Ils persévéraient dans l'enseignement des apôtres.
(Actes 2 : 42.)
Car celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu.
(Jean 3 : 34.)
La Bible ne fait mention que de deux
catégories de personnes : les justes
et les pécheurs (injustes). Aucun homme
n'est juste de nature, pas même un
seul ; c'est par la foi qu'on devient juste et
c'est également par la foi que l'on demeure
dans cette position.
(Rom.
5 : 1) :
« Étant donc
justifiés par la foi ! »
(Rom.
10 : 4) :
« Car Christ est la fin de la loi, celui
qui croit en lui est juste ».
(I
Cor. 1 : 30) -
« Christ nous a été fait de
la part de Dieu : justice... ».
(II
Cor. 5 : 21) :
« Celui qui n'avait pas connu le
péché, il l'a fait devenir
péché pour nous, afin que nous
devenions en lui justice de Dieu ». Une
ancienne traduction dit de façon plus
positive encore : « Afin que nous soyons en
lui : justice de
Dieu... » Ceci se rapporte donc au
présent et non au futur, car il est
écrit : « Étant
donc justifiés par la foi... »
(Rom.
5 : 1) ; celui qui
n'est pas devenu juste par la foi ne peut
posséder la paix de Dieu.
« Justes, réjouissez-vous en
l'Éternel ! »
(Psaume
33 : 1.) Les justes
ont,
en effet, de quoi se réjouir, car ils ont le
coeur purifié d'une mauvaise conscience, le
corps lavé d'une eau pure. Ils ont
été lavés de leurs
péchés et non pas dans leurs
péchés, ce qui est tout
différent, car personne ne me croirait si,
sortant d'une fosse à purin, je
déclarais m'y être bien lavé.
Beaucoup de personnes pieuses parlent d'une
rédemption dans leurs
péchés, c'est-à-dire qu'elles
ont été lavées dans
leurs péchés ! Non, il n'en est
pas ainsi ! Jésus nous a lavés
de nos péchés par son sang. Qui
donc ? Les justes ! Et toi, lecteur,
es-tu juste ? Comment es-tu juste devant
Dieu ? Nombreuses sont les personnes qui
prétendent qu'il ne faut pas déclarer
que nous sommes justifiés et qu'il est
préférable que le monde le voie par
nos oeuvres. Cependant il est écrit dans Rom.
10 : 10 :
« C'est en croyant du coeur qu'on
parvient à la justice, et c'est en
confessant de la bouche qu'on parvient au
salut ». Cette justice se manifeste
évidemment par nos oeuvres.
Je me souviens qu'un prédicateur
disait, lorsqu'il entendait des enfants de Dieu
confesser ouvertement « qu'ils
étaient devenus justes par la
foi » : « Nous allons bien
voir ! » Et s'il arrivait à
l'un ou l'autre de commettre une petite faute, il
ne manquait pas de déclarer :
« Ah ! à présent on
voit s'ils sont justes... ! » Ce
langage est celui de beaucoup de personnes qui
s'appuient sur une justice fabriquée par
elles-mêmes, sachant pourtant très
bien qu'elle est insuffisante devant Dieu.
Notrepropre justice est en effet
comme un linge souillé devant lui. On dit
qu'est imbu d'orgueil le chrétien qui
déclare être devenu juste par la foi,
mais en réalité on ne veut pas
être un injuste non plus ; pourtant une
position intermédiaire n'existe pas. On est
ou juste ou injuste.
Et toi, lecteur, où en
es-tu ? Crois-tu en Jésus ? Es-tu
juste ? Depuis quand ? « Celui
qui croit en lui est juste ! » Mais
comment est-il juste ? L'Écriture nous
dit qu'il est juste comme lui-même est juste.
Certains chrétiens ont reçu le
témoignage d'être justes, mais ils
n'osent pas croire qu'ils sont justes comme
lui-même est juste, selon I Jean 3 : 7:
« Celui qui pratique la justice est juste
comme lui-même est juste ». Une
autre justice n'existe pas ; nous devons
posséder la justice de Dieu, celle que
Jésus nous a acquise. Il s'agit ici d'un don
de Dieu, d'un cadeau qu'il nous a fait. Une autre
justice ne saurait être valable devant lui.
Il est écrit dans Jér.
23 : 6 :
« L'Éternel est notre
justice ». Il faut que l'homme ait fait
complètement faillite dans son
« entreprise de propre
justice » pour oser se permettre de
croire qu'il est « juste comme
lui-même est juste », appuyé
sur l'oeuvre de Christ. Luther a
déclaré : « Un enfant
de Dieu doit confesser librement et ouvertement
qu'il est juste et saint, et qu'il est un enfant du
Très-Haut ; mais la
postérité de Caïn
répond : non ! nous ne voulons pas
être pareillement orgueilleux, nous sommes de
pauvres pécheurs, et nous voulons mourir
comme tels ».
Ce langage est assurément fort
étrange pour beaucoup de
personnes et il ne retient pas leur attention,
quoiqu'elles l'entendent. Ces affirmations
positives de la Parole de Dieu me paraissaient
être sans importance après ma
conversion, car je m'imaginais que je ne serais
juste qu'au moment où il ne m'arriverait
plus aucune faute. Mais c'est en acceptant les
promesses, en les croyant, qu'on devient juste,
comme Abraham qui crut à Dieu et dont la foi
lui fut imputée à justice
(Rom.
4 : 3.) C'est par la foi
que les anciens ont reçu le
témoignage d'être justes. Plusieurs
objecteront que c'est de l'orgueil spirituel ;
cependant l'orgueil consiste au contraire à
contredire la Parole de Dieu et à contester
ainsi avec Dieu lui-même. David a dit :
« L'Éternel a incliné son
oreille vers moi », il se tenait donc aux
pieds de Dieu, c'est pourquoi il était un
homme heureux, un homme selon le coeur de
Dieu.
Il n'y a pas de croissance dans la
justice, car si nous sommes justes, nous
possédons la justice de Jésus ;
c'est un don, c'est « la plus belle
robe » et le Père céleste
n'en possède point d'autre. Celui qui croit
en Jésus est parfaitement juste. Nous
pouvons et nous devons croître dans la
grâce, la charité, la paix, la foi,
car dans toutes ces choses nous ne sommes pas
arrivés à la perfection. On avait
posé la question suivante à une
fillette convertie depuis six mois :
« Comment peut-on devenir plus
juste ? » Elle
répondit : « On ne peut pas
devenir plus juste ! » Cette
connaissance est une grâce. Posséder
cette justice est un don immérité et,
s'il ne peut y avoir de croissance en ce qui concerne
la justice, il
existe
néanmoins une croissance dans la
connaissance, car - « Nous voyons
présentement confusément et comme
dans un miroir, mais alors nous verrons face
à face ; présentement je connais
imparfaitement mais, alors, je connaîtrai
comme j'ai été
connu ! » Cette parole m'a souvent
réconforté ; la Bible nous
enseigne que les enfants de Dieu sont
« justifiés,
glorifiés ».
