Après la Pentecôte, les
apôtres sont fermes comme le roc dans leurs
convictions. Ils n'enseignent pas :
« Nous sommes parfaitement sauvés,
le Seigneur a porté tous nos
péchés sur la croix, cependant nous
devons encore pécher ». C'est dans
ces termes qu'un prédicateur me
déclarait : « Nous
annonçons aussi dans notre
congrégation que nous sommes
délivrés de notre dette du
péché, de la puissance du
péché et que nous sommes affranchis
de toutes les conséquences du
péché ». Mais ensuite, il
proclamait quand même que l'on est
obligé de pécher encore, et qu'il
n'est pas possible d'être parfaitement
affranchi du péché. Comment serait-il
possible que des hommes réalisent la
nouvelle naissance par un tel enseignement ?
Je préférerais rester chez moi et ne
plus annoncer l'Évangile si nous ne pouvions
rien recevoir de plus sûr de Jésus, et
s'il ne s'agissait que d'une doctrine n'apportant
qu'une piété extérieure,
laissant l'homme dans son état naturel de
péché.
Si la note de mon épicier est
payée, je n'ai pas de dettes envers lui, et
si elle est acquittée, elle est bien
payée. Lorsque notre dette de
péché est
acquittée, elle est réellement
payée et Dieu nous en donne la
« quittance ». Dès que
nous recevons véritablement le pardon de nos
péchés, nous nous rendons compte que
le sacrifice de Jésus a une valeur
éternelle et que tous nos
péchés, du passé et de l'avenir, sont effacés ;
nous
pouvons dire alors : « Voici, Dieu
est ma délivrance, je serai plein de
confiance, et je ne craindrai rien. Car
l'Éternel est ma force et le sujet de mes
louanges, c'est lui qui m'a
sauvé ».
(Esaïe
12.)
Le chapitre 3
de II Corinthiens nous
dépeint deux ministères ; celui
de la condamnation et celui de la justice. Le
ministère de la condamnation a de la
clarté, mais celui de la justice le surpasse
de beaucoup en gloire ! Dans leur vie
spirituelle, beaucoup de chrétiens ne
réalisent que le premier ; aussi
sentent-ils le besoin de prier sans cesse :
« Pardonne-moi, pardonne-moi ».
Ainsi, ils se trouvent continuellement au banc des
accusés, sous le poids qui les condamne.
Oh ! comme il en est autrement quand une
personne réalise le ministère de la
justice, ayant reçu la justification
gratuite de Dieu par la foi !
La femme d'un pasteur allemand se
trouvait une fois chez moi ; j'avais
déclaré au culte que les pasteurs
enseignaient que nous sommes tous des
pécheurs, qu'aucun de nous ne fait le bien
et qu'ils disent encore :
« Jésus est mort pour nos
péchés, cependant nous restons des
pécheurs ». Cette personne
m'affirma que son mari ne parlait pas
ainsi.
De retour chez elle, elle accompagna son
mari au culte qu'il présidait et,
effectivement, il ne prêcha pas ainsi ce
jour-là ; mais ce fut bien le cas le
dimanche suivant ! Elle se rendit compte de
l'erreur, crut à la grâce,
reçut la paix de Dieu dans son coeur et
devint une femme heureuse. Il est
intéressant de constater que les femmes de
pasteurs se convertissent plus facilement que leurs
maris.
Le thème principal de beaucoup de
chrétiens est que nous devons sans cesse
demander pardon à Dieu. Cependant, les
disciples, après la mort de Jésus,
n'en ont jamais parlé. J'ai offert une fois
cinquante francs à qui pourrait me prouver
que les disciples ont enseigné
« qu'il faut demander pardon tous les
jours pour ses péchés ».
Pour appuyer cette doctrine, on se
réfère à certains hommes de
Dieu. Nous devons avoir la Parole de Dieu pour
fondement et pour guide, et non pas les
déclarations de ces soi-disant
« hommes de Dieu » qui
colportent les produits de leur
raisonnement.
Il est écrit dans Galates
6 : 1:
« Frères, si un homme vient
à être surpris dans quelque
faute, vous qui êtes spirituels, redressez-le
avec un esprit de douceur ». Cela veut
dire qu'il peut arriver à une personne
régénérée, d'être
surprise par une faute ; il ne s'agit donc pas
d'une chose qui doit se produire sans cesse. On se
rend bien compte ici qu'une faute commise ne laisse
pas un enfant de Dieu indifférent, et que
celui-ci a besoin de consolation, étant
tenté de croire qu'il est perdu et qu'il n'y
a plus de grâce pour lui. Il est donc
important qu'on l'aide à se relever. Il est
écrit dans I
Jean 2 : 1: « Si
quelqu'un a péché, nous avons un
avocat auprès du Père,
Jésus-Christ, le juste. C'est lui qui est la
victime
expiatoire
pour nos péchés ». Il n'est
pas dit qu'il nous réconcilie toujours
à nouveau (comme le prétendent les
catholiques). La Rédemption est
accomplie, et Dieu a mis en nous la Parole de la
réconciliation. C'est une grâce
inestimable que de pouvoir croire que Jésus
est la victime propitiatoire pour nos
péchés ! Nous nous humilions et
nous lui rendons grâces parce que chaque
désobéissance et chaque transgression
ont été expiées par son
sacrifice, et c'est ainsi que nous pouvons
redresser les âmes dans un esprit de douceur.
