L'Éternel l'avait donné; l'Éternel l'a ôté; le nom de l'Éternel soit béni! Job, I, 21.
Il y a dans ces paroles
un
charme attendrissant qu'on ne peut définir.
Celui qui les prononça, c'est ce Job dont
vous connaissez l'histoire, ce Job si
célèbre par ses malheurs et par sa
patience. Elles nous offrent cette réunion
de la simplicité de l'expression avec la
grandeur des sentimens qui fait tant d'impression
sur le coeur. Non moins instructives que
touchantes, elles nous présentent, lorsqu'on
les médite, les vrais caractères et
les solides fondemens de la
résignation.
Chrétiens! une de nos fonctions
lesplus précieuses, les
plus chères, c'est de verser la consolation
dans vos âmes; mais, hélas! que
pouvons-nous par nous-mêmes, malgré la
tendresse qui nous fait partager vos peines? Toute
notre puissance est dans la parole dont nous sommes
les Ministres, dans le Dieu dont nous sommes les
instrumens. Ce que nous lui demandons pour vous
à ce Dieu, c'est la résignation,
cette résignation qui n'est pas seulement le
devoir de l'affligé, mais son unique
ressource, mais sa consolation, j'ai presque dit,
sa félicité.
Comme ce vent délicieux qui dans la
fournaise rafraîchissait les jeunes
Hébreux, elle fait goûter à
l'affligé les plus doux sentimens, au milieu
même des souffrances: elle lui fait
goûter des sentimens d'autant plus doux qu'il
souffre davantage et que le sacrifice qu'il offre a
plus de prix.
Pauvres mortels, si souvent battus par les orages
de l'affliction, sans cesse exposés à
ses fureurs! venez vous former
à cette vertus! précieuse; venez
écouter les bienfaisans conseils de la
Religion; venez contempler le plus beau
modèle de résignation que l'ancienne
Loi nous présente, et puissiez-vous ne pas
l'admirer sans
fruit!
S'il est une disposition nécessaire à
l'homme, et d'un usage aussi général
qu'absolu, c'est la soumission aux épreuves
de la vie. Hélas! comme elle est
mêlée de tristesse et de joie cette
vie passagère! comme la tristesse et la joie
sont près l'une de l'autre! comme les
plaisirs rendent les peines plus sensibles! que de
douleurs, de mécomptes, de pertes de tout
genre auxquelles nous sommes assujettis ou
exposés!
Usufruitiers ici-bas, rien autour de nous et en
nous-mêmes ne nous appartient; tout nous
échappe ou nous abandonne: un grand nombre
de biens se refuse à nos désirs: ceux
qui nous sont accordés ne le sont que pour
un temps: la jeunesse et son éclat passent
comme une fleur; bientôt
plus redoutable, le temps porte ses ravages jusque
dans l'intérieur, jusque dans la partie la
plus précieuse, la plus essentielle de
nous-mêmes; les forces de l'âme et de
l'esprit s'épuisent avec celles du corps;
les talens s'évanouissent avec la vigueur;
les biens de la fortune, qui semblent pouvoir
survivre aux autres avantages, prennent souvent des
ailes et s'envolent: lors même qu'ils nous
sont conservés, les jouissances qu'ils
donnent s'émoussent avec nos organes,
s'amortissent avec le feu de l'imagination,
s'éteignent avec nos désirs. Toute
chair
est comme
l'herbe, et la gloire de l'homme est comme la fleur
de l'herbe
(I
Pier., I, 24.).
Les objets de nos affections, les
biens du coeur, ces biens plus nobles et plus
réels ne sont pas moins fragiles que tout le
reste; ils peuvent nous être enlevés
avec la rapidité de l'éclair, et nous
laisser bouleversés,
éperdus.
Nous ne pouvons changer cet
ordresuprême qui
règle les destinées humaines, et, par
des vues infiniment sages, fait de cette terre une
scène mouvante, où tout ne fait que
passer et disparaître.