(Rom.
8 : 30.) Je ne vois pas
cela en moi, mais je crois ce que Dieu
déclare puisqu'il me connaît ainsi.
Alors je connaîtrai comme j'ai
été connu. Il a connu ses enfants et
il les a rendus irrépréhensibles dans
la vérité.
(Col.
1 : 22.) Nous devons
toujours boire à cette source, et avoir une
provision de cette eau désaltérante
afin d'être à même d'en donner
à d'autres. « Alors, je
connaîtrai comme j'ai été
connu ! » Si nous sommes attentifs
à ce que Dieu déclare quant à
ce qu'il a fait de nous en Jésus-Christ,
nous le croyons, et nous nous réjouissons de
savoir : « C'est ainsi que Dieu me
connaît ! »
Si le mot « juste »
est une parole d'épouvante pour beaucoup de
personnes, le mot « saint »
l'est encore davantage. Mais celui qui
s'arrête devant le Dieu vivant en
éprouvant le tréfonds de son
être et qui se demande en même temps
s'il est « un homme saint »,
verra les actions de son passé et les
péchés du présent
s'élever contre lui en condamnation. Et
cette question subsiste :
« Saint ? Un homme tel que je
suis ? C'est à
désespérer ! » Et
pourtant on désire le devenir ;
beaucoup de chrétiens ont ce but !
Autrefois, j'entendais proclamer à
l'église que personne n'est saint sur la
terre. Plus tard, après
ma conversion, la même déclaration
retentissait dans les assemblées
évangéliques, mais sur un ton plus
grave encore : « Personne n'est
saint ! » Pour rien au monde je
n'aurais voulu croire, à cette
époque, que j'étais saint.
Il est clair que nul n'est saint par
nature, et la description de l'homme naturel, selon
Romains 3, s'applique à toutes les personnes
n'ayant pas réalisé la nouvelle
naissance. Mais les passages de Romains
3 : 24 et Romains
8 : 1, nous donnent
une
image autre de l'homme qui a fait cette
expérience bénie qu'est la nouvelle
naissance. Dans l'ancienne alliance, les hommes
craignant Dieu étaient sanctifiés par
leur consécration à Dieu, tandis que
dans la nouvelle alliance, nous sommes
sanctifiés par l'offrande du corps de
Jésus-Christ
(Hébr.
10), non pas par notre consécration ou par le don
de nous-mêmes à Dieu. Le don de
notre vie à Dieu est nécessaire, car
celui qui ne renonce pas à tout ce qu'il a
ne peut être un disciple de
Jésus-Christ. La conversion, c'est le don
sans réserve de sa vie à Dieu qui
manifeste alors et révèle sa
pensée ; c'est ainsi qu'il me fit
connaître que j'étais sanctifié
- rendu saint - par l'offrande du corps de
Jésus-Christ, une fois pour toutes.
(Hébr.
10 : 10.)
Maintenant, c'est pour cette parole que je me
laisserais couper la tête ! Aujourd'hui,
l'exhortation de l'apôtre Paul :
« Recherchez la sanctification sans
laquelle nul ne verra le Seigneur » ne
rend plus vacillant le fondement sur lequel je suis
posé. Autrefois, lorsque je lisais cette
parole, je n'en comprenais pas le sens ; je
voulais produire une sanctification au lieu de
la
poursuivre. La tâche d'un chasseur ne
consiste pas à « fabriquer un
lièvre » mais il doit le
poursuivre et son but sera de le prendre. La
différence est donc bien en ceci : les
uns acceptent la sanctification que Jésus
nous a acquise, tandis que les autres veulent la
produire. C'est ainsi que longtemps, je marchai
dans la mauvaise direction, voulant à tout
prix « devenir » ;
néanmoins Dieu avait du plaisir à mon
zèle en me suivant, prévoyant
certainement qu'un jour « je me briserais
le cou » sur un obstacle !
C'est ainsi que beaucoup de
chrétiens se sont mis en campagne ; ils
s'imaginent produire la sanctification en faisant
de bonnes oeuvres et en vivant pieusement. Il n'est
pas écrit qu'il faut produire la
sanctification, sans quoi nous arriverions à
la conclusion que Dieu est un maître dur qui
exige de nous quelque chose d'impossible, et nous
irions à la perdition ; mais il est
dit : « Recherchez la
sanctification » (une autre traduction
dit : poursuivez). Nous sommes
sanctifiés, une fois pour toutes, par
l'offrande du corps de Jésus-Christ !
Nous devons nous appuyer sur cette promesse
à travers les épreuves et les
tempêtes et « nous asseoir sur le
lièvre » au lieu de vouloir le
« fabriquer »,
c'est-à-dire que nous devons croire que
« nous sommes sanctifiés, une fois
pour toutes, par l'offrande du corps de
Jésus-Christ ».
(Hébr.
10 : 10.) Celui
qui a reçu l'assurance du pardon de ses
péchés et qui sait que sa vie est en
ordre devant Dieu, ose se servir et manger de tout
son coeur ; il est prêt pour
l'avènement de Jésus ! C'est
pourquoi l'Écriture
sainte nomme « justes et
saints » tous ceux qui ont reçu
l'Esprit de Dieu. Paul écrit aux
Corinthiens : « Ne savez-vous pas
que les injustes n'hériteront pas le royaume
de Dieu ? Ne vous y trompez pas ! Ni les
adultères, ni les efféminés,
ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni
les outrageux, ni les ravisseurs,
n'hériteront le royaume de Dieu ».
Ensuite l'apôtre peut affirmer :
« Et c'est là ce que vous
étiez, quelques-uns de vous, mais vous
avez été lavés, mais vous
aviez été sanctifiés, mais
vous avez été justifiés,
au nom du Seigneur Jésus-Christ, et par
l'Esprit de notre Dieu ».
(I
Cor. 6.)
