
l'époque :
Agg. 2. 6, 7,
9 : Ainsi a dit
l'Éternel des armées :
Encore une fois, et ce sera en peu de
temps, j'ébranlerai les cieux et la
terre, et la mer et le sec. Et
j'ébranlerai toutes les nations, et
les désirés d'entre toutes
les nations viendront, et je remplirai
cette maison de gloire, a dit
l'Éternel des armées. La
gloire de cette seconde maison sera plus
grande que celle de la première, a
dit l'Éternel des armées, et
je mettrai la paix en ce lieu. Oracle
cité
Héb. 12. 26, 27.
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- 125
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- - L'histoire d'Esther, qui montre qu'un
grand nombre de Juifs était
resté en Asie, est arrivée
probablement sous le roi de Perse
Xercès ; le fait, entre autres
preuves qui l'établissent, se
démontre par l'institution et la
continuité de la fête des
Purim, et le livre qui porte le nom
d'Esther est, selon toute vraisemblance,
tiré des mémoires
authentiques du règne de
Xercès.
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- 126
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- - Le livre qui termine l'Ancien
Testament est celui de Malachie, qui n'a
paru qu'après la construction du
second temple, et qui a clairement
annoncé le précurseur du
Messie. Mal. 4. 5 : Voici,
je vais vous envoyer Élie le
prophète, avant que le jour grand
et redoutable de l'Éternel vienne.
Oracle cité deux fois par
Jésus-Christ.
(Matt. 11.14,
17. 12.
Marc. 9. 13.
Luc. 1. 17.)
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- 127
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- - La date la plus moderne de l'Ancien
Testament est celle de la souveraine
sacrificature de Jadduah, contemporain
d'Alexandre le Grand.
(Néh. 12. 11,
22.) Ainsi l'histoire
sacrée finit à
l'époque même où
l'histoire générale devient
certaine.
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