O homme! soumets-toi. Cette obligation, mes
Frères, est si frappante, qu'il n'est
personne qui la méconnaisse. Il faut bien se
soumettre, dites-vous sans cesse; il faut bien se
soumettre à ce qu'on ne peut empêcher:
mais si c'est l'idée seule de la
nécessité qui vous frappe, si c'est
sous son joug que vous fléchissez, votre
soumission triste, forcée, est celle de
l'esclave qui s'irrite en secret contre la
chaîne qu'il ne peut briser. Il est une autre
soumission plus noble et plus douce, dont la
Religion seule a le secret, et que
l'Évangile nous enseigne; elle prend le nom
touchant de résignation.
Cette résignation est l'acquiescement
volontaire d'une âme religieuse aux
décrets éternels dont tous les
événemens divers ne sont que
l'accomplissement. C'est l'acceptation
des maux qu'elle souffre, une
acceptation de respect et
d'amour.
Telle est celle dont Job nous offre l'exemple. Cet
exemple est placé bien haut, je l'avoue.
Job, par un coup de foudre, privé de ses
biens, de ses nombreux enfans, tourmenté par
de cruelles douleurs, et, dès les premiers
instans, dès les premières paroles
qu'il prononce, bénissant le Seigneur qui
l'afflige, Job s'écriant, lorsque
l'épreuve se prolonge: Voilà,
qu'il me tue, je ne
laisserai pas d'espérer en
lui (Job
XIII,
15.). Job
est l'un des modèles
les plus sublimes que nous puissions nous figurer.
Mais serait-ce donc pour nous une dispense de
l'imiter? Plus éclairés qu'il ne le
fut, avec des espérances et des consolations
qu'il n'avait pas, du moins au même
degré, ne tenterons-nous pas d'en
approcher?
Pour y réussir, cherchons dans son âme
les pensées qui le soutiennent.
Chrétiens! j'y vois une idée
dominante;une idée
grande, énergique, féconde;
l'idée de Dieu, qui fait tout ici-bas:
l'Éternel l'avait donné,
l'Éternel l'a ôté. Cette
idée fait naître en lui deux sentimens
qui produisent la soumission:
1.° Un sentiment de
reconnaissance, l'Éternel
l'avait
donné
2.° Un sentiment de respect et d'amour, l'Éternel
l'a
ôté,
que le nom de l'Éternel
soit béni! I.
Job
est animé d'un sentiment
de reconnaissance. Il se rappelle que ces
biens qu'il a perdus, ses richesses, ses enfans, la
santé, c'est de Dieu qu'il les tenait, et il
le bénit pour ce
souvenir.
Mais est-ce dans le souvenir du passé, dans
le souvenir d'un bonheur évanoui, que nous
pouvons trouver des consolations à nos
peines!
Hélas! ce n'est pas ce qu'on voit
communément. Il arrive presque toujours que
ce souvenir nous aigrit, et, par
le contraste douloureux qu'il présente, rend
notre situation plus amère. Je croyais avoir
une aisance assurée pour mes derniers jours,
et me voilà ruiné!
J'étais plein de force; aucun travail ne
m'effrayait, et me voilà couche sur un lit
de maladie!
J'étais heureux dans la possession de cet
enfant d'une si belle espérance, dans la
douce société de ce frère, de
cet ami; je comptais sur eux pour embellir ma
vieillesse, et me voilà seul sur la
terre!
Ah! qu'il est cruel de perdre ainsi tout ce qu'on
aimait! Ah! qu'ai-je fait au Seigneur pour qu'il
m'afflige ainsi? Comment sa bonté peut-elle
s'accorder avec ce que je souffre? Voilà ce
qu'on entend répéter tous les jours.
La félicité passée, au lieu
d'être pour nous un sujet de bénir le
ciel, nous paraît l'accuser: nous reprochons
au Seigneur de l'avoir détruite; et loin de
voir dans ces temps de calme et de douceur un motif
de reconnaissance et de soumission, nous sommes
plus mécontens, plus
malheureux que si nous n'en avions jamais
joui.
