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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



CONVERSATION
DE DEUX VAUDOIS

SUR LA SANCTIFICATION DU JOUR DU REPOS.

 1817


***********

  UN Conseiller Municipal de l'un des villages de notre Canton, homme distingué par son instruction et par sa piété, retournait un Dimanche dans son habitation, après avoir assisté au Service Divin. Il apercevait déjà sa maison blanche et le joli verger qui l'entoure, lorsqu'il rencontra son plus proche voisin, nommé Jean-Pierre D.....

Bonjour Jean-Pierre, lui dit-il, vous allez du côté de l'Église quand tout le monde en revient.
Jean-Pierre.
Oui, Monsieur le Conseiller, je n'ai pas eu le temps d'aller au Sermon ce matin, et je vais à présent demander la permission de ramasser mon orge aujourd'hui.

Le Conseiller.
- Ne pouvez-vous pas attendre à demain pour faire cette récolte ?
Jean-Pierre.
Sans doute, mais ne voyez-vous pas, là-bas sur la montagne, ces gros nuages noirs, je crois que nous aurons de la pluie cette nuit.

Le Conseiller.
Peut-être, mais il faut espérer que le beau temps reviendra bientôt ; j'ai aussi de la graine coupée, mais elle restera sur mon champ jusqu'à ce que je puisse la recueillir sans violer le jour du repos.
Jean-Pierre.
Cependant, quand on a du bien sur la terre, il est fort désagréable de le perdre.

Le Conseiller.
Le bon Dieu règle les temps et les saisons, il nous fournira les moyens de rentrer notre récolte si nous ne l'offensons pas. D'ailleurs, lors même que mon bled devrait souffrir pour n'avoir pas été mis à couvert aujourd'hui, j'aimerais encore mieux perdre quelques gerbes que de désobéir au Seigneur.
Jean-Pierre.
Certes, non pas moi, je n'ai pas envie de me ruiner.

Le Conseiller.
Jean-Pierre, avez-vous jamais vu quelqu'un se ruiner pour avoir sanctifié le Dimanche ?
Jean-Pierre.
Non, je l'avoue.

Le Conseiller.
C'est ce qui vous prouve que quand nous perdons quelque chose pour lui plaire, il sait bien nous en dédommager d'une autre manière ; ce n'est pas l'observation de ses commandements qui nous fait tort, ce sont les fautes dont nous nous rendons coupables. Le meilleur moyen de faire prospérer nos entreprises serait de servir le bon Dieu de tout notre coeur et de ne pas violer le jour qu'il s'est consacré. En agissant ainsi nous attirerions sa bénédiction sur nous et sur notre pays, et nous serions tous heureux.
Jean-Pierre. Mais, Mr. le Conseiller, il ne me semble pas que l'on fasse rien de condamnable le Dimanche ; excepté dans quelques moments où les récoltes pourraient se perdre, on ne travaille pas ce jour-là.

Le Conseiller.
J'en conviens, mais pourtant, n'y a-t-il pas beaucoup de gens qui le font quand ils croient que personne ne les dénoncera. Et quand je vais dans plusieurs villes de notre Canton, ne vois-je pas des boutiques ouvertes, n'entends-je pas souvent le bruit du marteau et de la scie ? Et c'est ainsi qu'on viole le commandement du Dieu qui a dit :
On travaillera six jours, mais au septième jour est le Sabbat du repos, il y aura une sainte convocation, vous ne ferez aucune oeuvre dans toutes vos demeures, car c'est un Sabbat à l'Éternel (Lév. XXIII. 3.)
Du reste, ce n'est pas tout, de ne pas travailler, il faut encore employer le Dimanche à servir Dieu.
Jean-Pierre.
Eh bien, on le sert, on va à l'Église.

Le Conseiller.
Oui, quelques personnes, mais il n'en est que trop qui abandonnent les saintes assemblées. Vous-même, Jean-Pierre, vous n'êtes pas venu aujourd'hui dans le Temple, quelle raison vous en a empêché ?
Jean-Pierre.
J'avais quelques arrangements à faire chez moi, et j'ai voulu profiter du temps où je ne pouvais pas m'occuper dehors.