Nous ne devons jamais abandonner cette
position fondamentale. Il arrive des moments dans
la vie où il peut nous sembler que nous
péchons si nous croyons encore que nous
sommes saints. Mais c'est précisément
dans ces moments-là que nous devons encore
et toujours construire sur le
« Rocher », c'est-à-dire
compter avec la grâce ; car, si nous ne
plaçons pas notre espérance
uniquement sur la grâce, nous perdons notre
sanctification. La sanctification n'est pas une
oeuvre d'homme, c'est un acte de Dieu. Le Sauveur a
dit : « Je me sanctifie
moi-même pour eux, afin qu'eux aussi soient sanctifiés par la
vérité »
(Jean
17 : 19), il n'est pas dit
qu'ils « seront », mais qu'ils
« soient ».
Beaucoup de gens s'imaginent que la
sanctification s'opère petit à petit
et qu'il faut toute une vie pour y arriver. M.
Fabianke, l'auteur d'un commentaire de la Bible dit
ceci : « La sanctification n'est pas
une évolution progressive, mais c'est un
acte de Dieu ».
D'autres encore prétendent que
nous devons croître dans la sanctification,
devenant toujours plus saints ; c'est notre
raisonnement humain qui entend les choses de cette
façon. Cependant il n'y a pas de croissance,
ni dans la justice, ni dans la sanctification.
C'est dans la connaissance qu'il nous faut
croître, car c'est ainsi que ceux qui
craignent Dieu véritablement voient d'une
façon toujours plus claire et distincte,
qu'ils sont justifiés et
sanctifiés par le sacrifice de
Christ.
On proclame aussi que Dieu seul est
saint, ce qui est vrai ; mais s'il habite en
nous, nous aussi sommes saints de même que
notre corps qui est devenu le temple du
Saint-Esprit. « Ne savez-vous pas que
votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est
en vous ? »
(I
Cor. 6 : 19.) Jamais encore
je n'ai lu autant de choses concernant les saints
qu'à l'heure actuelle, et il s'agit bien des
saints qui sont sur la terre
(Ps.
16 : 3), car s'il
n'existait pas de saints sur la terre, comment
pourrions-nous subvenir à leurs besoins,
ainsi que cela nous est recommandé dans Romains
12 ? Il faut pourtant
qu'il s'en trouve quelque part si nous voulons
prendre soin d'eux !
De nombreuses personnes remettent
à l'au-delà la réalisation des
promesses, se couvrant de cette parole :
« Ce sont des choses que l'oeil n'a point
vues, que l'oreille n'a point entendues et qui ne
sont point montées au coeur de l'homme, des
choses que Dieu a préparées pour ceux
qui l'aiment ».
(I
Cor. 2 : 9.) Elles
prétendent alors que ce sont des choses que
nous recevrons au ciel seulement ; cependant
la fin de ce
verset
nous dit, « Mais Dieu nous les a
révélées par
l'Esprit ». Les hommes de l'ancienne
alliance n'ont donc pas vu ce que nous voyons, ni
entendu ce que nous entendons.
« Mais, puisque celui
qui
vous a appelés : est saint, vous aussi
soyez saints, dans toute votre
conduite. »
(I
Pierre 1 : 5.) Cette parole
doit demeurer en nous ; elle s'interpose entre
nous et les passions, les convoitises
charnelles ; elle est une arme dans le combat,
car Jésus est présent, lui qui est
notre sanctification ; il est notre vie, notre
force et notre sagesse ; il est le chemin, la
vérité qui affranchit. Ce n'est pas
la loi qui affranchit, mais la
vérité.
« Soyez saints dans
toute
votre conduite. » Il est écrit
dans l'épître à Timothée
que ce que nous mangeons est sanctifié par
la Parole de Dieu et par la prière.
(I
Tim. 4 : 4.) Cela revient
à dire que les pommes de terre, le potage et
le pain que je mange sont
« saints ». Voilà un
remède qui fortifie l'estomac, lui
permettant de tout supporter.
Dans une vie sanctifiée il n'y a
pas de place pour l'avarice. Le démon de
l'avarice poursuit les enfants de Dieu, les fascine
pour les entraîner à se laisser
dominer par les circonstances présentes en
les poussant à des économies
déplacées. À table, on coupe
les morceaux de pain aussi minces que
possible ; faut-il vraiment donner au Seigneur
un morceau de pain presque transparent ?
« Car ce que vous aurez fait à
l'un de ces plus petits, vous l'avez fait à
moi-même ! » Je suis à
mon aise lorsque je me trouve quelque part
où l'on ose se servir hardiment, sans avoir
toujours l'impression qu'il faut
manger plus lentement et penser :
« Il ne reste plus qu'un morceau dans le
plat, il n'est pas poli de le
prendre ! » Notre Père
céleste nous sert de gros morceaux et il se
réjouit si nous les acceptons ; chez
lui, le dernier morceau n'a encore jamais
été pris.
Celui qui est saint dans toute sa
conduite confesse Jésus dans ses actions,
car il est écrit :
« Montre-moi ta foi sans tes oeuvres, et
je te montrerai ma foi par mes oeuvres. Comme le
corps sans âme est mort, de même la foi
sans les oeuvres est morte ».
(Jacq.
2 : 18-26.) C'est
pourquoi le fondement de notre foi doit être
la Parole de Dieu ; c'est cette Parole qui
nous transforme et produit en nous une vie
intègre, nous rendant propres à toute
bonne oeuvre.
Une vie sainte est
imprégnée de cette parole
(Col.
3 : 12) :
« Ainsi donc, comme des élus de
Dieu, saints et bien-aimés,
revêtez-vous d'entrailles de
miséricorde, de bonté,
d'humilité, de douceur, de
patience ». Ici nous voyons clairement
que les saints ne sont pas des personnes parvenues
à la perfection car si, « comme
des élus de Dieu » ils doivent se
revêtir de ces choses, j'en conclus qu'elles
leur manquent encore. C'est
précisément lorsqu'ils
éprouvent le sentiment qu'il leur manque un
de ces vêtements qu'ils s'adressent au grand
magasin de Dieu, où l'on obtient tout ce
dont on a besoin, gratuitement, sans
argent !
Un avertissement :
Beaucoup
de personnes combattent la sanctification ! Le
pasteur Coerper reprit une fois
l'un de ses confrères par ces mots :
« La prospérité
spirituelle, lui dit-il, n'a jamais
été la part de ceux qui ont combattu
la sanctification ! »
Mais maintenant, étant affranchis du péché, et étant devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sainteté, et pour fin la vie éternelle.