D'où vient cela, mes Frères? C'est
peut-être que nous en avons joui en
êtres indépendans. C'est que nous
avons oublié, dans les années
prospères, notre situation vis-à-vis
de Dieu et la nature des choses terrestres. C'est
que nous avons oublié notre petitesse et
notre indignité; nous avons oublié
les droits du Créateur et la
fragilité des créatures: nous les
avons regardées comme notre
propriété, comme un juste salaire:
nous les avons regardées comme des biens
réels et durables: nous en avons fait
l'idole de notre coeur. Voilà pourquoi,
lorsque Dieu reprend ses dons, ce coeur
s'étonne, se soulève, s'irrite; il
nous semble essuyer une injustice; nous
éprouvons un mécompte cruel, et nous
doutons peut-être, o mon Dieu, de ton amour
et de ta
bonté.
Le fidèle n'oublie point que tout vient de
Dieu, et que Dieu seul est
immuable. Il voit ses bienfaits dans tous les
avantages dont il jouit: sa santé, sa
fortune, ses enfans, ses amis sont des
présens du Seigneur. Il sait qu'il doit
aimer ces présens moins que Celui qui les
répand. Il en jouit avec reconnaissance;
mais il ne pense pas avoir le droit d'en jouir
toujours; il se rappelle qu'ils ne lui
appartiennent pas; il se rappelle qu'ils lui sont
prêtés par l'Éternel.
Cette idée fait qu'il use avec prudence,,
avec réserve des objets de la terre, et en
même temps, qu'il aime mieux ceux qu'il lui
est permis d'aimer: il aime ses enfans, ses amis,
ses proches plus tendrement et plus sagement; il
craindrait davantage de leur causer des peines, de
ne pas remplir envers eux tous les devoirs qui
naissent de leurs relations mutuelles,
d'empoisonner par quelques torts les courts momens
qu'il passe avec eux, de se préparer des
regrets, des remords pour le temps où il ne
les aura plus. Si la Providence
les lui retire, il est affligé sans doute,
mais il n'est pas surpris: le mécompte de
perdre ce qu'on espérait conserver, n'ajoute
pas à sa tristesse, l'amertume et un trouble
affreux. Il bénit le Dieu qui les lui
reprend, pour le temps qu'il a daigné les
lui laisser.
Eh! n'est-il pas juste, mes Frères, de tenir
compte au Seigneur, si j'ose ainsi parler, des
jours, des mois, des années de la
jouissance? Méritions-nous qu'elle fût
si long-temps prolongée? Ce passé que
nous ne voulons rappeler que pour nous trouver plus
à plaindre, ne faisait-il pas une partie
essentielle de notre existence? Si nous l'oublions,
c'est seulement quand il s'agit des bienfaits du
Seigneur: nous savons bien nous en souvenir
vis-à-vis de nos semblables lorsque nous les
avons servis; vis-à-vis de Dieu
lui-même quand nous pensons avoir bien
mérité de lui. Vous laissâtes
à cet homme, durant plusieurs années,
l'usage d'une somme, d'une
demeure, d'un objet quelconque
qui vous appartient; n'estimez-vous pas, quand vous
le retirez, qu'il doit vous être encore
obligé pour ce temps de jouissance, qu'il
doit même l'être toujours?
Que diriez-vous si, se prévalant de votre
condescendance, et croyant avoir acquis des droits
à ce que vous avez bien voulu lui
prêter, il s'irritait quand vous le
redemandez, il vous accusait de cruauté,
d'injustice, il pensait ne vous rien devoir pour le
passé?
Hélas! voilà pourtant ce que nous
faisons à l'égard de Dieu. Si nous
avons été fidèles à ses
lois, si nous leur avons fait quelque sacrifice, si
nous avons offert au Seigneur une preuve d'amour,
quelque éloignée qu'en soit
l'époque, nous prétendons qu'il s'en
souvienne pour nous protéger, nous
défendre, tandis que nous-mêmes,
ô inconséquence! ô folie! nous
oublions ses bienfaits dès qu'ils sont
passés.