Le Conseiller.
Il fallait renvoyer ces arrangements à un autre jour plutôt que de désobéir à Dieu ; mais chacun trouve des prétextes pour se dispenser de remplir son devoir. Le froid, la chaleur, la distance, les occupations que l'on peut avoir, et mille autres mauvaises raisons de ce genre, sont mises en avant quand on ne veut pas aller à l'Église ; bien souvent même, on n'en peut alléguer aucune, et l'on aime mieux rester dans sa maison à ne rien faire, que de se joindre aux fidèles pour adorer Dieu.
Jean-Pierre.
Il est bon d'aller quelquefois à l'Église, mais je ne vois pas la nécessité d'y aller tous les Dimanches.

Le Conseiller.
Pour la voir, vous n'auriez qu'à vous donner la peine de penser aux besoins de votre âme ; vous arrive-t-il de passer une semaine entière sans tomber dans quelque péché ?
Jean-Pierre.
Non, j'en conviens.

Le Conseiller.
Par conséquent, il faut en demander le pardon à Dieu. Ne recevez vous pas chaque semaine plusieurs bienfaits de votre Créateur, ne vous donne-t-il pas la santé, les forces nécessaires pour travailler, la nourriture dont vous avez besoin ?
Jean-Pierre.
J'en demeure d'accord.

Le Conseiller.
Il est donc juste de le remercier de ses dons. S'il vous abandonnait, s'il ne prenait plus aucun soin ni de votre corps, ni de votre âme, qu'arriverait-il ?
Jean-Pierre.
Je perdrais bientôt la santé et la vie, et je ferais mille méchantes actions.

Le Conseiller.
Vous voyez donc qu'il est nécessaire de lui demander son secours et de se rendre pour cela dans son Temple.
Jean-Pierre.
Mais, ne pourrait-on pas remplir ces devoirs chez soi ?

Le Conseiller.
Sans doute, on le peut et même on le doit. Nous ne devons jamais passer une journée sans implorer le pardon de nos fautes et sans demander au Seigneur sa puissante protection. Mais il y a une bénédiction particulière attachée aux prières que les fidèles font ensemble, car Jésus Christ nous dit :
Que deux d'entre-vous s'accordent sur la terre pour demander quelque chose, tout ce qu'ils demanderont leur sera accordé par mon Père qui est aux cieux ; car, où il y a deux ou trois personnes assemblées en mon nom, j'y suis au milieu d'elles (Matth. XVIII. 19-20.)
En outre, nous avons besoin de directions, pour nous aider à fuir le mal et à faire le bien, et la parole de Dieu qui est lue et expliquée dans nos Temples, ne peut manquer de nous apprendre comment nous devons nous conduire, si nous l'écoutons avec attention.
Enfin, tous ceux qui ont quelque attachement pour l'Évangile, doivent aimer à se réunir, pour adorer Jésus-Christ notre Seigneur pendant le jour qui nous rappelle sa glorieuse résurrection.
Jean-Pierre.
Je comprends à présent qu'il est convenable d'aller tous les Dimanches à l'Église ; je ne manquerai pas de m'y rendre à l'avenir, ensuite j'aurai tout le reste du jour pour faire ce qu'il me plaira.

Le Conseiller r.
Vous vous trompez ; s'il est indispensable de servir Dieu dans son Temple, il n'est pas moins nécessaire de le servir en particulier, mais malheureusement, depuis longtemps on ne songe guère à s'acquitter de ce devoir. Quand on a été à l'Église, on croit que la dévotion du Dimanche est terminée, et l'on ne pense plus ni à Dieu, ni à son salut.
Je ne suis pas du nombre des gens qui trouvent que tout va plus mal à présent qu'autrefois, mais il faut convenir qu'anciennement on sanctifiait bien mieux le jour du repos qu'aujourd'hui. Non seulement on se rendait dans les Temples avec exactitude, mais on employait encore une partie de cette journée à des exercices de piété.
Le matin et le soir chaque famille se réunissait, on lisait quelques chapitres de la Bible et une prière dans un bon livre de dévotion, et le Dimanche ainsi célébré disposait à se bien conduire pendant le reste de la semaine.
Jean-Pierre.
On ne peut pourtant pas lire et prier toute la journée.

Le Conseiller.
Je ne prétends pas non plus qu'on le fasse, je demande seulement que l'on ne néglige pas le culte domestique,
Jean-Pierre.
Il me semble en effet, qu'après que l'on a fait ses dévotions, il est bien permis de s'amuser un peu.