Nous n'avons pas un sentiment de mépris pour
quelqu'un qui est tombé, car notre position
serait alors plus triste que la sienne. Lorsque
nous aimons les hommes comme nous-mêmes, nous
pouvons facilement nous humilier pour eux et Dieu
peut accorder des délivrances.
Il est aussi d'une grande importance que
notre enseignement ne mette pas les enfants de Dieu
sous la loi, car alors ils retourneraient de
nouveau dans les ténèbres. Mais en
entendant parler de ce que Jésus a fait pour
eux, ils apprennent à se reposer, à
s'appuyer sur son oeuvre, selon que l'onction les a
enseignés au moment où ils ont
réalisé la nouvelle naissance :
« C'est par grâce, c'est par
grâce ». Ils se rendent compte que
tout est en ordre devant Dieu, pour autant qu'ils
se soient humiliés et qu'ils aient foi en
l'oeuvre de la rédemption accomplie.
Ce n'est pas notre raison qui doit nous
enseigner, mais la Parole de Dieu. Ce n'est pas
parce qu'il ne m'arrive plus aucune faute que je ne
dois plus demander
pardon, mais parce que ma dette est payée,
et que je le crois ; voilà la
raison pour laquelle je puis rendre grâces
pour le pardon. Ce n'était pas l'opinion de
cet homme pieux qui prétendait que l'on est
dispensé de demander pardon pour ses
péchés, dès le moment
où l'on est parvenu à ne plus
commettre de faute ; mais celui-ci n'avait ni
connu, ni réalisé la
rédemption par le sang de Christ.
Il doit être proclamé clairement
qu'un chrétien n'est parfait que par
l'oeuvre de rédemption accomplie par
Jésus. Nous ne pouvons être parfaits
par nos propres oeuvres et nous ne le deviendrons
jamais par ce moyen. Être parfait,
irrépréhensible, et demeurer dans
cette position, c'est l'oeuvre de Christ,
mystère de la grâce. Dans l'Ancienne
Alliance, nous ne trouvons point d'hommes parfaits
et les sacrifices de cette alliance ne pouvaient
pas non plus les rendre tels, mais le sacrifice de
la Nouvelle Alliance rend parfait, selon Hébreux
10. Si nous nous
trouvons dans cette position et que Jésus
vienne à l'instant, nous sommes prêts
à partir.
À l'avènement de
Jésus, nous verrons parmi les
« enlevés » des hommes
qui auront peut-être commis une faute
quelques instants avant sa venue, mais qui
s'étant humiliés immédiatement
ont répété avec le
prophète : « Ne te
réjouis pas à mon sujet, mon ennemi,
car si je suis tombé, je me
relèverai ». « Celui qui
vaincra héritera toutes
choses. »
« En Christ habite
corporellement toute la plénitude de la
divinité, et vous êtes parfaits en
lui ». (Vous avez tout pleinement en
lui.) L'apôtre écrit cela après
avoir donné l'avertissement sérieux
suivant dans l'épître aux
Colossiens : « Prenez garde que
personne ne fasse de vous sa proie par la
philosophie et par une vaine tromperie, s'appuyant
sur la tradition des hommes, sur les rudiments du
monde, et non sur Christ. » Ceci concerne
ceux qui sont nés de Dieu ; c'est
l'enseignement selon Christ.
Pourquoi le mot
« parfait » est-il sujet
à tant d'opposition ?
Combien de choses n'a-t-on pas
écrites contre cette vérité,
et prétendu que c'est une
hérésie de dire que nous sommes
parfaits par l'oeuvre de Christ. Autrefois, je ne
faisais pas spécialement attention à
cette question, jusqu'au moment où elle
suscita contre nous une grande animosité, et
que les écrits à ce sujet se
multiplièrent. Cela m'engagea à
sonder attentivement la Parole de Dieu. Peut-on
être parfait, oui ou non ? Selon la
Parole de Dieu, un homme
régénéré est
parfait.
Ceux qui, par leurs paroles et par leurs
écrits, s'opposent à cet
enseignement, que font-ils des passages suivants de
l'Écriture :
II
Tim.
3 : 16-17:
« Toute Écriture est
inspirée de Dieu et utile pour enseigner,
pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans
la justice, afin que l'homme de Dieu soit
parfait et propre à toute bonne
oeuvre ».
Col.
1 :
28-29:
« C'est lui (Christ) que nous
annonçons, exhortant tout homme, et
instruisant tout homme en toute
sagesse, afin de présenter à Dieu
tout homme, devenu parfait en Christ. C'est
à quoi je travaille en combattant avec sa
force, qui agit puissamment en
moi ».
Phil.
3
- 15: « Nous tous
donc qui sommes parfaits, ayons cette
même pensée ».