(Rom. 6 : 22.)
On nous a surnommés « les sans
péchés » ; nous
n'avons jamais enseigné cela, mais ce que la
Bible enseigne : « Affranchis du
péché ». Lorsqu'un
étranger me demande à quelle
congrégation j'appartiens, je
réponds : « Aux soi-disant
sans péchés », mais je
m'empresse d'ajouter qu'il s'agit là du nom
dont on nous désigne et je lui
déclare en même temps que nous avons
au milieu de nous des gens qui ont
réalisé l'affranchissement du
péché. Moi aussi, j'ose l'affirmer
à présent ; j'en suis
heureux ; je ne connais rien de meilleur. Jésus est le
chemin, la
vérité et la vie ; la
vérité nous affranchit.
Il est écrit dans I
Jean 3 : 9 :
« Quiconque est né de Dieu ne
pratique pas le péché, parce que la
semence de Dieu demeure en lui ; et il ne peut
pécher parce qu'il est né de
Dieu ». J'ai souvent lu ce verset,
étant avide d'en comprendre le sens, il est
d'un intérêt vital. J'assistais un
jour à une réunion
présidée par un prédicateur
qui avait la réputation d'être un
homme éclairé et je me rendis ensuite
chez lui pour être enseigné à
ce sujet. Je lui demandai comment ce verset devait
être compris : « Celui qui est
né de Dieu ne pratique pas le
péché ». Pour toute
réponse, il me rendit attentif à la
parole de Romains
7 : 16-17:
« Or, si je fais ce
que je ne veux pas, je reconnais par là que
la loi est bonne. Et maintenant ce n'est plus moi
qui le fais, mais c'est le péché qui
habite en moi ». Je me dis alors :
« Ce n'est donc pas moi qui
pèche ! » Cependant, il n'est
pas bon de posséder une foi semblable, car
c'est le diable qui trône dans un coeur
où habite le péché et non le
Seigneur Jésus.
Dieu exige de nous que nous ne
péchions point. Il est écrit dans I
Jean 2 : 1 :
« Mes petits enfants, je vous
écris ces choses afin que vous ne
péchiez point ». Et dans I
Cor. 15 : 24:
« Revenez à vous-mêmes,
comme il est convenable, et ne péchez
point ». Rom.
6 : 12: « Que le
péché ne règne donc point dans
votre corps mortel, et n'obéissez point
à ses convoitises ». Après
ma conversion, j'eus encore bien des
défaillances qui n'auraient pas dû se
produire, et je m'en plaignais à des
prédicateurs. Ceux-ci me consolaient avec
cette parole de l'apôtre Paul :
« Le bien que je veux faire, je ne le
fais pas », ainsi qu'avec celle de
l'apôtre Jacques : « Nous
bronchons tous de plusieurs
manières » ; ils ajoutaient
qu'on reste pécheurs et qu'on pèche
toujours. Il y a des milliers de gens pieux qui
savent pertinemment qu'ils ne doivent pas
pécher, prétendant cependant qu'ils
restent pécheurs. C'est
précisément ce que le serviteur
infidèle reproche à son maître
dans la parabole : « Seigneur, je
savais que tu es un homme dur, qui moissonnes
où tu n'as pas semé, et qui amasses
où tu n'as pas vanné. »
(Mat.
25 : 24.) Ils
prétendent être humbles tandis qu'ils
considèrent ceux qui croient à l'affranchissement
du
péché selon les Écritures
comme des orgueilleux qui
s'égarent !
Cela déchire le coeur de
constater que des communautés
entières sont dans l'oppression par cet
enseignement erroné qui dit :
« Nous ne devons pas pécher, mais
nous restons des pécheurs » !
Quelle doctrine perverse ! Il est manifeste
que ses adeptes ne se rendent même pas compte
de cette contradiction.
En son temps, des enfants
s'étaient convertis à D.
L'instituteur de l'endroit, courroucé,
voulut les persuader de ne plus assister à
nos réunions, prétendant que nous
étions des séducteurs. Il disait
aussi que nous enseignons dans l'assemblée
que nous ne péchons plus, et pourtant,
disait-il, « il faut toujours
pécher ». Il arrivait qu'il
enseignait la religion pendant deux heures le
même jour, et cela plus d'une fois,
prétendant qu'il n'était plus
nécessaire d'assister à d'autres
assemblées. Un des garçons fut
accusé injustement d'avoir commis une
faute ; alors le maître dit :
« N'avons-nous pas entendu à la
leçon de religion qu'il est défendu
de faire cela ? - Parfaitement,
répondit l'élève, mais vous
avez également dit que nous ne pouvions
faire autrement, qu'il « fallait
pécher ». Sur ces entrefaites,
l'instituteur suspendit ses leçons de
religion pendant un certain temps. Apprenant cela,
je pensai que ces enfants s'apercevaient que leur
instituteur se contredisait.
Cette parole demeure :
« Celui que le Fils affranchit est
véritablement libre » et cette
autre parole également :
« Quoi donc, pécherions-nous,
parce que nous ne
sommes,
non sous la loi, mais sous la grâce ?
Loin de là ! »
(Rom.
6 : 15.) « Ses
commandements ne sont pas pénibles ! La
victoire par laquelle le monde est vaincu, c'est
notre foi. » De tels passages me
montraient qu'il devait y avoir une position
où l'on réalise la victoire
complète, et j'en étais
encouragé. Les hommes qui se soumettent
à l'enseignement de certains
prédicateurs affirmant que nous restons des
pécheurs notre vie durant vont à leur
perdition.
À cette époque, je lisais
volontiers le troisième chapitre de la
première épître de Jean, et je
rendais témoignage du bonheur que
possèdent les enfants de Dieu ;
cependant je ne pouvais en dire davantage que ce
que je possédais moi-même. On disait
de moi que j'appartenais aux « sans
péchés » uniquement parce
que je lisais le chapitre
précité ; on aurait
préféré le supprimer de la
Bible. Comme il en est autrement lorsqu'on donne
raison à Dieu ! Je n'aimerais pas vivre
à la place de ceux qui déclarent que
« nous devons rester des
pécheurs », car les hommes qui
méprisent le Seigneur et son salut n'ont
rien à attendre de bon. Par contre, ceux qui
reconnaissent qu'ils ne sont pas
libérés du péché mais
qui souhaitent de tout leur coeur en être
délivrés, ne seront jamais
abandonnés de Dieu, s'ils le désirent
véritablement. Dieu ouvre les yeux de celui
qui, recherchant la délivrance,
constate : « Je ne possède
pas le salut, mais je crois qu'on peut le
recevoir ! » C'est ce qu'il a fait
pour moi.