Il est des affliges sans doute,
quoiqu'en très-petit nombre, auxquels ces
reproches ne sauraient convenir. Ce qu'ils
regrettent, ce sont moins les biens terrestres qui
leur sont enlevés, que les consolations
divines dont ils ont connu la douceur, et qu'un
ébranlement terrible, causé par les
violentes secousses du malheur, les empêche
de goûter aujourd'hui. Ils n'oublient pas les
bienfaits du Ciel quand il les retire; une sombre
mélancolie leur fait penser qu'ils sont
abandonnés de lui; elle voile pour eux la
tendresse infinie du Dieu qui les éprouve.
Mais, en général, il est trop vrai
qu'il y beaucoup d'ingratitude dans nos
douleurs.
Ah! mes Frères, montrons-nous plus
reconnaissants envers le Bienfaiteur Souverain. La
reconnaissance arrêtera le murmure sur nos
lèvres: notre affliction changera de nature,
et prendra un caractère de douceur, de
tendresse: nous en serons déjà moins
malheureux en nous rappelant ce temps de notre vie
où nous
avons reçu les biens de la main
du Seigneur
(Job.
II.,
10.); nous
en viendrons à trouver
quelque charme dans ce souvenir; nous en viendrons
à dire avec un mélange de joie au
sein même des privations: L'Éternel
l'avait
donné.
Mais il y a plus: la reconnaissance produira en
nous une autre disposition consolante; elle y
produira ce sentiment de respect, d'amour, de
confiance qui calme Job et le soutient: l'Éternel
l'a
ôté;
que le nom de l'Éternel
soit béni!
II. L'Éternel
l'a ôté!
Ce n'est point le hasard, ce n'est point la malice
des hommes qui me l'a ravi; non, c'est
l'Éternel. Oserais-je me plaindre de
l'Éternel? Ne me soumettrai-je pas à
l'Éternel? Me soulèverai-je contre
mon Créateur, mon Bienfaiteur Suprême?
contre Celui qui, pour me faire rentrer dans la
poudre, n'aurait qu'a retirer son souffle? contre
Celui de qui je tiens tous les avantages qui me
restent, et que je ne puis
méconnaître sans devenir ingrat? de
qui je tiens la vie, le mouvement, la
faculté de penser, de sentir, d'aimer? Ce
Dieu qui m'afflige, c'est ce même Dieu qui
fut l'auteur de ma félicité. Il m'aima
le
premier (Jean,
IV,
10.);
penserais-je qu'il ne m'aime plus
aujourd'hui? croirais-je qu'il m'afflige sans
nécessité, qu'il se plaît
à voir couler mes larmes? Non, non, il est
constant dans son amour, dans ses
miséricordes: je lui suis cher encore dans
cette heure d'épreuve, comme lorsqu'il
m'envoyait des jours sereins: s'il me traite avec
rigueur maintenant, c'est par des raisons que
j'ignore, mais un jour Je les connaîtrai.
L'enfant, dans la bouche duquel sa mère,
pour lui rendre la santé, fait couler un
breuvage amer, sait-il pourquoi elle en use ainsi?
Cependant, dès qu'il sent qu'il est dans ses
bras, il s'apaise et pleure avec moins de
véhémence. Ah! n'existe- t-elle pas
entre le Seigneur et ceux qu'ila
formés cette tendre sympathie qui unit les
enfans et les pères?
Pauvre et chétive créature aux prises
avec l'adversité, je me débats, je
pleure, j'ignore pourquoi je souffre, mais je
reconnais la main paternelle de mon Dieu: c'en est
assez pour me calmer. Il m'a tout donné; il
m'a donné son Fils: la plus sensible offense
que je pusse faire à sa tendresse, ce serait
d'en douter un seul moment. C'est l'Éternel
qui me l'ôte ce bien que je regrette; mais
lui, qui me l'a donné, ne peut-il pas me le
rendre ou m'en dédommager
richement.