Il
Cor. 13 : 11 :
« Au reste, frères, soyez dans la
joie, soyez parfaits ».
Et encore Col.
1 : 21-22 :
« Et vous, qui étiez autrefois
étrangers et ennemis par vos pensées
et par vos mauvaises oeuvres, il vous a maintenant
réconciliés par sa mort dans le corps
de sa chair, pour vous faire paraître
devant lui saints, irrépréhensibles
et sans reproche ».
J'ajoute à ce qui
précède l'expérience
suivante :
Autrefois, je n'osais pas m'approprier,
par la foi, la promesse précitée. Je
m'étais converti et j'avais
réalisé la nouvelle naissance. Le
salut toutefois m'avait été ravi par
l'audition d'enseignements selon la raison humaine.
Lorsque je lisais, dans la Parole de Dieu, que nous
devions être trouvés sans taches et
irrépréhensibles, je pensais :
« Tu n'es pas ainsi ! » Je
désirais pourtant être
irrépréhensible, étant
persuadé que je ne pourrais partir avec
Jésus lors de sa venue. Cette pensée
me poussait à prendre toujours de nouvelles
résolutions et à pratiquer davantage
les oeuvres de la loi.
Enfin, le bien-aimé Père
céleste me sortit de mes oeuvres de justice,
qui n'étaient autres que des ordures et de
la boue, selon Philippiens
3. Mes yeux furent
ouverts par la façon de se comporter de l'un
de mes enfants. Aux repas, il ne voulait pas manger
et fermait la bouche ;
plus
on le pressait de l'ouvrir, plus il serrait les
dents. Il fallait le distraire en lui disant :
regarde ici, regarde là ! Alors, il
oubliait de garder sa bouche fermée, et sa
maman profitait de cet instant pour le nourrir,
mais souvent une partie des aliments manquait son
but. Impatienté par cette mauvaise
volonté, j'ordonnai qu'on laissât cet
enfant tranquille, ajoutant qu'il ouvrirait bien la
bouche dès qu'il aurait faim. Ma femme
objecta qu'il était méchant la nuit,
lorsqu'il n'avait rien mangé. Je ne voulais
pas disputer. Un frère avait dit une fois
que l'on pouvait apprendre bien des choses des
enfants.
Je demandai à Dieu s'il avait
quelque chose à me dire par l'attitude de
cet enfant, et cette parole me vint à la
pensée : « Ouvre ta bouche et
je la remplirai ! »
(Psaume
81 : 11.) Certes la
mienne était bien ouverte puisque je
m'armais de bonnes résolutions et prenais de
grands élans ! Alors je fus mis en
présence de Colossiens
1 : 22, et Dieu me
révéla que j'agissais exactement
comme cet enfant ; je n'ouvrais pas ma bouche
car je n'avais accepté que la
première partie du verset :
« Il vous a maintenant
réconciliés par le corps de sa chair,
par sa mort ». Mais il est écrit
ensuite : « afin de vous faire
paraître devant lui, saints,
irrépréhensibles et sans
reproches ». Je me hasardai
« d'avaler » cela et compris
alors que ces vérités étaient
miennes !
Dès cet instant, l'enfant mangea
normalement, et je retirai un grand profit de cette
leçon ; car il m'était difficile
de croire que le Seigneur Jésus m'avait fait
paraître saint et
irrépréhensible devant Dieu. Je me rendis
compte
que, pendant toutes les années qui
s'étaient écoulées depuis ma
conversion, je n'avais pas cru à la
rédemption dans toute l'acception de ce
terme. Car celui qui est
réconcilié est
irrépréhensible devant
Dieu ; Dieu ne lui reproche rien puisque
Jésus lui-même est la propitiation
pour nos péchés. Il n'y a rien
à blâmer à l'oeuvre de
Jésus mais bien à ce que nous
ajoutons ou retranchons, lorsque nous ne croyons
pas exactement à sa Parole.
Aujourd'hui, je peux l'accepter comme
elle est écrite :
présenté
irrépréhensible devant sa face,
semblable à lui, comme le dit l'apôtre
Jean : « Tel il est, tels nous
sommes aussi dans ce monde » ; c'est
la dernière parole qui me fut un
achoppement, jusqu'à ce que je l'aie
acceptée.
Maintenant, je crois que :
« ceux qu'il a justifiés, il les a
aussi glorifiés ».
(Rom.
8 : 30.) Et cette autre
parole : « Tu es toute belle, ma
bien-aimée, il n'y a point de tache en
toi ».
(Cant.
4 : 7.) Ceci est une bien
grande « bouchée », mais
le Père céleste nous a donné
un grand gosier pour que cette promesse descende
aisément. C'est pourquoi il est si important
que nous « mangions » et
« avalions » les promesses,
c'est-à-dire rendions grâces, et
comptions que nous sommes véritablement
ainsi, et cela par la foi. Dès que je l'eus
« avalé » je fus
irrépréhensible. Jésus a
supporté pour nous le châtiment, et
nous a fait paraître ainsi devant Dieu ;
son oeuvre est parfaite. Il ne nous a pas
présentés à Dieu un peu
améliorés, mais
irrépréhensibles. Nous sommes alors
dans l'allégresse, car la misère a
pris fin.