Ils sont nombreux ceux qui
prétendent se libérer petit à
petit par leurs propres efforts, mais il est impossible
de réaliser
l'affranchissement de cette manière. Car on
demeure ainsi dans une position semblable à
celle d'Esaü qui nous est décrite dans Malachie
1: « Nous sommes
détruits, mais nous relèverons nos
ruines ». Esaü a un « bon
côté », et il veut
améliorer l'autre côté -
relever ses ruines ! Des milliers sont dans
cette même situation et ne se
considèrent pas du tout comme étant
radicalement mauvais. Ils s'efforcent de
s'affranchir de ce qui n'est pas bon en eux, mais
ils réalisent ce qui est écrit
d'Esaü
(Mal.
1 : 4) :
« Qu'ils bâtissent, je renverserai
et on les appellera pays de la
méchanceté, peuple contre lequel
l'Éternel est irrité pour
toujours ». Tous ceux qui habitent ce
« pays de la
méchanceté »,
c'est-à-dire ceux qui veulent
s'améliorer eux-mêmes, sont sous la
malédiction, et cela malgré la bonne
opinion qu'ils ont de leur personne. Ils sont en
eux-mêmes, cherchant à se
maîtriser, et pourtant ils doivent convenir
qu'on ne peut rien faire par soi-même ;
ce langage pieux est
séduisant !
Voulons-nous sortir de notre
misère et entrer dans la
liberté ? Croyons alors ce que dit
l'Écriture ! Une parole de Jésus
m'est devenue importante : « Si vous
étiez aveugles, vous n'auriez pas de
péché. Mais maintenant, vous
dites : Nous voyons ; c'est pour cela que
votre péché subsiste ».
(Jean
9 : 41.) C'est ainsi que
Jésus a dû parler aux scribes et aux
pharisiens. Combien de gens pieux sont de tels
« voyants » ; ils ne
croient pas la Bible aveuglément ! Car
ces mots : « Si vous étiez
aveugles » signifient :
« Si vous croyiez aveuglément les Écritures ».
Celui
qui croit ainsi, aveuglément, n'a plus
de péché, il est enlevé ;
car Jésus est venu pour ôter le
péché du monde. Mais celui qui
dit : « Moi je ne vois pas les
choses ainsi, le péché est encore en
moi », réalise alors que son
péché subsiste.
C'est la raison pour laquelle une
multitude de chrétiens persistent à
affirmer que le péché demeure ;
ils veulent saisir ces choses par la raison. Mais
celui qui croit véritablement la Parole,
compte avec ce qui est écrit dans Romains
6: Nous sommes morts avec
Christ - morts au péché - une fois
pour toutes ; ressuscités avec Christ,
rendus vivants pour Dieu et affranchis du
péché. Celui qui croit ainsi,
aveuglément, expérimente aussi ce qui
est écrit dans Romains
8 : 2 :
« La loi de l'Esprit de vie qui est en
Jésus-Christ, m'a affranchi de la loi du
péché et de la mort ».
Cette loi du péché et de la mort
règne dans l'homme jusqu'à ce qu'il
croie en Jésus et réalise la
rédemption ; c'est alors qu'il peut
dire : « La loi de l'Esprit de vie
qui est en Jésus-Christ, m'a
affranchi » ; il a
expérimenté ce qui est écrit
dans Hébreux
10 : 16:
« Je mettrai mes lois dans leur coeur, je
les écrirai dans leur esprit, il
ajoute : et je ne me souviendrai plus de leurs
péchés, ni de leurs
iniquités ». Il est question ici
de la loi de Christ, de la loi de l'Esprit de vie,
et non de la loi du péché et de la
mort, ni de la loi de Moïse, comme certains le
prétendent.
La loi de Moïse ne peut affranchir
aucun homme, elle est incapable de donner la vie
divine. Elle ne le peut pas plus qu'il n'est
possible de nourrir un cheval
avec le fouet. En l'excitant du fouet, on arrive
à le faire trotter, mais un moment
seulement. Voilà bien l'état de
l'homme sous la loi : il prend de bonnes
résolutions, il s'élance ; on
l'excite du fouet, on le presse, on le
pourchasse ! Mais dès que la loi de
l'Esprit de vie en prend possession, le bâton
de l'oppresseur est brisé, le joug tombe de
ses épaules, et d'un coup il est
libre. Nous réalisons l'affranchissement
du joug du péché en croyant
conformément aux Écritures ;
cette affirmation se répète maintes
fois. Jean-Baptiste déjà
déclara : « Voici l'Agneau de
Dieu qui ôte le péché du
monde ». Si donc Jésus l'a
ôté, j'en suis
libéré !
« L'Éternel a fait retomber sur
lui l'iniquité de nous tous. »
(Esaïe
53 : 7.) Si nous
demeurons dans la foi, nous savons que le
péché ne repose plus sur nous, nous
en sommes libérés. « Celui
qui n'a point connu le péché, Dieu
l'a fait devenir péché pour nous,
afin que nous devenions, en lui, justice de
Dieu. »
(II
Cor. 5 : 21.)
« Ayant été affranchis du
péché... »
(Rom.
6 : 18, 22.) Affranchi
veut dire : libre !
Un jour, je rendis visite à une
soeur malade qui faisait partie de notre
assemblée ; deux jeunes filles
distinguées étaient présentes.
Je lus le chapitre 6 de l'épître aux
Romains, et j'eus à peine terminé,
que celles-ci répliquèrent :
« Il faut toujours pécher, on ne
peut pas être délivré du
péché ! » Je leur
posai la question suivante en leur montrant ma
Bible : « Mais qui donc a
parlé ici ? Je vous ai lu la Parole de
Dieu ! » Elles persistèrent
néanmoins dans leur affirmation :
« On ne peut être affranchi du
péché ». Je leur dis
alors : « Qu'entendez-vous par ce
mot « libre » ? Que
signifie : « être
affranchi ? » Puis je demandai
à ces jeunes filles :
« Avez-vous des poux ? - Non !