Le Conseiller.
Soit, pourvu que ces divertissements n'aient rien de criminel et ne soient pas de nature à nous faire perdre de vue les objets que la Religion nous présente, mais, de bonne foi, les amusements auxquels on se livre chez nous le Dimanche, sont-ils innocents, ne paraissent-ils pas choisis pour faire oublier toute idée religieuse ?
Il semble que le Dimanche ne soit fait que pour se divertir, quand il arrive, on ne songe qu'aux moyens de se procurer des plaisirs, et quels plaisirs encore ?
Les cabarets ne tardent pas à se remplir ;
- là, on voit des gens qui se privent volontairement de leur raison ;
- là, on voit des pères de famille qui dissipent sans remords ce qui aurait dû servir à l'entretien de leur femme et de leurs enfants ;
- là, on entend des paroles déshonnêtes, des jurements et des blasphèmes, des chants impies et licencieux, et l'on ne sort souvent de ces repaires de l'ivrognerie que pour troubler le repos des hommes paisibles par des cris et du tumulte, heureux encore si l'on ne se fait pas un barbare plaisir de ravager leurs possessions.
Dans ces moments où la raison est obscurcie par les excès du vin, les querelles naissent avec la plus grande facilité, chacun prodigue à son adversaire d'horribles injures, bientôt on en vient aux coups, et il n'est pas rare de voir finir ces parties de débauche d'une manière sanglante.

Certaines personnes se rassemblent le Dimanche pour jouir des agréments de la société, mais au lieu d'employer ce temps de repos à des conversations instructives et édifiantes, elles ne s'occupent pour l'ordinaire qu'à déchirer la réputation de leur prochain, qu'a faire tomber sur une multitude de gens le venin qui découle de leur langue.
Or, je vous le demande, des Dimanches aussi scandaleusement profanés, peuvent-ils attirer sur nous la bénédiction de Dieu, ne doivent-ils pas, au contraire, allumer son courroux et le forcer à nous punir de nos désordres et de nos profanations.
Jean-Pierre.
Cependant, il ne paraît pas que Dieu en soit si fort irrité, car sans cela il nous aurait déjà châtiés.

Le Conseiller.
Je ne connais pas les Décrets du Très-Haut, mais peut-être que sa patience est épuisée, peut-être que nous sommes près du moment où nous devons recevoir le châtiment de nos mauvaises oeuvres, car c'est souvent dans le temps où les peuples croient que les fléaux du Seigneur sont éloignés, que ces fléaux sont prêts à fondre sur eux, comme on le voit par ce passage d'Ezéchiel, dont je me souviens fort à propos :
Voici ceux de la maison d'Israël disent, la vision que cet homme voit ne s'accomplira qu'après un grand nombre de jours, et il prophétise pour des temps qui sont encore éloignés ; c'est pourquoi dis-leur : Ainsi a dit l'Éternel, aucune de mes paroles ne sera plus différée y mais la parole que j'ai prononcée sera mise en exécution, dit le Seigneur Éternel. (Ezéchiel XII. 27. 28.)
Ce qui est certain, c'est que Dieu ne peut être moqué, et qu'il déclare positivement qu'il punira les nations qui l'offensent :
Voici les yeux du Seigneur Éternel sont sur le royaume pécheur, et je l'abolirai de dessus la terre. (Amos IX. 8.)
Jean-Pierre.
Dieu est bon, il aura pitié de nous.

Le Conseiller
Et c'est parce qu'il est bon que vous voulez être méchants, c'est parce qu'il vous supporte, que vous voulez l'offenser. Certes, le St. Esprit peint notre malice d'une manière bien énergique, quand il dit :
Parce que la sentence prononcée contre les mauvaises oeuvres ne s'exécute pas d'abord, à cause de cela le coeur des hommes est plein d'envie de mal faire. (Ecclés. VIII. 11).
Oui, Dieu est bon, s'il ne l'était pas que deviendrions-nous, il use de patience envers les pécheurs, il ne prononce pas la sentence de condamnation aussitôt que les coupables tombent en faute, afin de leur donner le temps de se repentir ; mais sa bonté a ses bornes, quand ils persévèrent dans leurs mauvaises oeuvres, ils le forcent enfin à déployer ses redoutables jugements.
Jean-Pierre.
Pourquoi voudrait-il nous châtier dans ce moment plutôt que dans un autre ?

Le Conseiller.
Je ne dis pas qu'il le veuille, mais on peut craindre qu'il ne prenne enfin ce parti, parce qu'il y a longtemps qu'il nous avertit que le malheur nous atteindra si nous ne nous corrigeons pas.
Jean-Pierre.
Je ne vois pas qu'il nous ait donné cet avertissement.