L'oppression a cessé, le
bâton de l'exacteur est brisé, on
possède le témoignage de Dieu et l'on
ne dit plus : « Pardonne-moi,
pardonne-moi », mais on rend grâces
parce qu'il a pardonné. La dette est
payée ; quel bonheur est celui de
l'enfant de Dieu !
Celui qui a eu accès à
cette grâce sait que c'est uniquement par
l'oeuvre de Christ. Mais c'est un
mystère.
Dieu révélera ce
mystère à ceux qui n'ont pas encore
connu cette grâce, mais qui donnent raison
à la Parole de Dieu.
L'apôtre Paul a travaillé
et lutté, afin de rendre tous les hommes parfaits en Jésus-Christ.
(Col.
1 : 28-29.) Aujourd'hui,
beaucoup de prédicateurs travaillent et
combattent pour prouver aux hommes que personne ne
peut être parfait dans ce monde. Ils
prétendent que c'est par une lente
évolution, et par les oeuvres de la loi,
qu'on peut arriver à la lumière.
L'apôtre Paul ne fut pas transformé
petit à petit ; il vit sa misère
subitement. Le Seigneur Jésus lui apparut,
et Paul lui demanda ce qu'il devait faire. Il
reçut l'Esprit de Dieu trois jours
après ; aussitôt il tomba de ses
yeux comme des écailles et il recouvra la
vue. Il pouvait alors confesser :
« Les choses vieilles sont
passées, voici, toutes choses sont devenues
nouvelles ». C'est ainsi que les
apôtres ont enseigné. La raison
humaine qui n'a pas été divinement
éclairée enseigne ceci :
« Une partie des choses anciennes a
disparu, et certaines choses sont devenues
nouvelles, il faut maintenant s'appliquer à
ce que le reste devienne aussi nouveau ».
C'est du raccommodage !
Dans notre vie
journalière, il faut nous en tenir à
l'enseignement des apôtres ; alors la
lumière commence à luire et nous
sommes fondés sur le roc, sur la Parole de
Dieu, qui est inébranlable. La nourriture
solide est pour les hommes
« parfaits », pour ceux
dont le jugement est exercé par l'usage
à discerner ce qui est bien et ce qui est
mal.
(Hébr.
5 : 14.)
« Soyez donc parfaits, comme votre
Père céleste est parfait. »
(Mat.
5 : 48.)
Il n'y a rien à blâmer
à quelque chose de parfait. La raison
humaine ne peut admettre que l'on puisse être
irrépréhensible, et les hommes
attachés à la loi ne le croient pas
non plus. Mais ici, la Parole nous
révèle des choses parfaites
auxquelles il n'y a rien à blâmer.
Être parfait, ne signifie nullement
être parvenu à la perfection ; un
arbuste peut être parfait, sans tare aucune,
mais il doit encore croître, grandir et
porter des fruits. Un petit enfant de conformation
normale est aussi parfait ; mais sa
mère ne serait pas satisfaite s'il restait
ainsi, pas plus que son père,
d'ailleurs ; il faut qu'il grandisse. Il en
est de même dans les choses
spirituelles ; quand un homme est
régénéré, il est une
création de Dieu,
irrépréhensible et parfaite, mais il
doit croître. « Ne vous y trompez
pas, mes frères bien-aimés !
Toute grâce excellente et tout don parfait
descendent d'en haut, du Père des
lumières, chez lequel il n'y a ni changement
ni ombre de variation. Il nous a engendrés
selon sa volonté, par la Parole de
vérité, afin que nous soyons en
quelque sorte les prémices de ses
créatures. »
(Jacq.
1 : 16-18.) Engendrés selon
sa
volonté - c'est bien là une chose
parfaite ; ses dons sont parfaits.
Une ancienne traduction dit :
« Il nous faut être nés d'en
haut ». Ceci est certainement une chose
absolument parfaite ; c'est ainsi qu'un homme
de Dieu est créé et c'est ainsi qu'il
est présenté par le sacrifice et la
résurrection de Jésus-Christ.
« Car vous êtes mort, et votre vie
est cachée avec Christ en Dieu. Quand
Christ, votre vie, paraîtra, alors vous
paraîtrez aussi avec lui dans la
gloire. »
(Col.
3 : 3-4.) Paul nous donne
des éclaircissements sur ce
mystère ; dans I
Corinthiens 13, il
écrit : « Aujourd'hui, je
connais en partie, mais alors, je connaîtrai comme j'ai été
connu ».
Dieu nous voit dans l'oeuvre de Christ. Il nous
déclare ce qu'il a fait de nous, c'est
pourquoi nous devons nous baser sur ce qu'il nous
dit, et compter fermement avec cela. C'est ce qui
nous rétablit et nous donne la santé
spirituelle.