- N'en avez-vous jamais eus ? - Oui, lorsque
nous étions petites. - En êtes-vous
libérées maintenant ? - Oui. -
Cependant, il doit encore vous en rester
quelques-uns ? - Non, nous en sommes
complètement débarrassées,
nous en sommes libérées. -
Bien ! Et alors les gens qui ont
été affranchis de leurs
péchés, en ont-ils encore
quelques-uns ? » C'est ainsi que je
cherchais à leur faire comprendre clairement
que le mot « affranchi » veut
dire « libre »,
« délivré ». Il
est écrit dans Romains 6 -
« Étant donc affranchis du
péché... » cela signifie
que nous sommes libres, débarrassés,
aussi bien que des poux !
Libre du péché,
délivré du péché, comme
c'est grand, comme c'est glorieux !
Lorsqu'il s'agit de choses terrestres,
les hommes donnent aux mots leur
signification ; tandis que lorsqu'il est
question de choses divines, beaucoup s'imaginent
que l'on ne peut plus laisser aux mots leur sens
véritable. Quand un supérieur donne
un ordre, les subordonnés ne doivent pas
discuter et dire entre eux : on ne le comprend
pas ainsi !
Ah ! Si chacun voulait
réfléchir et reconnaître :
« Jusqu'à présent j'ai
été un incrédule ; je
n'ai pas cru en Dieu ! » Le diable
fait sa demeure là où l'on ne croit
pas. Lecteur, accepte donc la Parole de Dieu comme
vérité, et crois tout ce que Dieu dit
et comme il le dit ; la vérité
affranchit, elle rend libre. Dieu ne qualifie aucun
de ses enfants du nom de
« pécheur » et cela
même s'il arrivait à l'un de ceux-ci
d'être surpris par quelque faute. Point n'est
besoin du sang de Christ pour vivre dans le
péché, mais il est indispensable pour
nous affranchir du péché et nous en
préserver.
Ils sont nombreux aussi ceux qui
affirment que personne n'est pur, et que l'on ne
peut avoir un coeur pur. Cependant,
Jésus dit à ses disciples dans Jean
15 : 3: « Vous
êtes déjà purs, à cause
de la Parole que je vous ai
annoncée », et dans Matthieu
5 : 8, il est
écrit : « Heureux ceux qui ont le coeur pur, car ils
verront
Dieu ». Il nous : est dit dans 1
Timothée 1 : 5:
« Le but du commandement, c'est la
charité venant d'un coeur pur d'une
bonne conscience et d'une foi
sincère ». Dans le chapitre 3,
verset 9, l'apôtre Paul parle de ceux qui
conservent le mystère de la foi, dans une
conscience pure. Dans Il
Timothée 1 : 3, il
atteste, en ce qui le concerne, qu'il sert Dieu
avec une conscience pure ; dans II
Timothée 2 : 22, il
parle d'autres personnes qui invoquent le Seigneur
d'un coeur pur. D'autre part il est dit dans Tite
1 :
15-16:
« Tout est pur pour ceux qui sont purs,
mais rien n'est pur pour ceux qui sont
souillés et incrédules ; leur
intelligence et leur conscience sont
souillées ! Ils font profession de
connaître Dieu, mais ils le renient par leurs
oeuvres, étant abominables, rebelles et
incapables d'aucune bonne oeuvre. » Nous
trouvons en outre les passages suivants, dans
lesquels il est question d'un coeur
pur ». Eph.
5 : 26: « Christ
a aimé l'Eglise et s'est livré
lui-même pour elle, afin de la sanctifier par
la Parole, après l'avoir purifiée par le
baptême d'eau ». Et Hébr.
1 : 3:
« Il a fait la purification des
péchés par
lui-même ».
Heureux celui qui croit ce que la Parole
de Dieu dit et qui ne remplace pas les
termes : « nous sommes » -
« nous avons » par :
« nous serons » et
« nous aurons ». Dieu est saint
envers celui qui est saint, pur envers celui qui
est pur, mais avec celui qui est pervers, Dieu agit
selon sa perversité.
De nos jours, beaucoup de gens pieux
prétendent que nous nous souillons
journellement disant, à l'appui de cela, que
Jésus a lavé les pieds de ses
disciples. Ils trouvent dans ce fait un argument
pour dire que nous aussi nous avons besoin de nous
« laver les pieds » chaque
jour. Et cependant le Seigneur dit
expressément : « Je vous ai
laissé un exemple, afin que vous fassiez
comme je vous ai fait ». Il veut donc
nous montrer par là comment nous devons le
servir.
Il est écrit dans la lettre
à l'ancien de l'Eglise de Sardes :
« Cependant tu as à Sardes
quelques hommes qui n'ont pas souillé
leurs vêtements ».
(Apoc.
3 : 4.) Que
répliqueras-tu à cette
déclaration du Sauveur ? Voudras-tu
opposer pour ta défense le fait que
Jésus a lavé les pieds de ses
disciples : « Celui qui est
lavé n'a besoin que de laver ses pieds pour
être entièrement pur, et vous
êtes purs, mais non pas tous ».
L'un n'était pas pur, mais Jésus ne
voulait pas l'exposer publiquement.
« Vous êtes purs à cause de
la Parole que je vous ai
annoncée. »
Ceci était-il vrai ?
Certains trouveraient à
objecter que l'apôtre Pierre n'était
pourtant pas pur et que les disciples
s'étaient encore disputés en chemin,
pour savoir lequel d'entre eux était le plus
grand ! Mais Pierre n'a pas contredit les
paroles du Seigneur, il s'en est réjoui.
« Vous êtes purs à cause de
la Parole. » Combien plus cette Parole
est-elle véritable maintenant que l'oeuvre
de rédemption est accomplie ! Purs,
par l'offrande du corps de Christ ! Cette
proclamation résonne agréablement, et
réveille notre adoration. Oui, c'est dans le
sang de Jésus que réside la
puissance, la puissance de victoire.
Des sept Églises
mentionnées dans l'Apocalypse, deux
seulement étaient sans reproches, et dans
les cinq autres Églises, bien que leurs
anciens fussent réprimandés, il se
trouvait tout de même parmi eux quelques
membres qui étaient
irrépréhensibles devant Dieu. C'est
pourquoi, ceux qui écoutent des
prédicateurs n'annonçant pas la
vérité, seront sans excuse. Le
Seigneur Jésus vient comme
l'éclair ; personne n'aura le temps de
se purifier ; et rien d'impur ni de
souillé n'entrera dans le royaume des cieux.