Le Conseiller.
Il faut que vous soyez bien aveugle, si vous ne le voyez pas.
D'abord, Dieu n'a-t-il pas menacé les impénitents de son courroux par la bouche de ses Ministres ?
Jean-Pierre.
On ne peut le nier.

Le Conseiller.
De plus, le monde a-t-il été fort tranquille depuis quelques années.
Jean-Pierre.
Non, on n'a entendu parler que de guerres, de batailles, de villes brûlées et d'hommes tués.

Le Conseiller. Et n'avons-nous pas risqué plusieurs fois de voir notre pays frappé par tous ces désastres.
Jean-Pierre.
Oui, souvent ; surtout à la fin de 1813 et en 1815.

Le Conseiller.
Et qui nous a fait échapper à ces affreuses calamités ?
Jean-Pierre.
On est obligé de convenir que c'est le bon Dieu, car pour nous, nous n'avions aucun moyen de les éviter.

Le Conseiller.
Eh bien ! ces désolations terribles qui menaçaient à chaque instant de nous détruire, ces fléaux qui se promenaient sur la surface de la terre et qui semblaient prêts à fondre sur nous, n'avaient-ils point de voix ?
Oui, ils nous criaient de profiter de la patience de Dieu, de désarmer son indignation pendant qu'il en était temps encore. Ils nous enseignaient que si nous ne fléchissions pas le Seigneur par notre repentir et par nos prières, nous serions traités comme les peuples qui étaient alors châtiés par le bras redoutable du Tout - Puissant.
Jean-Pierre.
Il n'y a pourtant pas eu un grand changement en bien parmi nous, et néanmoins nous avons échappé aux malheurs de la guerre.

Le Conseiller.
Dieu, dont le support est infini, a trouvé sans doute que la mesure de nos crimes n'était pas remplie. Les prières et les bonnes oeuvres des gens de bien du pays l'ont engagé à nous supporter encore, mais comme nous n'avons pas su profiter de sa patience il nous a fait voir enfin qu'il sait châtier ceux qui l'offensent.
Jean-Pierre.
Comment nous l'a-t-il fait voir ?

Le Conseiller.
Par l'année malheureuse qu'il vient de nous faire passer, et dont nous nous ressentirons longtemps encore.
La paix régnait sur la terre, les discordes avaient cessé, les ravages de la guerre ne désolaient plus les campagnes, tout promettait un avenir heureux, lorsque Dieu voyant que ses bienfaits signalés n'avaient pu vaincre notre indifférence pour son service, prit enfin le parti de nous châtier de nos rébellions et de nos désordres.
Il ne voulut pas employer les hommes pour nous faire sentir les effets de son indignation, il employa les vents, les pluies et les orages, afin que nous ne pussions pas douter qu'il ne fut l'auteur de nos désastres.
Vous n'avez pas oublié ces temps malheureux, où nous paraissions devoir être la proie de la famine et du désespoir. L'agriculteur voyait ses récoltes presque détruites, les denrées se vendaient à un prix excessif, et le journalier, en se livrant à un travail forcé, ne parvenait pas à procurer une chétive nourriture à sa famille.
Par un effet de la bonté de Dieu, les soins paternels de notre Gouvernement et les efforts des gens charitables ont empêché le pauvre de périr de faim et de misère, mais néanmoins il s'en est peu fallu que notre pays n'ait été plongé dans la plus affreuse détresse.
Jean-Pierre.
À présent que nous avons été châtiés, nous pouvons donc espérer de vivre, heureux et tranquilles.