Comme êtres parfaits, nous pouvons
grandir ; mais dans le cas contraire, cela est
impossible. Très souvent, on entend dire que
nous croissons et prospérons par les
oeuvres. Cet enseignement est faux. Nous
croissons par la connaissance de son salut, de son
amour, de sa bonté, de sa
miséricorde. En demeurant dans la
grâce et en restant fermement attachés
à l'espérance qui nous est offerte,
nous pouvons croître en toutes choses, en
celui qui est le chef, Christ, jusqu'à ce
que nous soyons tous parvenus à
l'unité de la foi et de la connaissance du
Fils de Dieu, à l'état d'homme fait,
à la mesure de la stature parfaite de
Christ ; afin que nous ne
soyonsplus des enfants,
flottants et emportés à tout vent de
doctrine, par la tromperie des hommes, par leur
ruse dans les moyens de séduction.
(Eph.
4 : 13-14.)
L'apôtre Paul écrit dans Philippiens
3 : 15:
« Nous tous donc qui sommes parfaits,
ayons cette même pensée ».
Il existe donc des gens parfaits !
« Ceux qu'il a prédestinés,
il les a aussi appelés, et ceux qu'il a
appelés, il les a aussi
justifiés ; et ceux qu'il a
justifiés, il les a aussi
glorifiés. » « Que
dirons-nous donc à l'égard de ces
choses ? »
(Rom
8 : 30-31.) Les gens
pieux,
qui n'ont pas réalisé la nouvelle
naissance, disent : « Je ne suis pas
ainsi ! » Mais l'apôtre Paul
poursuit : « Si Dieu est pour nous,
qui sera contre nous ? » C'est de
cette manière que Paul veut nous amener
à l'état d'homme parfait, à la
mesure de la stature parfaite de Christ; ce doit
être notre but. « Mais qui a cru
à notre prédication, et à qui
le bras de l'Éternel a-t-il
été
révélé ? »
Après la première
réunion d'une semaine
d'évangélisation, je demandai
à une jeune fille qui y avait
assisté : « Comment
vas-tu ? - Cela m'a déjà saisie,
me dit-elle, mais je suis contente, maintenant je
suis heureuse ! » Puis elle me
raconta qu'on l'avait avertie de ne pas prendre
part à nos réunions, qu'il
était dangereux de nous écouter,
qu'il fallait faire bien attention pour ne pas
être saisi. Elle fit tellement attention
à ce qu'elle entendait que, dès le
premier soir, elle fut convaincue et se convertit.
Le diable met tout en oeuvre pour empêcher
les gens d'assister aux réunions où
l'Évangile
estannoncé en
vérité, et où les auditeurs
passent de la mort à la vie.
Lorsque la nouvelle fut répandue
que cette jeune fille avait réalisé
la paix de Dieu, elle eut la visite de deux
prédicateurs de congrégations
différentes, qui essayèrent de la
persuader que, dans le monde entier, il n'y a
personne qui soit juste ou parfait. L'un d'eux lui
lut le chapitre
3 aux Romains :
« Il n'y a point de juste, pas même
un seul ». Comme elle faisait un signe de
tête pour montrer son assentiment, le
prédicateur se dit : « Elle
n'est pas encore leur captive ! »
Puis elle le pria de continuer sa lecture, et il
arriva à ce passage : « Et
ils sont justifiés gratuitement par sa
grâce, par le moyen de la
rédemption qui est en
Jésus-Christ ».
La jeune fille lui demanda de lire
encore quelques versets dans Romains
5, et il lui lut :
« Étant donc
justifiés (rendus justes) par la foi,
nous avons la paix avec Dieu, par notre Seigneur
Jésus-Christ ». Le
prédicateur n'avait plus rien à
objecter.
Le deuxième prédicateur
vint à son tour et lut le passage suivant de Philippiens
3: « Ce n'est
pas que j'aie déjà remporté le
prix, ou que j'aie déjà atteint le
but (la perfection) ». Elle lui fit un
signe affirmatif et il pensa :
« Elle est de mon
côté ». À nouveau, la
jeune fille le pria de lire encore quelques versets
et il arriva au passage : « Nous
tous donc qui sommes parfaits, ayons cette
même pensée ». Il eut la
bouche fermée. J'étais
étonné de la sagesse de cette enfant,
lorsqu'elle me conta le résultat de ces deux
visites.
Il est important que celui à qui
le mystère de l'oeuvre parfaite de Christ a
été révélé, ne
s'en écarte pas, et qu'il
compte fermement avec cette oeuvre,
conformément à ce que l'onction lui a
enseigné. C'est pourquoi l'apôtre Paul
soutenait un tel combat, afin de garder les
croyants sur le terrain de la foi. Celui qui se
laisse détourner de cette position, par la
philosophie, les vaines tromperies, s'appuyant sur
la tradition des hommes et sur les rudiments du
monde, et non sur l'Écriture, n'est plus
irrépréhensible.