Ainsi donc, il doit y avoir une position, un
état, où Dieu peut donner à
l'homme le témoignage qu'il est
irrépréhensible et sans tache, par le
Seigneur Jésus. - « Cependant, tu
as à Sardes des hommes qui n'ont pas
souillé leurs vêtements. »
Il ne s'agit pas ici d'une position gardée
pendant un jour ou un mois ; ils n'ont pas
souillé leurs robes ; c'est pourquoi
ils marcheront en vêtements blancs avec le
Sauveur. Là seront manifestés ceux
qui, en vérité, ont osé se
confier dans l'oeuvrede la
rédemption et dans le sacrifice
éternel accompli par Jésus-Christ.
Ces hommes qui n'avaient pas souillé leurs
robes étaient des hommes comme nous - dans
leur état naturel, maudits, impies - mais
ils acceptèrent l'Évangile, se
laissèrent sauver par Jésus-Christ,
et demeurèrent fermement dans la foi et le
salut. Ils ont été les imitateurs de
Paul qui se glorifiait en Jésus-Christ et ne
mettait point sa confiance en la chair, et qui
regardait ce dont la chair pouvait se glorifier -
c'est-à-dire sa conduite
irréprochable selon la loi - comme de la
boue et comme une perte, afin de gagner Christ, et
d'être trouvé en lui, non avec la
justice qui vient de la loi, mais avec celle qui
s'obtient par la foi en Jésus-Christ.
(Phil.
3.)
La Parole de Dieu est véritable,
et celui qui croit expérimente cette
promesse : « Il a purifié
leur coeur par la foi », et il
réalise qu'il n'y a plus de condamnation en
lui ; il est un enfant bienheureux de
Dieu ! Ces vérités merveilleuses
ne laissent pas les hommes dans leur état
naturel. Celui qui les accepte passe de la mort
à la vie, puis sa connaissance
augmente ; il va de lumière en
lumière. Tandis que celui qui les rejette
tombe toujours plus bas dans la mort et dans la
nuit. L'homme qui prend ces vérités
à coeur réalise la paix du coeur et
le repos ; il sait parfaitement que
Jésus a détruit à la croix
l'acte d'accusation qui subsistait contre lui. Il
ne se lamente plus sur son passé, en
disant : Si seulement je n'avais pas fait
telle ou telle chose ! Non ! Lorsque les
transgressions ont été
pardonnées et que Dieu affirme qu'il ne veut plus
y penser, nous
nous
appuyons par la foi sur sa Parole, car Dieu ne peut
mentir. C'est l'expérience la plus belle
qu'un homme puisse réaliser.
Certains prédicateurs proclament
que le Seigneur ne vient pas habiter un coeur impur
et qu'il s'agit premièrement de le purifier.
Cela n'est pas possible. Dans notre état
naturel nous ne pouvons présenter un coeur
pur au Seigneur. Si nous voulions le purifier
nous-mêmes, nous serions semblables à
quelqu'un qui voudrait laver un fumier ; ce
serait peine perdue. Et comment pourrions-nous
purifier nous-mêmes nos coeurs, lorsque les
mêmes prédicateurs proclament que
personne ne peut avoir un coeur pur ?
Autrefois, je répétais aussi de
telles contradictions et me déclarais
d'accord avec ceux qui les soutenaient, mais
aujourd'hui je ne le puis plus. C'est
précisément quand le Seigneur vient
habiter dans notre coeur, que celui-ci est
purifié ; toutes les
ténèbres, toutes les souillures,
toutes les impuretés disparaissent devant sa
lumière, et nous sommes rendus participants
de la nature divine.
Dans une certaine communauté, en
Allemagne, il était enseigné qu'il
restait toujours un point sombre dans le coeur des
hommes, malgré la
régénération. Ces gens
déclaraient par ailleurs, qu'il était
pénible de vivre pour Dieu. Ils parlaient
cependant beaucoup de l'Esprit de Dieu, mais non de
ce qui est écrit dans la Parole de Dieu.
Nous devons compter avec ce qui est écrit,
et ainsi nous nous édifions sur le Rocher,
sur un fondement inébranlable, de telle
sorte que ni les ouragans, niles
tempêtes ne peuvent nous renverser. Si nous
vivons volontairement dans un péché
quelconque, tout notre corps est
ténèbres, peu importe notre
piété ; voilà ce que
l'Écriture déclare.
En son temps, le conseil synodal
réformé du canton de Berne
répandit un pamphlet dénonçant
comme hérésie l'enseignement
qui affirme que le chrétien doit et peut
être pur. J'ignore de quelle façon ces
hommes lisent la Bible, mais ce sont tout
simplement des incrédules. Dans le sermon
sur la montagne, le Seigneur Jésus
dit : « Heureux ceux qui ont
le coeur pur » ; il n'est pas dit
« ceux qui auront »,
mais qui ont le coeur pur. Notre coeur est
purifié par la foi en l'oeuvre de
Jésus ; Il a fait la
purification de nos péchés par
lui-même, il nous a lavés de nos
péchés, c'est donc par la foi en sa
Parole que nous recevons un coeur pur. Je ne sais
ce que pensent ces messieurs qui éditent des
ouvrages s'opposant pareillement à la Parole
divine et à la vie. Il est vrai que quelques
pasteurs n'étaient pas d'accord avec cette
manière de voir ; ils
prévoyaient ce qui en résulterait. Ce
pamphlet fut la cause qu'un grand nombre de
personnes demandèrent leur démission
de l'Eglise nationale, car si l'on désire
avoir part à l'enlèvement des
élus, lorsque Jésus paraîtra,
l'on ne peut rester membre d'une communauté
dans laquelle la vérité est
combattue.
Un pasteur qui s'opposait à notre
enseignement, et qui devait avoir appris que nous
disions l'oraison dominicale avant les repas, avait
publié un article dans un journal, disant
que cette prière était tellement sainte,
qu'il ne fallait pas la dire à Dieu avant
les repas, car à ce moment, nous ne pouvions
être assez recueillis ! Il serait donc
préférable de dire cette
prière après les repas ! Il
écrivait également que nous restions
toujours impurs, et que nous péchions sans
cesse : en paroles, en pensées et en
actions. Aussi, était-il indispensable de
toujours demander pardon à Dieu. Dans le
même journal, il relatait l'accident d'un
jeune homme qui s'était exposé au
danger sur une montagne et y perdit la vie. Il
dépeignait celui-ci comme ayant toujours
vécu dans la pureté, n'ayant jamais
pollué ses forces juvéniles, et
pourtant il convenait qu'il ne s'était
jamais converti. Voilà comment on
présente les choses d'une manière
partiale, en se contredisant. Ceci est une preuve
manifeste que l'on ne regarde pas Dieu en face, et
qu'on dit les choses selon les personnes auxquelles
on s'adresse.