Voilà ce que pensait Job, bien plus
infortuné que moi; Job, au comble du
malheur. Sa confiance ne fut point trompée;
il retrouva des avantages plus précieux que
ceux qu'il avait
pleurés.
Elle est sublime sa confiance, car il ne fut pas
éclairé par le
Soleil de justice;
il ne faisait que pressentir; il ne
voyait qu'à travers un voile cette
éternité qui renferme de si riches
compensations; il disait
néanmoins: Je
sais que mon Rédempteur est vivant.... je le
verrai de mes yeux(Job
XIX,
25, 26.).
Soutenu par cette pensée, il
baisait la main qui l'avait
frappé.
Et nous, mes Frères, enseignés par le
Fils de Dieu lui-même; nous auxquels il a
dévoilé les desseins du
Très-Haut, les mystères de
l'adversité,les merveilles du royaume des
Cieux; nous qui savons que le Seigneur afflige ceux
qu'il aime, et qu'il se sert du feu de la
tribulation pour épurer les âmes, et
les porter plus brillantes et plus belles à
plus de gloire et de félicité; nous,
Chrétiens, nous à qui notre auguste
Chef, le Prince de l'éternité, a
daigné frayer la route et dire cette
fortifiante parole: Si
vous souffrez avec moi, vous régnerez avec
moi (2
Timoth., II, 12.);
nous qui voyons ce Maître
adorable assis dans les Cieux, où il nous
attend,d'où il nous appelle, nous aurions
moins de calme et de foi que
Job!
O vous qui pleurez! quel que soit le sujet de vos
peines, essuyez vos larmes, cessez vos plaintes, ne
faites plus entendre les accens de la tristesse,
mais ceux de l'espérance, d'une
espérance divine, d'une
espérance qui ne confond
point (Rom.,
V,
5)
Est-ce l'indigence qui vous abat? Le Maître
du monde vous dit par ma voix: Je ne
vous laisserai
point (Hébr.,
13,
5.). Celui
qui nourrit les
oiseaux de l'air, ne
prendra-t-il pas soin de vous (Matth.,
VI,
26.)? Et ne
savez-vous pas que si Lazare
est fidèle et soumis, les Anges le porteront
dans le sein d'Abraham (Luc,
XVI,
22.)?
Est-ce la maladie, les
infirmités? Le Tout-Puissant ne peut-il pas
vous rendre votre vigueur première?
Après tout, dans peu de temps, au lieu de ce
corps douloureux et fragile où votre
âme habite comme dans une tente,
vous retrouverez un corps
glorieux, immortel, incorruptible, qui ne
connaîtra point les souffrances et la
misère dont le premier fut
tourmenté.
Pleurez-vous un objet trop aimé? Eh! ne le
voyez-vous pas au sein de la gloire, à
côté de Jésus? La seule peine
qu'il éprouve vient du trouble auquel vous
vous abandonnez. Dans quelques jours il vous sera
rendu; vous serez réunis. Quoi! une
séparation d'un moment, voilà ce qui
trouble votre âme, bouleverse votre
imagination! voilà ce qui l'emporte sur les
promesses de votre Dieu, sur ses bienfaits
passés et ses bienfaits à venir, sur
les plus sûrs garans de sa tendresse, sur les
témoignages inouïs de son amour, sur la
rédemption et
l'éternité!
O Dieu! pardonne à tes faibles
créatures; pardonne à tes tristes
enfants. O Père des hommes! mets
toi-même dans notre âme les sentimens
que tu veux de nous. Donne-nous de penser sans
cesse que tout vient de toi:
cette pensée pour nous la source de la force
et de la paix. Donne-nous d'adorer tes
décrets et de te bénir dans toutes
les situations de la vie.
Heureux désormais si nous savons t'offrir
l'hymne de la reconnaissance, de la confiance, de
L'amour! Heureux si, dans les situations les plus
pénibles à la chair, nous savons dire
avec le même coeur que Job: L'Éternel
l'avait donné,
L'Éternel l'a ôté; que le nom
de l'Éternel soit
Béni!
Amen.
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