Il en est donc ainsi : Nous
devons être des hommes - non le devenir - qui
faisons toutes choses sans murmures ni
hésitations ; pour cela, nous devons
nous appuyer uniquement sur la Parole de la
réconciliation, savoir : que Christ est
mort et ressuscité pour nous. Si je
n'accepte que l'une des deux choses, « la
rédemption », et non l'autre,
« faites toutes choses sans murmures et
sans hésitations », ou,
« réjouissez-vous dans le Seigneur
dans tous les chemins », je ne suis pas
irrépréhensible. Comme il est
précieux d'avoir une telle Parole qui nous
illumine et nous juge de tous
côtés.
Il faut que nous sachions que la seule
sécurité se trouve dans l'attachement
à la Parole de vie, et que Dieu ne nous
trouve pas dans la désobéissance qui
mène à la perdition. Nous ne sommes
néanmoins pas sauvés par notre
obéissance, mais uniquement par le sacrifice
de Christ.
Nous ne devons nous appuyer sur nos
oeuvres en aucun cas ; rien de notre
passé ne doit nous accuser, mais nous devons
nous appuyer sur l'oeuvre que Jésus a
accomplie, en nous édifiant dans la
grâce.
C'est ainsi que nous pouvons être
et demeurer irrépréhensibles, sans
rides et sans taches ; alors nous avons en
nous le ministère qui annonce la justice,
réalisant que le sacrifice de Jésus a
une valeur éternelle. Nous sommes heureux,
et à la question : « Si
Jésus venait cette nuit, ou demain, ai-je
encore quelque chose à
changer ? » Il faut pouvoir
dire : « Je ne me sens coupable de
rien, mais ce n'est pas pour cela que je suis
justifié ». Il y a là un
repos en Dieu, un repos dans le Sauveur, un repos
dans ses actes et dans ses oeuvres.
(Eph.
2 :
20-22) :
« Vous avez été
édifiés sur le fondement des
apôtres et des prophètes,
Jésus-Christ lui-même étant la
pierre angulaire ; en lui tout
l'édifice, bien coordonné,
s'élève pour être un temple
saint dans le Seigneur. En lui vous êtes
édifiés pour être une
habitation de Dieu en Esprit ».
Autrefois j'ai souvent entendu dire,
lorsque nous lisions ce passage, que nous
étions des pierres de construction et, qu'il
en était de nous comme des pierres qu'un
sculpteur choisit et dans lesquelles il voit
déjà l'image de son oeuvre. Il les
taille d'abord à grands coups de ciseau,
puis avec des instruments toujours plus fins ;
il les retouche jusqu'à ce qu'il ait obtenu
la ressemblance parfaite avec le modèle
qu'il s'est proposé. Ce travail est fait
avec une telle exactitude, qu'aucun coup de marteau
n'est plus nécessaire, comme lors de la
construction du temple de Salomon. Ceci est une
image. Beaucoup de personnes sont d'avis que ce
façonnage dure toute une vie ; on peut
répondre « oui » et
« non » !
Plusieurs enseignent que si l'on
sert Dieu fidèlement, on est
préparé et taillé pour
être ajusté dans l'édifice.
Mais dans l'Écriture, et comme nous l'avons
lu dans le passage précité, il nous
est dit que chaque enfant de Dieu est
déjà entré, placé dans
l'édifice.
« En lui tout
l'édifice, bien coordonné,
s'élève » - bien
coordonné veut dire que chaque pierre
taillée est ajustée à sa
place. - Les coups de ciseau ont été
frappés à Golgotha ; par la foi
en cette oeuvre, nous avons été
insérés comme des pierres vivantes
dans l'édifice, et incorporés comme
membres du corps de Christ. C'est à Golgotha
que nous avons été taillés,
sans défauts ; il ne nous manque plus
rien ; nous sommes entrés dans le saint
temple. Une fois incorporés dans
l'édifice comme nouveau-nés, nous
pouvons croître, ou grandir, avec tout
l'édifice ; avant, cela était
impossible. Dès qu'un homme est né de
nouveau, il est une habitation de Dieu, Dieu habite
en lui ; il est en vérité un
enfant de Dieu.
Dieu ne l'appelle plus du nom de
pécheur. Lorsque deux personnes
s'épousent, à l'instant la femme perd
son nom et en reçoit un nouveau. Il est
écrit : « Car ton
créateur est ton époux,
l'Éternel des armées est son
nom ».
(Esaïe
54 : 5.) À
l'instant où nous croyons en Jésus,
nous perdons notre nom de pécheur ;
nous sommes rendus participants de la nature
divine. Dieu porte alors la responsabilité
de tout ce qui nous concerne, de même que
l'homme porte la responsabilité de sa femme
et doit pourvoir à son entretien. Si elle a
des dettes, c'est à lui qu'incombe le devoir
de les acquitter.
C'est merveilleux :
« Celui qui t'a fait est ton
époux, l'Éternel des armées
est son nom ». Oui, il a tout
payé, il a fait paraître son
épouse sainte, irrépréhensible
et sans défaut. Il peut donc bien lui
dire : « Tu es toute belle, ma
bien-aimée, il n'y a point en toi de
défaut ! »
(Cant.
4 : 7.)