Le Conseiller.
Oui, pourvu que nous soyons à l'avenir plus justes et plus religieux que nous ne l'avons été jusqu'à présent.
Dieu apaisé par les prières et les aumônes des fidèles adorateurs de J. C., nous a donné une belle moisson, remercions-le du fond de nos coeurs de ce bienfait ; montrons-lui notre juste reconnaissance, en ne profanant plus le jour qui lui est consacré, en l'employant à le louer et à le servir de tout notre coeur et de toute notre âme.
Nos premiers Magistrats sentent que le bien du pays demande que nous nous conduisions de cette manière, et ils nous en ont donné l'ordre, il n'y a pas longtemps, mais pour que leurs vues sages produisent un bon effet, il faut que les Magistrats des Communes s'opposent avec courage à tous les abus introduits par le relâchement, fassent respecter le Dimanche, et le respectent eux-mêmes, il faut que chaque Citoyen suive avec exactitude les Commandements de Dieu, lors même qu'il pourrait les violer sans être puni par les hommes.
Alors nous serons le peuple de Dieu, et il nous bénira ; mais si nous persévérons dans nos mauvaises habitudes, l'Éternel, qui jusqu'à présent nous a châtiés comme un Père tendre, voyant que nous sommes incorrigibles, fera tomber enfin sur nous ses redoutables jugements.
Et si même nous pouvions échapper dans ce monde à la punition de nos fautes, nous n'échapperions pas dans une autre vie à la justice de Dieu, qui doit un jour juger chacun de nous, et lui rendre selon ses oeuvres. D'où il résulte, que nous n'avons, d'autre parti à prendre pour éviter les plus grands malheurs que de craindre Dieu et de garder ses Commandements.
Jean-Pierre.
Je vous remercie de m'avoir fait connaître mon tort, accoutumé dès ma jeunesse à voir mes parents et mes voisins se permettre bien des choses le jour du Dimanche, je ne croyais pas faire mal en faisant comme les autres, mais je me rappellerai de ce que nous a dit notre bon Pasteur, de ne pas suivre la multitude pour mal faire.
Je profiterai de ses conseils, et des vôtres, en allant régulièrement à l'Église, en priant le bon Dieu, en lisant sa parole avec ma famille, et en obéissant aux sages Ordonnances de notre Gouvernement que j'ai bien entendues lire en chaire, je vous promets aussi de ne plus aller ce jour-là au cabaret, où l'on ne prend que des habitudes de dépense, de paresse, de jeu et d'ivrognerie.
En un mot, je vais faire mon possible pour observer toutes les Lois de Dieu.

Le Conseiller.
Agissons tous de cette manière, et nous attirerons la bénédiction du Seigneur sur nous et sur notre Patrie.

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  L'Éternel parla encore à Moïse en disant : Toi aussi parle aux enfants d'Israël, en disant : Certes, vous garderez mes Sabbats, car c'est un signe entre Moi et Vous, en vos âges, afin que vous sachiez que je suis l'Éternel, qui vous sanctifie. (Exode XXXI. 13.)

Ainsi a dit l'Éternel : Prenez garde à vos âmes et ne portez aucun fardeau le jour du Sabbat, et ne les faites point passer par les portes de Jérusalem. Et ne tirez point hors de vos maisons aucun fardeau le jour du Sabbat, et ne faites aucune oeuvre, mais sanctifiez le jour du Sabbat, comme je l'ai commandé à vos pères. (Jérémie XVII. 21 et 22.)

Je suis l'Éternel votre Dieu : marchez dans mes Statuts et gardez mes Ordonnances et les faites. Sanctifiez mes Sabbats, et ils seront un signe entre moi et vous, afin que vous connaissiez que je suis l'Éternel votre Dieu. (Ezéchiel XX. 19 et 20.)

En ces jours-là je vis quelques-uns en Juda qui foulaient aux pressoirs le jour du Sabbat, et d'autres qui apportaient des gerbes et qui chargeaient sur des ânes du vin, des raisins, des figues et toute autre sorte de fardeaux, et les apportaient à Jérusalem le jour du Sabbat, et je les sommai le jour qu'ils vendaient les provisions, de ne le plus faire. Aussi les Tyriens, qui demeuraient à Jérusalem, apportaient du poisson et toutes autres marchandises, et les vendaient aux enfants de Juda dans Jérusalem le jour du Sabbat, Je censurai donc les principaux de Juda, et leur dit, quel mal ne faites-vous pas de violer le jour du Sabbat ? Vos pères n'ont ils pas fait la même chose, et n'est-ce pas pour cela que notre Dieu a fait venir tout ce mal sur nous et sur cette ville ? et vous augmentez l'ardeur de la colère de l'Éternel contre Israël en violant le Sabbat. (Néhémie XIII, 15-18)

Si tu observes le Sabbat et que tu ne suives pas ta propre volonté dans ce qui m'est consacré, si tu fais tes délices du Sabbat, et ta gloire du jour consacré à l'Éternel, si tu honores ton Dieu en ne cherchant point à satisfaire tes désirs en renonçant à tes passions et à tout mauvais discours, tu trouveras ton bonheur en l'Éternel ; je te ferai passer à cheval sur les lieux les plus élevés du pays, et jouir de l'héritage de Jacob ton père : voilà ce qu'à dit l'Éternel. (Esaïe LVIII. 13).

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