J'ai même connu un frère
qui avait été en grande
bénédiction par son travail
d'évangélisation sous la tente, et
que j'avais écouté pendant de
nombreuses années mais qui, par la suite,
fit paraître une brochure dans laquelle il
combattait l'enseignement de la pureté du
coeur ! Cette brochure fut très
répandue, mais elle ne contribua pas
à l'édification, n'étant pas
inspirée de Dieu. Dès ce
moment-là, son ministère fut
stérile, car il avait subi l'influence
d'hommes considérés mais
incrédules.
Peu de temps après, il
présida une série de réunions
à Thoune, et j'assistai à l'une de
ses études bibliques. Il y traita
l'épître aux Éphésiens
et dit de belles choses
concernant l'amour et la puissance de Dieu ;
il prouvait ce qu'il avançait par les
Écritures. Il tint aussi une
conférence dans laquelle il combattait
l'enseignement de la pureté du coeur ;
en ce temps-là, il y avait une grande
controverse dans le canton de Berne. Il
déclarait qu'il était impossible de
posséder un coeur pur, et des
prédicateurs présents dans cette
assistance l'approuvaient par des signes de
tête.
Ici aussi, il voulut prouver par la
Bible ce qu'il disait, mais cette fois les paroles
bibliques lui firent défaut. Alors il
prétendit que si nous avions un coeur pur,
nous ne serions pas voués à la
corruption et que les enfants ne seraient plus
conçus ni ne naîtraient dans le
péché. Je fis alors la
réflexion suivante : Si l'on plante un
noyau de « cerise de
Bâle » il produira un cerisier
sauvage ; si l'on plante des pépins
d'une pomme de l'espèce « Empereur
Alexandre », il n'en croîtra pas un
pommier de cette espèce, mais bien un
pommier sauvage. J'estimais beaucoup cet homme, et
je pensai : S'il a raison, je
rétracterai, dans nos assemblées, les
choses que j'ai enseignées concernant la
pureté du coeur.
Mais une question cependant se posait
à moi : « Que vas-tu
enseigner à l'avenir ? Ce que j'ai
annoncé jusqu'à présent,
à savoir : la Parole de
Dieu ! » Alors, je proclamai les
mêmes vérités qu'auparavant, et
ainsi je fus délivré de mes
tentations. Si quelques-uns veulent s'obstiner
à tordre les Écritures et à
rejeter l'enseignement de la pureté du
coeur, en prétendant que le
péché et la souillure persistent,
pour moi je préfère croire ce que dit mon Père
céleste.
Il est écrit dans le Psaume 24 :
« Qui pourra monter à la montagne
de l'Éternel, qui s'élèvera
jusqu'à son lieu saint ? Celui qui a
les mains innocentes et le coeur pur ».
Voilà ce que possède celui qui est
devenu une nouvelle créature ; nous
sommes bienheureux lorsque nous croyons
conformément aux Écritures.
Quelle joie m'apporte cette
parole : « Heureux ceux qui ont le
coeur pur », et cette autre aussi :
« Tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde (le
purifie) afin qu'il
porte encore plus de fruits ».
(Jean
15 : 2.) Autrefois, je
voulais concilier et expliquer ces deux textes par
mon raisonnement, mais aujourd'hui je sais
ceci : Je suis pur parce que le Seigneur
Jésus m'a purifié, et je crois aussi
qu'il émonde (purifie) tout sarment qui
porte du fruit ; j'en ai besoin, et les deux
choses me réjouissent.
J'ai été souvent poursuivi
par la pensée que ma position spirituelle
n'était pas bonne, et autrefois je me
sondais : Es-tu vraiment comme la Parole le
demande ? Es-tu lavé de tes
péchés ? Es-tu
libéré du péché ?
As-tu un coeur pur ? Et la conclusion de cet
examen était la suivante :
« Non, je ne suis pas comme je devrais
être », et je me lamentais en
disant : « Si seulement
j'étais lavé de mes
péchés, je ne suis pas encore
affranchi ! » Mais plus tard, je me
suis rendu compte que ces pensées
étaient des tentations, et j'ai appris
à croire avec
persévérance : Christ est ma
vie, il a payé ma rançon, il est ma
justice, je suis affranchi du péché.
Et si nous sommes surpris par quelque faute, nous
nous en humilions et, comptant avec
le sacrifice expiatoire
éternel, nous pouvons nous réjouir et
nous reposer en Jésus et glorifier ses
oeuvres.
Alors, la crainte de la mort
disparaît. Nous nous réjouissons
d'entrer dans la maison du Père. J'ai
été à trois reprises
près de la mort et, à l'une de ces
occasions, une neige fraîche venait de
tomber. Je demandai que l'on me chante le
cantique : « Source de
miséricorde », dans le refrain
duquel se trouvent ces paroles :
« Lave-moi, blanc comme la
neige ». Ce refrain fit naître une
souffrance en mon coeur ; des personnes non
régénérées peuvent bien
chanter : « Lave-moi »,
mais quant à moi, je savais de la
façon la plus certaine que j'avais
été lavé dans le sang de
l'Agneau : blanc, plus blanc que neige.
Cependant le dernier verset de ce cantique est
ainsi conçu : « Blanc comme
la neige, Seigneur, la source, c'est
toi », et ceci me réconforta. Nous
avons, depuis, modifié le texte de ce
cantique dans notre nouveau recueil, et nous
chantons maintenant : « Je suis
lavé dans le sang, et suis blanc comme
neige ». Si nous croyons en lui nous ne
serons pas confus, même s'il nous semble
être tout noir ; peu importe nos
sentiments, si nous restons dans la foi. La foi est
une ferme assurance des choses qu'on espère,
une démonstration de celles qu'on ne voit
pas.
Si tu désires obtenir un coeur
pur, observe ce qui suit : Repens-toi,
humilie-toi sincèrement pour n'avoir pas cru
la Parole de Dieu, et pour n'avoir pas servi le
Seigneur. Puis crois,
« maintenant » que le
Seigneur a lui-même porté tes
péchés en son corps sur le bois, car il
nous a
aimés et nous a lavés de nos
péchés par son sang. Et voici comment
Dieu manifeste sa patience envers nous : il a
juré de ne plus s'irriter contre nous, et de
ne plus nous menacer. Crois-tu cela ? Comment
échapperons-nous si nous négligeons
un si grand salut ?
Chapitre précédent | Table des matières | Chapitre suivant |