L'incrédulité voit des taches, mais
la foi se confie en la Parole « Il n'y a
donc maintenant plus aucune condamnation pour ceux
qui sont en Jésus-Christ ». La foi
croit, sans rien ressentir ; plus tard, on
ressent aussi quelque chose. Tout ce que le
bien-aimé Père céleste dit, je
le crois.
Un enfant de Dieu est persuadé qu'il
dépend chaque jour de la miséricorde
de Dieu, et il ne peut vivre autrement que par
grâce. Je ne puis vivre de mes oeuvres, mais
je vis de sa grâce et de sa
miséricorde.
Il arrive également que des
frères disent - et moi aussi je l'ai
répété autrefois - qu'ils ont
une connaissance parfaite de telle ou telle
vérité ! Mais nous ne
connaissons rien parfaitement. On peut voir
et expérimenter beaucoup de choses, mais
connaître parfaitement, c'est la perfection.
Si j'obtiens la lumière au sujet d'un beau
verset de l'Écriture, je ne puis
néanmoins dire que j'en ai saisi
parfaitement toute la portée, je serais
alors un « homme accompli ». Si
notre lumière cessait de s'intensifier, nous
n'aurions
pas une gloire infiniment plus grande à
attendre !
« En Christ sont cachés
tous les trésors de la sagesse et de la
science. » Il habite dans les siens, et
il leur est donné ; mais c'est encore
un mystère. C'est une richesse insondable,
une grandeur infinie. Et je ne pourrais plus dire
qu'elle m'a été
révélée « tout
entière », mais je dois
dire : « un peu » ;
une grande partie reste encore
cachée.
Amour parfait :
Ce que Dieu
fait, est parfait. Il nous est dit dans I
Jean 4 : 18: « La
crainte n'est pas dans l'amour, et l'amour parfait
bannit la crainte » - Et il est
écrit au verset 16: « Nous avons
connu l'amour que Dieu a pour nous, et nous y avons
cru. Dieu est amour ; et celui qui demeure
dans l'amour demeure en Dieu et Dieu en
lui ». Autrefois, en lisant cela, je
m'efforçais de demeurer dans mon amour, et
de croire en mon amour. Mais demeurer dans
l'amour de Dieu, c'est croire sans cesse à
son oeuvre d'amour, c'est compter avec ce que Dieu
a fait, c'est croire que le Seigneur Jésus
est venu à nous, par amour ; qu'il a
pris sur lui notre dette de péché,
par amour ; qu'il s'est chargé de notre
condamnation et nous a fait paraître
irrépréhensibles devant le
Père. Alors, nous sommes tels qu'il est
écrit dans Éphésiens
1 :
4-5: « En lui, Dieu nous a
élus avant la fondation du monde, pour que
nous soyons saints et
irrépréhensibles devant lui, nous
ayant prédestinés dans son amour
à être ses enfants d'adoption, par
Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa
volonté ». On pourrait en conclure
« qu'il faut aimer d'une
manière
irrépréhensible ». Non, ce
n'est pas là le sens du texte. Nous ne
pourrions subsister en aucun point devant Dieu
s'il s'agissait de notre amour.
« Par amour »
signifie : « Par son
amour ». Ce qu'il a accompli et ce qu'il
fait est amour ; nous sommes
irrépréhensibles si nous demeurons
dans cet amour. Si nous restons confinés
en nous-mêmes, ou si nous sommes dans les
oeuvres de la loi, nous ne sommes pas
irréprochables.
Je me suis bien souvent efforcé
d'aimer, mais sans y parvenir ; dans ces
moments, lorsque je priais pour obtenir plus
d'amour, ordinairement je me mettais de nouveau en
colère, et j'étais mécontent.
Je n'osais presque plus prier à ce sujet,
parce que généralement le contraire
se produisait, et cela me fut salutaire. Enfin, je
vis que Dieu m'avait tout de même
exaucé car, attristé parce que je
m'étais mis en colère, j'étais
contraint d'avoir recours à la croix, et de
croire que Jésus avait aussi porté ce
péché. Je reconnaissais que j'avais
péché, que j'étais fautif, et
alors je comptais avec la parole
d'Esaïe
54 : 9:
« Il a juré qu'il ne serait plus
indigné contre moi et qu'il ne me menacerait
plus ». En faisant cela, « je
prenais l'Amour ». Il nous faut
prendre « de l'amour », avant
d'être à même d'en donner,
et se revêtir de l'amour, pour en avoir. Nous
sommes incapables de fabriquer l'amour en
nous-mêmes.
En nous confiant en l'amour de
Dieu,
tel qu'il est décrit dans 1
Corinthiens 13, nous acceptons cet
amour, nous le laissons entrer en nous. Si nous
nous confions en cet amour, quand même il
nous semblerait n'y avoir aucun
droit, c'est alors que nous en profitons le
plus. C'est cela l'amour parfait, et cet amour
bannit la crainte. On ne craint plus que Dieu ne
soit pas satisfait, ou qu'il soit irrité
à notre égard. Quand on a reçu
la rémission de ses péchés, on
croit que Dieu est amour, qu'il est patient, plein
de bonté. Et si l'on est surpris par une
faute, on s'humilie, on se repent, et cela nous
pousse vers le trône de la grâce,
où nous recevons ce témoignage :
« Dieu n'impute pas le mal ».
C'est pourquoi toutes choses concourent au
bien de ceux qui aiment Dieu. C'est ainsi
que l'on apprend à connaître l'amour
de Dieu, et en connaissant cet amour, on est rempli
de toute la plénitude de Dieu.
(Eph.
3 : 19.) Dans II
Corinthiens 3 : 17-18, nous
lisons : « Or le Seigneur c'est
l'Esprit ; et là où est l'Esprit
du Seigneur, là est la
liberté ». Ici, c'est la gloire,
et en la contemplant, nous sommes
transformés à son image. Nous
sommes transformés à l'image de
Jésus dans la mesure où nous le
connaissons en le contemplant. Alors nous
sommes heureux, sachant que l'Esprit de Dieu est
répandu dans notre coeur, de même que
son amour.
« L'amour parfait bannit
la
crainte. » Il s'agit ici de la
crainte du jugement à venir.
« Celui qui craint n'est pas parfait dans
l'amour, car la crainte suppose un
châtiment. » S'il n'y a rien de
condamnable en l'homme, il n'y a plus aucune
crainte. Mais cela n'est ainsi que si l'on se
confie entièrement, sans contrainte ni
opposition, dans l'amour de Dieu. On peut dire
alors avec l'apôtre Paul
(Rom.
8 : 35-39: « Qui
nous séparera de l'amour de Dieu ? Sera-ce
la
tribulation, ou l'angoisse, ou la
persécution, ou la faim, ou la
nudité, ou le péril, ou
l'épée ? selon qu'il est
écrit : C'est à cause de toi
qu'on nous met à mort tout le jour, qu'on
nous regarde comme des brebis destinées
à la boucherie. Mais dans toutes ces choses,
nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous
a aimés. Car j'ai l'assurance que ni la
mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations,
ni les choses présentes, ni les choses
à venir, ni les puissances, ni la hauteur,
ni la profondeur, ni aucune autre créature,
ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu
manifesté en
Jésus-Christ ».
C'est ainsi que le Père nous a
aimés, et qu'il nous aimera jusqu'à
la fin.
Joie parfaite
(I
Jean 1 : 3-4) :
« Notre communion est avec le Père
et avec son Fils Jésus-Christ. Et nous
vous écrivons ces choses afin que votre joie
soit parfaite ».
Autrefois, je pensais que je ne pourrais
obtenir la joie parfaite que lorsque je ne ferais
plus aucune faute, car tant qu'il y a des chutes,
il ne peut y avoir de joie parfaite ! Je ne
voyais, ni ne croyais avoir encore la communion
avec le Père et le Fils. Si je suis
l'associé d'un boulanger, je n'ai aucun
souci quant au pain quotidien. Et cependant je
m'imaginais que la communion avec Dieu ne
tolérait que des pensées divines, et
cela sans interruption. Mais je compris que si l'on
est enfant, on est en communauté de biens.
Dans l'Engadine, chaque membre de la famille a
coutume de dire « c'est ma
maison », « c'est mon
champ ». Par la communion avec le Père
céleste, Dieu nous dit
expressément : « Tout est
à vous ». - « Mon fils,
ce qui est à moi est à
toi. » Cette promesse merveilleuse
procure une joie parfaite, celle d'être en
communauté avec le grand Dieu
tout-puissant : communauté de patience,
communauté d'amour, communauté de
miséricorde, communauté de biens,
communauté de vie. Quelle richesse et quel
repos sont manifestés dans l'Évangile
de Jean au chapitre
17 Quelle vie abondante
dans cette famille ! Jean
17: 22: « Je leur ai
donné la gloire que tu m'as donnée,
afin qu'ils soient un, comme nous sommes
un ». L'homme voudrait toujours faire des
efforts, mais comme tout change, quand il peut se
reposer dans l'amour de Dieu, dans sa force, dans
sa puissance ! C'est là que
réside la victoire. Un homme en communion
avec le Père et avec le Fils possède
l'assurance du salut et la lumière de la
vie ; sa vie journalière est une marche
dans la lumière. Celui qui ne possède
pas l'assurance du salut marche dans les
ténèbres.
La joie est parfaite, si nous croyons
que tout ce qui est à Dieu nous appartient.
Et la foi est parfaite quand, dans toutes
les circonstances et situations, dans toutes les
angoisses et les tentations nous comptons avec le
sacrifice éternellement valable et parfait
de Jésus-Christ, par lequel il nous a fait
paraître devant le Père, saints,
irrépréhensibles, et sans reproches.
C'est la foi que Dieu produit en nous.
Par l'espérance parfaite,
nous comptons, au travers de tout, qu'il a le
pouvoir de nous garder sans que
nous bronchions, de nous placer
irréprochables devant la gloire, et avec
abondance de joie.
(Jude
24, version Darby.)
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